construire son identité la nuit

[piks]

je finis l'école de cadre et mémoire oblige!!!!! Je voudrais votre avis: pensez vous qu'un premier poste de nuit permet à un jeune diplomé de finir sa construction identitaire et bien sur pourquoi? merci pour le coup de main .

bonjour
je suis en pleine "construction identitaire" puisque diplômée de novembre 2011.

depuis le début j'alternai les jours et les nuits dans mon établissement, mais là je suis sur un poste de nuit fixe depuis 1 mois et ce jusqu'en juillet. (toujours dans le même établissement)

voilà ce que j'en pense: travaillant dans un service dynamique +++, de jour comme de nuit, je n'ai pas l'impression de "perdre" mes acquis théoriques ou encore d'en apprendre moins en étant de nuit.

les nuits m'ont permis de bien me familiariser avec le service, de prendre mon temps pour apprendre a améliorer ma qualité de soins, de prise en charge du service et comprendre mieux le travail en équipe.

en effet même si le travail ne manque pas de nuit (rarement le temps de se poser, service de chirurgie oblige), les "parasites" sont moins de la partie (pas 36 anesth' ou chir qui te tournent autour en même temps pour te faire des PM orales jamais écrites par la suite, pas de fichu téléphone dans la poche, pas de cadre de santé pour venir te mettre la pression).

du coup j'ai apprécié les nuits pour cela: prendre ses marques, un travail d'équipe important, beaucoup plus que le jour, connaitre les lieux, les habitudes etc etc sans que tout se bouscule autour de moi.

je trouve que ça m'a permis de progresser et de gagner en confiance que d'être de nuit.

je deviens au fur et a mesure une IDE a part entière, différente de mes collègues, avec mes propres façons de faire, piochées a droite et a gauche, je gagne en confiance et j'ai gagné la confiance de mes collègues (de jour comme de nuit). la nuit m'a permis de "tranquillement" devenir une soignante avec ma propre vision des choses.

et je peut en faire un bilan très clair: lorsque je travaille de jour, j'ai l'impression que les choses sont plus simples, que je me noie moins sous la charge de travail que d'autres collègue arrivées et diplômées en même temps que moi car j'ai pu avoir une formation moins parasitée en travaillant la nuit.

de plus l'ambiance de nuit étant super et la solidarité de mise, j'ai été a bonne école pour apprendre! j"ai donc pu bénéficier d'un apprentissage durant mes nuits qui m'ont aidé par la suite a être plus vite autonome et "sereine" le jour.

commencer sa carrière de jour dans un établissement comme celui ou je travaille ça peut faire peur, ça en déstabilise plus d'un(e), ça panique, car les anciennes n'ont pas le temps de former les nouvelles, de les guider. y'a pas mal de jeune DE qui ont vite quittées le navire.

ma situation est un peu particulière car je suis la seule a naviguer entre les deux "mondes", mais je suis persuadée que le travail de nuit me permet de bien me construire au niveau de mon identité de nouvelle professionnelle.

conclusion: oui un poste de nuit permet à un jeune diplômé de finir sa construction identitaire, mais pas dans tous les services à mon avis. et pourquoi, et bien je l'explique en long en large et en travers juste au dessus

[piks]

une dernière chose, travaillant dans le privé, la nuit notre responsabilité est engagé +++ car pas de doc sur place. on est donc amené a faire certains choix par nous même ou a engager notre responsabilité de façon plus importante que le jour. ca permet de réfléchir et de se faire de grosses grosses remises en question!

[zeusesse]

je finis l'école de cadre et mémoire oblige!!!!! Je voudrais votre avis: pensez vous qu'un premier poste de nuit permet à un jeune diplomé de finir sa construction identitaire et bien sur pourquoi? merci pour le coup de main .

bonjour
je suis en pleine "construction identitaire" puisque diplômée de novembre 2011.

depuis le début j'alternai les jours et les nuits dans mon établissement, mais là je suis sur un poste de nuit fixe depuis 1 mois et ce jusqu'en juillet. (toujours dans le même établissement)

voilà ce que j'en pense: travaillant dans un service dynamique +++, de jour comme de nuit, je n'ai pas l'impression de "perdre" mes acquis théoriques ou encore d'en apprendre moins en étant de nuit.

les nuits m'ont permis de bien me familiariser avec le service, de prendre mon temps pour apprendre a améliorer ma qualité de soins, de prise en charge du service et comprendre mieux le travail en équipe.

en effet même si le travail ne manque pas de nuit (rarement le temps de se poser, service de chirurgie oblige), les "parasites" sont moins de la partie (pas 36 anesth' ou chir qui te tournent autour en même temps pour te faire des PM orales jamais écrites par la suite, pas de fichu téléphone dans la poche, pas de cadre de santé pour venir te mettre la pression).

du coup j'ai apprécié les nuits pour cela: prendre ses marques, un travail d'équipe important, beaucoup plus que le jour, connaitre les lieux, les habitudes etc etc sans que tout se bouscule autour de moi.

je trouve que ça m'a permis de progresser et de gagner en confiance que d'être de nuit.

je deviens au fur et a mesure une IDE a part entière, différente de mes collègues, avec mes propres façons de faire, piochées a droite et a gauche, je gagne en confiance et j'ai gagné la confiance de mes collègues (de jour comme de nuit). la nuit m'a permis de "tranquillement" devenir une soignante avec ma propre vision des choses.

et je peut en faire un bilan très clair: lorsque je travaille de jour, j'ai l'impression que les choses sont plus simples, que je me noie moins sous la charge de travail que d'autres collègue arrivées et diplômées en même temps que moi car j'ai pu avoir une formation moins parasitée en travaillant la nuit.

de plus l'ambiance de nuit étant super et la solidarité de mise, j'ai été a bonne école pour apprendre! j"ai donc pu bénéficier d'un apprentissage durant mes nuits qui m'ont aidé par la suite a être plus vite autonome et "sereine" le jour.

commencer sa carrière de jour dans un établissement comme celui ou je travaille ça peut faire peur, ça en déstabilise plus d'un(e), ça panique, car les anciennes n'ont pas le temps de former les nouvelles, de les guider. y'a pas mal de jeune DE qui ont vite quittées le navire.

ma situation est un peu particulière car je suis la seule a naviguer entre les deux "mondes", mais je suis persuadée que le travail de nuit me permet de bien me construire au niveau de mon identité de nouvelle professionnelle.

conclusion: oui un poste de nuit permet à un jeune diplômé de finir sa construction identitaire, mais pas dans tous les services à mon avis. et pourquoi, et bien je l'explique en long en large et en travers juste au dessus

J'ai bosser d'après midi pendant 10 ans,et j'ai jamais été soutenue,j'ai jamais eu une meilleure ambiance que depuis je bosse de nuit!!!

Rien que pour ça je reste de nuit.

[Jojo_l_IDE56]

Construire son identité professionnelle est quelque chose de naturel. Dès lors que l'on obtient son concours EIDE, on devient infirmière, le DEI vient donner l'autorisation d'exercer. Il vient d'une maturation de sa motivation professionnelle. En fonction de son projet, cette construction est même antérieure au concours.
Travailler de nuit se situe à un autre niveau.
Je travaille de nuit en ce moment et je comprends votre questionnement. La nuit est monde à part, on ne croise pas beaucoup de monde et les relations sont parfois un peu sclérosante avec des collègues qui ne vous apportent pas autant de richesse que le nombre plus élevé de collègues de jour. Les gens dorment et selon votre service, votre activité se réduit au seul nursing et votre rôle est donc différent des collègues de jour. Travailler en CHR ou en maison de retraite influence ces données. Son identité professionnelle a déjà des bases solides au lendemain du diplôme.
On développe des compétences différentes selon son parcours professionnels et on se fait remarquer pour ses compétences, l'identité professionnelle est ce qui fait que l'on a une motivation à être infirmier et que l'on se reconnait dans sa dimension identitaire. Lorsque le mot infirmier est prononcé, je me mets au diapason pour entendre ce qui se dit. Sans être psychotique, je réponds même au "Salut les filles" car je sais que j'ai choisi un métier plutôt féminin et je conjugue infirmier volontiers au féminin.
J'ai vingt ans de parcours IDE et un an de nuit sans projet d'y rester à temps complet mais sans regret. Cette expérience est juste une expérience utile en plus du service rendu. Les IDE ne se bousculent pas pour prendre des postes de nuit.

[zeusesse]

ça dépend,les postes de nuit peuvent être très prisés!!!

Me concernant quand je vois certaines nanas du matin arrivées,je me dis je suis bien de nuit!!!!



De nuit faut super bien t'entendre avec ton binôme,sinon ça peut être l'enfer.