Confrontation à la mort, toilette selon religion,législat°..

[soso81]

je te réponds en MP

[vatlilo]

Voila, j'avais besoin d'en parler, besoin de m'ouvrir et de me confier..
Je pense que l'ecrire est le meilleur moyen..

Je n'ai jamais vraiment été confrontée à la Mort dans ma vie, ou de loin. Je m'attendais bien evidemment en choisissant ce métier , à devoir affronter ce sentiment et à voir la Mort de plus près..
Je ne pensais pas que ce serait si rapidement..

Je suis en stage (mon premier stage), en Pneumologie, dans un grand Hopital public.. Environ 30 patients dans l'unité de soins ou j'ai été affectée : la cancero..
Ce qui m'a choquée au debut du stage c'est que l'une des Aides Soignantes m'a sorti "tu sais ici en general, les patients qui viennent, ils repartent les pieds devant"... Ourg... Pour moi et ma volonté de jouer à Mc Gyver, Amen..
Oui , oui, en arrivant à l'hopital, je me voyais deja dans Docteur House, je ne voyais pas ca comme ca...


Bref, une semaine apres le debut de mon stage (il y a donc un mois), je me suis retrouvée avec une patiente "attitrée".. Une petite dame de 70 ans, qui petait la forme, et qui avait ete hospitalisée pour dyspnée.. Diagnostic : Fibrose Pulmonaire...
La petite dame se debrouillait très bien quand meme avec ses 4L d'oxygene..

J'adorais cette patiente (et je l'adore toujours.. ), tres speed, mais toujours tres mignonne (elle me faisait penser à ma propre grand mere je dois l'avouer, le meme caractere, mais le meme gros coeur enorme $)).
Tout ca pour dire qu'on a tout de suite sympathisé, le matin elle m'appelait pour l'aider à faire sa toilette, à mettre ses bandes de contention, on riait bien , elle me parlait d'elle, de son fils (qui est décédé il y a un mois...), elle parlait beaucoup, beaucoup de lui, et ca nous faisait plaisir a toutes les 2, car son fils vivait dans ma region natale (region que j'ai abandonnée pour les etudes..).

Au bout d'une semaine de papotage et de sympathie, elle s'est mise à me tutoyer et à m'appeler naturellement par mon prenom..et elle me dit " j'aime bien, je suis un peu comme ta petite grand mere, j'adore te voir arriver le matin"...
Les larmes aux yeux, je suis sortie de sa chambre, et je suis partie voir le cadre du service.. Elle avait compris que je m'attachais à elle, et parler de "grand mere", me rappelait encore une fois que j'etais loin de chez moi.. Je me suis donc encore plus attachée à elle..

Tout se passait bien, jusqu'a la semaine derniere.l'oxygene ne l'aidait plus, elle avait du mal a respirer. Elle avait tellement de mal, qu'elle avait peur de s'etouffer en dormant, alors...elle ne dormait plus, et n'allait meme plus au lit.. Je la voyais le matin, epuisée,extenuée, elle n'arrivait meme plus a aller de son fauteuil a son lit sans desaturer à 60...
Elle n'etait plus aussi joyeuse..Plus aussi speed qu'avant..Alors me voila partie pour une toilette complete..Qu'elle ne supportait meme plus, trop fatiguée, trop mal, elle avait du mal a bouger.. Elle qui me disait toujours "tu es trop douce avec moi, allez plus rapidement", la elle me disait " doucement, doucement, ca ne va pas"..
Un matin, une aide soignante me dit "on a appris que son diagnostic etait fatal, elle peut decompenser a tout moment et mourir..;".. Premier choc... Elle qui se voyait deja rentrer, et moi qui la pensait la plus en forme du service... J'y ai repensé tout le week end...
Aujourd'hui j'arrive au service, apres un week end de congé, et je ne vois plus son nom sur les dossiers medicaux.
Je demande "ou est Mme K?", et l'equipe, comme si de rien n'etait "elle est decedée ce matin"... Je ne pouvais y croire, j'ai ete dans sa chambre, jetais au bord des larmes, et je crois que ce soir encore, la boule à la gorge ne passe pas...

"On l'a trouvée ce matin en faisant la tournée des constantes, elle etait assise au bord du lit, affalée sur sa tablette adaptable. Pour ne pas que sa voisine de chambre comprenne , on a dit "Mme K, vous n'allez pas bien , on vous remet dans le lit et on vous change de chambre"..."
Morte sur sa tablette... l'image me hante... Je n'arrive pas à m'y faire, à comprendre.. Pourquoi.. Vendredi, nous riions encore ensemble , à regarder des photos de sa famille, de son chien...
Ca ne passe pas, je pleure, et je pense à cette petite dame... Comment est ce possible de partir comme ca..
J'entend encore sa petite voix, ses petits rires quand pendant la toilette le matin je la chatouillais sans faire expres "Rah mais tu m'embetes toi," me disait elle en riant ..


Toute la journée son ex-voisine de chambre qui est valide m'a demandé "Ou est Mme K? elle a été transférée dans quelle chambre? Que je lui rende visite?" Les 2 dames avaient sympathisé, et personne n'a su si il fallait dire a l'autre patiente si elle etait decédée..
J'avais la boule au ventre, et les sanglots qui montaient dans la gorge dès que la patiente me posait la question" Alors vous vous etes renseignée? Elle est dans quelle chambre? J'ai des fruits pour elle"...

J'aimerais des reactions, des conseils, à une jeune ESI qui ne sait plus comment s'y faire...
Merci Mme K, pour ces 5 dernières semaines de bons fous rires, et de bons moments.
Je crois que jamais je ne vous oublierai, et que votre souvenir restera gravé...

[Lilu]

Je pense que c'est peut être pas la peine de te dire que peut être tu aurais du garder plus de distance, ca c'est facile à dire, on le sait tous. Mais que ca te reste peut être en tête , histoire de te protéger. Mais je me permettrai jamais de te dire qu'il faut vraiment pas, j'ai pas le manuel du blindage infirmier .

J'ai fait mon premier stage de premiere année en pneumo, alors je crois que je peux comprendre, meme sans sympathiser ca peut faire mal, c'est pas un service easy mode.

Si tu veux un conseil, je pense que c'est avec l'équipe qu'il faut que tu en parles, ou avec la cadre, ou avec une IDE referente une as, j'en sais rien. Mais faut que tu fasses sortir ca au taf. La ou j'etais tout les mardi on abordait avec tout le monde (médecin internes externes as eleves et unité mobile de soins palliatifs) les deces qu'il y' avait eu , et ceux prévu. Vraiment je pense que tu dois dire à l'équipe ce que tu ressens. Par exemple la maniere dont on t'as dit qu'elle était décédé, si ca t'a gené essaye de comprendre avec eux pourquoi.

Moi j'ai vu pas mal de décés, et recemment en stage le petit bout dont je m'occupe l'IDE m'a balancé comme ca "ah ouais on t'as pas dit de toute facon il va mourir" et elle s'est barré. Euh allo madame?
Donc je sais pas quelles réponses on peut t'apporter, je pense qu'il serait vraiment ineteressant de voir avec les professionnels sur place comment c'est vécu.

J'insiste sur le fait qu'il faut que ca sorte sur ton lieu de travail, si tu ramenes les morts les douleurs les peines du travail chez toi, ca peut vraiment t'amocher.

Aprés si vraiment vraiment l'équipe refuse de parler ou de comprendre la peut être que ici on pourra t'aider.

(Tout ceci n'est que mon avis, mais je pense vraiment vraiment vraiment que crever l'abcés avec le lieu de stage permet de vivre mieux tout ca)

[vatlilo]

J'ai beaucoup de mal avec l'equipe soignante, donc ca ne sert à rien de leur en parler, "on a pas le temps" ..
Une des AS m'avait dit que si ca allait pas, je pouvais demander à voir la psy du service..J'ose pas redemander...
Je vois le cadre mercredi matin pour mon eval, je pense que je vais craquer dans son bureau..
Le pire c'est que j'ai toujours été comme ca, c'est dans mon education, si quelqu'un est sympa avec toi et que tu l'aimes bien, il fait un peu partie de la famille.. Alors bon.. a voir...

[augusta]

Bonjour Vatlilo,

J'ai envie de te dire: garde cette humanité qui est en toi. C'est une grande qualité que tu as là!
Que ce décès te boulverse me semble normal: 1er stage, 1ère confrontation avec la réalité (si différente de ce qu'on peut imaginer quand on présente le concours).
Je pense que ce que tu dois faire c'est comprendre les raisons qui font que tu t'es attachée comme cela à cette patiente (mais tu as déjà commencé donc c'est très bien).
Garde à l'esprit ce que tu as pu, en tant que soignant lui apporter.
Mourir dans un hopital c'est quand même assez déshumanisant, or toi tu lui as apporter de la vie, de l'humain!
Franchement je trouve que ta prise en charge a été top!

Pour le reste: en pneumo, oui il y a beaucoup de décès (donc pour un 1er stage c'est pas un endroit facile).
Je ne comprends pas pourquoi on n'a pas dit la vérité à la 2ème patiente.

Et puis laisse-toi le temps d'apprendre....d'apprendre à découvrir ce que tu ressens, à apprivoiser ce que tu ressens, à devenir un soignant qui ne souffre pas de son travail...mais surtout surtout s'il te plait, ne change pas trop

[taemys]

garde cette humanité qui est en toi. C'est une grande qualité que tu as là!
ne change pas trop

+1
ce dont tu as fait preuve avec cette patiente, beaucoup de soignants le perdent avec le temps et l'expérience (quand d'autres ne l'ont tout simplement pas). peut-être pour se préserver et éviter de pleurer. tu apprendras à créer une distance thérapeutique avec les patients que tu prendras en charge, mais il y en aura toujours qui te renverront un drôle d'effet miroir et pour lesquels tu auras un attachement plus particulier. cette première confrontation en a certainement été un exemple.

mais comme l'a dit augusta, ne change pas trop !

bon courage pour ta formation et dis-toi bien que là où cette dame maintenant, elle ne souffre plus et que tu l'auras aidée à bien vivre ses derniers moments.

[loulic]

.

[Indis]

Quelques grammes de finesse ... ma foi, malgré la tristesse de l'OP, j'irai jusqu'à dire que le message fait plaisir.

[MSL]

COmme je te comprends, j'ai vécu la méme situation durant mon premier stage, Pourtant j'étais en maison de retraite. Je savais bien qu'en y allant j'allais étre confronté à des morts, on m'avait prévenu en arrivant. Une petite dame est partis au bout d'une semaine, je l'ai bien pris elle était mourrante je le savais. Et puis après un mois de stage et 3 semaines de prise en charge de deux patientes, auxquelles je m'étais un peu attachée, comment ne pas l'étre avec les personnes agées qui sont tout content de nous voir arriver chaque matin, la distance vient avec l'expérience ... Et puis une de mes deux est décédée, sauf que la je m'y attendais pas. Elle allait bien, la mieux de notre etage, juste quelques cotes de cassées après une mauvaise chute le week end précédent. En fait sa faisait une semaine que moi et une AS on signalait aux infirmiers qu'elle respirait très mal, elle était épuisée au levé et à la toilette. Réponse ? c'est un rhume c'est rien. Erreur la cote cassée perforée son poumon qui se remplissait d'eau, en l'espace d'un week end elle est partis. Je l'ai très mal vécu, le jour de mon retour j'ai du tenir face aux autres résidents, on peut pas s'écrouler comme ça. Une fois chez moi seule, j'ai explosé, une semaine de detresse, de pleure, de pensée macabres et j'en passe. Sa fait 5 mois maintenant et je m'en suis sortis en en parlant : à la psy sur place, à ma famille, à mon ifsi, c'est ma thérapie ^^ je parle pour evacuer. Depuis je vais mieux, on oublis pas sn premier décés, mais faut remonter parce que d'autres personnes ont besoin de nous, on peut pas s'arréter comme ca, enfin c'est ce que je me suis dis. Je sais pas si ça te passera comme à moi mais en tout cas, trouve un moyen d'evacuer ou tu vas rester bloqué et ca c'est pas bon. Tu as pris une "claque" croit moi tu recommenceras pas logiquement. Bon courage

[Amae]

Je comprend dans quelle souffrance psychologique tu es, j'ai vécu à peu près la même situation que toi l'année dernière, par contre, pas en pneumologie mais en dermatologie (c'était une patiente très attachante qui avait un mélanome, des métastases très développées au niveau du cerveau, du cœur, des poumons je passe les détails de la situation pour ne pas faire un roman "pour rien" étant donné que les conditions d'hospitalisation ne sont pas identiques) Face à cette tragédie, j'ai aussi eu beaucoup de mal, j'étais de poste lors du décès, j'ai dû accompagner une des IDE pour confirmer le décès, ça m'a beaucoup bouleversé le fait de la voir décédée dans son lit alors que tout le week-end, elle était réactive, très souriante, je la voyais encore vivante, je ne m'y attendais vraiment pas, l'IDE n'arrêtait pas de me répéter  "elle est morte" je suis restée sans voix, j'ai retenu mes larmes pour ne pas montrer mes faiblesses, j'ai fait semblant de rien pendant tout le poste alors que j'étais très triste, je pleurai intérieurement mais je prenais sur moi pour les autres patients et pour faire face à la famille de la patiente. En rentrant, j'ai relâché la pression et je me suis effondrée, j'ai même fait nuit blanche, je n'arrivais pas à fermer les yeux sans revoir le visage de la patiente et sans visualiser encore une fois les moments passés ensemble, je me posais pleins de questions...Le lendemain matin, j'avais une boule dans le ventre en arrivant dans le service, j'ai dû faire l'entrée d'un patient dans la chambre où il y a eu le décès, pendant 5 bonnes minutes j'ai fixé le lit et je me suis finalement concentrée sur l'entrée, c'était dur..Où j'étais en stage, il y avait une équipe mobile de soins palliatifs (une IDE,un psychologue et un médecin) qui était présente pour un autre patient, j'en ai profité pour leur en parler de ce que je ressentais et ils m'ont informé qu'ils étaient présents pour le patient et sa famille mais également pour le personnel, je me suis donc entretenue plusieurs fois avec eux et j'ai pû prendre un peu de recul petit à petit...mais ça m'arrive parfois d'y repenser. Il faut savoir qu'on est humain, c'est normal d'être touché par ce genre de situation. Malgré le fait de savoir que la mort fait partie de la vie, c'est très difficile, perso, je n'arrive pas à rester complètement indifférente face à ce genre de situation..
Parles-en au psychologue du service, il ou elle sera t'aider

Ps : Le roman s'est fait contre ma volonté^^

[cosmos]

augusta a écrit :
[quote]J'ai envie de te dire: garde cette humanité qui est en toi. C'est une grande qualité que tu as là!
[/quote]


+1 !!!!


Tout ceci pour dire aussi que la mort est encore tabou en France, et même dans les services appropriés...
ce qui entraîne des situations vécues péniblement, comme MSL et Amae, qui n'ont pas été préparées à cela (et c'est logique...), vu qu'on cache la mort........(c'est dommageable...)

[Lilu]

Je suis d'accord que c'est trés bien de garder son humanité.

Par contre je suis surement la reine des rabats joie mais quand je vois que ca vous hante chez vous ou autre, je pense que ca ca peut finir par être mauvais.
Mauvais pour vous je veux dire. Donc comme tu l'as dit y'a la psy du service, ou y'a d'autre moyens mais faut vraiment crever un abcés et pas ramener tout les soirs les décés qu'on voit.

Vu que tout le monde raconte ses anecdotes je vais te dire moi aux urgences une femme est décédée, on m'a demandé de faire un ECG etc sur elle une fois morte pour attester de la mort, et je sais pas pourquoi mais ca m'a mis vraiment mal. J'ai pleuré pendant les 40 mn de route chez moi j'etais pas top et je m'etais heurté a la seule AS pas trés fine du service qui m'avait renvoyé chier quand j'avais voulu en causer. Mais y'avait une super cadre qui a mon bilan de stage a fait "ok vous avez eu tant de décés je vous laisse pas partir tant que vous m'aurais pas dit tout ce que vous avez ressenti sur le moment aprés et maintenant" ben j'ai vidé mon sac, j'ai parlé de mes sensations, j'ai parlé du "traumatisme" de voir une mamie decedée seule aux urgences avec personnes qui n'en savait rien et que personne aura vu, j'ai parlé du fait que j'avais l'impression qu'on avait traité un bout de chair et pas un patient, bref j'ai mis tout mes ressentis de la prise en charge jusqu'a maintenant. Et ben c'est con, mais c'etait hyper improtant ce qu'elle a fait cette cadre. Alors c'est sur c'etait pas conventionnel elle m'a tendu une clope un café et c'etait pas forcément dans l'ambiance austere d'un bureau, mais j'ai mis les mots sur les aspects qui m'avaient fait mal.

Alors avoir mal c'est bien, etre humain c'est bien, mais s'il vous plait, si ca vous reste si la douleur passe pas, exprimez vous. Et découvrez vos limites.

[augusta]

Mais nan t'es pas rabat joir Lilu

Il faut garder cette humanité car comme l'a très bien souligné quelqu'un ici: certains n'ont même pas cela à la base, et beaucoup la perde avec la routine, l'expérience.
Ce que je veux dire c'est qu'il faut rester fraiche, naive...il faut pouvoir s'émouvoir de certaines situations (et crois-moi c'est pas donner à tout le monde). Evidemment il ne faut pas morfler pour morfler. C'est comme le reste, ça s'apprend aussi, grâce au dialogue (ce que Vatitlo fait ici, ce qu'elle va sans doute faire en régul' de stage dans son IFSI)...ça s'apprend grâce à l'introspection, l'auto-analyse....et l'expérience (1er stage!!!). En 1ère année, on est un bébé ESI! On prend tout dans la tronche, c'est normal.
L'important je crois est de ne pas gober tout ce qu'on nous dit, il faut garder un certain hermetisme face au formatage...et surtout surtout rester soi-même!!!

[AmThLi]

Bonne idée en effet d'aller voir la psy. C'est un espace de parole.

Sinon ben vaut mieux en pleurer que s'en foutre. Les collègues de promo qui font les blasés/blindés dès le premier stage genre "distance professionnelle tu comprends", c'est n'importe quoi. Et en général c'est eux qui pètent les plombs le plus vite à force d'emmagasiner sans rien laisser sortir.

[Barbouze]

Bonsoir.

Je fais un travail en anthropologie sur la toilette mortuaire chez les Musulmans.
Ma question est la suivante: Pourquoi les soignants n'ont pas le droit de la faire?
J'ai fais pas mal de recherches mais à part voir écrit que "ce n'est pas une affaire de soigants" je n'ai rien vu d'autre. Le problème c'est que je dois l'expliquer dans une éval.

Auriez vous des pistes à me fournir?

Merci!