Urgences psychiatriques de Toulouse en grève

[justederriere]

Nous, soignants (infirmiers et aides soignants) des urgences psychiatriques des hôpitaux de Purpan et Rangueil à Toulouse lançons une alerte sur la dégradation de nos conditions de travail.

En effet le décalage entre les moyens dont nous disposons et le besoin de la population ne cesse de s' accroitre. Augmentation du besoin probablement dû à l'augmentation de la population toulousaine, au déficit de l'accès aux soins, et au sous effectif du personnel, aggravé par des absences non compensées.
Reflet du malaise sociétal et des déficits des parcours de soins, les urgences croulent littéralement sous le flux des demandes, des plaintes, souvent en dernier recours.
Comment répondre au besoin des usagers et des familles? Comment recréer un lien rassurant avec la population quand celle ci se trouve confrontée à des équipes dépassées, épuisées , en sous-effectif, manquant de disponibilité dans un lieu aussi noble qu un hôpital, dernier rempart de l' humanité devant la détresse, la souffrance, l'isolement, la désafiliation et l 'anonymat que notre société génère?

Le personnel est épuisé moralement et physiquement.
Les risques pour les usagers sont réels et imminents (Risques de fugue, passages à l'acte...).
Pour le personnel, épuisement, burn out, troubles musculo-squelettiques, risques d'erreurs professionnelles..., et souffrance éthique due à l'impossibilité de faire correctement son travail.

Nous exigeons, pour améliorer nos conditions de travail et la prise en charge des patients et de leur famille :
- La mise à niveau des effectifs infirmiers à hauteur de 40 (Manquent 3 infirmiers), puis la créations de 3 postes supplémentaires d'infirmiers dur 24h.
- 3 ASH pour que les aides-soignants ne fassent plus leur travail et restent ainsi auprès du patient.
- Le remplacement des 3 médecins démissionnaires.
- La création d'un pool de remplacement formé
- La stagiérisation de tous les CDD et une prime de risque pour l'ensemble des soignants. Pour fidéliser les agents et arrêter l'hémorragie.

Nous sommes infirmiers et aides-soignants aux urgences psychiatriques de TOULOUSE, nous nous battons actuellement pour être suffisamment nombreux afin de pouvoir soigner et accueillir les usagers dignement. Nous nous insurgeons contre les décisions restrictives qui touchent directement les patients , le sens du projet de soins et par conséquent notre ÂME de soignant.

On ne veut pas travailler moins, on veut travailler mieux!

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[julien emergenpsy]

Au niveau des CMP. Il est très difficile d obtenir un RDV avant 1mois 1/2. Ce qui entraîne des passages répétés aux urgences pour les patients en crises.

[julien emergenpsy]

Le manque de réactivité des CMP est un probleme parmis d autre dans l organisation du système sanitaire, il y a aussi les structures privées qui ne jouent pas leur rôle d'accueil en urgences, de même que les UPATOU. L augmentation des dde d HDT avec un amalgame croissant entre violence socio/familiale et psychiatrie. Les demandes d'avis en urgences par les medecin G, alors qu ils pourraient les orienter vers des confrères psychiatres. Les demandes de sevrage en urgence (de patients souvent alcoolisés. 100 % des sevrages en urgences sont un echec et pourtant c est aux urgences qu il y a le plus de demandes. Les demandes de placement en urgences pour des mineurs en danger de même que des personnes âgées adressées pour agitation/agressivité alors qu un process démentiel est engagé.

[vertba]

La suppression de 50% des lits de psy en deux décennies au nom du " pour diminuer la demande, diminuons l'offre" place les patients et les soignants dans une situation intenable...

On fait davantage de clinique en observant les malades schizophrènes clochardisés qui errent sans soins dans les rues que dans la plupart des services débordés, engorgés...

A quand un vrai mouvement de révolte ?