Futur DE --> pré-hospitalier

[romain313]

Bonjour à tous.
ESI en 3éme année, a l'approche du DE j'en vient à me poser la question de mon orientation professionnel. J'ai déjà poser sur ce forum une question concernant l'avenir de l'infirmier dans le domaine préhospitalier en France mais la il s'agit plus d'une question "d'orientation".
Pour le moment le stage qui m'as le plus marqué est celui effectués dans un SMUR. J'ai vraiment adoré se stage et aimerais effectués une partie de ma carrière dans le pré-hospitalier. Toutefois je trouve que notre formation initiale est très loin d'être suffisante et je ne suis pas sans savoir qu'une expérience de quelques années dans des services de réanimations ou d'urgences et requise afin d'être efficace au maximum.
Je me suis alors poser la question suivante : La formation des ISPP comble t-elle les lacunes de notre formations en ce qui concerne le pré-hospitalier? En effet, ayant des amis pompiers volontaires dans mon entourage mais aucun ISP avec qui communiquer je doit bien avouer méconnaitre cette profession mis a part ce qu'on peut lire sur internet (pour les pro surtout des postes d'encadrement, peu d’opérationnels, des protocoles variables selon les régions, un avenir incertain ---> paramedicalisation or not...).
Au vu des incertitudes planant sur l'avenir de l'infirmier en "autonomie" et/ou avec médecin dans le monde pré-hospitalier, je me suis également tournés vers les formations à l'étranger. Pensez vous qu'une formation d'ambulancier ES suisse, suivie d'un exercice de la profession pendant quelques années constituerais un bagage suffisamment complet pour revenir en France exercer en smur, pompier, etc...
Une dernière question enfin, existe t-il un statut particulier pour les IADE Sapeur Pompier professionnel? Je sais que certains ISPV sont IADE mais je n'ai rien trouver sur les ISPP.
Merci d'avance.
Bien cordialement.

[marion2402]

Je suis pareil que toi, j'ai adoré mon stage au smur et c'est mon projet professionnel futur.
L'expérience pour aller au smur en gros on m'a dit de faire de la réa (ou je suis actuellement) et/ou les urgences. Je suis en plus sapeur pompiers volontaire et aussi infirmiere pompiers, c'est clair que c'est une expérience en plus!!!
Après les formations dans les autres pays je t'avoue que je sais pas.

[Dop@mine]

Toutefois je trouve que notre formation initiale est très loin d'être suffisante et je ne suis pas sans savoir qu'une expérience de quelques années dans des services de réanimations ou d'urgences et requise afin d'être efficace au maximum.

C'est parfaitement exact.

La formation des ISPP comble t-elle les lacunes de notre formations en ce qui concerne le pré-hospitalier?

Absolument pas. La formation des ISP (qu'ils soient pro ou non) leurs permettent d'appliquer les protocoles qui leur sont destinés. Il existe parfois des formations annexes lorsque les SSSM sont dynamiques. Mais même avec ces formations, cela ne représente au mieux qu'une semaine par an.

Pensez vous qu'une formation d'ambulancier ES suisse, suivie d'un exercice de la profession pendant quelques années constituerais un bagage suffisamment complet pour revenir en France exercer en smur, pompier, etc...

La formation en Suisse est assez similaire au cursus paramedic américain. C'est à dire qu'on fonctionne par modules avec des choses très centrées sur l'opérationnel. Elles serait effectivement intéressante, mais pour votre édification personelle. Elle inclue des modules comme le PHTLS, l'ACLS et le PALS par exemple. Le problème, c'est qu'elle ne vous servira absolument à rien en France. Ne comptez pas sur une DRH ou un SMUR qui en tiendra majoritairement compte pour exercer.

En France, la formation qui vous prépare parfaitement à l'exercice su SMUR est la formation d'IADE. Parce que tout ce que vous apprenez pendant votre formation trouve des liens croisés avec le pré-hsopitalier. Parce que vous aurez déjà eu au moins deux années d'expérience pour "'murir" dans le métier. Parce que la formation contient généralement tout ce que demande un IDE en complément lorsqu'il est au SMUR.

Malheureusement, dans la pratique posséder cette spécialisation peut devenir un handicap pour le SMUR :
En France, on fonctionne par carence, pas en cherchant le meilleur compromis efficace. Il y a moins de MAR, les IADE en font donc de plus en plus, ils sont les seuls à pouvoir faire de l'anesthésie au bloc, donc il restent au bloc ou sont "priés" d'y retourner.

Les SMUR sont très souvent gérés par un pôle "urgences". A moins de relations privilégiées avec le pôle d'anesthésie, il est alors rare que des IADE participent à l'activité. Étrangement lorsque c'est l'inverse (l'anesthésie qui gère le SMUR) on y trouve aussi des IDE (avec des IADE).

Le CSP précise que les IADE sont prioritaires pour les missions SMUR. Lorsque je suis à un carrefour et qu'une voiture vient de ma droite, je lui laisse la priorité. Lorsqu'il n'y a pas de voiture, je passe. Étrangement les postes SMUR ne sont jamais proposés aux IADE et aux IDE...

La question du jour est de savoir quelle plus value peuvent apporter les IADE en SMUR. La encore, personne n'imagine que la question est peut être posée à l'envers : Quelles sont les moins values des IDE au SMUR ?
Vous trouvez la question provocatrice ? Pourquoi la serait-elle moins que celle qui met en doute la présence des IADE en ces mêmes lieux ?

Une dernière question enfin, existe t-il un statut particulier pour les IADE Sapeur Pompier professionnel? Je sais que certains ISPV sont IADE mais je n'ai rien trouver sur les ISPP.

La fonction d'IADE n'est pas reconnue spécifiquement chez les pompiers. En revanche la durée des études peut influer sur le grade (à vérifier, je ne suis pas catégorique la dessus). Lorsqu'ils sont présents en qualité de volontaires et ont une activité opérationnelle, ils ont parfois des protocoles spécifiques (intubation par exemple). En encadrement, ils sont souvent référents sur certains sujets de formation.

[romain313]

D'accord merci beaucoup pour cette réponse vraiment très complète. Maintenant plus qu'a réfléchir sur la formation (ou non) à suivre l'année prochaine.
Merci encore.