D'autres façons de penser les soins

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domi
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D'autres façons de penser les soins

Message par domi »

Bonjour,

Par ce sujet, je vous propose de rassembler des textes ou des références bibliographiques concernant d'autres manières d'appréhender la santé, les soins, la profession infirmière.

Pour commencer cette rubrique, je vous recommande un ouvrage écrit en 1975 par Ivan Illich qui concerne la médicalisation de la santé et qui critique notre système de santé actuel: Némésis médicale, Seuil, 1975

En voici, un résumé:

Némésis veut dire vengeance en Grec... Dans cet essai, écrit en 1975, Ivan Illich, le pape de la décroissance, décrit comment l'entreprise médicale s'est imposée comme un incontournable dans notre société. Pour lui, la critique de la médicalisation et du système dans lequel elle s'impose n'est qu'un exemple parmi d'autres de l'institution industrielle. Néanmoins, le sujet de la médecine et donc de la santé est en lui même un sujet beaucoup plus sensible que la reflexion sur d'autres systèmes comme par exemple l'éducation ou les transports.

Tout d'abord, Illich fait tomber quelques "mythes" qui lui font dire que "l'entreprise médicale est devenue un danger majeur" :

1. Les sociétés nanties d'un système médical très coûteux sont impuissantes à augmenter l'espérance de vie, sauf dans la periode prénatale.
2. L'ensemble des actes médicaux est impuissant a réduire la morbidité globale.
3. Les actes médicaux et les programmes d'action sanitaire sont devenues les sources d'une nouvelle maladie : la maladie iatrogène. C'est-à-dire toutes les conséquences néfastes engendrées par les soins professionnels dans leur ensemble. Cela constitue pour Illich l'épidémie la plus importante qui soit et cependant la moins reconnue.
4. Les mesures prises pour neutraliser la maladie iatrogène continueront à avoir un effet paradoxal, elles rendront cette maladie médicalement incurable encore plus insidieuse.

Toutes ces affirmations sont démontrées point par point avec un usage très important d'articles scientifiques et de références variées. Pour chaque grande maladie qui a touché l'Europe, il montre que la médecine s'est fait la réputation d'avoir résolu ces fléaux alors que celle ci est non fondée. L'exemple de la tuberculose est frappant. Il a fallut en effet attendre la seconde guerre mondiale pour qu'il y ait enfin une étiologie de cette maladie. A cette époque, la mortalité du a cette maladie avait déjà énormément chuté. Ainsi, sans action médicale mais une amélioration du mode de vie et l'hygiène, cette maladie avait reculé.

Ensuite, Illich aborde la iatrogenèse sociale. Le rapport de l'individu par rapport à sa santé a profondément changé depuis un demi-siècle. La déresponsabilisation de l'individu devenu patient est totale. Il n'est d'ailleurs pas censé avoir la capacité de recouvrer la santé de lui-même. Les savoirs traditionnels ont été ridiculisés par la médecine moderne. L'individu est ainsi entièrement dépendant et désarmé face aux techniques mythifiées de la médecine. D'un autre côté, à présent, celle ci fait partie intégrante de la culture populaire : le fait que les gens aient besoins de soins médicaux de routine tout simplement parce qu'ils sont en gestation, ou ont tel age, etc. On en arrive à une consommation thérapeutique quasi permanente.

Le propos d'Illich n'est pas de rejeter toutes les pratiques médicales. Il prend en effet bien soin de souligner qu'une énorme majorité des diagnostics et des interventions thérapeutiques qui, statistiquement, servent plus le patient qu'ils ne lui nuisent ont en commun deux caractéristiques : ils sont peu coûteux, et peuvent être aisément appliqués de façon autonome au sein de la cellule familiale.

Cette remarque est la principale solution donnée par Illich pour sortir du système morbide dans le quel nous sommes à présent.

A bientôt j'espère!

Cordialement.

Domi :clin:
La seule révolution possible, c'est d'essayer de s'améliorer soi-même, en espérant que les autres fassent la même démarche. Le monde ira mieux alors. Georges Brassens.
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domi
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par domi »

Un ouvrage intéressant concernant l’information et le mensonge dans la relation médecin-malade abordé sous un angle anthropologique:

Sylvie Fainzang, La Relation médecins/malades : information et mensonge
Paris, Presses universitaires de France, 2006, 159 p., bibl., index (« Ethnologies »)

Ci-joint, un résumé de l'ouvrage:

http://www.erudit.org/revue/as/2007/v31/n2/018701ar.pdf
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par domi »

« Pertinence des prescriptions médicamenteuses »

Par le Pr Jean-Louis Montastruc

(BIP31.fr 2011, 18 (3), pp. 26-27)



"Le 7 septembre 2011, le directeur Général du CHU de Toulouse, Monsieur Jean-Jacques Romatet, lançait une grande campagne sur «la Pertinence des Actes ». A cette occasion, il a demandé au service de Pharmacologie Clinique une intervention sur « la Pertinence des Prescriptions Médicamenteuses ». Nous présentons ici un résumé de cette intervention.

Selon le dictionnaire Larousse, le mot pertinence évoque, d’une part, une compétence et, d’autre part, le caractère approprié à son sujet. Ainsi, pour nous pharmacologues, prescrire de façon pertinente, c’est prescrire avec parcimonie, attention, compétence et finalement indépendance.

1-Prescrire avec Parcimonie

La première question concerne l’utilité du médicament. La prescription médicamenteuse est-elle véritablement utile ? Que se passerait-il si je ne prescrivais pas le médicament ? Il faut tenir compte de l’évolution naturelle de la maladie avec une guérison spontanée de nombreux symptômes. Il convient aussi de réfléchir aux alternatives non médicamenteuses.

Prescrire avec parcimonie, c’est également éviter les ordonnances trop lourdes, sources d’interactions médicamenteuses fréquentes à l’origine d’effets indésirables graves et imprévisibles. Les interactions médicamenteuses ne sont connues en pharmacologie que 2 à 2 : au-delà, c’est-à-dire dès l’association de 3 médicaments, on ne connaît absolument pas les conséquences de la prescription. Ceci a fait dire il y a quelques années, sous forme de boutade, au Professeur Georges Peters, médecin pharmacologue et homme politique suisse (1920-2006) : « 1 médicament, ça va ; 2 médicaments, c’est possible ; 3 médicaments, surveiller le malade ; 4 médicaments, surveiller le médecin ; 5 médicaments, hospitaliser le médecin ! »

2-Prescrire avec Attention

Aussi curieux que cela puisse paraître, il faut savoir ce que l’on prescrit. Ceci est une occasion supplémentaire de rappeler la nécessité de prescriptions en DCI, les suffixes indiquant très clairement les classes pharmacologiques auxquelles appartiennent les médicaments. Prescrire en DCI permet d’éviter également les associations fixes commerciales, source d’interactions médicamenteuses majeures. Il faut savoir également à qui on prescrit en personnalisant la prescription chez les sujets à risque : sujets âgés, femmes enceintes ou allaitantes, poly-pathologie, poly- médication…

Prescrire avec attention signifie également bien rédiger l’ordonnance. Celle-ci doit être écrite par un médecin sénior en proscrivant les ordonnances systématiques pré-remplies et en rédigeant de façon simple, lisible, compréhensible par le malade.

Il faut enfin savoir adapter régulièrement le traitement tout au long de la maladie, en fonction de l’évolution du patient mais aussi de la survenue des effets indésirables. Cette activité doit être celle de tous les médecins, y compris les spécialistes qui ne doivent pas se contenter de la seule prescription dans leur domaine : ils doivent vérifier les autres médicaments co-prescrits en veillant tout particulièrement aux interactions médicamenteuses.

Toute bonne ordonnance a une fin. Sachons retirer les médicaments superflus en évitant les traitements à vie. Que le prescripteur n’hésite pas aussi à « déprescrire » !

3-Prescrire avec Compétence

La formation continue sur le médicament est une absolue nécessité pour le professionnel de santé qui, face aux 10 000 médicaments disponibles en France, doit se constituer (et actualiser) une liste personnelle généralement estimée à une centaine de produits. Pour ce faire, quelques connaissances pharmacologiques simples sont utiles : connaissance de la classe pharmacologique (à bien distinguer de la classe thérapeutique), analyse critique de la littérature en connaissant les distinctions (largement présentées par ailleurs dans BIP31.fr) entre efficacy et effectiveness, critère intermédiaire et critère clinique, essai de supériorité versus essai d’équivalence…et en se méfiant de la logique intuitive : par exemple, ce n’est parce qu’un médicament est qualifié d’antidépresseur qu’il est actif dans tout type de dépression comme l’ont montré récemment des études dans la maladie d’Alzheimer où certains antidépresseurs n’ont aucune efficacité (voir ce numéro de BIP31.fr). Les autres connaissances pharmacologiques concernent la prise en compte des risques d’effets indésirables (trop souvent marginalisés et oubliés par le médecin, ce qui n’est pas le cas du malade !), les couts et la grande prudence vis à vis de la prescription hors AMM.

Il faut développer le réflexe iatrogène, c’est-à-dire penser « et si c’était le médicament ? » devant tout symptôme en évoquant non seulement les effets rares mais également la iatrogénie plus fréquente trop souvent négligée et évitable 1 fois sur 2. Face à un effet indésirable, il faut le notifier à son CRPV [NdR : Centre régional de pharmacovigilance].

4-Prescrire avec Indépendance

La formation continue en pharmacologie doit reposer sur les sources d’informations indépendantes. Celles-ci restent malheureusement trop rares. Il peut s’agir des agences de régulation (Agences du Médicament, HAS avec l’avis de la Commission de Transparence) mais aussi des revues indépendantes (Prescrire ou encore bulletins des services de pharmacologie type BIP31.fr). L’information indépendante ne peut, évidemment, être assurée par les firmes ou les visiteurs médicaux. Une étude multicentrique Européenne et canadienne, à laquelle a participé notre équipe, a montré par exemple qu’une information « adéquate pour une prescription sécuritaire » n’était observée que dans moins de 2 % des présentations de la visite médicale !

Prescrire avec indépendance, c’est aussi se méfier des nouveaux médicaments. Un poster ou une présentation ne font pas l’AMM ! Tout nouveau médicament est obligatoirement mal connu au moment de son introduction sur le marché et les lecteurs de bip31.fr connaissent la survenue d’effets indésirables « graves » de découverte tardive : benfluorex, pioglitazone, rosiglitazone, rimonabant, sibutramine, dronédarone…Rappelons-nous que la véritable innovation avec progrès thérapeutique reste exceptionnelle !

Finalement, assurer une prescription pertinente pour les patients, c’est penser médicaments, réfléchir longuement au moment de la prescription médicamenteuse. Assurément, la prescription par « réflexe spinal » doit être combattue.

Le service de Pharmacologie Clinique et le Centre Midi-Pyrénées de PharmacoVigilance, de PharmacoEpidémiologie et d’Informations sur le Médicament sont là pour aider tous les professionnels de santé à une prescription pertinente. »

http://www.bip31.fr/

http://pharmacritique.20minutes-blogs.f ... .html#more
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par domi »

Un texte intéressant concernant l'éducation thérapeutique par Brigitte Sandrin Berthon (L'éducation du patient au secours de la médecine, PUF, 2000 - 198 pages)

L'éducation est une aventure humaine:

http://facmed.univ-rennes1.fr/wkf/stock ... umaine.pdf
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par binoute1 »

je n'ai pas enocre lu tout ce que tu proposes,

mais selon moi, il faudrait aussi y associer les patients, pour leur expliquer qu'on n'est pas "obligés" de ressortir de chez son méd. généraliste avec une PM!
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par domi »

Un article pamphlétaire de Martin Winckler:

Complices des inégalités - Comment la profession médicale contribue aux iniquités du système de santé français (Article du 25 février 2010)

http://martinwinckler.com/article.php3?id_article=997
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par copa »

Moi, ce qui me surprend toujours, c'est à quel point le patient est dépendant de son médecin. Beaucoup me disent par exemple :"mon médecin veut que je fasse une prise de sang, que je prenne tel médicaments". On dirait que les gens font les examens pour les médecins et pas pour eux . rien que le terme d' "ordonnance" est assez implicite .

Moi, ma santé m'appartient, je ne vais chez le médecin que pour des conseils, mais je garde libre choix des examens et médocs à faire et à prendre ; il est vrai qu'étant infirmière, cela m'aide et je comprend que les personnes n'y connaissant rien soient obligées de faire totale confiance au médecin.

Cela me rappelle une anecdote: mon médecin traitant m'a prescrit une analyse de sang juste comme ça pour un bilan, il a donc marqué entre autres la NFS .
Or, je ne l'ai vu qu'en sortant. Or, j'avais déjà fait une NFS peu de temps par un spécialiste.
J'ai donc tout naturellement , dans un soucis de réduction des coûts à la sécu, dit au labo de ne pas faire la NF : que n'avais-je pas dit là !!!!! la secrétaire s'est écriée : "je vais le dire à votre médecin que vous refusez de faire la NF" !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Et effectivement, sur les résulats, il y avait marqué : "refus de la NF "


Cela démontre selon moi à quel point c'est le médecin qui prend en charge la santé du patient et pas le patient.

Aussi quand je vais par exemple dans un cabinet de radio, et qu'on me pose la question : "c'est quel médecin qui vous envoie "? Je répond : c'est moi qui m'envoie, !
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par Indis »

Mais c'est dans les gênes cette histoire .

Le médecin c'est dieu tout puissant, qui irait contre lui ? Vous avez déjà entendu quelqu'un râler parce que le spécialiste qu'il consulte a une heure de retard ou plus ? " il devait sauver des vies au bloc, le bistouri dans une main et le cul de l'IBODE dans l'autre"...

Un médecin c'est dieu... ni plus, ni moins.

- " qu'est ce que c'est que tous ces médicaments madame? " (une liste de 13 médicaments différents hier, pour un total de 31 gélules/ comprimés répartis dans la journée - 92 ans la mamie).

- "ben c'est le médecin".

Pas étonnant qu'elle ait mal au bide mamie...




Dans l'inconscient collectif, y a le médecin, et ensuite toute la sphère soignante qui gravite autour.
Il viendrait à aucun patient l'idée de gueuler à l'encontre du médecin parce que ça fait 4 heures qu'il attend d'être vu .... par contre l'IDE, petit personnel, pif paf pouf on peut lui rentrer dedans.


Et ce système de prescription multiples, je le vois davantage chez les jeunes PH que sur les anciens... anciens qui, par là même, sont bien bien plus respectueux des gens, des patients et de leurs collègues.
Les PH qui ont 30-35 ans en ont déjà rien à branler... affligeant.
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par copa »

Indis a écrit :Mais c'est dans les gênes cette histoire .

Le médecin c'est dieu tout puissant, qui irait contre lui ? Vous avez déjà entendu quelqu'un râler parce que le spécialiste qu'il consulte a une heure de retard ou plus ? " il devait sauver des vies au bloc, le bistouri dans une main et le cul de l'IBODE dans l'autre"...

Un médecin c'est dieu... ni plus, ni moins.


Dans l'inconscient collectif, y a le médecin, et ensuite toute la sphère soignante qui gravite autour.
Il viendrait à aucun patient l'idée de gueuler à l'encontre du médecin parce que ça fait 4 heures qu'il attend d'être vu .... par contre l'IDE, petit personnel, pif paf pouf on peut lui rentrer dedans.

C'est la goutte d'eau qui m'a fait arrêter de travailler en soins : seule de service en clinique, il était 14h30, je venais de passer du temps avec une patiente en souffrance , j'avais 3 retours de blocs à accueillir, 2 perf à poser à 14h , une patiente algique pour laquelle je voulais appeler l'anesthésiste, le tour de 14h à commencer et le téléphone à sonné : avant de décrocher, j'ai répondu à une "famille" qui m'a interpellé dans le couloir , c'était pour une erreur sur l'arrêt de travail d'un patient, j'ai répondu à la dame qu'il fallait voir cela avec le médecin, elle m'a répondu "je ne voudrais pas le déranger, quand même".

Je vous assure que cette phrase hante encore mes nuits , enfin je l'entends encore comme si c'était hier.

Et à ceux qui vont me dire "qu'as-tu répondu " , voici ma réponse : ben, j'avais pas trop de temps de chercher une répartie ... :D :D :D
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par domi »

Article intéressant sur les reconfigurations du travail infirmier. Beaucoup d'entre nous s'y retrouveront...

http://le-cercle-psy.scienceshumaines.c ... n_sh_13818
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par domi »

bonjour,

je relance ce topic avec 3 liens vers une réflexion sur la médicalisation de la santé par Claude Béraud trouvé sur l'excellent site de Pharmacritique.

Je m'y retrouve beaucoup et ça confirme mon sentiment que la façon actuelle de prendre soin des patients est une impasse pour eux mais également pour les soignants transformés en simples éxécutants d'un système inhumain, inefficace et inégal.

http://pharmacritique.20minutes-blogs.f ... r-cla.html

http://pharmacritique.20minutes-blogs.f ... pr-cl.html

http://pharmacritique.20minutes-blogs.f ... alade.html

Le texte est long mais est tellement riche de sens que je vous le recommande. Certain(e)s seront sans doute perturbé(e)s tant il va à l'encontre de tout ce qu'on nous enseigne ou transmet.

Cordialement.

Domi
Dernière modification par domi le 12 oct. 2012 21:38, modifié 1 fois.
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Re: D'autres façons de penser les soins

Message par augusta »

Merci beaucoup Domi de nous faire partager ces articles. J'adhère à fond!
J'ai particulièrement apprécié le passage sur la tristesse.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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