la passion disparaît?

[neoestebaneva]

salut à tous je rentre en première année lundi youpi!!!
Quand je lis certains commentaires je m’aperçois que souvent les ESI sont rapidement déçus....ils disent par exemple "fin de première année j'ai déjà pas mal déchanté, je m’aperçois que j'avais une vision un peu idéal du métier et qu'en fait mes motivations ont changeaient...." ce genre de commentaires me fait un peu peur car ils sont récurrents. Je ne pense pas avoir une vision utopique du métier mais j'aimerai que les ESI donnent leur témoignages, avez vous perdu votre passion ne serait ce qu'un peu?? si vite??? pourquoi??
merci d'avance

[Pifoo]

Je suis diplômée depuis 2010. Je ne te cacherai pas que les études ont été difficiles.
Cela demande beaucoup d'investissement personnel et de travail.
Aujourd'hui, même si les conditions de travail sont loin d'être idéales, je ne changerai de boulot pour rien au monde. Je me lève le matin pour faire un boulot que j'aime et ça c'est pas donné à tout le monde!

[Charly-m]

Je suis comme toi, j'entre en formation lundi et j'apprèhende.
Je sais que la formation n'est pas facile mais j'ai fait tellement de sacrifices (quitter mon CDI, reconversion, déménagement,...) pour arriver là que je suis prête à tout supporter.

[neoestebaneva]

merci à toi, pour dresser un peu mon portrait je suis motivée par cette formation parce qu'elle correspond à mes valeurs. J'ai toujours eu envie de faire un métier d'utilité publique ou l'on prend soin de l'autre. J'ai 28 ans 3 enfants (tj avec le papa qui me soutien dans mon projet). J'ai perdu ma mère d'un cancer du sein il y a 8 ans et également vécu une IMG, malgré (?) cela je reste quelqu'un de très sensible et à la veille de la rentrée j'éspère être à la hauteur mais c'est vrai que j'appréhende beaucoup (peur d’échouer, peur de ma sensibilité et peur à cause de certains témoignages), merci pour ta réponse

[neoestebaneva]

Je suis comme toi, j'entre en formation lundi et j'apprèhende.
Je sais que la formation n'est pas facile mais j'ai fait tellement de sacrifices (quitter mon CDI, reconversion, déménagement,...) pour arriver là que je suis prête à tout supporter.

Oui on y arrivera!!!!!!!

[Cadderly]

Je suis plus jeune et malgré mon passage en fac on peut pas dire que je suis en reconversion donc c'est peut-être plus facile pour moi.

Mais ces commentaires ne m'ont pas surpris, des gens m'ont mis en garde bien avant donc je sais que la formation est difficile. Mais je sais aussi que les gens abandonnent rarement en cours de route et en ce qui me concerne, j'ai trop investi pour entrer en formation, il est hors de question que j'abandonne aux premiers doutes et à la première difficulté. Vous qui êtes en reconversion avez d'autant plus de raison de rester dans la course même si c'est dur.

Donc derniers jours de repos ce week end et lundi c'est le top départ

[nico1]

il faudrait aussi relativiser : je ne sais pas si il existe beaucoup de métier ou personne ne dis qu'il est (relativement) déçu, qu'il ne s'attendait pas nécessairement à toute les conditions que l'on rencontre, etc....
Peut être que l'on exprime plus le mécontentement, la surprise, le désappointement que dans d'autres secteurs.
Même les footballeurs sont capables de se plaindre de courir après un ballon, alors je m'inquiéterais si les ESI ou les IDE n'ouvraient jamais le bec.

[neoestebaneva]

merci à tous et puis la difficulté, dans une certaine mesure bien sure, est relative à chacun non? on se rassure comme on peut.
J'ai une licence d anglais que j'ai passé en travaillant à temps complet et en faisant 3 enfants.....lol la encore j'essaye de me rassurer :p (mais c'est vrai quand même ^^)

[Dancehalltime]

Même les footballeurs sont capables de se plaindre de courir après un ballon, alors je m'inquiéterais si les ESI ou les IDE n'ouvraient jamais le bec.

Euh c'est un peu compliqué que ça ce métier .. Si c'était juste ça serait simple d arriver en haut ...

[nico1]

oui, merci, je ne m'en doutais pas une seconde. Mais je ne vais surement pas les plaindre pour autant. Si vous voulez le faire, libre à vous.
Tout les métiers sont difficiles, et chacun dira que le sien est le plus difficile du monde, on reste humain. Je peux demander à d'autres la vision qu'ils ont de notre métier si l'on va par la (tiens, JLM par exemple ).

[neoestebaneva]

[loulic]

Mais je sais aussi que les gens abandonnent rarement en cours de route

Un tiers des effectifs quand même, si j'ai bien compris.

C'est une formation difficile, et je crois que pour beaucoup il y a un décalage entre ce qu'ils imagine être le monde de la santé (voir le monde en général) et la réalité de la vraie vie.

[Cadderly]

Loulic: Les quotas sont différents selon les IFSI j'imagine.
60% d'abandon en première année tous cursus du supérieur confondus à l'échelle nationale donc malgré tout les IFSI ont l'air de s'en tirer pas mal en terme d'abandon.

Ça se sont des chiffres on pourra se battre longtemps dessus, mais je pense que les gens vraiment motivés, qui s'y tiennent, bossent régulièrement, essaient d'assurer en stage, vont au bout du DE.
J'ai du mal à imaginer que des gens sont arrivés dans cette formation en s'étant fourvoyés mais ça doit exister et que ces abandons (un tiers ça fait quand même une dose!) viennent de là.

[tarzan13]

En première année également , d' abord il faut savoir que seul ceux qui ont un problème post ici ... j'ai rarement vu un post ou l ' ESI dit que tout va bien pour lui , c'est normal et logique on post dès qu'il y'a un truc qui va pas , rarement le contraire , ça peut fausser un peu l'image de la formation

Après la formation est difficile ,on est prévenu , envisageons le pire , espérons le meilleurs .

[loulic]

60% d'abandon en première année tous cursus du supérieur confondus à l'échelle nationale donc malgré tout les IFSI ont l'air de s'en tirer pas mal en terme d'abandon

Dans l'enseignement supérieur y a quand même tout le ramassis de glandeurs qui échoue en fac après le bac.

Logiquement, en rentrant dans une formation professionnalisante après un concours, on devrait avoir peu d'échec.

Mais pour certains, être infirmier ça se résume à faire des piqures ou des poutous à des bébés et des changes à des gentilles mamies un peu zinzins. Pour d'autres, enfiler une blouse d'infirmier c'est devenir un espèce de super héros qui va sauver des vies. A d'autres on a promis une filière universitaire LMD classique sans réellement leur parler du métier en lui même.

Comme infirmier c'est un peu de ça, mais pas que quand même, il y a pour quelques uns un balèse de décalage dès le premier stage. Et la claque dans la gueule n'est pas évidente à digérer pour ceux ci.

mais je pense que les gens vraiment motivés, qui s'y tiennent, bossent régulièrement, essaient d'assurer en stage, vont au bout du DE.

Tous n'ont malheureusement pas les capacités, c'est cruel mais c'est comme ça. Tous ceux qui rentrent en première année n'auront pas leur DE parce que la formation est exigente et que tout le monde n'a pas la capacité à fournir le travail demandé pendant les trois ans.

Sans parler de ceux qui se sont fourvoyés dans leur orientation, et de ceux qui n'exerceront que quelques mois ou années avant de se réorienter.

J'ai du mal à imaginer que des gens sont arrivés dans cette formation en s'étant fourvoyés mais ça doit exister.

Je pense qu'il y en a même pas pas mal qui arrivent là un peu par hasard ou par erreur. Mais chut, c'est un secret, ce serait politiquement hyper pas classe de dire ça à un jury (ou à sa hiérarchie).

Mais au final ça n'en fera pas forcément de mauvais professionnels. Et au final, il existe quand même des ESI heureux et des IDE épanouis.