Confrontation à la mort, toilette selon religion,législat°..

[rubis226]

Ah ok MERCIII

de rien je n'ai pas écrit en détails car pour moi ça me paraissais évident
c'est sur qu'on ne dit pas " rassurez vous , vous êtes en train de mourir "

[chahinez13003]

Ah ok MERCIII

de rien je n'ai pas écrit en détails car pour moi ça me paraissais évident
c'est sur qu'on ne dit pas " rassurez vous , vous êtes en train de mourir "

Non quand même pas, je ne pensais pas à cela... Je me permettrais pas de dire des choses comme ça...

[f*l*o*r*i*a*n*e]

Je pense que pour un mourant, c'est même plus souvent la communication non verbale qui compte...
Ma première expérience à moi a été il y a quelques semaines, là où je travaillais en tant qu'aide soignante, en unité de long séjour. La personne est décédée pendant qu'on lui faisait la toilette avec une de mes collègues. Elle n'était pas bien depuis le matin, et est partie en quelques heures. Ca a été dur surtout quand le fils est arrivé et qu'il a pleuré, qu'il arrivait à peine à entrer dans la chambre tellement la vision de sa mère décédée lui faisait mal.
L' accompagnement de cette dame jusqu'à sa dernière heure a été émouvant pour moi mais les collègues ont tous été géniaux, donc ça s'est bien passé. Le plus dur pour moi reste donc l'accompagnement de la famille, je pense que pour cela il faut de l"expérience" dans ce domaine...
Mais cela me conforte que je veux travailler en gériatrie en tant qu'IDE. Ces moments là sont forts et c'est là qu'on peut voir tous les bienfaits du travail en équipe.
Désolée j'ai été un peu longue merci de m'avoir lue

[keep-the-smile]

Pour l'instant je n'est jamais vécue cette situation en tant que "professionnelle", et c'est pas tellement la mort qui me fais peur, c'est comment réussir à rester à notre place, celle de soignant, ne pas être aussi abattue que la famille. De plus j'ai peur de faire une espèce de projection, de penser à mes proches qui pourrais avoir la même pathologie par exemple... Comment arriver à rester le plus neutre possible, c'est un travail que je vais devoir faire sur moi-même

[f*l*o*r*i*a*n*e]

Je pense qu'on ne peut de toute façon jamais être complètement neutre... Quoi qu'on fasse, et idem pendant nos soins, on a toujours notre vécu avec nous, nos représentations, nos projections... Et au moment où un patient meurt, on en a forcément, et je pense que cela n'empêche pas une bonne prise en charge.
Il faut justement les accepter, moi pendant ma situation décrite plus haut j'ai pleuré un peu quand le fils est venu et qu'il pleurait, mais je suis - du moins j'ai essayé - restée professionnelle quand même.
Tant que ça ne nous dépasse pas, bien sûr
Après l'atout qu'on a, c'est qu'on est dans une équipe, avec différents soignants qui ont différentes expériences, on est pas tout seul face à la personne, ce qui là à mon avis pourrait générer beaucoup plus d'émotions.

[keep-the-smile]

Oui je pense qu'on ne peut jamais être neutre mais il faut tout de même rester un soignant et pas se substituer à la famille... Ce qui m'angoisse vraiment au plus au point c'est le décès d'un enfant même si je sais que peu importe la personne ce seras toujours un peu difficile.

[rubis226]

quelque soit la personne quand on la vois partir c'est difficile .
Je n'ai jamais vu de soignant se substituer à la famille . Mais les soignants sont aussi humain et la mort les touche .

[chahinez13003]

Oui je pense qu'on ne peut jamais être neutre mais il faut tout de même rester un soignant et pas se substituer à la famille... Ce qui m'angoisse vraiment au plus au point c'est le décès d'un enfant même si je sais que peu importe la personne ce seras toujours un peu difficile.

Ah mais je pense que se serait horrible la mort d'un enfant et devoir gérer les parents juste après OULA !!!

[chouchou2B]

Je suis as depuis 6 ans et en septembre je rentre a l'ifsi.
Moi dans mon service nous avons a peu près une 100 de dc par an, toutes les situations sont différentes. J'arrive a continuer car ce métier me plais mais il est vrai que j'ai eu du mal avec certaines personne car je m'étais attacher ( chose qu'il vaut mieux éviter) gérer les familles et essayer que la personne ne souffre pas sont des choses terrible. Mais je relativise quand ce sont des personne de 90 ans je me dis qu'elles ont bien vécu, quand ce sont des jeunes je suis mal mais je continue non sans mal mais il le faut pour ceux qui sont encore la et qui ont besoin de nous. Il m'arrive souvent de me dire que je ne sert pas à grand chose car malheureusement mes patients décèdent et souvent en souffrant mais j'essaye de leurs apporter ce que je peux, et de leurs donner les meilleurs soins possible car sa peut arriver à tous le monde. Pour info j'ai 26 ans

[Clara62]

Bonjour, pour ma part je rentre en école d'infirmière en septembre. Je n'ai jamais côtoyé la mort, enfin je ne l'ai jamais vue, et j'avoue que cela me fait très peur. Et le pire pour moi, c'est d'imaginer emmener un corps à la morgue. Cela peut paraître idiot, mais j'appréhende beaucoup... qqun pour répondre à ceci? :/

[L0uy]

Pour l'instant je n'est jamais vécue cette situation en tant que "professionnelle", et c'est pas tellement la mort qui me fais peur, c'est comment réussir à rester à notre place, celle de soignant, ne pas être aussi abattue que la famille. De plus j'ai peur de faire une espèce de projection, de penser à mes proches qui pourrais avoir la même pathologie par exemple... Comment arriver à rester le plus neutre possible, c'est un travail que je vais devoir faire sur moi-même

C'est quelque chose qui m'interpelle beaucoup aussi, j'ai lu entre l'écrit et l'oral du concours: Julie ou l'aventure de la juste distance, un livre qui parle de cette relation justement et qui m'a beaucoup plu, meme sans etre dans le milieu pour l'instant j'ai bien compris, c'est à notre portée, c'est fait sous formes de multi témoignages en fait et des résumés en fin de chapitre sur des choses un peu plus théoriques. Jette y un oeil si tu veux, après je pense vraiment que c'est pris en compte dans les cours cet apprentissage, ça doit faire parti de la formation, on est pas né pour faire face à ça directement.

[La Voyageuse]

J'avoue que ça me fait très moi aussi , je suis trop sensible , à mon avis je vais avoir droit au quart d'heure dans les toilettes pour pleurer !

[Indis]

Y aura jamais de "bonne attitude à avoir", on réagit comme on réagit, on ne peut ( à mon avis), ni s'y préparer, ni prévoir la chose... chialer dans les toilettes, ne pas réagir etc...

Par contre, y a bien une attitude à ne pas adopter, c'est souffrir avec la famille, les proches, voir souffrir plus qu'eux.... je pense que c'est vraiment le truc le pire, le truc qui me fait le plus vomir. Que ça soit le décès d'une mamie de 103 ans, ou d'un jeune de 20, jamais un soignant ne peux souffrir autant que la famille ... pourtant c'est ce qu'on lit de plus en plus... et c'est d'un manque de respect énorme.

[Amandiiine]

Y aura jamais de "bonne attitude à avoir", on réagit comme on réagit, on ne peut ( à mon avis), ni s'y préparer, ni prévoir la chose... chialer dans les toilettes, ne pas réagir etc...

Par contre, y a bien une attitude à ne pas adopter, c'est souffrir avec la famille, les proches, voir souffrir plus qu'eux.... je pense que c'est vraiment le truc le pire, le truc qui me fait le plus vomir. Que ça soit le décès d'une mamie de 103 ans, ou d'un jeune de 20, jamais un soignant ne peux souffrir autant que la famille ... pourtant c'est ce qu'on lit de plus en plus... et c'est d'un manque de respect énorme.

Je suis complètement d'accord.

Je n'ai jamais été confrontée à la mort d'un patient. Je ne sais pas comment je réagirais. Je le verrais bien un jour.

Sinon, j'ai déjà été très très touchée, par une patiente en fin de vie. Je ne lui ai pas montré l'état dans lequel cela m'a mis. Enfin, la manière avec laquelle on s'occupait d'elle y était pour beaucoup. N'empêche que c'était une patiente que je voyais moins que d'autres, et c'est, contre toute attente, celle qui m'a le plus touchée.

On se rend compte compte que c'est pas si facile de garder une certaine distance. Il m'a fallu être confrontée à cette expérience-là pour pouvoir mieux me positionner à l'avenir.

[CallMeBo]

Bonsoir à tous,
Je travaille en réanimation chirugicale, donc le rapport à la mort est malheureusement constant, surtout que l'on assiste au décès.. Chaque situations à bien souvent été très différentes, mais celle que je n'oublierai jamais est la première, pour plusieurs choses ce n'était pas attendu, on faisait un nurse autant dire elle est décédée dans mes bras.
Vient par la suite le facteur famille, il est clair et net qu'il faut savoir se détacher et que si l'on souffre il faut le faire intérieurement, car notre job est de soutenir ces personnes (auquel cas elle le demande).
Comme il a été dit précédemment il n'y a pas de "bonne attitude" à avoir, simplement de prendre sur soi-même.