Infirmières, comment vous soignez-vous?

[erquy72]

Merci pour vos réponses !
Je me pose d'autres questions.
Si cela vous est déjà arrivé, quel patient êtes-vous quand vous êtes hospitalisé? Êtes-vous plutôt compréhensif ou plutôt exigeant? A quoi faites-vous le plus attention?

Et sinon, avez-vous un médecin traitant? Avez-vous l'impression qu'il vous traite comme un patient ordinaire ou que le fait que vous soyez, vous aussi, un professionnel de santé change la donne? Et vous, en tant que professionnel de santé, avez-vous l'impression d'attendre de votre médecin plus ou moins qu'un patient lambda?

Coucou, je complète donc mon interview :
- les rares fois où j'ai été hospitalisée, j'étais très patiente et peu exigeante; j'essayais de me faire oublier en fait et d'en faire le plus possible seule
- je faisais surtout attention au respect de mon intimité mais aussi aux règles d'hygiène et d'asepsie
- pour le médecin traitant, vous savez que je n'en ai plus mais quand j'en avais un, j'avais l'impression qu'il était plus attentif à ce qu'il me disait; qu'il tenait compte de ce que je pouvais savoir et ne cherchait pas à donner l'impression de tout savoir
- en tant que professionnelle de santé, j'attendrais de mon médecin (si j'en avais un ) qu'il me donne toutes les données afin que je me fasse une idée objective de mon état

[Maripasoula]

Je suis souvent malade (rhinites saisonnières +/ sinusite, bronchite et asthme), je me connais par cœur, depuis longtemps.
Donc je m'automédique avec des médicaments sans ordonnance (et génériques) achetés (je précise )à la pharmacie style paracétamol, mucolytiques, spray nasal... excepté salbutamol et corticoïde nasal que je fais prescrire.

J'ai un médecin traitant... mais lorsqu'il me voit débarquer, à moitié morte, il sait bien que j'ai trop trainé et que j'ai besoin d'antibiotiques , le plus souvent de seconde intention parce que la maladie s'est compliquée et que je suis allergique à la pénicilline ... et d'autre part que je refuse de prendre un traitement de fond pour quelques semaines de rhume chaque année.
Il me parle "normalement", je crois, c'est à dire comme à un adulte qui est capable de faire des choix si on lui donne les bonnes clefs... c'est ce que j'attends de lui, et c'est d'ailleurs aussi ce que j'essaie de procurer à mes malades.

Bien entendu, pas d'arrêt maladie pour si peu : je mets un masque pour les soins "rapprochés", c'est tout.
Jamais d'hospitalisation non plus depuis que je suis IDE.

Ah, j'oubliais : je suis une adepte fervente de la prévention en tout genre : vaccination (y compris grippe, surtout pour protéger les malades), cure de guarana ou autre en hiver...

[Kalinox]

Pour mon médecin traitant, il me traite comme les autres sauf qu'il passe plus vite sur les explications sur les traitements qu'il me prescrit.

Sinon pour ce qui est de ma santé, j'oublie facilement les rdv de contrôle chez le dentiste, ophtalmo, gynéco etc .. j'y vais vraiment quand j'ai plus le choix lol.
Et avant d'aller voir mon médecin traitant, j'essaie toujours de me traiter avant toute seule

Pour ce qui est des hospitalisations, justement j'ai été hospitalisée 3 fois de suite très récement.

Je préfère que les soignants connaissent mon métier pour ma part (de toute façon c'était écrit dans mon dossier, donc souvent les IDE m'en parlaient d'elles même).
ça évite qu'on m'explique tout en détail et ça peut créer certains liens (vu que je bosse dans le même établissement).

Je suis du genre souriante et très peu exigeante. Et quand je voyais que certaines stressaient (mes perfs ne tenaient à peine 12 h snif et j'étais évidement impiquable), j'essayais d'être cool du coup.

Evidement on ne peut s'empêcher de remarquer pleins de choses qui clochent (façon de parler, soins en retard, air dans les tubulures, incohérence de la prise en charge etc..), mais perso je n'ai jamais fait de remarques. Sauf une fois j'ai haussé le ton car une IDE voulait me remettre un Perfalgan que 'j'avais reçu même pas 2 h avant. Quand je lui ai fait la remarque, elle m'a dit bon OK je vais vous le mettre avec un tout petit débit alors... ben non j'en veux pas tout court

Sinon la seule fois où j'ai regretté de ne pas être traiter comme une patiente lambda c'est quand j'ai accouché. A la mater, aucune éducation, aucune aide pour la mise aux seins, je ne voulais pas un cours théorique, ni de conseils précis, mais juste une présence, un accompagnement. Mais bon les soignants étaient mes collègues aussi et elles me disaient en riant "bon on t'explique pas, tu sais déjà tout" Gloups oui je sais la thêorie, mais quand c'est son premier bébé, avec le baby blues, on se pose milles questions lol.

Voilà mes tites exoériences.

[Michaella]

Moi je tiens à préciser que prendre soins de nous ne se base pas seulement sur le coté somatique.. il y a aussi le côté psychologique.

[chg]

Bonjour ide depuis 20 ans et plusieurs services différents (clinique, maison de retraite,IME, libérale) je me debrouille pour me soigner.
Quand je vais chez le médecin j'ai peu confiance et c'est moi qui inciste pour avoir des examens (2 décollements de plèvres en 5 ans et j'ai du réclamer car la 1ere fois on m'a diagnostiqué à tord une embolie pulmonaire (au telephone puis aux urgences et la 2 emè fois l'autre poumon une douleur intercostalle) j'ai du à chaque fois incister pour avoir un scanner et je les ai eu car je connaissais l'interne de garde des urgences ce qui a confirmé le diagnostic .La 2 eme fois dimanche de travail je n'ai pas eu d'arret car aux urgences on ne fait plus d'arret maladie il faut voir son médecin traitant je suis retourné dans mon service avec des antibio et un gilet de maintien pour voir mon médecin traitant le lundi.
Lorsque l'on dit aux médecins que l'on est infirmière ils estiment que vous pouvez vous debrouiller (lumbago brusque au boulot, je quitte mon poste pour aller chez le médecin qui me prescrit des injections IM à faire moi meme et me renvoie au boulot en me disant que je suis trop vieille pour porter du poids hic j'ai 48 ans et je dois bosser jusqu'à 64 ans)
Lors de mes 3 accouchements le gynéco ne voulait pas entendre d'arret de travail car "les infirmières on en a besoin en service".

Voilà quelques exemples qui font que je travaille avec des médecins et que j'espère ne jamais avoir besoin d'eux.
Pour mes enfants 48 h de fièvre je gère paracetamol, mal au ventre cocacola et repos massage, mais l'école se plaint car il n'y a pas de mot du médecin qui justifie de l'absence.

Voilà mon expérience

[idou59]

Bonjour,
Je ne sais pas s'il est trop tard pour votre article.
J'ai plutôt une santé de fer, je n'ai jamais eu d'arrêt maladie depuis 7 ans que je travaille.
La plupart du temps je pratique l'automédication pour les choses légères (céphalée, rhume..)
Mais au besoin il m'est arrivé d'aller chez le médecin si c'est vraiment nécessaire.
Au vu de ce que je vois à l'hôpital, il y a certain médicament que je bannis (même si c'est prescrit par le médecin) pour éviter toute complication et une fois ça a été carrément l'angoisse (apparition d'un énorme ganglion vu par ma coiffeuse)et j'ai fait des examens, heureusement tout été normal.
Voila ma petite expérience