admis à l'IFSI, mon problème de SANTE sera-t-il 1 obstacle?

[Indis]

Ben, ça se manifeste comment en fait ?
Difficile de répondre sans ça en fait ... difficile de savoir si ça va vous handicaper, si la formation va être possible ou non.
Est-ce qu'il y a une prise en charge actuellement ou non ?

En somme il faut un peu d'explication, si vous le souhaitez.

[Pelycan]

Ça se manifeste par des pensées (le stress, l'angoisse, tout ça), physiquement je ne laisse plutôt rien transparaître. Je prends sur moi sur le moment, même si j'angoisse.
Et sinon (Je pense que ce qui suit va vous paraître ridicule), pour exemple (parmi d'autres), quand j'étais petite j'ai vu une amie à mes parents que j'avais pas revu depuis très longtemps, elle avait un cancer qui s'était généralisé. J'étais tétanisée. Je lui ai fait la bise, et le soir en rentrant chez moi, les premières choses que j'ai faite : je me suis lavée, et j'ai lavé mes fringues. (Je suis au courant qu'un cancer ne s'attrape pas au toucher hein, mais c'est comme ça, je pouvais pas m'empêcher de faire ça.)
Petite, je ne touchais aucune personne malade ou qui "semblait" malade (ça, ça se passe dans ma tête), et si par malheur ça arrivait, je me lavais les mains, le corps, les fringues et je stressais. J'étais une traumatisée des maladies. Mais je ne saurais pas dire pour quoi. Et puis en grandissant, j'étais toujours aussi flippée des maladies mais je "prenais sur moi".

J'ai travaillé 6 mois avec une personne qui avait une SEP, sans mentir j'étais très angoissée, mais je continuais de bosser, j'essayais de me calmer, même si j'angoissais.

Lors d'un stage en maison de retraite obligatoire pour mes études, je me suis dit que j'allais JAMAIS y arriver. Me retrouver face à des personnes âgées, aux maladies, à tout ce que j'ai fui durant toute ma vie, ça m'a fait très peur. Et au final, je me suis étonnée d'y être arrivé. Même si je me lavais beaucoup les mains quand je touchais des personnes, même si le soir je mettais mes fringues dans un coin et ne les touchais plus. Avec le temps, je me suis presque habitué. Ça me vaut des angoisses, de la peur, du stress, la sensation d'être une personne horrible et incapable, mais je ne sais pas, c'est un milieu qui me rend curieuse.

J'ai vraiment honte d'être comme ça. Je veux dire, avoir peur de toucher des gens ou d'être en contact avec des gens malades, c'est ridicule, mais c'est plus fort que moi. Le milieu médical, d'un côté j'en ai peur, et d'un autre côté c'est un peu une des seules choses qui m'intéresse dans la vie.

Dans mes rêves les plus fous, j'aurais aimé être médecin ou chirurgien, mais je sais que ce n'est pas réalisable.

J'étais suivi, j'ai fait de nombreuses thérapies, et j'ai recommencé il y'a peu parce que j'étais dans une période difficile, mon humeur qui fait des hauts et des bas.

[Lilu]

Qu'est ce qui vous interesse dans ce milieu ?

Si le probléme est lié au contact principalement, qu'est ce qui vous pousse à vouloir être "médecins, chirurgien" (en vous citant). C'etait quoi la dedans qui vous bottait et qu'est ce qui dans le metier d'infirmier peut en rapport vous interesser.

[Pelycan]

Ce qui m'intéresse dans ce milieu c'est le fait d'être utile, de prendre soin des personnes, les pathologies, la biologie humain, les connaissances qu'on acquiert avec le temps, les responsabilités.

La médecine me plaît de par sa diversité, la recherche et la pose d'un diagnostic, les responsabilités...
Quant à la chirurgie, ça m'a toujours attiré parce que ça me fascine totalement. C'est concret et ça concerne l'anatomie.
Je suis un peu un paradoxe à moi toute seule parce que d'un côté j'ai peur de toucher des gens, et de l'autre, je suis quelqu'un d'assez manuel et j'ai toujours gardé mon sang froid quand il s'agissait de sang ou de blessures. Je suis pas sensible à ça. En fait une fois que je vois la maladie, que je sais ce que c'est, comment ça marche, comment ça fonctionne, je me sens mieux. C'est le mystère qui me fait peur. Et puis, pour reprendre l'exemple de la SEP, c'est cette maladie qui me fait peur, pas la personne qui l'a. J'ai peur de la contracter, et dans ma tête pour me rassurer et arrêter de stresser, je me lave les mains. Pour moi c'est un peu comme un dafalgan quand t'as mal à la tête. Même si ça n'enlève pas mes craintes, ça m'apaise un peu.

[Nato]

Bonsoir,

En vous lisant on voit bien que tout ce qui touche de près ou de loin à la médecine, au boulot d'IDE et tout ce que ça intègre vous passionne réellement, et de mon humble opinion il serait dommage de gâcher cette "vocation".

La formation est dure, longue et stressante (vous avez du en avoir un bon aperçu en 1ère année de médecine), mais avec la diversité du métier et les variétés de postes et de services qui existent, vous pourriez sûrement trouver une spécialité qui vous correspond.
Vous paraissez avoir de bons atouts, vous le dîtes vous même, vous êtes quelqu'un de manuel, de logique et de persévérant.

Après je pense que les questions à vous poser maintenant seraient :
- êtes vous prête à vous malmener pour cette passion ? à rentrer chez vous le soir "en stress" après une journée au contact des patients malades.
- pouvez-vous trouver dans les thérapies que vous avez suivies (ou que vous suivez actuellement) des outils et des aides solides pour vous aider à supporter vos troubles ?

[Pelycan]

- êtes vous prête à vous malmener pour cette passion ? à rentrer chez vous le soir "en stress" après une journée au contact des patients malades.

Je ne sais pas. Parfois oui, et parfois non.
Parfois je me dis qu'il faut que je le fasse, que j'y arriverais même si c'est dur. Et à d'autres moments, c'est tout l'inverse, je me dis que je n'y arriverai jamais.
Je suis un peu défaitiste, et mon grand ennemi est l'échec... Alors souvent j'ai peur de me lancer dans quelque chose, de me donner à fond, parce que je sais qu'il peut y'avoir un échec au bout.
C'est un peu ce qui s'est passé avec la PACES, comme j'ai peur de l'échec, je n'ai pas travaillé, comme ça j'étais certaine de ne pas être déçue de mes capacités puisque je n'ai rien fait. J'étais sûre de perdre.
Je suis ridicule.

- pouvez-vous trouver dans les thérapies que vous avez suivies (ou que vous suivez actuellement) des outils et des aides solides pour vous aider à supporter vos troubles ?

Difficile à dire. Pas vraiment. Enfin, je vais sûrement entamer une nouvelle thérapies, mais je n'ai pas vraiment d'outils pour m'aider. Ce qui m'aide le plus c'est juste de parler à quelqu'un, même s'il ne comprend pas vraiment.
Après, je dois me débrouiller seule pour faire face à mes troubles.

[Lilu]

Si vos troubles sont si important, peut être une prise en charge adaptée serait nécessaire avant de vous relancer quelque part.

Avez vous tenté vos deux PCEM1 ? Car j'ai l'impression que médecine vous interesse beaucoup. Si ce n'est pas le cas prenez le temps necessaire pour vous soigner, et vivre mieux avec vos troubles et aprés faites le bilan. Je pense qu'il y'a des outils pour vous aider comme vous dites.

[Pelycan]

Lilu, non je n'en ai fait qu'une seule (que j'ai foiré haut la main, ceci dit je n'ai absolument pas bossé). Et je me dis que ça ne sert à rien que je recommence, en tout cas, pas maintenant parce que :
1) Je n'ai pas le niveau (je viens d'un BAC ST2S)
2) J'ai fait 4 ans de CNED, 4 ans à ne rien glander à part enchaîner périodes de dépressions et périodes "d'excitation, de joie" donc ça me paraît impossible de bosser comme une forcenée pour réussir la PACES, je ne m'en sens pas capable
3) J'aurais du mal à abandonner une vie sociale
4) J'ai peur de recommencer, et de tout foirer

Et puis, j'ai 21 ans, je n'ai rien fait de ma vie, et je sais que je ne suis pas vieille mais j'ai l'impression d'être vraiment à la ramasse côté études et ça m'angoisserait de recommencer médecine, de re-perdre une année (ou pas si j'y arrive mais dans ce cas je serais pas diplômée avant mes 30 balais).

Je pense effectivement qu'il faudrait que j'envisage une prise en charge adéquate. Parce que j'arriverai à rien sinon. À part mener ma p'tite vie déprimante devant mon PC toute la journée.

[pacific12]

t a essayé de prendre des anti depresseurs + anxiolitique?
j ai moi aussi des tocs mais differents des tiens rien à voir.
Je vais faire ma rentrée en septembre, j ai trés peur mais je me bats tous les jours pour depasser tout ca.
Si je peux te rassurer c toc se sont manifestés il y a 15 ans et ca a duré 3 ans et aujourd hui 15 ans aprés ils se sont remanifestés.
Il faut etre fort et aller de l avant.
je prend des anxio ca me calme un peu.

[Pelycan]

Bonjour,

Oui j'ai eu plusieurs traitements déjà. Peut être qu'il faudrait que je réenvisage d'en prendre.
Mais le médecine ne souhaite pas me donner de traitement pour le moment, pas avant que j'ai bien entamé une thérapie, parce qu'elle veut être sûre de "ce que j'ai". Elle pense que je suis bipolaire et dans ce cas, c'est un traitement particulier.

[Indis]

Quoi qu'il en soit et sans vous jeter la pierre, je vous déconseille fortement de fournir des explications plus ou moins précises sur vous et votre dossier médical sur le forum.
On sait jamais où ça tombe....

[augusta]

Bonjour,

Oui j'ai eu plusieurs traitements déjà. Peut être qu'il faudrait que je réenvisage d'en prendre.
Mais le médecine ne souhaite pas me donner de traitement pour le moment, pas avant que j'ai bien entamé une thérapie, parce qu'elle veut être sûre de "ce que j'ai". Elle pense que je suis bipolaire et dans ce cas, c'est un traitement particulier.

C'est ce que j'allais poser comme question:
Qui a posé le diag de TOC? vous ou un médecin spécialisé?

Sinon je rejoins la personne qui à parler d'être "malmené", je crois que c'est Indis?
Le problème est réellement là: se faire malmener et réussir à le supporter.
Bien qu'échouer ne soit pas pas très grave en soi...en revanche décompenser d'une éventuelle patho psy...c'est plus embêtant...
Donc se faire suivre en parallèle (thérapie) me semble une très très bonne idée...

[Pelycan]

Ce sont des médecins spécialisés bien sûr. Ça fait une dizaine d'années.

[pacific12]

je pense que tu sais que les thérapies sont longues et que ca te prendrait du temps pour resoudre ton probleme.
Je pense aussi qu il faudrait que tu fasses une therapie comportemental.
Mais aussi associer des medicaments.
Tant que tu n arriveras pas un minimum à le gérer, tu vas galérer et je pense que tu le sais mais que tu nous poses quand meme la question, d autant que se confronter à ses propres peurs chaque jour à mon gout doit etre meme à cours terme invivable.
Je ne suis pas medecin et je n ai aucune lecon à te donner, mais si j etais toi je commencerai par resoudre mon probléme pour que par la suite, je sois en mesure de mener mon projet professionnelle à terme.

[L0uy]

Salut !
J'ai une fille dans ma promo qui a des TOCs de contamination (peur d'attraper des maladies, peur d'un accident d'exposition au sang). Les cadres sont au courant, la personne responsable des stages aussi et prend des dispositions particulières pour qu'elle soit plus à l'aise sur le terrain. Ca peut paraître du favoritisme pour les mauvaises langues, mais ça l'aide beaucoup et elle a validé sa première année.
L'équipe en stage est au courant et l'aide à faire avec ses angoisses.
Je pense que tu peux essayer.

Mais pour les TOCs, des thérapies existent non? type TCC?