burn out

[mercedes1]

Bonjour, j'ai longtemps hésité avt de poster ce message, ms j'ai vraimt besoin de conseils svp.

Je suis IPDE depuis 4 ans, et j'en peux plus je suis épuisée, à la fois psychologiquement, moralement et physiquement.
J'ai changé de poste il y 8 mois suite à un déménagement lié à la profession de mon mari, et je n'ai pas trouvé de poste de puer fixe ds la région, j'ai tout essayé, il n'y a rien.
Résultat: je suis depuis sur un poste de puer officiel à 100% ms c'est un poste bouche-trou où je passe autant de tps en chir, dig, EHPAD, médecine, qu'en pédiatrie.
Alors vous me direz ce n'est pas cela le fond du pb, car malgré ma spécialisation j'apprécie les adultes.

Le pb c'est que mon travail est à 2h de route de mon domicile et que je fais ce trajet ts les jours,
c'est également qu'en faisant des remplacements ds ts les services j'alterne des 12h, 7h33, 6h30, 8h45, 10h, nuits (avec nvelle garde enchaînée le lendemain du repos de nuit) et j'en passe, et ceci de 3 à 6 jours d'affilée avec souvent seulement 1 jour de repos entre chaque période. Je suis parfois également appelée pour aller travailler et en arrivant ds le service: "ms non, on n'a pas besoin de toi, l'équipe est déjà au complet.." (merci pr la route...)

Je suis complètement HS, je sais qu'il n'est pas légal d'imposer un tel rythme de travail alors j'ai fait part à ma hiérarchie de mon état de fatigue, et qui m'a "gentiment" fait comprendre qu'il valait mieux que je me fasse tte petite pcq je n'ai pas à me plaindre d'être en négatif comme mes collègues (qui "n'ont pas forcément la chance" d'être sur des postes où elles peuvent rattraper des heures ds d'autres services), d'autant plus que c'est ça ou rien puisqu'il n'y a aucun poste disponible ailleurs.
Je re(re-re-re-re...)postule très régulièrement ds les établissements plus près de chez moi, également sur des postes d'IDE, ms "vs n'êtes pas prioritaire à l'embauche ds les services pr adultes car vs êtes spécialisée".

Aujourd'hui j'ai vraimt l'impression d'être devenue une professionnelle médiocre en très peu de tps (alors qu'avt j'étais certaine de faire un travail de qualité), je suis irritable (chose que ma hiérarchie m'a également reprochée), je me rends compte que par moments je deviens laxiste pcq j'en ai marre, je prends tt mal, je ne dors plus correctement, et surtout je déteste aller au boulot, j'en ai la boule au ventre, les larmes, etc. (et pourtant ya pas lgtps j'adorais mon boulot)

Alors voilà je ne sais pas quoi faire, je ne peux pas démissionner et je ne sais pas à qui en parler ni quoi faire.
Est-ce que qlq'un connaît la même situation? est-ce que vs pouvez me conseiller?

[augusta]

Bonjour mercedes,

La 1ère idée qui me vient à l'esprit: tu devrais prendre rendez-vous très rapidement avec un médecin pour faire une pause. Tu sembles clairement en avoir besoin.
Ton temps de trajet est énorme. La route entraine une fatigue importante (je connais cette fatigue,j'en fais aussi pas mal).
Conduire en étant épuisée comme tu l'es est quand même dangeureux....tu n'es pas d'accord?

Tu devrais vraiment te reposer, récupérer....et continuer à postuler
Bon courage à toi!

[Kalinox]

Je ne sais pas quoi te dire mais ta situation m'attriste.
Je comprends que tu craques, n'importe qui le ferait avec de telles horaires, la fatigue de la route, le manque de motivation etc ...
C'est normal que cela affecte ton comportement au boulot.

Dans quelle région es tu pour ne pas trouver du boulot dans notre branchec?
Même en extra hospitalier tu ne trouves pas ?
Ton copain ne peut pas retrouver un boulot dans un coin plus propice ? (ouais je sais, c'est facile à dire).

Tu ne pourras pas faire un petit break le temps de te reposer ? Puisque ta direction n'est pas conciliante niveau horaires, met toi en arrêt maladie (bon normalement je ne dirais jamais de faire ça mais des fois mieux vaut s'arrêter plutôt que de risquer faire une erreur ou juste pour reprendre un peu du bon pied).

Et sinon, tu devrais faire un bilan de santé également.. fut un temps je pensais faire un début de dépression qui pouvait très bien s'expliquer par des difficultés dans ma vie (comme toi : irritabilité, crise de larme, insomnie, fatigue etc...)... et en fait j'avais une hyperthyroïdie...

J'espère que les autres t'apporteront plus d'aide que moi, vu que je n'apporte pas bcp de solution, mais je suis de tout coeur avec toi, bon courage pour la suite.

[mercedes1]

En fait j'ai peur de l'arrêt maladie, du qu'en-dira-t-on etc.. j'ai une collègue qui est également en burn-out et qui revient d'un arrêt prolongé: les chefs lui en font voir de ttes les couleurs.
et puis je n'ai pas l'impression que mon entourage comprenne vraimt que je puisse être moralement (je dis moralement pcq la fatigue physique se voit) épuisée après si peu de tps passé à ce poste, mon mari et ma famille sont à fond derrière moi pour que je fasse attention au volant, que je trouve un autre poste, compatissant et tout et tout ms à côté ils me regardent bizarre (genre profiteuse de la société..) qd je parle de m'arrêter..
j'ai peur d'être cataloguée "dépressive" ou flemmarde, à la fois par le boulot et par mes proches, est-ce que ça ne risque pas de créer encore plus de tensions? etc.. et puis je ne suis pas dépressive, c'est juste le boulot..

Pour ce qui est de la voiture j'ai déjà expérimenté l'endormissement au volant, réveillée par la bande blanche rugueuse sur le bord de la voie rapide.. (ouf!) alors je croque des vitamines avt de partir, ms bon.

Concernant le check-up c'est une bonne idée, et un bon prétexte pour aller voir le médecin et lui parler de ma fatigue, je vais aller voir, merci.

[Anonyme222222]

Je pense la même chose que mes collègues. Qui peut tenir dans des conditions d'une journée de travail + 1/2 journée de trajet en horaires postés et/ou selon des cycles infernaux ? Faire une pause en en parlant à ton médecin traitant pour te reposer et faire le point sur tes priorités. Ton job d'un côté, ta santé de l'autre tant physique que morale +/- les débats collatéraux (conjoint/enfants..etc).

[Kalinox]

Tu peux juste t'arrêter qu'une semaine, ça serait déjà ça de pris pour dormir déjà lol. Et je ne pense pas que la DSI t'en voudras pour une semaine (surtout qu'ils n'ont pas à savoir pourquoi tu t'arrêtes) et pour tes proches, s'ils te savent fatiguée, ils ne seront pas étonnés.

Enfin de tout de façon, le mieux est de voir ton médecin et de voir avec lui ce qui est le mieux pour toi.
Et est ce que tu as déjà parler de tes difficultés à la médecine du travail ?

[azur1987]

Je ne sais pas quoi te dire mais ta situation m'attriste.
Je comprends que tu craques, n'importe qui le ferait avec de telles horaires, la fatigue de la route, le manque de motivation etc ...
C'est normal que cela affecte ton comportement au boulot.
Dans quelle région es tu pour ne pas trouver du boulot dans notre branchec?
Même en extra hospitalier tu ne trouves pas ?
Ton copain ne peut pas retrouver un boulot dans un coin plus propice ? (ouais je sais, c'est facile à dire).

Tu ne pourras pas faire un petit break le temps de te reposer ? Puisque ta direction n'est pas conciliante niveau horaires, met toi en arrêt maladie (bon normalement je ne dirais jamais de faire ça mais des fois mieux vaut s'arrêter plutôt que de risquer faire une erreur ou juste pour reprendre un peu du bon pied).

Et sinon, tu devrais faire un bilan de santé également.. fut un temps je pensais faire un début de dépression qui pouvait très bien s'expliquer par des difficultés dans ma vie (comme toi : irritabilité, crise de larme, insomnie, fatigue etc...)... et en fait j'avais une hyperthyroïdie...

J'espère que les autres t'apporteront plus d'aide que moi, vu que je n'apporte pas bcp de solution, mais je suis de tout coeur avec toi, bon courage pour la suite.

[augusta]

En fait j'ai peur de l'arrêt maladie, du qu'en-dira-t-on etc..

Le "qu'en dira-t-on".....y a un moment faut s'assoire dessus.
Si tu avais le bras cassé, personne ne trouverait à redire que tu t'arrêtes le temps que ça se répare. Pourquoi en est-il autrement avec la fatigue morale?
Si tu es vraiment épuisée, tes collègues devraient au contraire te remercier de prendre soin de toi. Personnellement je préfère travailler avec une collègue souriante, heureuse d'être là, patiente.....plutôt qu' avec une collègue hyper crevée, vite irritable et parfois laxiste (pour reprendre tes mots) etc...etc...

Il est normal d'être épuisée même après 8 mois avec le ryhtme que tu as (le trajet, les repos coupés etc...).
Le médecin évaluera la situation....et si il décide de te mettre en arrêt, il faudra que tu assumes. L'important n'est pas ce que pensent les autres mais toi

[execho]

Outre le fait que je te plains beaucoup,il est évident qu'il faut maintenant prendre les choses en main.Es tu titulaire fonctionnaire,ou dans le privé,ou en cdd ou cdi dans le public.A partir de là,voir discrètement avec un syndicat tes droits.Tu dis que ton roulement est illégal,il faut en être certaine.Après,tu passes à l'attaque pour voir si,le syndicat peut arranger les choses le temps de te rapprocher de ton domicile,ou même( si contrat cdi privé )faire une démission de ton fait pour non respect des devoirs de l'employeur et le faire requalifier dans la foulée en licenciement par les prud'hommes.Si ton établissement actuel est plaisant et que tu y vois un avenir fait donc déménager ton amoureux à mi route,ou demande lui de faire des heures sup pour compenser ton salaire.Je plaisante(à peine).

[Jo_bis]

Bonjour, j'ai longtemps hésité avt de poster ce message, ms j'ai vraimt besoin de conseils svp.
Je suis IPDE depuis 4 ans, et j'en peux plus je suis épuisée, à la fois psychologiquement, moralement et physiquement.

Vos conditions de travail sont épouvantables et je ne crois pas que vous ayez quoi que ce soit à espérer de ce poste voire de cet hôpital : on ne vous respecte pas, vous êtes considérée comme un bouche-trou
C'est clair qu'il va falloir prendre une décision, et vite, il en va de votre équilibre mental et psychologique.

Un conseil : si vous postulez pour un poste IDE, ne mentionnez pas que vous êtes Puer, c'est souvent rédhibitoire pour les employeurs ( vous seriez considérée comme "surqualifiée" pour le poste).
Prenez un congé maladie pour vous reposer car 2h de route, c'est beaucoup trop long.

Avez-vous pensé au libéral (même en remplacements) ? Rapprochez-vous des IDEL de votre secteur d'habitation, elles recherchent souvent des remplaçantes pour leurs congés ou pour un surcroit de travail.
J'ai une idée, mais je ne sais pas si cela est possible : pourquoi ne pas vous installer comme puericultrice libérale ? ou monter une association pour construire une crêche ?
Je ne sais pas si vous êtes en ville ou à la campagne donc difficile de vous dire si ces idées sont "viables"...mais elles valent ce qu'elles valent.

Vous avez des compétences, le salut viendra de vous même...

Bonne chance, et gardez espoir !!!

[Anonyme222222]

J'ai une idée, mais je ne sais pas si cela est possible : pourquoi ne pas vous installer comme puericultrice libérale ?

C'est possible mais ce n'est pas viable financièrement si on n'élargit pas aux adultes.

[copycat]

Beaucoup de médecins sont frileux face aux arrêts maladie, surtout en ce moment, et certains ne savent pas prendre en charge un éventuel burn out.

Si pas d'écoute par ton médecin traitant, voir (si c'est possible) la médecine du travail, ou même les 2 (ils sont complémentaires)

Et si rien ne se déclenche, en dernier recours, il reste la possibilité de voir un psychiatre, au moins pour évaluer la situation.
Je sais, ça fait peur, mais il n'y a vraiment pas de quoi (et il faut s'asseoir sur ce qu'en pensent "les autres" )
Ce sont les plus à même de détecter un burn out latent.

Quoi qu'il en soit, je rejoins les collègues : tu devrais faire une pose professionnelle (en tout cas dans cet établissement, qui à mon avis est à fuir), le temps de récupérer.
Et si tu vas mieux moralement, tu trouveras certainement plus facilement une solution objective à ta situation. Plus tu iras mal, plus tu te sentiras engluée/prisonnière dans ce bourbier, sans porte de sortie.
C'est un cercle vicieux: à l'heure actuelle, tu consumes toute ton énergie à essayer de survivre et tu n'en as plus pour te battre.

Parfois, il faut réellement peser le pour et le contre, quitte à faire des sacrifices (financiers en l'occurrence, je suppose, comme tout le monde) et lâcher prise quand il est encore temps.
La santé n'a pas de prix, on le voit tous les jours.

Bon courage à toi.


PS : Ce qui m'interpelle (mais ce n'est pas nouveau), c'est qu'un burn out dans une équipe c'est un de trop, mais personne (encadrement/direction) n'en a cure. Personne ne prend ça comme un signal d'alarme, on occulte et on continue de maltraiter le personnel restant qui va, lui aussi, de plus en plus mal. Et on enfonce encore plus celle qui revient de congé maladie.
A croire qu'ils se vengent sur les autres de leur propre mal-être. On n'est pas loin de la torture.

[mercedes1]

merci à tous pour vos réponses, ça fait vraimt du bien de se sentir encouragée!!!

pour répondre aux questions je suis en cdi ds le privé et ds une grande ville (ms j'habite à la campagne), et je ne compte pas rester ds cet établissement, ce sont des esclavagistes, et effectivement mes collègues en pâtissent également ms la direction ne fait rien, et ça fini tjs par retomber sur les patients, car un personnel qui n'est pas épanoui ds sa profession ne peut pas prendre soin de la manière la plus efficace et douce qui soit.

Le libéral est une très bonne idée, qui me tente bcp, j'hésitais car j'avais comme projet, avt d'avoir ce poste pourri ds cette clinique, de faire l'école des cadres ds les 2 ou 3 ans à venir, ms de ttes façons ils ne me financeront jms, dc en attendant je vais démarcher les cabinets des environs et également continuer à surveiller si un poste se libère en PMI..
Et j'ai pris RDV à la médecine du travail.

En tous cas merci bcp pour vos conseils et croisez les doigts pour moi..

[execho]

En attendant,rien ne t'empêche de prendre connaissance de tes droits en matière de roulement en faisant comparer ton contrat de travail à ta convention .Tu trouveras cela en prenant rendez vous à la bourse du travail de la "grande ville",en demandant un entretien à un responsable santé Privé du syndicat de ton choix.être acteur c'est très bon pour le moral,dit autrement: quand à se faire avoir autant savoir pourquoi et comment.Car si tu peux faire requalifier ta démission en licenciement ce n'est pas plus mal et tu seras la gloire de ta famille.

[Jo_bis]

Le libéral est une très bonne idée, qui me tente bcp,

C'est très bien : soyez positive, il faut "inverser la vapeur"

j'hésitais car j'avais comme projet, avt d'avoir ce poste pourri ds cette clinique, de faire l'école des cadres ds les 2 ou 3 ans à venir, ms de ttes façons ils ne me financeront jms,

Même en libéral, vous pourrez le faire, c'est l'expérience professionnelle qui compte.
Attendez d'être bien stable dans votre nouvelle fonction et d'avoir évacué votre charge mentale actuelle avant de vous lancer, car l'IFCS, ça "remue la veste"

dc en attendant je vais démarcher les cabinets des environs et également continuer à surveiller si un poste se libère en PMI..
Et j'ai pris RDV à la médecine du travail.

Excellent, j'aime ce discours

En tous cas merci bcp pour vos conseils et croisez les doigts pour moi..

Les doigts des mains et des pieds, promis !!!
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