Analyse de Pratique Professionnelle: topic unique

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f*l*o*r*i*a*n*e
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par f*l*o*r*i*a*n*e »

Je sais pas il me semblait avoir entendu que le pyjama pouvait être pour ça aussi... Par contre je n'ai pas parlé de punition. Mais j'ai mis "réalisé" entre guillemets car bien sûr un psychotique ne pourra jamais vraiment comprendre qu'il est malade... Mais peut être un peu non ? Je dis ça parce que j'avais eu une patiente PMD qui était en hospi libre car c'était son choix de se faire soigner... Pourtant elle était psychotique (et elle était arrivée en HO, chambre d'iso et pij) ?!

Et pour le déni, ben justement, c'est bien une des caractéristiques de la maladie, non ???
(déni de la réalité, des troubles...)
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augusta
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par augusta »

Je ne comprends pas tellement le lien entre être en pyjama et être malade?
Pourquoi un patient "réaliserait" plus qu'il est malade parce qu'il est en pyjama?
En quoi ce serait aidant pour lui d'être en pyjama pour comprendre qu'il est malade?
Est-ce que tous les gens malades sont en pyjama?
Donc déni dans les pathologies pyschotiques oui, mais lien entre déni et pyjama...je ne vois pas :clin:

D'autre part, on ne peut comparer un patient atteint de schizophrénie et un autre atteint de PMD....pour une raison simple, ce sont 2 patho complétement différentes. Il ne faut pas oublier qu'un patient entre 2 phases maniaques, ou entre une phase maniaque et une phase dépressive et quand le ttt fonctionne bien est un patient chez qui l'état psychologique est "normal". (je mets des guillemets car qu'est-ce que la normalité?).
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AmThLi
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par AmThLi »

augusta a écrit : Comment un patient psychotique peut-il réaliser qu'il est malade?
Ben ça se discute justement...
La nosographie qu'on voit en IFSI, c'est "névrose = conscient d'être malade", "psychose = pas conscient d'être malade", pourtant on peut croiser des psychotiques qui sont conscients des troubles (vécu en stage ! mais c'est vrai, c'est rare) et à l'inverse des personnes très très névrosées, dans le déni total... Comme quoi... Avec le peu de recul j'ai quand même l'impression de plus en plus forte que les choses sont loin d'être aussi nettes et que la structure se définit autrement... fin de HS...
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Alizée16
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Re: Topic unique pour les évaluations

Message par Alizée16 »

Droopy59 a écrit :
Alizée16 a écrit :Une petite question concernant l'évaluation de la 1.3, législation éthique déontologie, faut-il connaître tous les articles ?? :? Ou bien simplement savoir les articles qui se réfèrent au role propre, prescrit... ?
Merci d'avance.
Chez nous il fallait juste connaitre à quoi correspond tel ou tel article (ex ; art. R 4311-5 et 7 --> rôle propre et prescrit). Par contre l' article sur la prescription médicale était à savoir par cœur (en tout cas ce qu'il contient).
Nous ne serons pas juriste, mais nous devons au moins connaitre les principales règles qui régissent notre profession.
D'accord, merci pour cette info :D
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f*l*o*r*i*a*n*e
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par f*l*o*r*i*a*n*e »

J'ai du me tromper pour le pyjama alors, je pensais avoir entendu ça... :? :clin:
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Sa Nou
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par Sa Nou »

est ce qu'un psychotique peut avoir un risque d'autisme s'il est replié sur lui meme?
Thunder
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Re: [aide] Analyse de situation

Message par Thunder »

Ici bas je mets ce que j'ai écris de ma situation. Il faut prendre en compte que demain je dois en parler à l'oral et c'est pour cela que la forme n'est pas bonne et que la mise en page n'existe pas. J'aimerais seulement avoir des avis sur le fond ... personnelement je stress énormément ! :

"Analyse de situation

Présentation du patient : Il s'agit d'un homme 81 ans, non valide et très peu coopératif. Il vit seul chez lui avec l'aide de famille rurale et SSIAD. Ses antécédents sont : AVC qui a entraîner une hémiplegie G, trouble cognitif, déjà plusieurs séjours en cardiologie à Reims et à Vitry.
Il présente plusieurs symptôme : Très fort encombrement bronchique, hypertension à 7 → suspicion d’embolie pulmonaire, syndrome occlusif qui lui à valu quelques jours avec une sonde naso gastrique, phlébite jambe G, escarre phase 2 au talon droits, érosion importante au niveau du sacrum.
Traitement connu : Plaque confeel aux talons pour son escarre, perf' 1L de sodium, Arixtra, Paracétamol IV → diarrhée → smecta, Morphine, imodium, eosine pour l'érosion du sacrum à cause des diarrhée, sonde urinaire, bas de contention pour sa phlébite. La liste n'est pas complète puisque je n'ai pu avoir accès à son dossier à temps.

Situation : Il s'agit donc d'un patient très mal en points, non valide et peu coopératif (quelques insultes envers les aides soignantes, ou encore mouvements pour arracher sa perfusion → attaché). A l'heure du repas, l'aide soignante et moi même décidons de faire manger Monsieur X et de lui faire prendre ses médicaments. Ce qu'il faut savoir c'est que la veille, Mr venait de se faire retirer une sonde naso-gastrique. Donc, il n'est pas censé manger énormément. Les médicaments sont avalés sans probème mais Mr rencontre des difficultés quant à la prise du repas. Nous décidons donc de donner seulement de l'eau gélifiées et un yaourt, certainement plus frais et plus facile à avaler. A ce moment, la fille de Mr entre dans la chambre et voyant le plateau repas entier de son père, décide de prendre le relais et de lui donner à manger à notre place. Seulement, l'aide soignante averti sa fille en lui disant que après une sonde naso gastrique, il est normal que la réalimentation soit difficile. Malgré cette précision, la fille de Mr X décide tout de même d'aider son père à manger. Voyant que Mr se met tout d'un coup à avaler ce qu'il ne voulait pas manger 5 minutes plus tôt, nous sortons de la chambre en le pensant entre de bonne main. (comme je le disais, c'est un patient peu coopératif et sur le coup je pensais qu'il préférait simplement manger avec sa fille plutôt qu'avec l'aide soignante ou moi même.) Seulement, s'en est suivit une séance de gavage d'environ 25 minutes sans que personnes ne décident d'intervenir, y compris moi. En effet, la fille de Mr X à réussi à faire avaler entièrement le plateau à son père. Certainement qu'à travers l'acte de manger, la fille y voyait une sorte de guérison. Seulement, ce n'est pas le cas et personne dans le service n'a pu faire arrêter sa fille. Malheureusement, à cause de ça Mr est pris de vomissements très important, régurgitant tout son plateau repas avaler quelques heures plus tôt. Au final, c'est la fille de Mr qui le rendit encore plus malade et vulnérable qu'avant sans que personne n'ai pu réagir.

Ce qui m'a choqué : les gestes de la fille qui semblait « gaver » son père, ne le laissant pas prendre une pause. Bien qu'elle pensait très certainement faire bien. Autre aspect « choquant » c'est la passivité que nous avons eu pendant ce temps puisque nous savions ce qu'elle faisait mais hormis une ou deux remarques, personne n'est intervenu.

Ce que j'aurais pu améliorer : Au début, je ne me suis posé aucune question. En effet, Mr étant un patient peu coopératif, cela ne m'a pas étonné de le voir mieux manger avec sa fille plutôt qu'avec nous. Seulement, voyant la scène trainer en longueur et prendre une tournure peu humaine, nous n'avons pas eu de réaction. Seul l'aide soignante s'est permis de mettre en garde brièvement la fille. Avec le recul je pense que le personnel soignant, moi y compris, aurait dû prendre plus de temps et expliquer les raisons médicales qui font qu'il ne fallait absolument pas donner trop à manger au patient plutôt que d’émettre de simple avertissement non argumenté. Il faut savoir que la fille de Mr est une fille très présente, toujours en train de demander des nouvelles de la moindre amélioration de son père donc elle a très certainement cru bien faire. Néanmoins, je continu de penser que ni l'aide soignante ni moi, élève de première année, n'était capable d'expliquer clairement les raisons qui font que la fille faisait du mal à son père et non l'inverse. Il aurait donc fallu que ce soit l'infirmière qui aille lui expliquer les choses. Malheureusement, l'infirmière étant seule pour s'occuper du service n'a pu s'apercevoir de tout cela. Au final, personne n'était présent pour venir en aide au patient et c'est surtout cela qui m'a choqué. L'incompréhension de la fille, l'impuissance de l'aide soignante et de moi même qui ne pouvaient pas retirer la fille de force et la non présence de l'infirmière qui était bien trop occupée pour s'interposer..."
Sa Nou
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par Sa Nou »

quand on fait un projet de soins, entant qu'ESI, est ce qu'on peut mettre des risques médicaux, comme risque d'autisme, risque de schizophrénie... ??
parce que dans ce travail, on voit bien que le patient a ces risques là..
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augusta
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par augusta »

Euh...il faudrait reprendre vos cours! :clin:
Un patient ne peut pas avoir un risque de schizophrénie, ni d'autisme.
Soit le diagnostic médical a été posé par un médecin (et en général au bout de plusieurs longs mois) et le patient est atteint de schizophrénie ou d'autisme. Soit aucun diagnostic est posé mais en aucun cas on peut parler de risque.
En revanche on peut parler de risque de fugue, risque suicidaire...
on vous demande quoi exactement dans votre devoir?
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Sa Nou
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par Sa Nou »

on nous presente une situation, donc un jeune qui était "normal" et petit a petit il devient psychotique...[...] il est interné en urgence aprés une fugue, ses parents accepte son hospitalisation. il est replié sur lui meme, comme s'il s'écoutait, il ne vit qu'avec lui meme en quelque sorte. nous on doit faire son projet de soins, risques, pbs.. actions liées...
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augusta
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par augusta »

AmThLi a écrit :
augusta a écrit : Comment un patient psychotique peut-il réaliser qu'il est malade?
Ben ça se discute justement...
La nosographie qu'on voit en IFSI, c'est "névrose = conscient d'être malade", "psychose = pas conscient d'être malade", pourtant on peut croiser des psychotiques qui sont conscients des troubles (vécu en stage ! mais c'est vrai, c'est rare) et à l'inverse des personnes très très névrosées, dans le déni total... Comme quoi... Avec le peu de recul j'ai quand même l'impression de plus en plus forte que les choses sont loin d'être aussi nettes et que la structure se définit autrement... fin de HS...
C'est bien ce qui rend cette discipline passionnante: il y a de grandes généralités mais chaque patient est différent.
Un patient psychotique peut avoir des traits de névrose, et un patient névrosé des traits psychotiques....évidemment.
C'est rarement comme dans les livres, même si parfois ça l'est.
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par augusta »

Sa Nou a écrit :on nous presente une situation, donc un jeune qui était "normal" et petit a petit il devient psychotique...[...] il est interné en urgence aprés une fugue, ses parents accepte son hospitalisation. il est replié sur lui meme, comme s'il s'écoutait, il ne vit qu'avec lui meme en quelque sorte. nous on doit faire son projet de soins, risques, pbs.. actions liées...
Peux-tu écrire le texte exact de la situation s'il te plait?

Tu peux avoir risque d'isolement, repli sur soi, perturbation des opérations de la pensée, perturbation de la dynamique familiale, perturbation de l'estime de soi...mais pas risque d'autisme, ni risque de schizophrénie. :clin:
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AmThLi
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par AmThLi »

Sa Nou : non ces risques ne sont pas pertinents en démarche clinique IDE. De toute façon on ne peut pas donner des diagnostics médicaux en intitulés de pb de santé.

Et puis ça ne veut pas dire grand chose "risque de schizophrénie"... Par contre tu peux avoir risque d'altération des perceptions, risque d'isolement, angoisse, etc...

Augusta :

Oui. La barrière des structures est parfois floue et comme disait Bergeret, "le symptôme ne fait pas la structure" (traits obsessionnels chez certains psychotique, sentiment de persécution ou hallus chez certains névrosés).

On peut faire une distinction plus nette au niveau de certains mécanismes fondamentaux (refoulement névrotique, forclusion des NDP chez le psychotique)... c'est peut être plus là que se situe la vraie barrière psychose/névrose. J'ai été à un séminaire intéressant là dessus, par un psychiatre...
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J. Oury
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par Sa Nou »

merci! je n'étais pas sur..!!
dodo38
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Re: projet de soins en psychiatrie

Message par dodo38 »

En fait , je pense que Sa Nou parlait de repli autistique qui est caractéristique des schizo quand elle parlait d'autisme.
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