Confrontation à la mort, toilette selon religion,législat°..

[keep-the-smile]

Bonsoir à tous,
Je travaille en réanimation chirugicale, donc le rapport à la mort est malheureusement constant, surtout que l'on assiste au décès.. Chaque situations à bien souvent été très différentes, mais celle que je n'oublierai jamais est la première, pour plusieurs choses ce n'était pas attendu, on faisait un nurse autant dire elle est décédée dans mes bras.
Vient par la suite le facteur famille, il est clair et net qu'il faut savoir se détacher et que si l'on souffre il faut le faire intérieurement, car notre job est de soutenir ces personnes (auquel cas elle le demande).
Comme il a été dit précédemment il n'y a pas de "bonne attitude" à avoir, simplement de prendre sur soi-même.

Malheureusement c'est plus facile à dire qu'a faire. Le problème c'est que comme je n'est jamais été confrontée à un décès en tant que "future professionnelle de santé" ben je sais pas du tout comment je vais réagir.

[CallMeBo]

Malheureusement c'est plus facile à dire qu'a faire. Le problème c'est que comme je n'est jamais été confrontée à un décès en tant que "future professionnelle de santé" ben je sais pas du tout comment je vais réagir.

Je conçois parfaitement que c'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai fait un long travail sur moi alors que je ne suis même pas de la profession (faisant fonction AS anciennement RCA), pour me détacher sans pour autant m'habituer. Car personnellement s'habituer c'est vraiment glauque ! Mais comme je l'ai dis précédemment on réagit différemment pour chaque cas, il n'y a pas plus tard que 4 jours j'assistais au décès d'une personne en stade 4 et qui à fait le signe de Lazare (Crois moi il y a de quoi en choquer plus d'un(e) dont moi j'en ai même fait des cauchemars).
Mais il ne faut pas non plus que ce soit un frein pour toi, dans mon service (comme beaucoup d'endroit je pense) on parle de se forger une carapace, et le mieux je pense est d'en parler avec tes futur(e)s collègues, supérieurs et autres. A mon premier décès en tant qu' RCA un cadre m'avait prise à part pour s'assurer de mon état, c'est une chose que j'ai énormément appréciée.

[Jo00]

Oui j'aimerais aussi savoir comment on rassure quelqu'un qui "voit son heure venir" ? Que lui dire ???

Les ça va aller ou ne vous inquiétez pas ect... sont stupide. Ton boulot n'est pas de poser un diagnostic ou de dire qu'il va mourir, même si tu sais qu'il ne passera pas plus de 3 jours dans le service.

C'est que moi je fais c'est de commencé avec pourquoi vous pensez ça ? Et de répondre par la suite avec pourquoi, pourquoi, pourquoi. Bon faut pas dire bêtement pourquoi, le but c'est de le faire parler et de ne jamais parler, mais juste d'écouter. Je ne pense pas qu'il est besoin d’être rassurer, très souvent quand ils posent la question il savent déjà la réponse, et j'suis pas sur qu'un AS soit le mieux placer pour poser un diagnostic. Mais c'est parfois le mieux placer pour écouter en revanche.

Ce que je veux dire par là, ce que quand cette question est mise sur la table c'est une façon de dire "j'ai besoin de parler, vous pouvez prendre le temps de m'écouter ?" A ce moment là vous prendrez le temps qu'il faudra même si vous devez passer a la nuit à ces cotés.

Si le diagnostic est incertain, dite le clairement, dans le fond, vous en savez quoi qu'il va mourir, à ce moment là tourner le vers le médecin si ce sont des questions au sujets des pathologies, il sera le mieux placer pour donner des détails que beaucoup d'entre nous ne pourrons donner, de plus les doc suivent une formation beaucoup plus pousser que la notre à ce sujet, certains ont de l’expérience derrière.

[Anonyme222222]

Si je me réfère à mon expérience personnelle chez des patients conscients et ayant conservé toutes leurs facultés mentales, c'est quand même un moment où souvent la communication reste non verbale.
Alors bon, tu vas avoir un peu de mal à placer tes "pourquoi" et il va falloir que tu t'impliques (ou pas) d'une autre façon.
Après, et bien non "on" n'a pas forcément le temps de prendre le temps qu'il faut. C'est dommage mais c'est ainsi.

[Jo00]

Si on te pose la question "quand vais-je mourir"

J'ai vais te demander un truc, juste un... Imagine toi deux seconde, mais franchement ! Que tu as une maladie incurable et que tu va mourir demain, honnêtement tu crois ce que tu dis en disant que la communication non verbale (seul biensur) va t'aider ? Moi personnellement c'est pas avec un regard, un geste, une expression du visage ect... qui va concrètement m'aider.

Ensuite prendre du retard sur son boulot n'est pas là fin du monde, tu as des collègues aussi pour t'aider, un change pourra attendre 10 ou 15 min de plus, mais ne me dis pas que tu ne trouve pas 10 min dans ta journée pour en parler surtout que tu va pratiqué certains soins sur cette personne, c'est peut-être le moment.

Je sais pas si tu répète bêtement ce qu'on t'as dis, appris ou que tu te réfère tout simplement à ton "expérience" qui ne doit pas être très grande, pour tenir ce genre de propos en étant sérieux, mais ouvre les yeux 2 secondes et met toi à la place des gens un peu ! Y'a plusieurs phase émotionnel dans la mort et tu adapte ton comportement à ces stades

J’espère ne pas mourir avec toi comme soignant(e) !

[Anonyme222222]

Je n'ai pas dit que c'était la communication non verbale (seule) qui était adaptée mais que c'est souvent celle qui est de fait.

Il n'est pas possible d'anticiper sur ce que sera notre réaction le moment venu. Ni toi, ni moi ni personne.

Ensuite prendre du retard sur son boulot n'est pas là fin du monde,...mais ne me dis pas que tu ne trouve pas 10 min dans ta journée

En effet mais ce n'est pas ce que tu as écrit dans ton post précédent.

Je sais pas si tu répète bêtement ce qu'on t'as dis, appris ou que tu te réfère tout simplement à ton "expérience" qui ne doit pas être très grande,

Je ne demande qu'à apprendre et je sens qu'avec toi, cela va être passionnant.

[Indis]

hhaaa j'adore ce message de quelqu'un qui demande à quelqu'un d'autre de......... s'imaginer en train de mourir.
Ça me fait tilt parce que hier je m'imaginais être en train d'avoir un cancer de la vulve métastasé aux testicules et j'ai eu peur.

Je ne sais pas si vous avez déjà eu affaire à des fins de vie JoOO mais c'est pas " comme dans les bouquins" que visiblement vous avez bien appris par coeur....


You're so sweat...








Une personne en fin de vie elle s'en tamponne de vous confirmer qu'elle va mourir, et sa famille elle s'en tape également. Ils veulent de la dignité, pas de souffrance, faut pas sortir du saint suaire (ceci est une expression détournée, si vous l'avez lue dans un livre, elle n'a pas la même forme hihi) pour avoir entendu des gens dire: "est-ce qu'elle a souffert? ", même dans Grey's anatomy ils le disent...



- Si vous arrivez à vous imaginer ce serait-ce qu'une seule seconde en train de mourir (stricto: avoir moins de 48 heures devant vous):
a) vous êtes un joli menteur
b) vous êtes un énième compte de lovely et autres joyeux drilles qui parcourent le forum
c) vous n'avez jamais vu quelqu'un en fin de vie et n'êtes peut-être même pas diplômé (puisqu'on ne sait pas où vous travaillez à priori)

Se substituer aux gens, aux patients ou à leur famille c'est une des premières choses que l'on apprend à l'école, dans un module qui perso s’appelait relation d'aide et c'est la première connerie à ne pas faire. Ça ne sert à rien, ça n'aide personne, sauf le "soignant" qui se sent investi d'une pseudo-mission divine qui n'est rien de plus que... bidon.
Et ce qui va aider quelqu'un en fin de vie ?

Pardon, mais y a rien qui va l'aider, c'est justement le principe de la fin de vie, la personne va y passer. Et une fois les "thérapeutiques" qui vont bien; si elles sont nécessaires; en place, alors les questions à trois ronds n'ont plus leur place. Je n'arrive pas à me sentir en fin de vie désolé (je dois être un mauvais soignant) mais une chose est sûre, si il me reste un peu de force pour parler et qu'on vient me faire chier avec des :" mais pourquoi vous pensez que vous allez mourir Madame (ou Monsieur) ?" , je répondrai: " boucle la et laisse moi avec mes enfants, k thanks bye lol" (je dirai pas k thanks bye lol en fait, je dirai plutôt shut the fuck up).


- C'est pas une question de temps à proprement parler c'est que, dans une partie des cas, la famille vaut 15 fois plus cher que le meilleur soignant formé de la meilleure manière. C'est ce que vous oubliez, vous ne remplacerez jamais un enfant, un frère ou autre.... et pardon mais, travaillant dans un service d'urgence, et avec régulièrement des gens en fin de vie (au moins une personne/ semaine) si, pour certains, ils n'ont pas 10 minutes à attendre, et que parfois, 10 minutes + 10 minutes + 10 minutes... ben c'est pas possible.
Je le regrette mais c'est aussi une réalité qui ne vous aurait probablement pas échappé si vous aviez autant d'expérience que vous le prétendez.
Je prend du temps pour ces patients là, autant que pour les autres, mais, chaque cas est différent, et quand la famille est présente, moins on me voit, mieux on se porte, et surtout, moins on m'entend, plus sereinement on se porte.

Pro tip: il m'arrive de ne pas avoir 10 minutes dans ma journée de boulot.... true story.


- Troisième paragraphe, désolé, mais, vous dites de la merde en branche.
D'une part vous êtes un peu "nouveau sur le forum", ce qui n'est pas une mauvaise chose mais, sans connaître l'âge de moutarde, je dirai ... plus que vous. Et pour l'expérience: Beaucoup, plus que vous.
Sorti de ça, vous dites vraiment n'importe quoi et, non seulement je vous plains mais je plains aussi les autres si vous vous mettez à la place des patients et si en plus, vous enjoignez aux gens de le faire.
Faut vraiment pas avoir de jugeote pour le faire d'ailleurs, parce que si vous arrivez à vous mettre à la place de François 27 ans avec sa douleur de colique frénétique (ceci est une citation aussi, les livres proposent probablement un autre nom), de Marie 37 ans, avec ses contractions ou de Pierrette, 78 ans, avec ses 24H à vivre sur son choc septique... arrêtez ce que vous faites, vous êtes le bon dieu, retournez là haut et bossez un peu.




Vous espérez ne pas mourir avec ce genre de soignant.... perso j'espère simplement que vous ne l'êtes pas, soignant.


k thanks bye lol ! (shut the fuck up)

[rubis226]

hhaaa j'adore ce message de quelqu'un qui demande à quelqu'un d'autre de......... s'imaginer en train de mourir.
Ça me fait tilt parce que hier je m'imaginais être en train d'avoir un cancer de la vulve métastasé aux testicules et j'ai eu peur.

Je ne sais pas si vous avez déjà eu affaire à des fins de vie JoOO mais c'est pas " comme dans les bouquins" que visiblement vous avez bien appris par coeur....


You're so sweat...








Une personne en fin de vie elle s'en tamponne de vous confirmer qu'elle va mourir, et sa famille elle s'en tape également. Ils veulent de la dignité, pas de souffrance, faut pas sortir du saint suaire (ceci est une expression détournée, si vous l'avez lue dans un livre, elle n'a pas la même forme hihi) pour avoir entendu des gens dire: "est-ce qu'elle a souffert? ", même dans Grey's anatomy ils le disent...



- Si vous arrivez à vous imaginer ce serait-ce qu'une seule seconde en train de mourir (stricto: avoir moins de 48 heures devant vous):
a) vous êtes un joli menteur
b) vous êtes un énième compte de lovely et autres joyeux drilles qui parcourent le forum
c) vous n'avez jamais vu quelqu'un en fin de vie et n'êtes peut-être même pas diplômé (puisqu'on ne sait pas où vous travaillez à priori)

Se substituer aux gens, aux patients ou à leur famille c'est une des premières choses que l'on apprend à l'école, dans un module qui perso s’appelait relation d'aide et c'est la première connerie à ne pas faire. Ça ne sert à rien, ça n'aide personne, sauf le "soignant" qui se sent investi d'une pseudo-mission divine qui n'est rien de plus que... bidon.
Et ce qui va aider quelqu'un en fin de vie ?

Pardon, mais y a rien qui va l'aider, c'est justement le principe de la fin de vie, la personne va y passer. Et une fois les "thérapeutiques" qui vont bien; si elles sont nécessaires; en place, alors les questions à trois ronds n'ont plus leur place. Je n'arrive pas à me sentir en fin de vie désolé (je dois être un mauvais soignant) mais une chose est sûre, si il me reste un peu de force pour parler et qu'on vient me faire chier avec des :" mais pourquoi vous pensez que vous allez mourir Madame (ou Monsieur) ?" , je répondrai: " boucle la et laisse moi avec mes enfants, k thanks bye lol" (je dirai pas k thanks bye lol en fait, je dirai plutôt shut the fuck up).


- C'est pas une question de temps à proprement parler c'est que, dans une partie des cas, la famille vaut 15 fois plus cher que le meilleur soignant formé de la meilleure manière. C'est ce que vous oubliez, vous ne remplacerez jamais un enfant, un frère ou autre.... et pardon mais, travaillant dans un service d'urgence, et avec régulièrement des gens en fin de vie (au moins une personne/ semaine) si, pour certains, ils n'ont pas 10 minutes à attendre, et que parfois, 10 minutes + 10 minutes + 10 minutes... ben c'est pas possible.
Je le regrette mais c'est aussi une réalité qui ne vous aurait probablement pas échappé si vous aviez autant d'expérience que vous le prétendez.
Je prend du temps pour ces patients là, autant que pour les autres, mais, chaque cas est différent, et quand la famille est présente, moins on me voit, mieux on se porte, et surtout, moins on m'entend, plus sereinement on se porte.

Pro tip: il m'arrive de ne pas avoir 10 minutes dans ma journée de boulot.... true story.


- Troisième paragraphe, désolé, mais, vous dites de la merde en branche.
D'une part vous êtes un peu "nouveau sur le forum", ce qui n'est pas une mauvaise chose mais, sans connaître l'âge de moutarde, je dirai ... plus que vous. Et pour l'expérience: Beaucoup, plus que vous.
Sorti de ça, vous dites vraiment n'importe quoi et, non seulement je vous plains mais je plains aussi les autres si vous vous mettez à la place des patients et si en plus, vous enjoignez aux gens de le faire.
Faut vraiment pas avoir de jugeote pour le faire d'ailleurs, parce que si vous arrivez à vous mettre à la place de François 27 ans avec sa douleur de colique frénétique (ceci est une citation aussi, les livres proposent probablement un autre nom), de Marie 37 ans, avec ses contractions ou de Pierrette, 78 ans, avec ses 24H à vivre sur son choc septique... arrêtez ce que vous faites, vous êtes le bon dieu, retournez là haut et bossez un peu.




Vous espérez ne pas mourir avec ce genre de soignant.... perso j'espère simplement que vous ne l'êtes pas, soignant.


k thanks bye lol ! (shut the fuck up)

je sur kiff
+1000

[rubis226]

j'ajouterais surement une FF AS

[keep-the-smile]

Malheureusement c'est plus facile à dire qu'a faire. Le problème c'est que comme je n'est jamais été confrontée à un décès en tant que "future professionnelle de santé" ben je sais pas du tout comment je vais réagir.

Je conçois parfaitement que c'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai fait un long travail sur moi alors que je ne suis même pas de la profession (faisant fonction AS anciennement RCA), pour me détacher sans pour autant m'habituer. Car personnellement s'habituer c'est vraiment glauque ! Mais comme je l'ai dis précédemment on réagit différemment pour chaque cas, il n'y a pas plus tard que 4 jours j'assistais au décès d'une personne en stade 4 et qui à fait le signe de Lazare (Crois moi il y a de quoi en choquer plus d'un(e) dont moi j'en ai même fait des cauchemars).
Mais il ne faut pas non plus que ce soit un frein pour toi, dans mon service (comme beaucoup d'endroit je pense) on parle de se forger une carapace, et le mieux je pense est d'en parler avec tes futur(e)s collègues, supérieurs et autres. A mon premier décès en tant qu' RCA un cadre m'avait prise à part pour s'assurer de mon état, c'est une chose que j'ai énormément appréciée.

C'est clair que c'est glauque de "s'habituer" aux décès! Merci pour ces petits conseils

[keep-the-smile]

Malheureusement c'est plus facile à dire qu'a faire. Le problème c'est que comme je n'est jamais été confrontée à un décès en tant que "future professionnelle de santé" ben je sais pas du tout comment je vais réagir.

Je conçois parfaitement que c'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai fait un long travail sur moi alors que je ne suis même pas de la profession (faisant fonction AS anciennement RCA), pour me détacher sans pour autant m'habituer. Car personnellement s'habituer c'est vraiment glauque ! Mais comme je l'ai dis précédemment on réagit différemment pour chaque cas, il n'y a pas plus tard que 4 jours j'assistais au décès d'une personne en stade 4 et qui à fait le signe de Lazare (Crois moi il y a de quoi en choquer plus d'un(e) dont moi j'en ai même fait des cauchemars).
Mais il ne faut pas non plus que ce soit un frein pour toi, dans mon service (comme beaucoup d'endroit je pense) on parle de se forger une carapace, et le mieux je pense est d'en parler avec tes futur(e)s collègues, supérieurs et autres. A mon premier décès en tant qu' RCA un cadre m'avait prise à part pour s'assurer de mon état, c'est une chose que j'ai énormément appréciée.

C'est clair que c'est glauque de "s'habituer" aux décès! Merci pour ces petits conseils

hhaaa j'adore ce message de quelqu'un qui demande à quelqu'un d'autre de......... s'imaginer en train de mourir.
Ça me fait tilt parce que hier je m'imaginais être en train d'avoir un cancer de la vulve métastasé aux testicules et j'ai eu peur.

Je ne sais pas si vous avez déjà eu affaire à des fins de vie JoOO mais c'est pas " comme dans les bouquins" que visiblement vous avez bien appris par coeur....


You're so sweat...








Une personne en fin de vie elle s'en tamponne de vous confirmer qu'elle va mourir, et sa famille elle s'en tape également. Ils veulent de la dignité, pas de souffrance, faut pas sortir du saint suaire (ceci est une expression détournée, si vous l'avez lue dans un livre, elle n'a pas la même forme hihi) pour avoir entendu des gens dire: "est-ce qu'elle a souffert? ", même dans Grey's anatomy ils le disent...



- Si vous arrivez à vous imaginer ce serait-ce qu'une seule seconde en train de mourir (stricto: avoir moins de 48 heures devant vous):
a) vous êtes un joli menteur
b) vous êtes un énième compte de lovely et autres joyeux drilles qui parcourent le forum
c) vous n'avez jamais vu quelqu'un en fin de vie et n'êtes peut-être même pas diplômé (puisqu'on ne sait pas où vous travaillez à priori)

Se substituer aux gens, aux patients ou à leur famille c'est une des premières choses que l'on apprend à l'école, dans un module qui perso s’appelait relation d'aide et c'est la première connerie à ne pas faire. Ça ne sert à rien, ça n'aide personne, sauf le "soignant" qui se sent investi d'une pseudo-mission divine qui n'est rien de plus que... bidon.
Et ce qui va aider quelqu'un en fin de vie ?

Pardon, mais y a rien qui va l'aider, c'est justement le principe de la fin de vie, la personne va y passer. Et une fois les "thérapeutiques" qui vont bien; si elles sont nécessaires; en place, alors les questions à trois ronds n'ont plus leur place. Je n'arrive pas à me sentir en fin de vie désolé (je dois être un mauvais soignant) mais une chose est sûre, si il me reste un peu de force pour parler et qu'on vient me faire chier avec des :" mais pourquoi vous pensez que vous allez mourir Madame (ou Monsieur) ?" , je répondrai: " boucle la et laisse moi avec mes enfants, k thanks bye lol" (je dirai pas k thanks bye lol en fait, je dirai plutôt shut the fuck up).


- C'est pas une question de temps à proprement parler c'est que, dans une partie des cas, la famille vaut 15 fois plus cher que le meilleur soignant formé de la meilleure manière. C'est ce que vous oubliez, vous ne remplacerez jamais un enfant, un frère ou autre.... et pardon mais, travaillant dans un service d'urgence, et avec régulièrement des gens en fin de vie (au moins une personne/ semaine) si, pour certains, ils n'ont pas 10 minutes à attendre, et que parfois, 10 minutes + 10 minutes + 10 minutes... ben c'est pas possible.
Je le regrette mais c'est aussi une réalité qui ne vous aurait probablement pas échappé si vous aviez autant d'expérience que vous le prétendez.
Je prend du temps pour ces patients là, autant que pour les autres, mais, chaque cas est différent, et quand la famille est présente, moins on me voit, mieux on se porte, et surtout, moins on m'entend, plus sereinement on se porte.

Pro tip: il m'arrive de ne pas avoir 10 minutes dans ma journée de boulot.... true story.


- Troisième paragraphe, désolé, mais, vous dites de la merde en branche.
D'une part vous êtes un peu "nouveau sur le forum", ce qui n'est pas une mauvaise chose mais, sans connaître l'âge de moutarde, je dirai ... plus que vous. Et pour l'expérience: Beaucoup, plus que vous.
Sorti de ça, vous dites vraiment n'importe quoi et, non seulement je vous plains mais je plains aussi les autres si vous vous mettez à la place des patients et si en plus, vous enjoignez aux gens de le faire.
Faut vraiment pas avoir de jugeote pour le faire d'ailleurs, parce que si vous arrivez à vous mettre à la place de François 27 ans avec sa douleur de colique frénétique (ceci est une citation aussi, les livres proposent probablement un autre nom), de Marie 37 ans, avec ses contractions ou de Pierrette, 78 ans, avec ses 24H à vivre sur son choc septique... arrêtez ce que vous faites, vous êtes le bon dieu, retournez là haut et bossez un peu.




Vous espérez ne pas mourir avec ce genre de soignant.... perso j'espère simplement que vous ne l'êtes pas, soignant.


k thanks bye lol ! (shut the fuck up)

je sur kiff
+1000

Indis c'est toujours un plaisir de te lire

[Anonyme222222]

J'ai vais te demander un truc, juste un... Imagine toi deux seconde, mais franchement ! Que tu as une maladie incurable et que tu va mourir demain,

La réponse, là ?

[L0uy]

Et bah dit donc, y'a du débat ici. Je pense, sans experience aucune, que s'identifier à la personne est la pire chose à faire. Ca aide pas beaucoup la famille ni la personne elle même, on est pas dans leur vie, ca va rien y changer. Et puis, ce serait tellement lourd à porter et à encaisser si à chaque fois qu'on a un patient mourant on doit se demander ce qu'on ferait à sa place. On est là pour être neutre, non? Rassurant, ok, pour prendre le temps de parler mais ne pas s'identifier. Non?
En tout cas, j'attends impatiemment d'aborder ce sujet en cours. Je suis pas très confiante pour l'instant, (give me five keep the smile! xD)

[Lily92]

... Je suis d'accord que l'on ne peut pas s'identifier à la personne mais enfin dans certains cas on a peut être vécu la même situation , les mêmes douleurs , maladies donc on peut se le permettre et des conseils avisés hein ...

[Anonyme222222]

dans certains cas on a peut être vécu la même situation , les mêmes douleurs , maladies donc on peut se le permettre et des conseils avisés hein ...

Tu es revenue alors ?