La profession a t'elle encore un avenir en France?
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Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
Alors tire toi et ne nous brise plus les burnes. k tks byeCorwin a écrit :T'as raison papy, je ne suis pas de ta génération, la mienne ne cire pas les pompes comme la tienne à fait.
" Oui missié docteur, très bien missié docteur...."![]()
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Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
les troll de corwin et lovely sont très pénibles pour suivre un semblant de réflexion...
Je ne suis IDE à l'hôpital que depuis un an. Nous ne pausons jamais, nous terminons systématiquement en retard, ces heures ne sont jamais payées ni rattrapées. Dans mon service, les plus anciens sont là depuis maximum trois ans, les autres sont tous partis. Nous fonctionnons avec des intérimaires, mal formés et chers. Nous sommes organisés en pôle et dépannons souvent dans les unités voisines, sans la moindre formation préalable. Nous nous occupons en moyenne de treize patients par infirmier.
Nous sommes en grève depuis un mois.
La question que je me pose, c'est de savoir si la situation était réellement meilleure avant. Manifestement, l'organisation en pôles a coûté beaucoup à la qualité de travail, avec cette fameuse "mobilité". Néanmoins, il me semble qu'auparavant le nombre de patients par IDE était le même, donc la charge de travail plus ou moins identique. Qu'est-ce qui a donc réellement changé ces dernières années ?
Je ne suis IDE à l'hôpital que depuis un an. Nous ne pausons jamais, nous terminons systématiquement en retard, ces heures ne sont jamais payées ni rattrapées. Dans mon service, les plus anciens sont là depuis maximum trois ans, les autres sont tous partis. Nous fonctionnons avec des intérimaires, mal formés et chers. Nous sommes organisés en pôle et dépannons souvent dans les unités voisines, sans la moindre formation préalable. Nous nous occupons en moyenne de treize patients par infirmier.
Nous sommes en grève depuis un mois.
La question que je me pose, c'est de savoir si la situation était réellement meilleure avant. Manifestement, l'organisation en pôles a coûté beaucoup à la qualité de travail, avec cette fameuse "mobilité". Néanmoins, il me semble qu'auparavant le nombre de patients par IDE était le même, donc la charge de travail plus ou moins identique. Qu'est-ce qui a donc réellement changé ces dernières années ?
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Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
Liste non exhaustive et non classée par ordre "d'impact" délétère:manousche a écrit :l
La question que je me pose, c'est de savoir si la situation était réellement meilleure avant. Manifestement, l'organisation en pôles a coûté beaucoup à la qualité de travail, avec cette fameuse "mobilité". Néanmoins, il me semble qu'auparavant le nombre de patients par IDE était le même, donc la charge de travail plus ou moins identique. Qu'est-ce qui a donc réellement changé ces dernières années ?
1)le management inhumain et souvent irrespectueux :plus de considération des agents qui ne sont devenus que des "ressources" et plus du "personnel"..D'ailleurs les termes sont passés de "direction du personnel" à "ressources humaines"....Celà en dit long!
2) la rentabilité avec un turn over des patients++++++ et occupation d'un même lit jusqu'à parfois trois patients différents en 24 heures

3) les délégations des cadres +++++ pour tout ce qu'ils ne veulent plus faire comme par exemple les commandes économat, demande des services de soins de suite,les demandes de réparation des matériels cassés ou défectueux...etc...(la liste est très très longue)
4) des équipes "déssoudées" ne se respectant plus car ne se connaissant plus suffisamment bien= trop de turn over des personnels
5) le refus des cadres que les agents dépassent leur journée si impossibilité de finir pile poil à l'heure et ces mêmes cadres menaçant donc les agents de différents rapports

6) des managers et équipes de soignants voulant avoir de suite des nouveaux agents au top et ne leur laissant plus de temps d'adaptation suffisant pour aller au même rythme que des agents plus aguerris au service
7)des patients dans l'exigence de plus en plus "j'ai le droit de tout et tout de suite"!

9)des cadres aussi transformés en surveillant de chantier:est-ce bien leur boulot???
10)des arrêts de maladie non remplacés++++ (et comme les agents sont de plus en plus stressés et malades ils s'arrêtent plus souvent=chat qui se mord la queue)
Au total des agents courant toute la journée,n'arrivant plus à maîtriser la montagne de boulot qui leur tombe sur le dos..Si chacun retrouvait son job et rien que le sien ,çà tournerait mieux..car à tout faire on ne fait parfois plus ce pour quoi on est payé!
Dernière modification par Norma Colle le 08 nov. 2011 14:37, modifié 1 fois.
Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
Effectivement, nous souffrons d'un turn-over très important. Nous savons très bien que toute sortie d'un patient signifie systématiquement une nouvelle entrée. De plus, la sortie des patients ne se fait pas toujours dans les meilleures conditions, mais plus sous la pression de ceux qui attendent aux urgences.
Quant aux cadres, ils nous laissent gérer les commandes, les stups, les bons pour le matériel défectueux, même quand ils voient qu'on est débordés. Plus grave, ils semblent plutôt passifs face à leur hiérarchie.
Au nom de la continuité des soins, on ne prend pas en compte les dépassements d'heure : pourtant il n'y a qu'un quart d'heure de prévu pour les transmissions alors que celles-ci concernent deux secteurs soit 26 patients. Dans ces conditions comment ne pas dépasser le temps imparti ? Pourtant, on m'a récemment dit qu'auparavant aucun chevauchement de quart n'était prévu pour les transmissions...
Enfin, il n'y a pas d'anticipation d'embauche sur les départs et les congés maternité : on préfère faire tourner un service en sous-effectif que de doubler un poste pendant quelques jours.
Sinon oui, je crois que je vais regarder l'émission de ce soir sur la 5ème.
Quant aux cadres, ils nous laissent gérer les commandes, les stups, les bons pour le matériel défectueux, même quand ils voient qu'on est débordés. Plus grave, ils semblent plutôt passifs face à leur hiérarchie.
Au nom de la continuité des soins, on ne prend pas en compte les dépassements d'heure : pourtant il n'y a qu'un quart d'heure de prévu pour les transmissions alors que celles-ci concernent deux secteurs soit 26 patients. Dans ces conditions comment ne pas dépasser le temps imparti ? Pourtant, on m'a récemment dit qu'auparavant aucun chevauchement de quart n'était prévu pour les transmissions...
Enfin, il n'y a pas d'anticipation d'embauche sur les départs et les congés maternité : on préfère faire tourner un service en sous-effectif que de doubler un poste pendant quelques jours.
Sinon oui, je crois que je vais regarder l'émission de ce soir sur la 5ème.
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Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
10 minutes dans mon hosto......et quand c'est 26 patients de chir ,avec pour certains de gros problèmes dans la journée....sûr et certain que les transmissions dépassent!(quand ce n'est pas carrément un retour de bloc (à cette heure-là en plus c'est "gros" retour) au moment de la relève!)manousche a écrit :Effectivement, nous souffrons d'un turn-over très important. Nous savons très bien que toute sortie d'un patient signifie systématiquement une nouvelle entrée. De plus, la sortie des patients ne se fait pas toujours dans les meilleures conditions, mais plus sous la pression de ceux qui attendent aux urgences.
Quant aux cadres, ils nous laissent gérer les commandes, les stups, les bons pour le matériel défectueux, même quand ils voient qu'on est débordés. Plus grave, ils semblent plutôt passifs face à leur hiérarchie.
Au nom de la continuité des soins, on ne prend pas en compte les dépassements d'heure : pourtant il n'y a qu'un quart d'heure de prévu pour les transmissions alors que celles-ci concernent deux secteurs soit 26 patients. Dans ces conditions comment ne pas dépasser le temps imparti ? Pourtant, on m'a récemment dit qu'auparavant aucun chevauchement de quart n'était prévu pour les transmissions...
Enfin, il n'y a pas d'anticipation d'embauche sur les départs et les congés maternité : on préfère faire tourner un service en sous-effectif que de doubler un poste pendant quelques jours.
Sinon oui, je crois que je vais regarder l'émission de ce soir sur la 5ème.
Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
26 patients en 10 minutes, ça te fait du 2.6 patients a la minute.
Tu as le temps de dire : "Lui ça va ; lui ça va pas,..."
Tu as le temps de dire : "Lui ça va ; lui ça va pas,..."

Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
moi j'ajouterais (tapez pas !!
) : le changement général de mentalité et l'individualisme à outrance : chacun pour soi parait mieux que tous ensemble

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Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
oui et des collègues de plus en plus intolérants, ne réglant pas leurs conflits,leurs changements d'horaires directement avec leurs collègues et "montant" directement voir le cadre "tout puissant" de suite!! Je reste stupéfaite quand je lis à longueur de forum"va voir ton cadre" alors que dans un premier temps les agents pourraient essayer de régler leurs problèmes entre eux ....Que dire de X qui se voit son horaire changé au dernier moment car Y est "monté" voir le cadre qui lui accède à la demande de Y sans en parler à X.....migraine a écrit :moi j'ajouterais (tapez pas !!) : le changement général de mentalité et l'individualisme à outrance : chacun pour soi parait mieux que tous ensemble


On a mis le cadre dans un position de "toute puissance" et les agents en position d'enfants de maternelle:culture IFSI????????????????! Et çà me gave!!!!!!!!!!!!!!

Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
il n'y a plus rien d'humain dans le management nouvelle formule
les cadres qui essaient de le rester (humains) (il y en a encore, heureusement et merci à eux) sont les premiers à morfler au même titre que les agents
les cadres qui essaient de le rester (humains) (il y en a encore, heureusement et merci à eux) sont les premiers à morfler au même titre que les agents

Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
contrairement a la majorite des commentaires et pour en revenir au sujet:
la profession a t'elle encore un avenir en france?
j'aurais envie de me demander d'abord qu'est ce qui menace la profession d'infrmier...
je vois une tentative de reconnaissance et d'alignement sur les diplomes europeens (reforme LMD, pas terrible..)
Des projets de creer des statuts d'infirmier de rea ou autres statuts intermediaires (on est encore loin d'y etre mais on en parle)
je vois des etablissemeents toujours en demande d'infirmiers et une population vieillissante, avec des soins a domicile appeles a se developper, et des sejours d'hospitalisation de + en + cours.
Apres si on doit parler des conditions de travail alors là je pense que c'est un autre debat et que la question a poser est toute autre, mais deja maintes fois debatue dans divers sujets de ce forum...
sujet recurent en lien avec la syndicalisation de la profession, l'ordre IDE, l'unite de la profession, le manque de personnel et le management a l'americaine du personnel, les administratifs et le trou de la secu...
Donc on peut raisonnablement penser que les infirmiers sont là encore pour longtemps.
la profession a t'elle encore un avenir en france?
j'aurais envie de me demander d'abord qu'est ce qui menace la profession d'infrmier...
je vois une tentative de reconnaissance et d'alignement sur les diplomes europeens (reforme LMD, pas terrible..)
Des projets de creer des statuts d'infirmier de rea ou autres statuts intermediaires (on est encore loin d'y etre mais on en parle)
je vois des etablissemeents toujours en demande d'infirmiers et une population vieillissante, avec des soins a domicile appeles a se developper, et des sejours d'hospitalisation de + en + cours.
Apres si on doit parler des conditions de travail alors là je pense que c'est un autre debat et que la question a poser est toute autre, mais deja maintes fois debatue dans divers sujets de ce forum...
sujet recurent en lien avec la syndicalisation de la profession, l'ordre IDE, l'unite de la profession, le manque de personnel et le management a l'americaine du personnel, les administratifs et le trou de la secu...
Donc on peut raisonnablement penser que les infirmiers sont là encore pour longtemps.
Reporte à demain ce que tu peux faire aujourd'hui!!
Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
Il me semble que la question était bel et bien corrélée aux conditions de travail. C'est à cause des conditions de travail que certains s'en vont en Suisse ou au Québec.jeanpierrelabotec a écrit : Ma pratique quotidienne est parasitée par un nombre incalculable de démarches qui ne relève pas de ma fonction (perde mon temps au téléphone, prendre X rdv dans la journée, s'arranger avec des collègues pour tenter d'avoir des brides d'infos sur le staff de la semaine, gérer les visites etc ...), j'ai de plus en plus de patients et des patients de plus en plus lourds et des familles de plus en plus chiantes !
Au nom du patient (mais pas seulement) on accepte quasiment tout et on accepte surtout toujours plus.
Après ce n'est pas tout rose là-bas non plus : d'après une collègue qui revient du Québec, s'ils ont beaucoup moins de patients a prendre en charge, ils ont beaucoup plus de tâches administratives (si-si apparemment c'est possible). Quant aux aide-soignants (préposés aux bénéficiaires), leur formation serait apparemment bien plus légère que la nôtre.
Re: La profession a t'elle encore un avenir en France?
Il me semble que la question était bel et bien corrélée aux conditions de travail. C'est à cause des conditions de travail que certains s'en vont en Suisse ou au Québec.
Après ce n'est pas tout rose là-bas non plus : d'après une collègue qui revient du Québec, s'ils ont beaucoup moins de patients a prendre en charge, ils ont beaucoup plus de tâches administratives (si-si apparemment c'est possible). Quant aux aide-soignants (préposés aux bénéficiaires), leur formation serait apparemment bien plus légère que la nôtre.
Je suis d'accord, je travaille en Suisse pour cela, juste pour les questions administratives, ce n'est pas vrai, par contre nous avons moins d'AS; du coup bcp plus de soins de base.
Et pour la question:
La profession a t'elle encore un avenir en France?
Tant que nous n'aurons pas, que ce soit un ordre, associations d'IDE ou autre institutions fortes et composées de personnes de terrains ( je ne parles pas de syndicats). Capables de coopérer entre elles et de défendre l'intérêt collectif.
Sans ça, non...