pourquoi travailler si vite?
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pourquoi travailler si vite?
Bonjour, je suis aide soignante en rééducation. La charge de travail varie dans notre service selon le type de patient entrant. Quand elle est plus légère, j'en profite pour passer plus de temps avec les patients, pourquoi se presser? On peut les écouter, échanger... Et bien c'est pratiquement impossible car les collègues arrivent voir ce qui se passe, prennent parfois les choses en main RAPIDEMENT et vous etes très vite aussi considérée comme quelqu'un de largué.
Comment s'y prendre pour savourer ces moments et en faire profiter les patients sans etre envahi
). Etes vous confrontés à ce genre de probleme?
Merci pour vos réponses


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- MAGNANOU
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Re: pourquoi travailler si vite?
bonjour.
malheureusement,c'est pareil partout.
le relationnel est primordial,on ne peut pas se contenter de faire son taf en 4éme vitesse sans adresser un mot ni un seul regard au patient.
evidemment,ca prend du temps mais si on se met un peu a la place du patient, on comprend vite ou est la priorité.
alors bien sur dès que tu ralentie un peu,ca hurle car le temps file tres vite et il faut absolument avoir fini a l'heure car il n'y a pas que ca a faire!
charge de travail et manque de personnel=manque de temps=personnel spidé=patients en mal etre.
c'est tres frustrant car on est tiraillé entre le patient qui demande plus qu'une toilette rapide et ses collégues qui se font x toilettes pendant que toi,tu n'en a fait qu'une ou 2.
alors bien sur, on culpabilise et vient le temps ou il faut choisir:faire moins de toilettes mais avec un meilleur rapport relationnel et se faire passer pour une fainéante,ou privilégier la course apres le temps au détriment du relationnel?
that is the question!
malheureusement,c'est pareil partout.

le relationnel est primordial,on ne peut pas se contenter de faire son taf en 4éme vitesse sans adresser un mot ni un seul regard au patient.
evidemment,ca prend du temps mais si on se met un peu a la place du patient, on comprend vite ou est la priorité.
alors bien sur dès que tu ralentie un peu,ca hurle car le temps file tres vite et il faut absolument avoir fini a l'heure car il n'y a pas que ca a faire!

charge de travail et manque de personnel=manque de temps=personnel spidé=patients en mal etre.

c'est tres frustrant car on est tiraillé entre le patient qui demande plus qu'une toilette rapide et ses collégues qui se font x toilettes pendant que toi,tu n'en a fait qu'une ou 2.

alors bien sur, on culpabilise et vient le temps ou il faut choisir:faire moins de toilettes mais avec un meilleur rapport relationnel et se faire passer pour une fainéante,ou privilégier la course apres le temps au détriment du relationnel?
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"guerir parfois,soigner souvent,ecouter toujours" (louis pasteur)
IDE depuis 2003.
en ehpad depuis 2006.
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Re: pourquoi travailler si vite?
"prendre son temps" est un luxe qu'on peut rarement s'offrir, "faire du relationnel" c'est un bon côté des choses mais c'est un luxe aussi, quand on a un étage de 20 patients à prendre en charge seule (avec des gens plus ou moins autonomes)..... Là où je travaille (on est une AS par étage de 20, on travaille seule) on a calculé qu'on avait 10 minutes à consacrer aux gens le matin. En sachant qu'une toilette "lourde" (faire une toilette au lit seule et lever une personne qui fait 2 fois notre poids c'est du sport!) nous prendra plus de temps qu'une aide à l'habillage.... A midi il faut que toutes les toilettes soient terminées, les gens doivent être installés pour le repas (il ne sera pas servi plus tard), chacune a en charge un étage et personne ne viendra faire les toilettes qu'on a pas pu faire parce qu'on a "pris notre temps". Quand on a travaille à plusieurs on ne peut pas non plus faire notre travail "en prenant notre temps", décider de faire moins de toilettes mais plus qualitatives et laisser notre collègues faire ce qu'on a pas eu le temps de faire.
Et c'est comme ça tout au long de la journée, des fois on a même pas le temps d'aller faire pipi parce que 5 minutes de "perdues" risquent de nous mettre très en retard pour les choses à faire ensuite.
C'est simple et terriblement vrai surtout en EHPAD, on a le temps de rien et on passe notre temps à courir.....
Et tout revient au manque de personnel, on aurait 2 ou 3 AS en plus et tout serait différent. La maltraitance qu'on exerce involontairement en "expédiant" les gens est directement lié au fait que quelqu'un quelque part a décidé que 4 AS pour 80 patients âgés et dépendants est largement suffisant mais ça c'est l'éternel problème.......
Et c'est comme ça tout au long de la journée, des fois on a même pas le temps d'aller faire pipi parce que 5 minutes de "perdues" risquent de nous mettre très en retard pour les choses à faire ensuite.
C'est simple et terriblement vrai surtout en EHPAD, on a le temps de rien et on passe notre temps à courir.....
Et tout revient au manque de personnel, on aurait 2 ou 3 AS en plus et tout serait différent. La maltraitance qu'on exerce involontairement en "expédiant" les gens est directement lié au fait que quelqu'un quelque part a décidé que 4 AS pour 80 patients âgés et dépendants est largement suffisant mais ça c'est l'éternel problème.......
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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Re: pourquoi travailler si vite?
Mieux, maintenant je constate dans la zone où je fais de l'intérim que si une AS, une inf prend un peu de temps pour faire du relationnel, l'équipe va voir la coordinatrice pour lui dire qu'ils sont en "souffrance" car la collègue ne va pas assez vite et qu'on finit toujours en "retard".
Ce qui est dramatique est qu'on ne se respecte même plus entre collègues. On se félicite de faire une toilette "lourde" en 10 min top chrono avec habillage à la clef, on évite de remplir le chariot pour les collègues qui suivent ou de préparer les habits pour le lendemain, d'ailleurs en parlant d'habits on ne connait tellement plus les patients/résidents que l'on ne sait pas toujours depuis combien de temps on leur remet le même vêtement
J'ai vu des inf remplir une grille de résultat de glycémie capilaire et de prise de tension sans aller voir les résidents : " tu comprends ils ont la même tension/le même dextro depuis des années ca changera pas aujourd'hui" tout ça pour "gagner du temps"
Pendant ce temps là ce sont les actionnaires qui se frottent les mains, et nous, nous acceptons encore et toujours plus et si une collègue ne va pas assez vite, on la dénonce.
Ce qui est dramatique est qu'on ne se respecte même plus entre collègues. On se félicite de faire une toilette "lourde" en 10 min top chrono avec habillage à la clef, on évite de remplir le chariot pour les collègues qui suivent ou de préparer les habits pour le lendemain, d'ailleurs en parlant d'habits on ne connait tellement plus les patients/résidents que l'on ne sait pas toujours depuis combien de temps on leur remet le même vêtement

J'ai vu des inf remplir une grille de résultat de glycémie capilaire et de prise de tension sans aller voir les résidents : " tu comprends ils ont la même tension/le même dextro depuis des années ca changera pas aujourd'hui" tout ça pour "gagner du temps"
Pendant ce temps là ce sont les actionnaires qui se frottent les mains, et nous, nous acceptons encore et toujours plus et si une collègue ne va pas assez vite, on la dénonce.
infirmier dans une vie antérieure.
Re: pourquoi travailler si vite?
Tout a fait d'accord avec vous
tu les vois courir dans tout les sens tout cas pour finir "vite" et c'est vrai c'est la course nous en soins de suit 40 patients pr 2 AS, jte dis pas quand il faut descendre les uns en kiné, les autres dans le jardin etc...
C'est partout pareil malheureusement
tu les vois courir dans tout les sens tout cas pour finir "vite" et c'est vrai c'est la course nous en soins de suit 40 patients pr 2 AS, jte dis pas quand il faut descendre les uns en kiné, les autres dans le jardin etc...
C'est partout pareil malheureusement
Re: pourquoi travailler si vite?
C'est impossible de faire une toilette lourde en dix minutes. ce qui le font tout de même sont maltraitants et se pêtent, en prime le dos et les articulation. Car le stress est un des facteurs de la blessure musculaire et de la douleur des articulations.
Malheureusement, les AS ont à apprendre à faire respecter leur métier et défendre leur valeur. Or, en France, on est des moutons. La majorité des équipes, au lieu de s'afirmer et de définir une vraie identité professionnelle, vont se laisser faire comme des moutons.
Il y a des transmissions écrites qui permettent de quantifier et de qualifier notre boulot. On eput mathématiquement déterminé qu'une toilette lourde ne peut se faire, ne doit se faire en dix minutes. Si on avait du courage et un vrai esprit de responsabilité, on refuserait de bacler notre boulot.
Pour cela, il faut que nous changions nous mêmes et que nous apprenions à dire non ensemble et à être solidaire entres as de même service.
Tout un programme. Utopique?
Malheureusement, les AS ont à apprendre à faire respecter leur métier et défendre leur valeur. Or, en France, on est des moutons. La majorité des équipes, au lieu de s'afirmer et de définir une vraie identité professionnelle, vont se laisser faire comme des moutons.
Il y a des transmissions écrites qui permettent de quantifier et de qualifier notre boulot. On eput mathématiquement déterminé qu'une toilette lourde ne peut se faire, ne doit se faire en dix minutes. Si on avait du courage et un vrai esprit de responsabilité, on refuserait de bacler notre boulot.
Pour cela, il faut que nous changions nous mêmes et que nous apprenions à dire non ensemble et à être solidaire entres as de même service.
Tout un programme. Utopique?
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- Messages : 13
- Inscription : 31 juil. 2012 23:50
Re: pourquoi travailler si vite?
Bonsoir à tous,
j’aimerais vous soumettre une réflexion sur le métier d’aide-soignant.
Malgré mes 52 ans, je n'ai mon diplôme d'aide-soignante que depuis 2 ans, c'était un réel souhait personnel de changer de travail pour être au plus proche des personnes et on ne choisit pas à 50 ans de changer de métier sans avoir mûrement réfléchi et sans avoir la passion au fond du ventre et au fond du cœur mais c'est aussi pour ça que j'ai envie d'arrêter parce que je m'étais promis de ne jamais jamais être de ces aide-soignantes qui soignent superficiellement les gens, sans s'arrêter devant eux, sans parler, sans un minimum de câlins, de regards, de gestes affectifs dont les résidents ont tant besoin et dont on ne nous laisse pas le temps.
Première surprise de cette orientation, une fois le concours réussi, tout le monde a son diplôme, les plus doués en la matière comme les plus nuls qui sont là sans trop savoir pourquoi, suite logique souvent d'un BEP sanitaire et social où on les avait déjà poussés sans conviction faute de résultats scolaires suffisants.
La plupart des ifsis et des ifas, centres de formation pour AS s'en fichent totalement de la qualité des personnels de soin qui sortent de leurs instituts. Tout est affaire d'argent, la plupart des formations étant financées par le pôle emploi, les missions locales ou autres aides régionales, à raison de 5000 euros (coût de la formation dans ma région) par tête de pipe, les ifsis ont plutôt intérêt à avoir d'excellents résultats au niveau des diplômés.
Je me suis un peu renseigné au niveau du mien : 100 % de réussite chaque année depuis 10 ans !! Qui dit mieux ?!
Toutes les filles de ma promo ont donc eu leur diplôme, y compris celles qui disaient haut et fort "détester ces vieux qui puent et l'odeur de la merde" !!!!!
Que peut-on penser qu'elles seront plus tard dans leur boulot ?
Deuxième surprise, la formation théorique :
Nos formatrices sont souvent infirmières et n'ont la plupart du temps jamais pratiqué le métier d'aide-soignantes, de plus, elles sont même formatrices depuis tellement longtemps qu'elles ne connaissent absolument plus le travail en milieu hospitalier, pour une formation professionnelle c’est toujours limite d’entendre des conseils tranchants de personnes qui n’ont pas exercé.
Troisième surprise, la formation pratique :
Les filles censées nous former n’ont la plupart du temps déjà pas assez de temps pour leurs patients ou résidents alors la formation des stagiaires se limite souvent à une ou deux heures en binôme pour quelques toilettes puis hop on se retrouve à faire le boulot seule, ça tombe bien, il manque toujours du personnel, et la main-d’œuvre n’est pas chère … alors on apprend tout « sur le tas », ce qui n’est pas une mauvaise école si on possède un brin de passion pour ce boulot mais si on s’en fiche ?!
Durant les stages on nous fait bien comprendre sur le terrain qu'on peut prendre du temps avec les personnes uniquement parce qu'on est stagiaires mais qu'après ça ne sera plus possible, et ça nous est répété tellement de fois et sur tous les lieux de stage, que même si on pense que nous, on fera autrement, on ne peut s'empêcher d'avoir un gros doute.
En effet, diplôme en poche, retour à la réalité du métier ... on trouve vite du travail, oui mais voilà, deux AS pour s'occuper de la toilette de 25 personnes dont la moitié grabataires, en 4 heures ???
Et c'est partout pareil, le public, le privé, les établissements familiaux ou dits de luxe, trop peu de personnel, trop peu de temps pour tout le monde ... alors on essaie tout de même, on parle, on optimise, on s'arrête 5 minutes pour consoler ou cajoler un peu, et puis on court, on court, on court ... et on rentre chez soi, toujours un peu frustré de la journée accomplie sur les chapeaux de roues et on se dit que ça ira mieux demain...
Je travaille en UP (unité protégée pour personnes âgées désorientées), je ne veux pas être maltraitante et je ne pense pas l'être, en fait, dans la réalité, je lutte pour ne pas l'être parce qu'avec moins de 10 minutes pour faire la toilette d'une personne démente est ce que les établissements où je bosse me donnent réellement les moyens d'être bientraitante ?
Tout ça, ce sont des mots pour être en accord avec l'air du temps, ça fait bien dans les campagnes gouvernementales la bientraitance, le respect de nos aînés ... on voit ça partout, un leit motiv politique, la bonne conscience de chacun ... mais rien n'est fait pour que ce soit appliqué réellement.
Il faudrait le double de soignants mais du coup "les vieux ou les malades" ne seraient plus "rentables", le soin est devenu un marché à but lucratif.
J'ai travaillé à l'hôpital public dans un service spécialisé, la responsable nous répétait à chaque réunion qu'il ne fallait pas garder les malades plus de 7 jours dans le service parce qu'au delà, ils n'étaient plus rentables ?! alors on s'arrangeait pour leur trouver un petit problème au coeur pour les passer au service de cardiologie, ou aux intestins et hop dirigés en gastro ...
Je pourrais aussi parler du fait que les établissement disent qu’ils n’y sont pour rien, ce n’est pas de leur faute, c’est la HAS qui compte 1 soignant pour 12 à 14 personnes, mais c’est faux … la réalité est que l'état finance le salaire d'un soignant pour 12 à 14 résidents, au delà de ce nombre c'est à l'établissement de payer le salaire du soignant en plus … et ça, aucun établissement n'est prêt à le faire !
Et avec autant de responsabilités, autant de difficultés quotidiennes, que dire des salaires de plus en plus proches du smic (vu qu'il augmente et nos salaires non)
Faut-il aussi parler de la difficulté physique de ce travail ? vu le peu de temps et le peu de moyens, la plupart des soignants qui font ce travail ont le dos en miettes au bout de quelques années.
Parfois ce milieu me fait horreur ... je vous en parle mais je n'ai aucune illusion ni aucun espoir de voir bouger les choses.
Alors je me dis que chaque parole gentille, chaque sourire, chaque minute d'écoute si petite soit elle, c'est toujours ça de fait au quotidien ... mais voilà, aujourd'hui je n'arrive plus à me contenter de ça, je n'arrive plus à rester complice de toute cette maltraitance qu'on nous oblige à pratiquer même contre notre volonté.
Il faudrait aussi parler des cas de maltraitances dans les établissements, cas avérés mais on ne vire pas les gens parce qu'on a "trop de mal à recruter" et puis "les personnes sont convoquées à la direction, on leur a parlé, désormais ça va aller mieux" ...
Je sais donc que j'ai des collègues "maltraitants" et puis quoi ? C’est tout ? Que faut-il faire ? Que puis-je faire ?
Certaines familles appellent la DDASS, qui, au bout d'un moment, décide quand même de venir ... en prévenant 10 jours à l'avance qu'ils viendront tel jour de telle heure à telle heure, ça c'est de la visite surprise !
3 pingouins en costumes débarquent alors et se laissent mollement escorter à travers la résidence par l'équipe de la direction qui leur fait visiter les lieux comme s'ils allaient y prendre une chambre ... personne ne nous parle, ne nous pose une question sur quoi que ce soit et hop tout le monde repart heureux après moult serrages de mains.
De toutes façons, dans tous les établissements de soins, on nous fait clairement comprendre qu'avec le nombre de personnes âgées en attente de placement, il fallait vraiment qu'un établissement soit plus qu'insalubre pour qu'on émette l'idée même de le fermer.
Pourquoi ce métier n'est il pas valorisé ? Pourquoi n'accorde-t-on pas aux malades et aux personnes âgées, juste un peu plus de temps, du temps, leurs maladies et leurs âges ne leur laissent plus que guère que ça.
Aide-soignante, c'est un des métiers les plus utiles, les plus beaux, un métier essentiel dont on devrait réellement être fier au quotidien mais là je ne suis pas toujours fière, je veux les faire manger et non les gaver cuillerée après cuillerée pour aller plus vite, je veux les coucher sereinement et non pratiquer le "jeté de mémé" comme disent certaines de mes collègues, je veux rentrer chez moi épuisée peut-être mais heureuse du travail accompli et non culpabiliser de n'avoir fait les choses qu'à moitié et dans la précipitation.
J’entends souvent dire qu’il est difficile de trouver du personnel pour travailler dans les maisons de retraite, personnellement j'aime travailler avec les personnes âgées, je voudrais juste qu'on ait le respect de leur donner du temps, le temps d'une toilette, le temps d'un soin, le temps de manger, le temps de les coucher ... car travailler avec les personnes ne veut pas dire "expédier" "bousculer" "bâcler".
J'adore être auprès des gens, ils m'apportent énormément et je m'en occupe du mieux que je peux mais pas à n'importe quel prix, pas au prix de rentrer chez moi le soir en me disant qu'il a fallu encore une fois les bousculer (même si je le fais le plus gentiment possible) pour les faire manger et les coucher, pas au prix de faire une dépression tellement l'hypersensibilité prend le dessus et rend les choses encore plus insupportables, pas au point de rentrer plus tard chez moi alors que ma famille a aussi besoin de moi heureuse et équilibrée.
Lorsque j'étais secrétaire dans ma vie professionnelle précédente, je rentrais chez moi en ayant l'impression qu'à brasser du papier pendant 8 heures, ma vie était vide de sens ... aujourd'hui ma vie professionnelle a du sens mais la façon de l'exercer est insensée.
Alors là, aujourd'hui, j'en ai marre d'être aide-soignante, je n'en peux plus de rentrer chez moi frustrée qu'on ne m'ait pas donné les moyens de faire mon boulot ne serait ce que "bien", j'en ai assez que les résidents n'aient pas toujours assez à manger, je n'en peux plus qu'on me reproche d'utiliser trop de protections par jour parce que je me refuse à laisser les personnes dans des protections souillées sous prétexte qu'elles durent 10h, je n'ai pas non plus envie d'arriver demain à la retraite pliée en deux, à ne plus pouvoir m'occuper des miens parce que je dois faire vite et n'importe comment aujourd'hui, je ne veux plus être complice muette et impuissante de tout ça ... bref je suis terriblement, horriblement, effroyablement déçue par ce travail, je n'y suis plus heureuse, même si j'adore les personnes âgées de mon unité, mais en y réfléchissant, pour un salaire équivalent, je préfère encore aller ranger des boîtes de petits pois dans un rayon à Carrefour, j'aurai moins de frustrations et plus d'avenir.
Il faut parfois faire un choix courageux (ou lâche selon où l'on se place, j'en ai aussi conscience) mais je pense que je vais faire celui de me diriger vers un autre job pour pouvoir à nouveau respirer pendant la journée, dormir la nuit et ne plus cautionner tout ça en restant dans ce système ...
Finalement moi je souhaitais juste qu'on me laisse m'occuper de mes résidents comme j'aimerais qu'on s'occupe de ma famille, de ma mère, de mon mari, de mes filles s'ils venaient à être hospitalisés.
Vous posez vous, vous aussi ces questions ? Comment gérez vous tout ça ?
j’aimerais vous soumettre une réflexion sur le métier d’aide-soignant.
Malgré mes 52 ans, je n'ai mon diplôme d'aide-soignante que depuis 2 ans, c'était un réel souhait personnel de changer de travail pour être au plus proche des personnes et on ne choisit pas à 50 ans de changer de métier sans avoir mûrement réfléchi et sans avoir la passion au fond du ventre et au fond du cœur mais c'est aussi pour ça que j'ai envie d'arrêter parce que je m'étais promis de ne jamais jamais être de ces aide-soignantes qui soignent superficiellement les gens, sans s'arrêter devant eux, sans parler, sans un minimum de câlins, de regards, de gestes affectifs dont les résidents ont tant besoin et dont on ne nous laisse pas le temps.
Première surprise de cette orientation, une fois le concours réussi, tout le monde a son diplôme, les plus doués en la matière comme les plus nuls qui sont là sans trop savoir pourquoi, suite logique souvent d'un BEP sanitaire et social où on les avait déjà poussés sans conviction faute de résultats scolaires suffisants.
La plupart des ifsis et des ifas, centres de formation pour AS s'en fichent totalement de la qualité des personnels de soin qui sortent de leurs instituts. Tout est affaire d'argent, la plupart des formations étant financées par le pôle emploi, les missions locales ou autres aides régionales, à raison de 5000 euros (coût de la formation dans ma région) par tête de pipe, les ifsis ont plutôt intérêt à avoir d'excellents résultats au niveau des diplômés.
Je me suis un peu renseigné au niveau du mien : 100 % de réussite chaque année depuis 10 ans !! Qui dit mieux ?!
Toutes les filles de ma promo ont donc eu leur diplôme, y compris celles qui disaient haut et fort "détester ces vieux qui puent et l'odeur de la merde" !!!!!
Que peut-on penser qu'elles seront plus tard dans leur boulot ?
Deuxième surprise, la formation théorique :
Nos formatrices sont souvent infirmières et n'ont la plupart du temps jamais pratiqué le métier d'aide-soignantes, de plus, elles sont même formatrices depuis tellement longtemps qu'elles ne connaissent absolument plus le travail en milieu hospitalier, pour une formation professionnelle c’est toujours limite d’entendre des conseils tranchants de personnes qui n’ont pas exercé.
Troisième surprise, la formation pratique :
Les filles censées nous former n’ont la plupart du temps déjà pas assez de temps pour leurs patients ou résidents alors la formation des stagiaires se limite souvent à une ou deux heures en binôme pour quelques toilettes puis hop on se retrouve à faire le boulot seule, ça tombe bien, il manque toujours du personnel, et la main-d’œuvre n’est pas chère … alors on apprend tout « sur le tas », ce qui n’est pas une mauvaise école si on possède un brin de passion pour ce boulot mais si on s’en fiche ?!
Durant les stages on nous fait bien comprendre sur le terrain qu'on peut prendre du temps avec les personnes uniquement parce qu'on est stagiaires mais qu'après ça ne sera plus possible, et ça nous est répété tellement de fois et sur tous les lieux de stage, que même si on pense que nous, on fera autrement, on ne peut s'empêcher d'avoir un gros doute.
En effet, diplôme en poche, retour à la réalité du métier ... on trouve vite du travail, oui mais voilà, deux AS pour s'occuper de la toilette de 25 personnes dont la moitié grabataires, en 4 heures ???
Et c'est partout pareil, le public, le privé, les établissements familiaux ou dits de luxe, trop peu de personnel, trop peu de temps pour tout le monde ... alors on essaie tout de même, on parle, on optimise, on s'arrête 5 minutes pour consoler ou cajoler un peu, et puis on court, on court, on court ... et on rentre chez soi, toujours un peu frustré de la journée accomplie sur les chapeaux de roues et on se dit que ça ira mieux demain...
Je travaille en UP (unité protégée pour personnes âgées désorientées), je ne veux pas être maltraitante et je ne pense pas l'être, en fait, dans la réalité, je lutte pour ne pas l'être parce qu'avec moins de 10 minutes pour faire la toilette d'une personne démente est ce que les établissements où je bosse me donnent réellement les moyens d'être bientraitante ?
Tout ça, ce sont des mots pour être en accord avec l'air du temps, ça fait bien dans les campagnes gouvernementales la bientraitance, le respect de nos aînés ... on voit ça partout, un leit motiv politique, la bonne conscience de chacun ... mais rien n'est fait pour que ce soit appliqué réellement.
Il faudrait le double de soignants mais du coup "les vieux ou les malades" ne seraient plus "rentables", le soin est devenu un marché à but lucratif.
J'ai travaillé à l'hôpital public dans un service spécialisé, la responsable nous répétait à chaque réunion qu'il ne fallait pas garder les malades plus de 7 jours dans le service parce qu'au delà, ils n'étaient plus rentables ?! alors on s'arrangeait pour leur trouver un petit problème au coeur pour les passer au service de cardiologie, ou aux intestins et hop dirigés en gastro ...
Je pourrais aussi parler du fait que les établissement disent qu’ils n’y sont pour rien, ce n’est pas de leur faute, c’est la HAS qui compte 1 soignant pour 12 à 14 personnes, mais c’est faux … la réalité est que l'état finance le salaire d'un soignant pour 12 à 14 résidents, au delà de ce nombre c'est à l'établissement de payer le salaire du soignant en plus … et ça, aucun établissement n'est prêt à le faire !
Et avec autant de responsabilités, autant de difficultés quotidiennes, que dire des salaires de plus en plus proches du smic (vu qu'il augmente et nos salaires non)
Faut-il aussi parler de la difficulté physique de ce travail ? vu le peu de temps et le peu de moyens, la plupart des soignants qui font ce travail ont le dos en miettes au bout de quelques années.
Parfois ce milieu me fait horreur ... je vous en parle mais je n'ai aucune illusion ni aucun espoir de voir bouger les choses.
Alors je me dis que chaque parole gentille, chaque sourire, chaque minute d'écoute si petite soit elle, c'est toujours ça de fait au quotidien ... mais voilà, aujourd'hui je n'arrive plus à me contenter de ça, je n'arrive plus à rester complice de toute cette maltraitance qu'on nous oblige à pratiquer même contre notre volonté.
Il faudrait aussi parler des cas de maltraitances dans les établissements, cas avérés mais on ne vire pas les gens parce qu'on a "trop de mal à recruter" et puis "les personnes sont convoquées à la direction, on leur a parlé, désormais ça va aller mieux" ...
Je sais donc que j'ai des collègues "maltraitants" et puis quoi ? C’est tout ? Que faut-il faire ? Que puis-je faire ?
Certaines familles appellent la DDASS, qui, au bout d'un moment, décide quand même de venir ... en prévenant 10 jours à l'avance qu'ils viendront tel jour de telle heure à telle heure, ça c'est de la visite surprise !
3 pingouins en costumes débarquent alors et se laissent mollement escorter à travers la résidence par l'équipe de la direction qui leur fait visiter les lieux comme s'ils allaient y prendre une chambre ... personne ne nous parle, ne nous pose une question sur quoi que ce soit et hop tout le monde repart heureux après moult serrages de mains.
De toutes façons, dans tous les établissements de soins, on nous fait clairement comprendre qu'avec le nombre de personnes âgées en attente de placement, il fallait vraiment qu'un établissement soit plus qu'insalubre pour qu'on émette l'idée même de le fermer.
Pourquoi ce métier n'est il pas valorisé ? Pourquoi n'accorde-t-on pas aux malades et aux personnes âgées, juste un peu plus de temps, du temps, leurs maladies et leurs âges ne leur laissent plus que guère que ça.
Aide-soignante, c'est un des métiers les plus utiles, les plus beaux, un métier essentiel dont on devrait réellement être fier au quotidien mais là je ne suis pas toujours fière, je veux les faire manger et non les gaver cuillerée après cuillerée pour aller plus vite, je veux les coucher sereinement et non pratiquer le "jeté de mémé" comme disent certaines de mes collègues, je veux rentrer chez moi épuisée peut-être mais heureuse du travail accompli et non culpabiliser de n'avoir fait les choses qu'à moitié et dans la précipitation.
J’entends souvent dire qu’il est difficile de trouver du personnel pour travailler dans les maisons de retraite, personnellement j'aime travailler avec les personnes âgées, je voudrais juste qu'on ait le respect de leur donner du temps, le temps d'une toilette, le temps d'un soin, le temps de manger, le temps de les coucher ... car travailler avec les personnes ne veut pas dire "expédier" "bousculer" "bâcler".
J'adore être auprès des gens, ils m'apportent énormément et je m'en occupe du mieux que je peux mais pas à n'importe quel prix, pas au prix de rentrer chez moi le soir en me disant qu'il a fallu encore une fois les bousculer (même si je le fais le plus gentiment possible) pour les faire manger et les coucher, pas au prix de faire une dépression tellement l'hypersensibilité prend le dessus et rend les choses encore plus insupportables, pas au point de rentrer plus tard chez moi alors que ma famille a aussi besoin de moi heureuse et équilibrée.
Lorsque j'étais secrétaire dans ma vie professionnelle précédente, je rentrais chez moi en ayant l'impression qu'à brasser du papier pendant 8 heures, ma vie était vide de sens ... aujourd'hui ma vie professionnelle a du sens mais la façon de l'exercer est insensée.
Alors là, aujourd'hui, j'en ai marre d'être aide-soignante, je n'en peux plus de rentrer chez moi frustrée qu'on ne m'ait pas donné les moyens de faire mon boulot ne serait ce que "bien", j'en ai assez que les résidents n'aient pas toujours assez à manger, je n'en peux plus qu'on me reproche d'utiliser trop de protections par jour parce que je me refuse à laisser les personnes dans des protections souillées sous prétexte qu'elles durent 10h, je n'ai pas non plus envie d'arriver demain à la retraite pliée en deux, à ne plus pouvoir m'occuper des miens parce que je dois faire vite et n'importe comment aujourd'hui, je ne veux plus être complice muette et impuissante de tout ça ... bref je suis terriblement, horriblement, effroyablement déçue par ce travail, je n'y suis plus heureuse, même si j'adore les personnes âgées de mon unité, mais en y réfléchissant, pour un salaire équivalent, je préfère encore aller ranger des boîtes de petits pois dans un rayon à Carrefour, j'aurai moins de frustrations et plus d'avenir.
Il faut parfois faire un choix courageux (ou lâche selon où l'on se place, j'en ai aussi conscience) mais je pense que je vais faire celui de me diriger vers un autre job pour pouvoir à nouveau respirer pendant la journée, dormir la nuit et ne plus cautionner tout ça en restant dans ce système ...
Finalement moi je souhaitais juste qu'on me laisse m'occuper de mes résidents comme j'aimerais qu'on s'occupe de ma famille, de ma mère, de mon mari, de mes filles s'ils venaient à être hospitalisés.
Vous posez vous, vous aussi ces questions ? Comment gérez vous tout ça ?
Re: pourquoi travailler si vite?
je crois que tu as fait le tour de tous les problèmes rencontrés dans cette profession.
Mais j'insiste sur un point: si nous étions plus responsable et plus solidaire, à contre courant d'une société individualiste (moi moi) et égoiste... nous oiurrions faire biuger les choses. Mais comme tu le dis, la formation, la sélection, le profil des as qui ne correspond pas à un motivation ou a un désir de bosser mais plutôt la peur du chomage... tout cela plombe ce métier et le cantonne à du car wash à la chaîne.
Je pense que je vais aller voir du côté d'aux puer au bout d'un moment. Mais je ne me peterai pas le dos pour faire des toilettes en dix minutes... et je refuse d'être maltraitant. Je préfère encore être au rsa que d'avoir mauvaise conscience: logique de service ou non... les pauvres vieux, nos ancêtres, comment les traitons-nous. Dés fois j'ai honte de me dire vivre dans un pays civilisé.
Mais j'insiste sur un point: si nous étions plus responsable et plus solidaire, à contre courant d'une société individualiste (moi moi) et égoiste... nous oiurrions faire biuger les choses. Mais comme tu le dis, la formation, la sélection, le profil des as qui ne correspond pas à un motivation ou a un désir de bosser mais plutôt la peur du chomage... tout cela plombe ce métier et le cantonne à du car wash à la chaîne.
Je pense que je vais aller voir du côté d'aux puer au bout d'un moment. Mais je ne me peterai pas le dos pour faire des toilettes en dix minutes... et je refuse d'être maltraitant. Je préfère encore être au rsa que d'avoir mauvaise conscience: logique de service ou non... les pauvres vieux, nos ancêtres, comment les traitons-nous. Dés fois j'ai honte de me dire vivre dans un pays civilisé.
Re: pourquoi travailler si vite?
Je vous rejoins totalement
Je jette l'éponge aussi, mes 8 ans d'EHPAD m'ont usée, découragée, limite burnoutée......
Pourtant c'est pas faute d'avoir tiré la sonnette d'alarme: un étage de 20 personnes à prendre en charge pour une seule AS ce n'est pas possible!! Une toilette lourde en 10 minutes, à part en faisant "tête-cul" (et donc laisser une personne SALE) comme on dit chez nous, ça n'est pas possible!! Alors je le disais en réunion: je ne lave pas les gens en entier, je ne fais les pieds et les jambes qu'au moment de la douche (heureusement, douche obligatoire pour tout le monde une fois par semaine, ça j'y tiens absolument), mais la douche c'est long aussi et certaines de mes collègues les zappent (alors le lendemain quand tu arrives et que tu sais que c'est jour de douche pour Mme X mais que tu vas devoir bâcler Mme Y et Z parce que la collègue a zappé la douche de Mme W la veille et qu'elle est sale, les boules)! Donc les gens sont crades, il n'y a pas d'autre mot. On nous répond "c'est comme ça, la DDASS ne nous donne pas d'autre personnel" ou "c'est que vous n'êtes pas aussi rapide que vos collègues qui y arrivent très bien" (je sais comment travaillent mes collègues qui "y arrivent très bien en 10 minutes habillage et lever compris", elles font tête-cul et certaines lavent juste les fesses et donnent un coup d'eau de cologne dans le dos pour que la personne ne pue pas trop, mais ça je peux pas le dire en réunion, je serais traitée de "balance"). Alors c'est la grande hypocrisie, les familles paient 2000€/mois pour que leur mère ou leur père soit mal lavé(e), jeté(e) dans le lit tous les soirs sans même avoir droit à une vraie toilette du siège, expédiée pour les repas , laissée en en protection "non saturée" parce que la direction nous tape sur les doigts si on consomme trop de changes (ça je l'ai connu de près, j'ai été responsable des commandes/gestions sur stock des protections)....
Et même les infirmières nous font le reproche de la "non rapidité", du "gaspillage" des protections.... Mais en crontre partie on nous reproche aussi si jamais on trouve une personne qui a du fromage entre les orteils! Alors on fait comment pour travailler de façon nickel sans en avoir le temps ni la possibilité??
En 8 ans j'ai pas rencontré un seul EHPAD où on était comprises, et où on était solidaires pour dire que OUI, ON FAIT DU MAUVAIS TRAVAIL (parce que certaines refusent qu'on remette en cause leur compétence, les fois où j'ai dit que je ne lavais pas les gens en entier faute de temps elles ont fait les étonnées "ah booooonnnn??? Moi oui je lave tout même les doigts de pied") pffffffff....

Je jette l'éponge aussi, mes 8 ans d'EHPAD m'ont usée, découragée, limite burnoutée......
Pourtant c'est pas faute d'avoir tiré la sonnette d'alarme: un étage de 20 personnes à prendre en charge pour une seule AS ce n'est pas possible!! Une toilette lourde en 10 minutes, à part en faisant "tête-cul" (et donc laisser une personne SALE) comme on dit chez nous, ça n'est pas possible!! Alors je le disais en réunion: je ne lave pas les gens en entier, je ne fais les pieds et les jambes qu'au moment de la douche (heureusement, douche obligatoire pour tout le monde une fois par semaine, ça j'y tiens absolument), mais la douche c'est long aussi et certaines de mes collègues les zappent (alors le lendemain quand tu arrives et que tu sais que c'est jour de douche pour Mme X mais que tu vas devoir bâcler Mme Y et Z parce que la collègue a zappé la douche de Mme W la veille et qu'elle est sale, les boules)! Donc les gens sont crades, il n'y a pas d'autre mot. On nous répond "c'est comme ça, la DDASS ne nous donne pas d'autre personnel" ou "c'est que vous n'êtes pas aussi rapide que vos collègues qui y arrivent très bien" (je sais comment travaillent mes collègues qui "y arrivent très bien en 10 minutes habillage et lever compris", elles font tête-cul et certaines lavent juste les fesses et donnent un coup d'eau de cologne dans le dos pour que la personne ne pue pas trop, mais ça je peux pas le dire en réunion, je serais traitée de "balance"). Alors c'est la grande hypocrisie, les familles paient 2000€/mois pour que leur mère ou leur père soit mal lavé(e), jeté(e) dans le lit tous les soirs sans même avoir droit à une vraie toilette du siège, expédiée pour les repas , laissée en en protection "non saturée" parce que la direction nous tape sur les doigts si on consomme trop de changes (ça je l'ai connu de près, j'ai été responsable des commandes/gestions sur stock des protections)....
Et même les infirmières nous font le reproche de la "non rapidité", du "gaspillage" des protections.... Mais en crontre partie on nous reproche aussi si jamais on trouve une personne qui a du fromage entre les orteils! Alors on fait comment pour travailler de façon nickel sans en avoir le temps ni la possibilité??
En 8 ans j'ai pas rencontré un seul EHPAD où on était comprises, et où on était solidaires pour dire que OUI, ON FAIT DU MAUVAIS TRAVAIL (parce que certaines refusent qu'on remette en cause leur compétence, les fois où j'ai dit que je ne lavais pas les gens en entier faute de temps elles ont fait les étonnées "ah booooonnnn??? Moi oui je lave tout même les doigts de pied") pffffffff....
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: pourquoi travailler si vite?
Je fais des remplacements en EHPAD cet été, et je découvre aussi le travail fait vite vite vite! Je me fait engueulé quand je prend 30 minutes pour une toilette, pour pouvoir papoter avec les résidents, aller à leur rythme, favoriser leur autonomie (oui ça va moins vite forcément), les maquiller, les brushinguer etc
Et pourtant, j'ai le temps de prendre le temps dans cet EHPAD où on a 5 à 6 toilettes chaque matin. Sauf que... à 11h il y a la pause alors on doit se dépecher! Et ça, ça me révolte! Se dépecher pour aller plus vite en pause, ca fait vraiment usine! On lave, on habille, on fait le lit... Certaines AS avec qui je travaille on l'air de bosser à la chaine.... Où est le plaisir du contact humain, de l'échange??
J'espère ne pas le perdre au fil des années, sinon, je pense être bonne pour la reconversion!!
Et pourtant, j'ai le temps de prendre le temps dans cet EHPAD où on a 5 à 6 toilettes chaque matin. Sauf que... à 11h il y a la pause alors on doit se dépecher! Et ça, ça me révolte! Se dépecher pour aller plus vite en pause, ca fait vraiment usine! On lave, on habille, on fait le lit... Certaines AS avec qui je travaille on l'air de bosser à la chaine.... Où est le plaisir du contact humain, de l'échange??
J'espère ne pas le perdre au fil des années, sinon, je pense être bonne pour la reconversion!!
Promo 2011/2014
Re: pourquoi travailler si vite?
Aurjurd'hui, j'ai fait une mission dans une ehpad où ils font les toilettes en dix minutes. J'ai dit aux AS que je ne pouvais pas faire 12 toilettes en une matiné parce que c'était tout simplement pas le métier que j'avais appris. Ils me rétorquent que je ne suis pas assez rapide, pas l'habitude, nouvellement diplomé. Je leur dit que ce n'est pas le problème mais que je vois à chacune de mes toilettes des escarres qui demandent des soins approfondis, des selles imprévus, des protections inadaptés, un résident qui décide de passer dix minutes aux wc et qu'au final, le temps que je prends pour l'un m'oblige à le perdre pour un autre ce qui est fondamentalement anti professionnel et injuste.
De plus, si ils sont tous des escarres c'est bien la preuve que le boulot est baclé. Ils me répondent que les vieux ont tous des escarres à cet âge là... CE qui est faut. j'ai fait d'autres établissements où les téguments des résidents étaient sains.
Ca me pose un vrai problème de conscience: je n'ai pas fait ce diplome pour tuer des vieux à petit feu.
Ni pour me justifier de prendre 20 minutes par patient.
C'est tellement évident que ça ne vaut pas la peine d'argumenter.
demain j'apelle ma boîte d'interim pour leur dire que je ne sais pas travailler en dix minutes: je me sens trop coupable aprés et je rentre dépité du boulot. Pour 100 euros ca vaut pas le coup. Pour tout l'or du monde en fait.
Première fois de ma jeune carrière que je vois cela de mes yeux. CE problème est plus que jamais d'actualité et me révolte profondément.
Le pire dans cette hitoire c'est qu'on m'a dit que le couloir que j'ai fait etait le plus facile... donc, sous entendu, que j'étais encore plus lent qe normal.
En fait, ils se convainquent, ils rentrent dans un système de valeur qui n'ai pas le mien et se convainquent d'être rapide...
Mais le problème c'est qu'ils ne prennent pas le temps de les hydrater, de les soigner... et qu'ils adoptent une attitude de déni pour protéger leur conscience...
Je veux pas rentrer dans ce délire...
Je pense qu si je rencontre trop souvent ce genre de situation, je vais faire la formation d'aux puer plus vite que prévu...
Aprés faut pas s'étonner que ce métier à si mauvaise presse... Mais pourquoi les familles ne se révoltent pas... Mais quel pays de veau...
Parce qu'on dit, pas le choix, pas de place, les familles sont déjaà contentes d'avoir une place mais moi je dis, on a toujours le choix.
Mais de quelle manière organisons nous notre vie en société et notre vivre ensemble aussi?
Quelle place faisons nous aux personnes agées et aux bébés. La crèche pour les uns, la maison de retraite pour les autres... Les parents n'ont plus le temps de s'occuper ni de leurs enfants ni de leurs parents... Pourquoi?? Pour l'indépendance, l'autonomie, l'épanouissement professionel... la réalisation de soi, payer son loyer, payer sa télé écran plat, pouvoir bosser...
A quel prix: d'une déshumanisation évidente: j'en ai perdu le sommeil tien...
De plus, si ils sont tous des escarres c'est bien la preuve que le boulot est baclé. Ils me répondent que les vieux ont tous des escarres à cet âge là... CE qui est faut. j'ai fait d'autres établissements où les téguments des résidents étaient sains.
Ca me pose un vrai problème de conscience: je n'ai pas fait ce diplome pour tuer des vieux à petit feu.
Ni pour me justifier de prendre 20 minutes par patient.
C'est tellement évident que ça ne vaut pas la peine d'argumenter.
demain j'apelle ma boîte d'interim pour leur dire que je ne sais pas travailler en dix minutes: je me sens trop coupable aprés et je rentre dépité du boulot. Pour 100 euros ca vaut pas le coup. Pour tout l'or du monde en fait.
Première fois de ma jeune carrière que je vois cela de mes yeux. CE problème est plus que jamais d'actualité et me révolte profondément.
Le pire dans cette hitoire c'est qu'on m'a dit que le couloir que j'ai fait etait le plus facile... donc, sous entendu, que j'étais encore plus lent qe normal.
En fait, ils se convainquent, ils rentrent dans un système de valeur qui n'ai pas le mien et se convainquent d'être rapide...
Mais le problème c'est qu'ils ne prennent pas le temps de les hydrater, de les soigner... et qu'ils adoptent une attitude de déni pour protéger leur conscience...
Je veux pas rentrer dans ce délire...
Je pense qu si je rencontre trop souvent ce genre de situation, je vais faire la formation d'aux puer plus vite que prévu...
Aprés faut pas s'étonner que ce métier à si mauvaise presse... Mais pourquoi les familles ne se révoltent pas... Mais quel pays de veau...
Parce qu'on dit, pas le choix, pas de place, les familles sont déjaà contentes d'avoir une place mais moi je dis, on a toujours le choix.
Mais de quelle manière organisons nous notre vie en société et notre vivre ensemble aussi?
Quelle place faisons nous aux personnes agées et aux bébés. La crèche pour les uns, la maison de retraite pour les autres... Les parents n'ont plus le temps de s'occuper ni de leurs enfants ni de leurs parents... Pourquoi?? Pour l'indépendance, l'autonomie, l'épanouissement professionel... la réalisation de soi, payer son loyer, payer sa télé écran plat, pouvoir bosser...
A quel prix: d'une déshumanisation évidente: j'en ai perdu le sommeil tien...
Re: pourquoi travailler si vite?
Abja a écrit :Aurjurd'hui, j'ai fait une mission dans une ehpad où ils font les toilettes en dix minutes. J'ai dit aux AS que je ne pouvais pas faire 12 toilettes en une matiné parce que c'était tout simplement pas le métier que j'avais appris. Ils me rétorquent que je ne suis pas assez rapide, pas l'habitude, nouvellement diplomé. Je leur dit que ce n'est pas le problème mais que je vois à chacune de mes toilettes des escarres qui demandent des soins approfondis, des selles imprévus, des protections inadaptés, un résident qui décide de passer dix minutes aux wc et qu'au final, le temps que je prends pour l'un m'oblige à le perdre pour un autre ce qui est fondamentalement anti professionnel et injuste.
De plus, si ils sont tous des escarres c'est bien la preuve que le boulot est baclé. Ils me répondent que les vieux ont tous des escarres à cet âge là... CE qui est faut. j'ai fait d'autres établissements où les téguments des résidents étaient sains.
Ca me pose un vrai problème de conscience: je n'ai pas fait ce diplome pour tuer des vieux à petit feu.
Ni pour me justifier de prendre 20 minutes par patient.
C'est tellement évident que ça ne vaut pas la peine d'argumenter.
demain j'apelle ma boîte d'interim pour leur dire que je ne sais pas travailler en dix minutes: je me sens trop coupable aprés et je rentre dépité du boulot. Pour 100 euros ca vaut pas le coup. Pour tout l'or du monde en fait.
Première fois de ma jeune carrière que je vois cela de mes yeux. CE problème est plus que jamais d'actualité et me révolte profondément.
Le pire dans cette hitoire c'est qu'on m'a dit que le couloir que j'ai fait etait le plus facile... donc, sous entendu, que j'étais encore plus lent qe normal.
En fait, ils se convainquent, ils rentrent dans un système de valeur qui n'ai pas le mien et se convainquent d'être rapide...
Mais le problème c'est qu'ils ne prennent pas le temps de les hydrater, de les soigner... et qu'ils adoptent une attitude de déni pour protéger leur conscience...
Je veux pas rentrer dans ce délire...
Je pense qu si je rencontre trop souvent ce genre de situation, je vais faire la formation d'aux puer plus vite que prévu...
Aprés faut pas s'étonner que ce métier à si mauvaise presse... Mais pourquoi les familles ne se révoltent pas... Mais quel pays de veau...
Parce qu'on dit, pas le choix, pas de place, les familles sont déjaà contentes d'avoir une place mais moi je dis, on a toujours le choix.
Mais de quelle manière organisons nous notre vie en société et notre vivre ensemble aussi?
Quelle place faisons nous aux personnes agées et aux bébés. La crèche pour les uns, la maison de retraite pour les autres... Les parents n'ont plus le temps de s'occuper ni de leurs enfants ni de leurs parents... Pourquoi?? Pour l'indépendance, l'autonomie, l'épanouissement professionel... la réalisation de soi, payer son loyer, payer sa télé écran plat, pouvoir bosser...
A quel prix: d'une déshumanisation évidente: j'en ai perdu le sommeil tien...
Quand l'AS est toute seule oui c'est malheureux d'aller aussi vite.
Non ils ont pas pas tous des escarres et heureusement.
Evidemment si ils restent dans le pipi,les selles du matin au soir parce que l'AS à la flemme de faire le chance ça arrange pas les choses!!
Si tu as la possibilité de partire,change d'établissement.
C'est malheureux pour ces personnes là.
Re: pourquoi travailler si vite?
L'intérim m'a rayé de ses listes.
Ils ne peuvent pas comprendre qu'un soin ne se fait pas en dix minutes. Et supposons que cela serait possible: comment expliquer l'état des téguments de ces personnes âgées qui n'étaien même pas en fin de vie...
Bref, comme je disais un ami hier: je n'ai aps fait ce métier pour me retrouver dans des conditions de trvail d'unsine. Dans ce cas là, autant travailler à Monoprix.
Jel 'ai fait pour sa dimension humaine, relationnelle et pour les SOINS que l'oin prodigue, le bien être qu'on apporte aux résidents patients.
Dans une ehpad comme celle ci, même la surveillance est imposssible car ils n'ont pas le temps de transmettre par écrit... Bref toute l'organisation est innaplicable.
J'ai pas dormi cette nuit et je me dis réellement que je ne peux participer à de la matraitance. Je laisse à d''autres qui on tellement besoin d'argent qu'ils ferment les yeux. Les directeurs d'ehpad sont des compatables.
Mais c'est étrange qu'en ephad les parents ne disent rien sur l'état général de leurs enfants. En crèche, ce qje j'ai vu hier ne passerait pas.
Il faut dire que les admnistrateurs d'hopitaux sont des medecins.
Les directeurs de creches sont des ide puéréculturice.
les directeurs d'ehpad des gens quisortent des écolent de gestion et de commerce.
Ils ne peuvent pas comprendre qu'un soin ne se fait pas en dix minutes. Et supposons que cela serait possible: comment expliquer l'état des téguments de ces personnes âgées qui n'étaien même pas en fin de vie...
Bref, comme je disais un ami hier: je n'ai aps fait ce métier pour me retrouver dans des conditions de trvail d'unsine. Dans ce cas là, autant travailler à Monoprix.
Jel 'ai fait pour sa dimension humaine, relationnelle et pour les SOINS que l'oin prodigue, le bien être qu'on apporte aux résidents patients.
Dans une ehpad comme celle ci, même la surveillance est imposssible car ils n'ont pas le temps de transmettre par écrit... Bref toute l'organisation est innaplicable.
J'ai pas dormi cette nuit et je me dis réellement que je ne peux participer à de la matraitance. Je laisse à d''autres qui on tellement besoin d'argent qu'ils ferment les yeux. Les directeurs d'ehpad sont des compatables.
Mais c'est étrange qu'en ephad les parents ne disent rien sur l'état général de leurs enfants. En crèche, ce qje j'ai vu hier ne passerait pas.
Il faut dire que les admnistrateurs d'hopitaux sont des medecins.
Les directeurs de creches sont des ide puéréculturice.
les directeurs d'ehpad des gens quisortent des écolent de gestion et de commerce.
Re: pourquoi travailler si vite?
Oh non toutes les personnes âgées n'ont pas d'escarre évidemment, l'apparition d'une escarre est le signe de mauvais soins, ni plus ni moins, quelle honte que des professionnelles disent des trucs comme ça! Comment, en 10 minutes, faire une toilette complète, de qualité, laisser le temps aux gens d'aller aux toilettes, et les préventions d'escarre? Impossible! Pourtant c'est ce qu'on nous demande.
Et si on y arrive pas ou si on refuse de bâcler? La porte est grande ouverte, on peut partir, il y a du monde qui attend une place. Et si on s'accroche mais qu'on veut imposer "notre" rythme, et bien on ne passe pas la période d'essai et on prend la porte parce que "pas assez rapide" (quand on a une nouvelle AS la direction nous demande notre avis en fin de période d'essai, elle ne nous demande pas si elle travaille bien, elle nous demande si elle est assez rapide et si elle arrive à faire ses 20 toilettes par matinée). Une personne pas assez rapide ce sera les plaintes des ASH qui sont ralenties (elles ne peuvent pas faire les chambres tant qu'on est dedans à faire la toilette), c'est des plaintes du service hôtellerie qui doit avoir toutes les personnes installées à table à midi pile pour servir le repas, c'est les plaintes de l'IDE qui veut tout le monde en salle de restaurant à midi pile pour ne pas être retardée dans sa distribution des traitements. C'est pareil pour tout tout au long de la journée. Une lenteur de l'AS c'est tout le service qui est retardé et pète un câble!
Donc une personne qui ne suit pas le rythme et qui ne bâcle pas son travail, c'est la porte assurée parce que les choses se disent très facilement et la direction demande.
En intérim, il faut suivre le rythme de l'endroit où on nous envoie, si on s'en plaint on met quelqu'un d'autre à notre place et basta....
Et c'est pas nouveau, ça fait 8 ans que je travaille en EHPAD et c'est comme ça partout où je suis passée! Et j'ai perdu l'espoir que ça change, j'ai jeté l'éponge, je vais ailleurs.... Et bien sûr, j'ai une grand-mère de 93 ans, des parents qui commencent à vieillir, jamais de la vie je ne les mettrais en maison de retraite!
Et si on y arrive pas ou si on refuse de bâcler? La porte est grande ouverte, on peut partir, il y a du monde qui attend une place. Et si on s'accroche mais qu'on veut imposer "notre" rythme, et bien on ne passe pas la période d'essai et on prend la porte parce que "pas assez rapide" (quand on a une nouvelle AS la direction nous demande notre avis en fin de période d'essai, elle ne nous demande pas si elle travaille bien, elle nous demande si elle est assez rapide et si elle arrive à faire ses 20 toilettes par matinée). Une personne pas assez rapide ce sera les plaintes des ASH qui sont ralenties (elles ne peuvent pas faire les chambres tant qu'on est dedans à faire la toilette), c'est des plaintes du service hôtellerie qui doit avoir toutes les personnes installées à table à midi pile pour servir le repas, c'est les plaintes de l'IDE qui veut tout le monde en salle de restaurant à midi pile pour ne pas être retardée dans sa distribution des traitements. C'est pareil pour tout tout au long de la journée. Une lenteur de l'AS c'est tout le service qui est retardé et pète un câble!
Donc une personne qui ne suit pas le rythme et qui ne bâcle pas son travail, c'est la porte assurée parce que les choses se disent très facilement et la direction demande.
En intérim, il faut suivre le rythme de l'endroit où on nous envoie, si on s'en plaint on met quelqu'un d'autre à notre place et basta....
Et c'est pas nouveau, ça fait 8 ans que je travaille en EHPAD et c'est comme ça partout où je suis passée! Et j'ai perdu l'espoir que ça change, j'ai jeté l'éponge, je vais ailleurs.... Et bien sûr, j'ai une grand-mère de 93 ans, des parents qui commencent à vieillir, jamais de la vie je ne les mettrais en maison de retraite!
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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Re: pourquoi travailler si vite?
Ca me rapelle quand j'étais AS, je devai remplacer dans une MDR une AS pour une semaine, seule question de la personne qui me recrute: " Vous arrivez a faire combien de toilettes en une matinée?"
(j'ai fais 2 jours et suis partie quand on m a demandé de distribuer les TTT en salle de repas..)
(j'ai fais 2 jours et suis partie quand on m a demandé de distribuer les TTT en salle de repas..)
3eme année!!!
. S1 EHPAD, S2 neuro, S3 ligue contre le cancer/libéral, S4 psy, S5 USIC, S6 neurochir/hémato-cancero
Plus que 9 mois!!!

Plus que 9 mois!!!