agressivité défensive patient alcoolique

[Anonyme20202020]

Bonsoir à tous,

Je me permets ce post pour chercher un peu de soutien, un conseil peut être ...
Je rencontre, dans le cadre d'une unité de soins ambulatoire d'alcoologie, une patiente depuis 2 semaines. Elle a repris contact avec nous après 1 an d'interruption, auparavant c'est une collègue qui la "suivait".
Cette patiente vient alcoolisée à nos rendez-vous, ce qu'elle nie. Elle culpabilise terriblement de ses alcoolisations; sa vie se délitant sous ses yeux, tant sur le plan professionnel que personnel.
Lors de nos rendez-vous, elle se montre très défensive à mon égard; me renvoyant à mon incapacité à résoudre instantanément ses problèmes, me reprochant de sourire, me reprochant même d'être là ... J'ai le sentiment que ces attitudes sont défensives et ont pour fonction de vérifier la continuité de ma présence. Cependant, je me demande comment répondre au mieux à ces comportements...

Si quelqu'un a une petite idée, même un embryon de piste ou une expérience similaire, je suis preneur !

Merci d'avance

[augusta]

Je me lance...
Ce qui me vient en 1er à l'esprit c'est peut-être recadrer les choses avec cette patiente= redéfinir votre rôle de soignant par rapport à elle. Puis lui demander ce qu'elle attend, elle, dans ce type de prise en charge...et ce qu'elle attend de vous.
En tous les cas elle n'a pas le choix de l'IDE? donc elle doit accepter votre prise en charge c'est-à-dire ne pas vous "casser".

Sinon avec les autres membres de l'équipe son comportement est différent?

[Anonyme20202020]

Beaucoup de monde gravite autours d'elle à la demande de la psychiatre: psychiatre, psychologue, infirmière référente du CMP et infirmier alcoologue depuis peu (après une interruption d'un an).
Elle a ce type d'attitudes avec les autres intervenants également, c'est un "indicateur" de son état psychique. Mais cela me semble l'être à moindre échelle... Peut être est-ce parce que les autres prises en charges sont installées depuis plus longtemps ?...
Je vais réfléchir à comment rediscuter du sens de nos rencontre sans pour autant rentrer dans une justification de ma présence à ses côtés ou de ma pratique ce qui ne me semble pas judicieux dans cette situation.

[Benji30]

De mon point de vu difficile sans connaitre la personne directement il me semble essentielle dans une prise en charge avec de nombreux corps de métier de définir avec le patient son role. Ainsi il sera possible de mettre en parrallèle ses attentes et les outils possibles à mettre en place par exemple si le patient n'arrive pas à gérer son domicile organiser des VAD de temps en temps pour faire le point.
Le travail en réseaux est essentielle dans les prises en charge posant problème pour permettre une aide sur l'approche discutes avec le psychiatre la psychologue ainsi peut etre auront ils d'autres clés...

Pour moi une prise en charge est simplifiée lorsque le patient sait qui il a face à lui et ce qu'il peut lui apporter... Si il met en situation d'échec préciser avec lui l'échec et le renvoyer sur le pro qui travaille plus précisèment cela par exemple si c'est de toute façon je bois pour calmer l'angoisse travailler cela avec lui discussion avec le psychiatre pour évaluer traitement etc...

Cela est une de mes façons de travailler et cela reste très théorique lorsque l'on ne connait pas la situation c'est un axe de travail à personnaliser en regard du patient mais de sa personnalité de soignant aussi
Bon courage

[dan65]

salut laconizz, il me semble qu'on est sur un phénomène typique de transfert/contre transfert. Que renvoies-tu à cette dame ? Elle jeune et bien portante ? Sa fille ? C'est ce travail que tu dois faire avec elle mais surtout en triangulant la prise en charge, la présence d'un tiers (voire le retrait) me paraît indispensable lorsqu'on est vu comme le mauvais objet. Tout ceci sous réserve de la non connaissance de la problématique. Bon courage