pourquoi travailler si vite?

[binoute1]

.

[binoute1]

Oui, c'est exact aussi ça, nous on nous a carrément interdit de mettre autre chose que des "faits avérés de problèmes de santé".

Par exemple on ne peut pas inscrire "Mr X ne va pas bien aujourd'hui, il parle de mort, de suicide, il est resté assis toute la journée seul dans un coin, n'a que très peu mangé, état dépressif ce jour" car ça n'est pas du domaine à être "réglé" par un soin infirmier.
On n'est autorisées à inscrire uniquement les blessures, les lésions, les problèmes requérant un pansement ou un traitement médicamenteux en face desquels les IDE pourront inscrire "donné efferalgan à telle heure", "pansement fait à telle autre heure".

et si tu écris qd même ... ?
parce que les transmissions font aussi partie de la responsabilité d'un soignant.
si tu écris, tu signales pour une prise en charge.

si tu n'écrit pas, on pourra te dire vous saviez, et vous n'avez rien signalé ? rien dit ? là tu engages ta responsabilité.
jamais on ne te reprochera d'avoir fait des transmissions ds un DSI;où je serais ravie que l'on m'explique sur quelle base

Après, il y a plusieurs réactions, il y a ceux qui font avec, ils ferment les yeux, ferment les oreilles, ferment la bouche, et tracent leur boulot comme si on s'occupait de boites de conserve ou de sacs de sable,
il y ensuite ceux qui souffrent mais qui restent, parce qu'ils ont besoin de bosser, parce qu'ils ont peur d'aller voir ailleurs, parce qu'ils sont seuls avec des enfants, parce que la vie est parfois difficile, ceux là sont voués à mon avis à se faire une grosse dépression un jour ou l'autre
Quel gâchis !

moi justement j'ai quitté mon poste en ehpad aps 2 dépression.
Mais il est vrai que cela peut être dur de quitter u poste, même pourri, sans savoir si là où l'on va aller sera mieux ou pire ! Je plussoie tout à fait à tes propos

[Abja]

Une seule personne qui écrit une trans bien faite, ca sert à rien.
Il faut que tout le monde le fasse. En plus, avant la trans, il faut un protocole de soin, un vrai, qui explique la prise en charge de MrY, le temps qu'il faut à peu prés, ses priorités... et faire un bilan tous les X temps.
Si tout le monde fait ça, je doute que le cadre de santé, le directeur, puisse trouver à redire quelque chose.

En fait, il faut sortir d'une sorte de culture verbale où tout le monde est pétri de bonnes intentions et rentrer dans une culture du concret et du réalisme.

C'est à dire: Moi AS je fais ce boulot selon tels compétences. Je prends en charges X nombre de patient selon un protocole de soin adapté, surtout pas stéréotypé mais personnalisé, pour le confort du résident il faut tant de temps minimum pour ne pas le stressé, pour créer une relation, pour qu'il se sente bien tant psychologiquement que physiquement etc...

Un patient qui dit qu'il veut se suicider, cela n'a peut-être pas d'incidence directe sur sa santé. Le suicide n'est pas une bactérie. Mais il va se laisser glisser, va refuser de s'alimenter etc...

COnnaître les résidents est le premier acte concret et efficace de soin.

Le problème est clair: les directeurs d'EHPAD et d'hopital (de + en +) dviennent des comptables. Ils sont devenus les spécialistes du marketing gris. Et vas y que je t e mets une belle salle de restaurant... Mais ils savent trés bien que dans les étages, c'est là que les économies se font... Les familles le savent et ne disent rien car ils ont pas le choix. Ils ont déjà galéré pour placer leur vieux. File d'attentes hallucinantes pour foute son vieux dans un camp de concentration light.

Vous direz que j'exagère, que je caricature... Ben, ce que j'ai vu dans cette ephad de campagne, ca ressemblait à un mauvais film... 50 vieux autours d'une télé minuscule, dans une pièce trop chauffé, à attendre le gouter... Ils se regardaient tous en chien de faillance, dans un silence qui en disait long... Et les soignants en train de prendre l'apéro entres eux... quelques autres soignants à coucher les plus mal en point...

L'argent. Voilà le problème. Seul les vraiment riches trouvent eds solutions humaines à leur vieux... La classe moyenne et les pauvres eux vendent la maison de leur parent pour les placer dans des cellules où structurellement ils sont mal traités.

Notre silence est un avoeu d'impuissance déconcertant. Société riche= chacun pour sa pomme. Les EHPAD sont, en l'état, dans leur majorité, le symptome d'une société où le lien social est en déliquescence.

[Chantelline]

En ce qui concerne les transmissions, nous n'avons "pas le droit", c'est un ordre, des feuilles ou l'on ne respectait pas ce "protocole" ont d'ailleurs été supprimées ou déchirées

Pour le reste, ne crois pas que les personnes aisées s'en sortent mieux, je travaille (encore pour quelques jours de mon préavis) dans une Unité Protégée pour personnes désorientées et démentes de type Alzheimer, c'est une résidence "haut de gamme" toute neuve, les familles paient lourdement (près de 3000 euros par mois, pour la Province c'est très cher) pour que leurs proches aient une place ici mais ce prix supérieur aux autres maisons de retraite aux alentours n'est justifié en rien ni par des soins de qualité supérieure, ni des prestations hôtelières ou des repas plus copieux, ou d'avantage de personnels, non, ... mais que peuvent ils faire de proches atteint de démence, impossible de les garder à la maison c'est trop dangereux, impossible d'avoir des équipes de soins non stop (y compris la nuit) à domicile, ... trop peu de structures de cette sorte en France ... alors les familles se taisent et s'estiment non heureuses mais tranquilisées que leurs parents soient surveillés même si elles ne sont pas dupes des conditions dans lesquelles on s'occupe d'eux.

Comme je le disais plus haut, j'ai écrit au Ministre des Personnes Agées et c'était là ma dernière phrase :
"Je sais que cette lettre n’est qu’une pierre jetée dans un puits sans fond, que personne probablement ne la lira même attentivement mais si personne ne dit rien, personne ne fait rien, personne n’écrit rien … nous finirons tous, riches ou pauvres, mais de toute façon bousculés et maltraités dans un établissement de soin."

Et je le pense malheureusement, riches ou pauvres, nous vieillirons de toute façon et personne ne peut savoir dans quel état.
Mon unité est remplie de hauts fonctionnaires, d'ingénieurs, de docteurs, de dentistes, d'avocats, de hauts responsables bancaires, ... et tout l'argent qu'ils ont gagné ne les préserve absolument pas de la politique de soin appliquée dans les maisons de retraite, c'est pareil pour tout le monde, riche ou misérable ... 1 soignant pour 13 résidents ! On ne va quand même pas rogné sur l'argent des actionnaires non ?!

Il faudrait aussi parler de ces aides-soignants qui font ce travail depuis (trop) longtemps et qui ne ressentent plus rien (l'ont-ils seulement un jour ressenti ?). Il y a des personnes maltraitantes, tout le monde le sait, personne ne fait rien, la direction a été prévenue, ... et puis ? rien ! Du moment que ça tourne ...
Et la maltraitance commence ou ? J'ai des collègues qui ne donnent pas de douche, voilà, c'est comme ça ?! Ce n'est pas de la maltraitance ? Pourquoi ne leur dit on rien ? Si elles sont là 3 ou 4 jours, les personnes ne sont pas changées, n'ont qu'une petite toilette (tête main fesses) et zou ... on les retrouve donc quelques jours après le cheveux gras et plat, des odeurs de transpiration et des vêtements froissés et tâchés ... POURQUOI ?????? Ce n'est pas plus difficile de mettre un vêtement propre qu'un vêtement sale ! Alors quoi ? Est ce qu'elles se vengent de quelque chose ? Est ce qu'elles s'en foutent ?
Et là je ne parle pas de "secousses" pour aller plus vite, de mots grossiers ou humiliants, de pincements ou de tapes ...

Beurk ! Ce milieu me fait horreur et même si j'ai le blues, à en pleurer, de laisser "mes" résidents, un sentiment de les abandonner à leur sort vraiment peu enviable, je sais que je fais le bon choix de laisser ce boulot parce que j'ai des crampes à l'estomac quand j'y vais, je suis abattue quand j'en sors le soir et je n'en dors plus la nuit. Ce n'est pas courageux d'abandonner le combat certes mais salutaire dans mon cas.

[choupiedoude]

Bonjour ,

Je suis stupéfaite,dégoutée de voir ce message

En effet , hier j'ai demandé des témoignages, bien sur je sais que les maltraitances en institution existent , j'ai d'ailleurs eu une formation a la Grande Motte , comme je le disais dans un de mes postes a ABJA, j'ai vu des enfants maltraités , des enfants placés par décision judiciaire et a leur arrivée au foyer les personnes "educ" faisaient preuves de malveillance ....

Egalement en crèche , la aussi , on croit que tout est beau! les humiliations , les "je te prend par le bras et te fais traverser la pièces en courant , te gronde et te fou au coin" ou "si tu termine pas ta putain d'assiette de purée t'es privé de dessert" pour des eudcs de jeunes enfants ou directrice!!

Avez vous vu cet article sur ce site INFIRMIERE ET AS CONDAMNE POUR MALTRAITANCE EN 2011????


Non vraiment la maltraitance, la malveillance sont de partout , dans toutes les institutions confondues......

Et tant que ce sera dirigées par des gens hautains qui n'ont pas fais d'etudes dans le relationnel et l'empathie( ah ! flute ca n'existe pas) ben on est perdu !

Bon, cela va m'aider a passer ce concours ! Je me demande si je ne vais pas finir secrétaire derrière un bureau ! parce que je finis par etre abimée de ce système et je ne dis pas que AS allait pouvoir me redonner gout aux relations humaines mais j'avoue que je me finis par me demander si je vais pouvoir continuer a encaisser dans ce nouveau travail (si j'ai le concours) et etre malgré moi spectatrice de cette malveillance.....

Merci en tout cas de ce témoignage

CHOUPIEDOUDE

[choupiedoude]

Mais au fait , tu changes de secteur ou de métier?
Merci

[f*l*o*r*i*a*n*e]

Bonjour
Je viens de lire tous les messages...
J'ai pendant mes études travaillé en tant qu'AS, en EHPAD puis en long séjour.
Les conditions correspondaient à peu près à ce que vous détaillez.
Maintenant, je suis dans le public, en hôpital gériatrique... C'est quand même pas mal différent, il y a en moyenne un AS pour 5 patients, quand tout va bien, sinon pour 6 ou 7 patients, donc y'a le temps de s'en occuper convenablement, aidés par le projet de service de l' "humanitude", qui est bien investi par la plupart des soignants.
Mais je ne comprends pas cette différence entre public et privé...
Entre un AS pour 5 patients et un pour 13... Y'a une sacrée différence !

Sinon pour reprendre ce que tu disais Lenalan que tu ne mettrais jamais tes parents en maison de retraite... Je pense que tout le monde le pense, mais malheureusement ce n'est pas aussi facile. Ma grand mère, elle avait alzheimer, quand elle était encore chez elle, elle avait des aide à domicile et tout... Mais à la fin, elle mettait des plats sur le feu encore dans leur emballage, ou se perdait en ville et du coup la police avait du la ramener et avait appelé ma mère, etc... Ma mère est fille unique, bosse et mon père aussi... Ils n'auraient pas pu la prendre chez eux car il aurait fallu quelqu'un H24, et là c'est très très cher... Donc elle a fini en maison...
Le problème c'est que pour les pathos très lourdes on a peu d'alternatives...

[L0uy]

Quand tu vas dans une ehpad et que tu constates que tous les résidents ont les fesses irrités au sang, qu'il y a des escarres une fois sur deux, tu peux être sur que les escarres surviennent par négligeance du personnel soignant

C'est vrai qu'en arrivant dans un EHPAD où j'ai bossé cet été, j'ai vu énormément d'escarres. J'ai tout de suite penser à de la négligence et je n'ai pas eu tort. Ca se vérifie assez vite quand lors de toilettes lourdes, l'AS ne met pas de crème, n'appelle pas l'IDE parce qu'il n'y a plus de pansement sur la plaie ou lorsque lors des changes d'après midi , on enlève une des deux protections mises le matin pour éviter de faire une toilette intime alors que la personne baignait dans l'urine.
Quant à moi, j'arrive pour faire une toilette à une dame, elle a un escarre sanglant au sacrum, je préviens l'IDE qui me dit "je viendrais mettre un pansement si j'ai le temps." au final rien! Ce même IDE arrive à 14h dans la salle de réunion pour les trans et dit: rien à signaler? Allez on fera les trans demain...

J'ai aussi travaillé dans une autre maison de retraite (publique elle aussi) et la différence était flagrante. Certes il y avait quelques escarres mais beaucoup moins et les AS passaient 30sec supplémentaire dans les chambre pour mettre une noisette de crème le matin et rebelotte lors des changes d'après midi. Et ça ça change tout ! De plus, ces AS là avaient beaucoup plus de toilettes à faire chaque matin!
Je suis à 200% d'accord avec ton message Abja! Je croirai m'entendre penser! [/quote]

Nous on nous a carrément interdit de mettre autre chose que des "faits avérés de problèmes de santé".
Par exemple on ne peut pas inscrire "Mr X ne va pas bien aujourd'hui, il parle de mort, de suicide, il est resté assis toute la journée seul dans un coin, n'a que très peu mangé, état dépressif ce jour" car ça n'est pas du domaine à être "réglé" par un soin infirmier.

Je suis choquée par cette façon de penser. N'y a t-il pas un diagnostic infirmier qui s'appelle "Perte d'élan vital" ou encore "Chagrin", "Anxiété" "Perte d'estime de soi". Etre dans un état dépressif est un problème de santé réel aux conséquences lourdes, c'est un problème à traiter en collaboration et jour après jour. la santé c'est le corps et surtout l'esprit! Pour des personnes agées, ça me semble inconcevable de ne pas voir la dimension psychologique vu le risque de syndrome de glissement, de dépression chez les personnes âgées qui souffrent de leur solitude ou de leur dépendance...
Ces témoignages et mon expérience en EHPAD me donnerait presque envie d'y travailler une fois diplomée IDE...

[augusta]

Moi je me réjouis de voir que vous êtes choquées (et il y a de quoi).
ça prouve qu'il existe quand même des gens qui sont interpellés par certaines pratiques....ouf!
C'est le début d'un commencement d'un éventuel changement...peut-être.

[binoute1]

En ce qui concerne les transmissions, nous n'avons "pas le droit", c'est un ordre, des feuilles ou l'on ne respectait pas ce "protocole" ont d'ailleurs été supprimées ou déchirées

eh ben tu prends le gauche !

[Chantelline]

Je l'ai fait, de prendre le gauche, c'est ce que j'ai dit plus haut, les feuilles avec mes annotations ont été enlevées, disparues, envolées ...

A Floriane, je ne sais pas dans quel coin de France tu vis, mais j'ai aussi bossé à l'hôpital public en gériatrie et SSR et c'était exactement pareil, l'hôpital est rattrapé par les mêmes démons financiers que les autres.
En pneumo, la responsable du service nous répétait chaque semaine qu'au delà de 7 jours les patients n'étaient plus "rentables", oui, oui, tu lis bien ... et qu'il fallait leur trouver un p'tit truc qui clochait ailleurs pour les muter dans un autre service.

L'hôpital ici a fait construire un superbe bâtiment tout neuf, tout équipé, tout coloré qui a ouvert en 2010 et inauguré en grandes pompes par R. Bachelot, un étage pour la gériatrie SLD et un étage pour les SSR, eh bien à l'heure qu'il est, ils ont fermé le SSR parce qu'il n'était pas rentable et hop toutes les personnes âgées des Soins de Suite et Réadaptation se sont retrouvées entassées en gériatrie ou dans la maison de retraite de l'hôpital.

Ce quota d'1 aide-soignant pour 12 ou 14 résidents (selon le GIR), c'est l'Etat qui le fixe (la DDASS ou la HAS (haute autorité de la Santé), donc forcément ils l'appliquent dans leurs établissements, c'est logique ...
En fait, ce n'est pas tout à fait ça, l'état subventionne le salaire d'un aide soignant pour 12 à 14 résidents, ainsi que les salaires des IDEs, du médecin et de l'infirmière coordinatrice (le personnel médical en gros), et ça dans n'importe quel établissement accueillant des personnes âgées, public, privé, semi-privé, ... donc forcément, ils ont limités le nombre de soignants pour limiter la somme des subventions à verser.

Bref, toujours une histoire de gros sous !!!! ZUUUUUUUT !

[Abja]

Il faut savoir que plus le GIR est bas, plus les maisons de retraite reçoivent des aides financières. En fait, pour qu'une EHPAD soit rentable, il faut que des GIR 2 ou 1... C'est un directeur d'ehpad qui nous la dit lors d'une intervention dans notre école. Fatalement, le quotas instoré par l'Etat est d'une hypocrisie sans nom puisque l'Etat part du principe que parmis les 12 résidents, 6 sont GIR 3, 4, 5... or, les ehpad ne prennent que des gir 2 ou 1...

DONC, en toute logique, si tu n'as que des GIR 2 et 1 et que tu en as 12 à 14 et + et quand un AS se met (bizzarement) en arret maladie, tu peux imaginer la CHARGE de travail juste impossible à accomplir.

La grosse hypocrisie de ce système c'est que le directeur, la cadre et les soignants te disent tous que si tu fais pas tes 12, 14, 16 toilettes, tu es un mauvais soignants... qu'avec l'expérience on finit par y arriver... C'est un discours CULPABILISANT comme dans les sectes où le gourou te dit que "c'est toi le problème"...

Je suis un grand sportif et je connais très bien mes limites et les limites du corps en général. Et quand je vois les soignants me dire que je suis un faible, ça me fait doucement rigolé. Et je sais que ces soignants sans scrupules et mythomanes ont trouvé un système pour bacler leur toilette.Mais ils sont dans un déni presque pathologiques qui empêche toute discution et argumentation. Le dernier arrivé il ferme sa gueule.

Les trans ne sont que le reflets du fonctionnement de service. Les trans c'est le tapis sous lequel tu mets la poussière...

EN fait les as sont des fusibles. QUand les charges de travail, les arréts maladies finiront par causer des accidents, alors peut-être que l'on réagira.

La grande escroquerie c'est qu'une personne âgée est en déclin. Donc la mal traitance est mise sur le dos de la problématique de la vieillesse et de la dégradation fataliste de l'état général... C'est facile de dire que ce qui a tué un vieux c'est sa vieilliesse... et non pas les mauvais traitements.
Le pire c'est que les familles portent rarement plaintes parce qu'elles sont soulagés de ne plus payer... l'Etat ferme les yeux car il est soulagé de ne plus payer... ca arrange tout le monde qu'un vieux mort... sauf les AS, les IDE, tous ceux qui n'ont pas d'action ou d'intéret dans l'affaire. Mais nous soignants, on nous bayonne... et nous débilise.

[f*l*o*r*i*a*n*e]

A Floriane, je ne sais pas dans quel coin de France tu vis, mais j'ai aussi bossé à l'hôpital public en gériatrie et SSR et c'était exactement pareil, l'hôpital est rattrapé par les mêmes démons financiers que les autres.
En pneumo, la responsable du service nous répétait chaque semaine qu'au delà de 7 jours les patients n'étaient plus "rentables", oui, oui, tu lis bien ... et qu'il fallait leur trouver un p'tit truc qui clochait ailleurs pour les muter dans un autre service

En fait j'ai de la chance, je suis dans un des rares hôpitaux où la cadres sup', le médecin chef et d'autres se battent et se sont battus par le passé pour les patients. C'est ce qui fait que notre hosto est un lieu assez épargné par rapport aux autres. Il y a tout un projet qui porte un peu tous les soignants.
Il y a 30 ans quand la cadre sup' est arrivée, elle m'a expliqué qu'à l'époque les patients passaient la journée assis sur une chaise trouée (pour les besoins), qu'ils étaient couchés le soir à la chaîne par 2 soignants qui faisaient le tour de tout l'hosto, les protec' existaient pas, etc...
Elle a tout fait changer, par sa volonté et sa main de fer, aidée par le médecin chef qui est vraiment super avec les équipes et les patients.
Comme quoi, tout est possible !
Mais maintenant ils parlent quand même de suppression d'un poste d'AS pour le long séjour, la cadre sup' a réussi jusqu'à présent à éviter ça, mais ça ne devrait pas tarder... Bon malgré tout on reste des privilégiés (il n'y a quasiment aucun poste à pourvoir dans cet hosto là, pour les IDE, rare pour de la gériatrie !)
Espérons que ce ne soit pas la porte ouverte au début de la fin... (Car la cadre sup' et les autres ont autour des 60 ans, donc va falloir prendre la relève).

[binoute1]

Je l'ai fait, de prendre le gauche, c'est ce que j'ai dit plus haut, les feuilles avec mes annotations ont été enlevées, disparues, envolées ...

tu numérotes et tu t'en gardes une copie

[Anonyme222222]

bon, on résume : Pourquoi travailler si vite ?

pour en gagner ou ne pas en perdre...