TFE hypno analgésie et douleur

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cfm974
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TFE hypno analgésie et douleur

Message par cfm974 »

Salut!
je fais un TFE sur la prise en charge de la douleur sur l'hypno analgésie avec en question de depart : en quoi l'hypno analgésie permet elle de mieux prendre en charge la douleur ?

ou
* En quoi l'hypno analgésie est elle une alternative de lutte contre la douleur ?
je cherche des infos, des témoignages de professionnels sur cette pratique.
Dernière modification par Benji30 le 15 mars 2012 13:44, modifié 1 fois.
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loulic
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Re: HYPNO ANALGESIE ET DOULEUR

Message par loulic »

cfm974 a écrit :en quoi l'hypno analgésie permet elle de mieux prendre en charge la douleur ?
Mieux par rapport à quoi ? Sur quels plans ?
cfm974 a écrit : En quoi l'hypno analgésie est elle une alternative de lutte contre la douleur ?
Une alternative à quoi ?
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Euhh
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par Euhh »

Bonjour,
Faisant des recherches sur l'hypnothérapie je suis tombée sur ton message...
Je suis infirmière référente douleur et je m'intéresse beaucoup à l'hypnoanalgésie.
A tu continué ton TFE en ce sens ?
Merci
ninie.221
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par ninie.221 »

Bonjour,
Après avoir lu un témoignage sur une intervention chirurgicale sans anesthésie mais uniquement sous hypnose, je ne pouvais m'empêcher de me documenter sur cette technique. Toutes les informations sur cette technique m'intéressent.
*Lau(gh)*
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par *Lau(gh)* »

Bonjour,

Je suis en 3ème année d'IFSI et je souhaiterai faire mon TFE sur l'utilisation de l'hypnose en situation d'urgence (SMUR, soins invasifs (VVC), déchoc) et le rôle de l'infirmière. Si vous avez des pistes de documentation, je suis preneuse car je ne trouve pas grand chose sur l'impact de l'infirmière :/
~ Quand je serai grande, je serai fermière! ~
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margo17
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par margo17 »

Bonjour!

Je réalise mon tfe sur la prise en charge de la douleur et l'hypnoanalgésie mais j'ai beaucoup de difficultés à trouver une question de départ. Je ne parviens pas trouver la "mise en tension" de ces sujet. Il me manque un élément mais je rame à fond depuis pas mal de temps.

Comment dois-je m'y prendre?
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augusta
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par augusta »

Peux-tu nous écrire ta situation de départ et ton questionnement? :clin:
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
margo17
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par margo17 »

Ma situation est un peu longue. Je l'ai détaillée au maximum mais je pense que je n'utiliserais pas tous les éléments.
Pour le questionnement profane il est aussi très long car refait plusieurs fois sur conseil de ma guidante.


SITUATION D’APPEL

Lors de ma deuxième année en Institut de Formation en Soins Infirmiers, j’effectue un stage de dix semaines en centre de rééducation. Au cours de ma dernière semaine de pratique, en service d’angiologie, je réalise le tour des glycémies capillaires, vers onze heures du matin, seule. Durant les soins un patient amputé en fémoral l’avant-veille m’interpelle. C’est Monsieur B., présent dans le service depuis plus de six mois. Il se plaint de douleurs du membre fantôme intenses et répétées. Je suis un peu agacée par son agressivité mais ce comportement étant fréquent, je suis persuadée qu’il ne peste pas contre moi et ne m’énerve donc pas. J’alerte l’infirmière présente dans le service qui tente d’en savoir plus (fréquence, intensité quantifiée, sensation, efficacité des antidouleurs…). Puis, en sortant de la chambre, elle lui promet d’en parler avec le médecin dès qu’elle le verra. Ce patient étant habitué à prendre un traitement à base de morphine, la soignante m’informe que ses plaintes sont peut-être destinées à en obtenir plus que nécessaire dans un autre but qu’analgésique. Je suis étonnée par ces propos. Pour moi, Monsieur B. demande de la morphine pour soulager sa douleur, je n’aurais jamais pensé à autre chose. Cependant, les analgésiques ont plusieurs fois été retrouvés cachés dans les affaires de Monsieur B. et il a été aperçu en train de les avaler plusieurs heures après leur distribution

Lorsque nous rencontrons le Docteur S., nous lui expliquons la situation. Il nous fait part de sa décision de ne pas renouveler l’ordonnance de morphine afin de ne pas créer d’accoutumance et va en informer le patient. Lorsqu’il revient en salle de soins une vingtaine de minutes plus tard, le médecin raconte que Monsieur B. est tellement agressif qu’il n’a pas voulu entendre ses explications. Il dit lui avoir répété plusieurs fois les raisons de son choix. Le patient aurait menacé de mettre fin à sa prise en charge au centre de rééducation si la morphine n’était pas renouvelée. Il aurait également hurlé que le personnel était incompétent, qu’il ne savait pas faire son travail et ne servait à rien. Ces paroles m’ont touchée et déçue. En effet, la veille, après la réfection de son pansement, Monsieur B. m’avait témoigné sa profonde reconnaissance quant à l’application de l’équipe dans la réalisation des soins. Le Docteur S. décide donc de prescrire l’analgésique afin que le patient termine ses soins dans les meilleures conditions possibles.

Le lendemain matin, dernier jour de mon stage, en salle de repos, une des infirmières présentes évoque le souvenir d’une séance de sophrologie pratiquée par ses soins sur ses collègues de travail dans le but de soulager leur stress. Intriguée, je lui demande où elle a appris cette technique. Elle me livre qu’elle a suivi une formation en hypnose et sophrologie médicales. Je l’interroge alors sur les modalités de cette formation. L’infirmière me répond qu’elle a fait une demande afin d’être prise en charge par le centre de rééducation pour suivre ces cours. Il fallait qu’elle justifie l’intérêt de cet apprentissage au sein de l’établissement. Elle explique que sa formation s’est déroulée sur un an. Elle allait une journée par mois à la faculté de médecine. Elle cite les nombreux exercices pratiques réalisés dans son groupe. Je pensais, à ce moment là que ces méthodes ne permettaient que de réduire l’anxiété des patients et des soignants pendant les soins. J’aurais aimé poser plus de question à cette infirmière mais il était temps de retourner auprès des patients.
Quelques jours plus tard, toujours intriguée par ces pratiques et me disant que je pourrais moi aussi me former à ces techniques, je fais des recherches. Mon opinion sur le sujet se forme alors dans le sens où ces médecines parallèles semblent révolutionnaires. Elles permettraient, entre autres, d’anesthésier des patients, de réduire l’anxiété, de limiter les sensations de manque liées aux addictions, de soulager la douleur… Tout de suite, Monsieur B. me revient en tête. Pourquoi n’a-t-il pas pu en bénéficier, et pourquoi n’ai-je pas entendu parler de ces méthodes plus tôt dans mon stage ?


QUESTIONNEMENT PROFANE

• Comment évaluer si la morphine agit encore sur les douleurs de Monsieur B. ou s’il la prend par accoutumance ?
• Est-il conscient, s’il y a lieu, de cette accoutumance ?
• Doit-on lui en parler ?
• Si la morphine ne fait plus effet, comment Monsieur B. pourra-t-il être soulagé ?
• Le patient a-t-il été informé des effets indésirables de ce genre de médicament ?
• Depuis combien de temps est-il traité par morphine ?
• Lui a-t-on proposé d’autres techniques antalgiques ?
• A-t-il rencontré d’autres professionnels de santé susceptibles de lui venir en aide ?
• Comment réagir face aux propos agressifs de certains patients ? Comment garder son calme ?
• Le médecin a-t-il bien fait de prescrire la morphine ?
• La prise en charge de Monsieur B. va-t-elle évoluer ?
• Comment savoir d’où vient cette agressivité ?
• Vient-elle du fait que le patient souffre ?
• Est-ce son tempérament ?
• Est-ce le signe d’un manque ?
• Si cette formation est si fantastique pourquoi n’en ai-je jamais entendu parler, notamment au cours de ces dix semaines de stage ?
• Pourquoi ne l’ai-je jamais vu appliquer au sein du centre?
• Comment se fait-il que des patients aussi douloureux que Monsieur B. n’aient pu en bénéficier ?
• Lui a-t-on déjà proposé ces médecines alternatives ? Si non, pourquoi ?
• L’application de ces méthodes demande-t-elle trop de temps auprès des patients ?
• Demande-t-elle trop d’argent ?
• Dans ces cas, pourquoi le centre de rééducation a-t-il financé cette formation ?
• Si l’infirmière était motivée pour suivre ces cours, pourquoi ne s’en sert-elle pas au cours des soins ?
• Les patients sont-ils au courant des capacités de cette infirmière ?
• Ont-ils manifesté des appréhensions, des refus ?
• Les médecins de l’établissement ont-ils été informés de cette formation au sein de l’équipe ?
• Sont-ils d’accord pour utiliser cette méthode dans les soins ?
• La morphine peut-elle être remplacée par l’hypnose et la sophrologie ?
• Tout le monde peut-il être hypnotisé ?
• Doit-il exister une relation spécifique entre hypnotiseur et hypnotisé ?
• Les patients ont-ils confiance en l’hypnose ?
• Qu’en savent-ils ?
• Comment la perçoivent-ils ?
• Quelles informations leur donner ?
• Comment se former ? Auprès de qui ?
• S’il existe une formation, pourquoi pas plus de soignants formés ?
• Pourquoi si peu de services pratiquants ?
• Quels genres de douleurs soulageables ? Jusqu’à quel point ?
• D’autres maux/pathologies soulageables ?
• L’hypnose fonctionne-t-elle instantanément ?
• Quelles sensations pour le patient ?
• D’où vient l’hypnose ?
• Comment agit-elle sur l’homme ?
• Comment se fait-il que ses bénéfices ne soient pas plus utilisés en milieu médical ?
• Doit-on avoir un diplôme officiel pour pratiquer l’hypnoanalgésie ?
• L’hypnoanalgésie est-elle un soin ?
• Doit-elle faire l’objet d’une concertation en équipe ?
• Existe-t-il des autorisations à avoir pour que les établissements de santé puissent pratiquer l’hypnoanalgésie ?
• Quels risques pour le patient ?
• Quels avantages ?
• Existe-t-il plusieurs types d’hypnose ?
• Existe-t-il plusieurs techniques d’hypnoanalgésie ?
• L’hypnose est-elle la même chez les adultes que chez les enfants ?
• Quelles difficultés pour le soignant ?
• Tous les services ont-ils des intérêts à pratiquer l’hypnose ?
• L’hypnoanalgésie peut-elle remplacer les médicaments anti douleur ?
margo17
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par margo17 »

Je vous remercie d'avance pour votre aide
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loulic
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par loulic »

D'abord il convient de faire la différence entre la sophrologie et l'hypnose.

Ensuite je pense qu'il est utile de lire ce que tu trouveras sur l'hypnose ericksonienne.

Pour ta situation d'appel, ça me choque toujours énormément ce genre de comportement qui consiste à suspecter un patient algique d'être un tox'. Alors, là lui arrêter la morphine, tu m'étonne que le patient devienne agressif !

S'il prenait ses cachets plusieurs heures après qu'on les lui ai donné, c'est peut être aussi que les doses étaient mal adaptées et qu'il anticipait sur ses douleurs à venir faute d'interdoses ???


Comment évaluer si la morphine agit encore sur les douleurs de Monsieur B. ou s’il la prend par accoutumance ?
Il y a plusieurs échelles, et différents critères d'évaluation.
• Est-il conscient, s’il y a lieu, de cette accoutumance ?
Faut lui demander.
• Doit-on lui en parler ?
Bien sûr ! Au nom de quoi on lui cacherai un effet secondaire important d'un traitement dont il bénéficie ?
• Si la morphine ne fait plus effet, comment Monsieur B. pourra-t-il être soulagé ?
Est ce que la morphine ne fait plus effet, où est ce que les doses sont insuffisantes/inadaptées ?

Sinon, il existe différents traitement contre les douleurs.
• Le patient a-t-il été informé des effets indésirables de ce genre de médicament ?
• Depuis combien de temps est-il traité par morphine ?
• Lui a-t-on proposé d’autres techniques antalgiques ?
• A-t-il rencontré d’autres professionnels de santé susceptibles de lui venir en aide ?
Excellentes questions.
• Comment réagir face aux propos agressifs de certains patients ? Comment garder son calme ?
Déjà il faut chercher la source de l'agressivité. Chez un patient algique, je crois qu'on a déjà une piste.

Sinon, hypoglycémie, trouble métabolique, globe vésical, défaut d'information, patient con, intoxication diverse, ...
• Le médecin a-t-il bien fait de prescrire la morphine ?
C'est un excellent antalgique, très peu onéreux, pourvu qu'on en ai pas peur et qu'on apprenne à le maitriser.

Mais certaines douleurs sont réfractaires à la morphine.
• Comment savoir d’où vient cette agressivité ?
Il faut en chercher les causes. La première chose à faire c'est d'en parler au patient.
• Vient-elle du fait que le patient souffre ?
C'est fort possible, mais il ne faut pas pour autant écarter les autres hypothèses.
• Est-ce son tempérament ?
• Est-ce le signe d’un manque ?
C'est possible aussi.
• Si cette formation est si fantastique pourquoi n’en ai-je jamais entendu parler, notamment au cours de ces dix semaines de stage ?
• Pourquoi ne l’ai-je jamais vu appliquer au sein du centre?
• Comment se fait-il que des patients aussi douloureux que Monsieur B. n’aient pu en bénéficier ?
Bonnes questions.
• Lui a-t-on déjà proposé ces médecines alternatives ? Si non, pourquoi ?
Je n'aime pas du tout le terme de médecine "alternative". Ce sont des thérapeutiques adjuvantes et complémentaires. Elles ne doivent pas se substituer à la pharmacopée.
• L’application de ces méthodes demande-t-elle trop de temps auprès des patients ?
Elles en demandent, mais bien maitrisées, elles sont rapide à mettre en oeuvre et au final permettent de gagner du temps (ça prend moins de temps de soulager la douleur d'un patient plutôt que de soigner un patient qui reste algique).
• La morphine peut-elle être remplacée par l’hypnose et la sophrologie ?
Non, ce n'est pas le but. Par contre on va en effet chercher une épargne morphinique, et c'est un des éléments de l'évaluation de l'hypnose
• Tout le monde peut-il être hypnotisé ?
Normalement oui, tout dépend de ta définition de l'hypnose.

Pour le reste il faut d'abord que tu lise, tu trouveras surement les réponses.
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par margo17 »

Je te remercie beaucoup Loulic!!! Tes remarques me seront surement très utiles ^^.

J'ai essayé de trouver un élément antinomique à l'hypnoanalgésie dans ma situation mais mon questionnement profane ne m'aide pas du tout. Je me suis énervée tout l'aprem dessus mais rien. J'ai tenté de classer mes questions par thème mais ça n'a pas fonctionné non plus.

Du coup j'essaye d'écrire ce qui m'interroge dans le fait que l'hypnoanalgésie n'est pas vraiment abordée à l'ifsi alors que les mécanismes physiologiques de l'hypnose sur les récepteurs de la douleur ont été prouvés. J’écris aussi sur ce qui me questionne par rapport à sa pratique au sein du milieu hospitalier, que les représentations des soignants et des patients sont peut-être influencées par le côté surnaturel des mises en scènes hypnotiques.
Je ne suis qu'au début de cette réflexion. Je pense que d'autres idées vont apparaître avec un peu de temps et d'inspiration.

Penses-tu que j'arriverais à trouver une question de départ grâce à ce cheminement ou faut-il absolument se servir des questions profanes?
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loulic
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par loulic »

Ben, j'en sais rien, je ne connait pas la méthodo (faudrait plutôt voir ça avec augusta).

Je ne sais pas à quoi ça correspond les "questions profanes".
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par margo17 »

Dans ce cas j'espère qu'Augusta passera par là un de ces jours ^^

En tous cas, merci de tes réponses.
Pour info, les questions profanes sont toutes les questions qui nous passent par la tête lorsque l'on interroge notre situation d'appel. Enfin c'est ce que moi j'ai compris lol.
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par loulic »

Augustaaaaaaa !!!!!
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Re: TFE hypno analgésie et douleur

Message par augusta »

margo17 a écrit :
SITUATION D’APPEL

Lors de ma deuxième année en Institut de Formation en Soins Infirmiers, j’effectue un stage de dix semaines en centre de rééducation. Au cours de ma dernière semaine de pratique, en service d’angiologie, je réalise le tour des glycémies capillaires, vers onze heures du matin, seule. Durant les soins un patient amputé en fémoral l’avant-veille m’interpelle. C’est Monsieur B., présent dans le service depuis plus de six mois. Il se plaint de douleurs du membre fantôme intenses et répétées. Je suis un peu agacée Terme maladroit selon moi. Pourrais-tu le formuler autrement? étais-tu réellement agacée??par son agressivité mais ce comportement étant fréquent, je suis persuadée qu’il ne peste pas contre moi et ne m’énerve donc pas. J’alerte l’infirmière présente dans le service qui tente d’en savoir plus (fréquence, intensité quantifiée, sensation, efficacité des antidouleurs…). Puis, en sortant de la chambre, elle lui promet d’en parler avec le médecin dès qu’elle le verra. Ce patient étant habitué à prendre un traitement à base de morphine, la soignante m’informe que ses plaintes sont peut-être destinées à en obtenir plus que nécessaire dans un autre but qu’analgésique. Je suis étonnée par ces propos. Pour moi, Monsieur B. demande de la morphine pour soulager sa douleur, je n’aurais jamais pensé à autre chose. Cependant, les analgésiques ont plusieurs fois été retrouvés cachés dans les affaires de Monsieur B. et il a été aperçu en train de les avaler plusieurs heures après leur distribution.
Ce patient a été amputé l'avant-veille, est-ce si incroyable qu'il puisse se plaindre de douleurs?

Lorsque nous rencontrons le Docteur S., nous lui expliquons la situation. Il nous fait part de sa décision de ne pas renouveler l’ordonnance de morphine afin de ne pas créer d’accoutumance et va en informer le patient. Lorsqu’il revient en salle de soins une vingtaine de minutes plus tard, le médecin raconte que Monsieur B. est tellement agressif qu’il n’a pas voulu entendre ses explications. Il dit lui avoir répété plusieurs fois les raisons de son choix. Le patient aurait menacé de mettre fin à sa prise en charge au centre de rééducation si la morphine n’était pas renouvelée. Il aurait également hurlé que le personnel était incompétent, qu’il ne savait pas faire son travail et ne servait à rien. Ces paroles m’ont touchée et déçue. En effet, la veille, après la réfection de son pansement, Monsieur B. m’avait témoigné sa profonde reconnaissance quant à l’application de l’équipe dans la réalisation des soins. Le Docteur S. décide donc de prescrire l’analgésique afin que le patient termine ses soins dans les meilleures conditions possibles.

Le lendemain matin, dernier jour de mon stage, en salle de repos, une des infirmières présentes évoque le souvenir d’une séance de sophrologie pratiquée par ses soins sur ses collègues de travail dans le but de soulager leur stress. Intriguée, je lui demande où elle a appris cette technique. Elle me livre qu’elle a suivi une formation en hypnose et sophrologie médicales. Je l’interroge alors sur les modalités de cette formation. L’infirmière me répond qu’elle a fait une demande afin d’être prise en charge par le centre de rééducation pour suivre ces cours. Il fallait qu’elle justifie l’intérêt de cet apprentissage au sein de l’établissement. Elle explique que sa formation s’est déroulée sur un an. Elle allait une journée par mois à la faculté de médecine. Elle cite les nombreux exercices pratiques réalisés dans son groupe. Je pensais, à ce moment là que ces méthodes ne permettaient que de réduire l’anxiété des patients et des soignants pendant les soins. J’aurais aimé poser plus de question à cette infirmière mais il était temps de retourner auprès des patients.
Quelques jours plus tard, toujours intriguée par ces pratiques et me disant que je pourrais moi aussi me former à ces techniques, je fais des recherches. Mon opinion sur le sujet se forme alors dans le sens où ces médecines parallèles semblent révolutionnaires. Elles permettraient, entre autres, d’anesthésier des patients, de réduire l’anxiété, de limiter les sensations de manque liées aux addictions, de soulager la douleur… Tout de suite, Monsieur B. me revient en tête. Pourquoi n’a-t-il pas pu en bénéficier, et pourquoi n’ai-je pas entendu parler de ces méthodes plus tôt dans mon stage ?


QUESTIONNEMENT PROFANE

• Comment évaluer si la morphine agit encore sur les douleurs de Monsieur B. ou s’il la prend par accoutumance ?
• Est-il conscient, s’il y a lieu, de cette accoutumance ?
• Doit-on lui en parler ? je te renvoie au décret de compétence IDE, et sur le rôle de l'IDE dans l'information du patient. Cf aussi les Droits des patients.
• Si la morphine ne fait plus effet, comment Monsieur B. pourra-t-il être soulagé ?
• Le patient a-t-il été informé des effets indésirables de ce genre de médicament ?
• Depuis combien de temps est-il traité par morphine ?
• Lui a-t-on proposé d’autres techniques antalgiques ?
• A-t-il rencontré d’autres professionnels de santé susceptibles de lui venir en aide ?
• Comment réagir face aux propos agressifs de certains patients ? Comment garder son calme ?
• Le médecin a-t-il bien fait de prescrire la morphine ?
• La prise en charge de Monsieur B. va-t-elle évoluer ?
• Comment savoir d’où vient cette agressivité ?
• Vient-elle du fait que le patient souffre ?
• Est-ce son tempérament ?
• Est-ce le signe d’un manque ?
• Si cette formation est si fantastique pourquoi n’en ai-je jamais entendu parler, notamment au cours de ces dix semaines de stage ?
• Pourquoi ne l’ai-je jamais vu appliquer au sein du centre?
• Comment se fait-il que des patients aussi douloureux que Monsieur B. n’aient pu en bénéficier ?
• Lui a-t-on déjà proposé ces médecines alternatives ? Si non, pourquoi ?
• L’application de ces méthodes demande-t-elle trop de temps auprès des patients ?
• Demande-t-elle trop d’argent ?
• Dans ces cas, pourquoi le centre de rééducation a-t-il financé cette formation ?
• Si l’infirmière était motivée pour suivre ces cours, pourquoi ne s’en sert-elle pas au cours des soins ?
• Les patients sont-ils au courant des capacités de cette infirmière ?
• Ont-ils manifesté des appréhensions, des refus ?
• Les médecins de l’établissement ont-ils été informés de cette formation au sein de l’équipe ?
• Sont-ils d’accord pour utiliser cette méthode dans les soins ?
• La morphine peut-elle être remplacée par l’hypnose et la sophrologie ?
• Tout le monde peut-il être hypnotisé ?
• Doit-il exister une relation spécifique entre hypnotiseur et hypnotisé ?
• Les patients ont-ils confiance en l’hypnose ?
• Qu’en savent-ils ?
• Comment la perçoivent-ils ?
• Quelles informations leur donner ?
• Comment se former ? Auprès de qui ?
• S’il existe une formation, pourquoi pas plus de soignants formés ?
• Pourquoi si peu de services pratiquants ?
• Quels genres de douleurs soulageables ? Jusqu’à quel point ?
• D’autres maux/pathologies soulageables ?
• L’hypnose fonctionne-t-elle instantanément ?
• Quelles sensations pour le patient ?
• D’où vient l’hypnose ?
• Comment agit-elle sur l’homme ?
• Comment se fait-il que ses bénéfices ne soient pas plus utilisés en milieu médical ?
• Doit-on avoir un diplôme officiel pour pratiquer l’hypnoanalgésie ?
• L’hypnoanalgésie est-elle un soin ?
• Doit-elle faire l’objet d’une concertation en équipe ?Evidemment! Le projet de soins concerne l'ensemble de l'équipe pluridisciplinaire
• Existe-t-il des autorisations à avoir pour que les établissements de santé puissent pratiquer l’hypnoanalgésie ?
• Quels risques pour le patient ?
• Quels avantages ?
• Existe-t-il plusieurs types d’hypnose ?
• Existe-t-il plusieurs techniques d’hypnoanalgésie ?
• L’hypnose est-elle la même chez les adultes que chez les enfants ?
• Quelles difficultés pour le soignant ?
• Tous les services ont-ils des intérêts à pratiquer l’hypnose ?
• L’hypnoanalgésie peut-elle remplacer les médicaments anti douleur ?Très bonne question!
Pour élaborer ta question de départ tu dois bien sûr t'appuyer sur ton questionnemment.
Il pourrait s'agir d'une question comme: En quoi l'hypnose peut-elle soulager la douleur d'un patient récemment opéré?
Ou bien: En quoi l'hypnose peut-elle venir en complément d'une prise en charge classique du traitement de la douleur?

Est-ce que ça t'aide?
Qu'aimerais-tu dire finalement? :clin:
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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