petit coup de gueule (Familles de patients)
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
soit la possession.Il y a longtemps,j'assistais un médecin gériatre pour les visites pré entrées en maison de retraite(Aide Sociale de Paris),elle m'avait fait remarquer la tête de la famille quand elle leur demandait de sortir.En fait c'était pour demander à la personne son accord pour l'entrée et lui demandait de s'exprimer franchement.
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
La psychologie et la prise en charge du patient dans sa globalite ca fait parti du boulot. Q on soit agace ok ca se comprend. Mais j ai du mal avec certains messages vraiment peu empathiques.
Je ne fais pas confiance aux soignants... en tout cas pas aveuglement et ce lie a diverses experiences. Etre hospitalisee m angoisse enormement... on me mettrait en taule ca me ferait le meme effet. J evite de faire chier, je facilite le boulot... mais je peux etre chieuse face aux protocoles rigides qui ne me conviennent pas.
Je ne fais pas confiance aux soignants... en tout cas pas aveuglement et ce lie a diverses experiences. Etre hospitalisee m angoisse enormement... on me mettrait en taule ca me ferait le meme effet. J evite de faire chier, je facilite le boulot... mais je peux etre chieuse face aux protocoles rigides qui ne me conviennent pas.
Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Ceci est un exemple qui montre bien que les soignants ont un gros travail à faire d'auto critique et de réflexion comme on écrit dans les bouquins, au contraire des patients.boudchou47 a écrit :La psychologie et la prise en charge du patient dans sa globalite ca fait parti du boulot. Q on soit agace ok ca se comprend. Mais j ai du mal avec certains messages vraiment peu empathiques.
Je ne fais pas confiance aux soignants... en tout cas pas aveuglement et ce lie a diverses experiences. Etre hospitalisee m angoisse enormement... on me mettrait en taule ca me ferait le meme effet. J evite de faire chier, je facilite le boulot... mais je peux etre chieuse face aux protocoles rigides qui ne me conviennent pas.
Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Ou que le milieu hospitalie est à repenser integralement 

Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
L'accompagnement des familles demande du temps qu'on n'a pas dans tous les services c'est aussi beaucoup ça le problème...
Avec des explications adaptées, un gros boulot d'équipe, du temps, de la patience, l'intervention de docteur, psy, cadre, bénévole... et de l'authenticité, un vrai dialogue, on arrive à gérer bien des situations...
Les gens ne sont pas tous des cons bornés, ce sont souvent avant tout des gens inquiets/désespérés avec qui on peut instaurer une communication ou au moins comprendre leur attitude parfois c'est le dernier lien d'amour vis à vis du patient...
Avec des explications adaptées, un gros boulot d'équipe, du temps, de la patience, l'intervention de docteur, psy, cadre, bénévole... et de l'authenticité, un vrai dialogue, on arrive à gérer bien des situations...
Les gens ne sont pas tous des cons bornés, ce sont souvent avant tout des gens inquiets/désespérés avec qui on peut instaurer une communication ou au moins comprendre leur attitude parfois c'est le dernier lien d'amour vis à vis du patient...
IDE
En soins palliatifs + médecine en intérim
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Le fait d'être accompagnant avec sa vie, son expérience, son ressenti, etc, n'excuse pas l'agressivité (qu'elle soit verbale ou physique). Je travaille dans un service d'urgences, et dernièrement un jugement a eu lieu suite à une plainte portée par une collègue qui s'est faite agressée par des accompagnants. Et comme tout bon fait-divers, il y a eu un petit article dans le canard local où il était précisé le montant de l'amende et le temps de prison. Cet article a été photocopié, encadré et posé à plusieurs endroits dans le service (accueil piéton, salle d'attente, et dans toute les salles sauf le déchoc) à côté de la charte du patient hospi...
C'est marrant comment les gens sont tout de suite moins insultants, plus agréables et plus "patients". La peur d'avoir une procédure aux fesses les rends tout de suite plus respectueux.
Bien sûr ça ne résout pas tout, mais il est toujours drôle de voir la tête de certains quand on les renvoie au petit encadré ^^
Ah et puis 2 outils très intéressants lorsqu'ils sont bien utilisés : Les transmissions écrites et les FEI, ça permet de récuser un bon nombre de plaintes écrites lors des diverse comitions.
PS : J'adore les petites envolées lyriques de certain(e)s !!! ^^
C'est marrant comment les gens sont tout de suite moins insultants, plus agréables et plus "patients". La peur d'avoir une procédure aux fesses les rends tout de suite plus respectueux.
Bien sûr ça ne résout pas tout, mais il est toujours drôle de voir la tête de certains quand on les renvoie au petit encadré ^^
Ah et puis 2 outils très intéressants lorsqu'ils sont bien utilisés : Les transmissions écrites et les FEI, ça permet de récuser un bon nombre de plaintes écrites lors des diverse comitions.
PS : J'adore les petites envolées lyriques de certain(e)s !!! ^^
L'important c'est le principal !!!!
Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Effectivement l'hospitalisation est stressante pour les patients et la famille.
Mais tout de même, lorsque tu te trouves dans un milieu que tu ne connais pas, tu fais preuve de respect c'est un minimum et c'est bien là que le bas blesse, on ne se plaint même pas des personnes qui s'impatientent, mais bien de ceux qui n'ont à priori pas vraiment bénéficié d'une éducation en bonne et due forme.
Petits exemple, que je retrouve souvent malheureusement...
- On à des familles qui rentrent dans l'office se servir directement dans le frigo
- On en à aussi qui rentrent dans la salle de soin, normal... Et qui ne pigent pas quand tu leur demande de sortir. (Vous rentrez dans la cuisine du restau vous?)
- Je passe sur ceux qui ne dise ni bonjour, au revoir, merci etc mais qui te disent "merde" sans problème.
- On à des familles qui rentrent dans les chambres où nous bossont (Change, perf, bilan etc), qui n'appartient pourtant pas à leurs familles, pour demander de la flotte par exemple!! (Alors que la fontaine est en plein milieu du couloir!). Comment rester calme devant l'absurdité d'une telle situation, où tu es avec un patient parfois à poil et qu'un gus se pointe sans frapper avec la carafe d'une autre chambre??
- Au téléphone du service, malheureusement récurent dès que tu autorise un patient à passer un coup de fil avec parce qu'il n'a pas encore de ligne:
" Service X bonjour"
"Passez moi la 108" (Normal on est un hôtel...)
"... Bonjour. Non. Au revoir."
- Ceux qui ne veulent pas sortir de la chambre... (Je ne bosse pas en pédiatrie...)
- Je passe sur les isolements claustri' dont les familles se contre foute quand il s'agit des autres (Sortir avec la blouse et tout le tintouin? Rien à foutre!)
- "Je suis cadre de santé", "Je suis avocate", "Je connais bidule qui connait truc qui connait tel ministre..." . Oui, et?
-Et pour finir, j'ai eu deux fistons qui ont sortis l'adaptable de la chambre de papa ou maman, dans le couloir donc, pour nous indiquer à nous, petit personnel, de bien vouloir débarrasser... (Service avec patients qui déambulent ++)
Bref, ces exemples sont parfaitement inutiles, mais p***** ça fait du bien!
Finalement le soucis majeur, c'est l'image que la société communique au sujet des "blouses blanches", à savoir du personnel toujours souriant, toujours en train de bosser, mais toujours disponible voire trop, ultra flexible et compréhensif, qui n'ont pas de vie à part leur métier...
Allier à cela la sensation qu'on les patients d'être au final, des clients, et les familles d'encourager ces même patients à être exigeant, voire impatient et méfiant à notre égard car ils se positionnent en tant que clients, et donc attende une qualité de prestation, comme un hôtel...
Je conçois qu'une famille gueule parce qu'ils nous ont demander quelque chose que nous avons tardé à servir (C'est un classique, mais servir une carafe d'eau par exemple) où parce que nous avons merdé quelque part, mais non je ne vois pas pourquoi nous devons nous remettre en question quand des familles que nous n'avons jamais vu se permettent des comportements qu'ils ne reproduiraient jamais ailleurs, mais bien ici, à l'hôpital, parce que nous sommes "gentils" donc "bons" et donc probablement, trop "cons".
D'ailleurs, j'ai employer le verbe "servir" un peu plus haut, mais beaucoup nous prennent parfois pour de simples "servants" et n'hésite pas à nous demander quelque chose alors même que nous sommes déjà en train d'accomplir une tâche, et nous demande même indirectement de nous dépêcher de finir de nous occuper d'un patient pour aller voir leur proche.
Et d'ailleurs, j'ai eu l'impression (Impression partagée par mes collègues) que beaucoup de familles estiment qu'il n'y à que leur proche, et uniquement ce proche, qui est hospitalisé dans le service, et qui mettent donc parfois du temps à concevoir (ou qui ne conçoivent pas du tout parfois...) que si tu n'es pas encore passer dans cette chambre, ou que tu met du temps à répondre à la sonnette, c'est probablement que tu es en train de t'occuper de quelqu'un d'autre...
Mais tout de même, lorsque tu te trouves dans un milieu que tu ne connais pas, tu fais preuve de respect c'est un minimum et c'est bien là que le bas blesse, on ne se plaint même pas des personnes qui s'impatientent, mais bien de ceux qui n'ont à priori pas vraiment bénéficié d'une éducation en bonne et due forme.
Petits exemple, que je retrouve souvent malheureusement...
- On à des familles qui rentrent dans l'office se servir directement dans le frigo
- On en à aussi qui rentrent dans la salle de soin, normal... Et qui ne pigent pas quand tu leur demande de sortir. (Vous rentrez dans la cuisine du restau vous?)
- Je passe sur ceux qui ne dise ni bonjour, au revoir, merci etc mais qui te disent "merde" sans problème.
- On à des familles qui rentrent dans les chambres où nous bossont (Change, perf, bilan etc), qui n'appartient pourtant pas à leurs familles, pour demander de la flotte par exemple!! (Alors que la fontaine est en plein milieu du couloir!). Comment rester calme devant l'absurdité d'une telle situation, où tu es avec un patient parfois à poil et qu'un gus se pointe sans frapper avec la carafe d'une autre chambre??
- Au téléphone du service, malheureusement récurent dès que tu autorise un patient à passer un coup de fil avec parce qu'il n'a pas encore de ligne:
" Service X bonjour"
"Passez moi la 108" (Normal on est un hôtel...)
"... Bonjour. Non. Au revoir."
- Ceux qui ne veulent pas sortir de la chambre... (Je ne bosse pas en pédiatrie...)
- Je passe sur les isolements claustri' dont les familles se contre foute quand il s'agit des autres (Sortir avec la blouse et tout le tintouin? Rien à foutre!)
- "Je suis cadre de santé", "Je suis avocate", "Je connais bidule qui connait truc qui connait tel ministre..." . Oui, et?
-Et pour finir, j'ai eu deux fistons qui ont sortis l'adaptable de la chambre de papa ou maman, dans le couloir donc, pour nous indiquer à nous, petit personnel, de bien vouloir débarrasser... (Service avec patients qui déambulent ++)
Bref, ces exemples sont parfaitement inutiles, mais p***** ça fait du bien!
Finalement le soucis majeur, c'est l'image que la société communique au sujet des "blouses blanches", à savoir du personnel toujours souriant, toujours en train de bosser, mais toujours disponible voire trop, ultra flexible et compréhensif, qui n'ont pas de vie à part leur métier...
Allier à cela la sensation qu'on les patients d'être au final, des clients, et les familles d'encourager ces même patients à être exigeant, voire impatient et méfiant à notre égard car ils se positionnent en tant que clients, et donc attende une qualité de prestation, comme un hôtel...
Je conçois qu'une famille gueule parce qu'ils nous ont demander quelque chose que nous avons tardé à servir (C'est un classique, mais servir une carafe d'eau par exemple) où parce que nous avons merdé quelque part, mais non je ne vois pas pourquoi nous devons nous remettre en question quand des familles que nous n'avons jamais vu se permettent des comportements qu'ils ne reproduiraient jamais ailleurs, mais bien ici, à l'hôpital, parce que nous sommes "gentils" donc "bons" et donc probablement, trop "cons".
D'ailleurs, j'ai employer le verbe "servir" un peu plus haut, mais beaucoup nous prennent parfois pour de simples "servants" et n'hésite pas à nous demander quelque chose alors même que nous sommes déjà en train d'accomplir une tâche, et nous demande même indirectement de nous dépêcher de finir de nous occuper d'un patient pour aller voir leur proche.
Et d'ailleurs, j'ai eu l'impression (Impression partagée par mes collègues) que beaucoup de familles estiment qu'il n'y à que leur proche, et uniquement ce proche, qui est hospitalisé dans le service, et qui mettent donc parfois du temps à concevoir (ou qui ne conçoivent pas du tout parfois...) que si tu n'es pas encore passer dans cette chambre, ou que tu met du temps à répondre à la sonnette, c'est probablement que tu es en train de t'occuper de quelqu'un d'autre...
Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
De toute façon la solution est connue.
Elle est la conséquence d'un positionnement réflexif de chaque soignant, pouvant ainsi effectuer une auto critique de son travail, au jour le jour.
Car il faut se remettre en question et savoir faire son mea culpa si c'était nécessaire.
C'est je pense en prenant sur Jean Jacques Rousseau et ses, célèbres Confessions que nous trouverons la voie vers un soin juste où la famille du patient sera totalement intégrée dans cette démarche de progression.
Car se sont les familles de patients qui doivent nous tirer vers le haut, car elles savent bien souvent ce qui est bon pour leur proche, on a pu le voir dans tout ce fil.
Au final je pense que se sont les soignants, égoïstes et imbus d'eux mêmes qui posent le plus de problème, l'inquisition, la menace par la plainte, voila ce qui doit transcender chacun de nous:
- la plainte du proche de patient, qui, IDE, Médecin, ou fan de doctissimo pourra à coup sûr relever les petites failles et les transmettre parfaitement aux cadres de santé et alerter les affaires juridiques de l'établissement.
- la menace de plainte contre les patients peut également être une solution pour régler certains problèmes et désengorger certains hall d'accueil des services d'Urgences. Des images de père fouettard un peu partout et c'est la tranquillité assurée.
Peut-être pourrait-on fournir également une "formation TAZER" également, où l'on afficherait, à côté des articles de journaux la goule des patients récalcitrants en train de convulser de joie après le traditionnel:" vas y batard j'en ai tro mare d'atend' t'as vu y a des bââââtards qui passent d'vant nous".
Il faut relire nos cours d'IFSI et les copier coller dans nos têtes et les appliquer comme cela. Je sens à la lecture de ceux-ci, ici, sur ce fil que ma tête s’apaise et que je travaille mieux, rien qu'à y réfléchir et je remercie chacun pour ça.
Pareil, pour les intubés on devrait mettre des mots sur les sondes: " ne pas arracher svp", au cas où. Manque cruel d'information.
Elle est la conséquence d'un positionnement réflexif de chaque soignant, pouvant ainsi effectuer une auto critique de son travail, au jour le jour.
Car il faut se remettre en question et savoir faire son mea culpa si c'était nécessaire.
C'est je pense en prenant sur Jean Jacques Rousseau et ses, célèbres Confessions que nous trouverons la voie vers un soin juste où la famille du patient sera totalement intégrée dans cette démarche de progression.
Car se sont les familles de patients qui doivent nous tirer vers le haut, car elles savent bien souvent ce qui est bon pour leur proche, on a pu le voir dans tout ce fil.
Au final je pense que se sont les soignants, égoïstes et imbus d'eux mêmes qui posent le plus de problème, l'inquisition, la menace par la plainte, voila ce qui doit transcender chacun de nous:
- la plainte du proche de patient, qui, IDE, Médecin, ou fan de doctissimo pourra à coup sûr relever les petites failles et les transmettre parfaitement aux cadres de santé et alerter les affaires juridiques de l'établissement.
- la menace de plainte contre les patients peut également être une solution pour régler certains problèmes et désengorger certains hall d'accueil des services d'Urgences. Des images de père fouettard un peu partout et c'est la tranquillité assurée.
Peut-être pourrait-on fournir également une "formation TAZER" également, où l'on afficherait, à côté des articles de journaux la goule des patients récalcitrants en train de convulser de joie après le traditionnel:" vas y batard j'en ai tro mare d'atend' t'as vu y a des bââââtards qui passent d'vant nous".
Il faut relire nos cours d'IFSI et les copier coller dans nos têtes et les appliquer comme cela. Je sens à la lecture de ceux-ci, ici, sur ce fil que ma tête s’apaise et que je travaille mieux, rien qu'à y réfléchir et je remercie chacun pour ça.
Pareil, pour les intubés on devrait mettre des mots sur les sondes: " ne pas arracher svp", au cas où. Manque cruel d'information.
Dernière modification par Indis le 30 nov. 2012 12:43, modifié 1 fois.
Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Il y a quand même d'un côté les gens totalement à l'ouest et irrespectueux comme on peut en rencontrer dans le bus ou à la caisse du supermarché, et de l'autre les gens qui sont juste désespérés / tristes / ignorants / dépossédés de leur situation privilégiée auprès du malade.
Et les urgences c'est quand même un contexte très particulier...
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- sarouille68
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Oui l'information a été donné plusieurs fois et c'est le choix de la famille de faire la toilette et oui il connaissent l'intéret de l'O2...augusta a écrit :Est-ce qu'une information sur le ttt (O2) leur avait été donnée? Est-ce que la famille connaissait l'intérêt de l'O2?taemys a écrit : Je suis désolée d'insister, mais une famille qui se permet de débrancher de l'o2 pour faire une toilette ou de lever quelqu'un quand, visiblement c'est pas possible et surtout dangereux !.. pour moi, ça, ce n'est pas veiller sur ses proches, et encore moi savoir ce qu'on fait pour eux.
Est-ce qu'il leur a été dit que s'ils avaient besoin de quoique ce soit, ils pouvaient appeler?
Est-ce que ce n'est pas le patient qui s'est plaint à sa famille "du truc dans le nez"?
@ Indis,
Peux-t-on réellement comparer le soin (tel qu'il est défini par Hesbeen par exemple) et une activité commerciale (la banque) à travers la vulnérabilité ressentie?
IDE en SSR
Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Confier son argent, sa voiture est-ce rééllement comparable avec le fait de confier sa santé, se vie ? Personnellement je ne le pense pas ! Néanmoins chacun est libre de le penser ! un débat est fait d'échanges d'idées, de ressentis, de posionnements personnels. C'est je crois, dans cet échange que parfois certaines choses peuvent évoluer, changer. A mon sens, la confiance peut-être proportionnelle à ce que l'on risque et au niveau de compétences du professionnel à qui l'on 'accorde. Bien que cela soit regrettable, je ne pense pas que chaque professionnel est le même niveau de compétences et de professionnalismes. Partant de ce constat personnel, il me semble que faire confiance n'est pas si aisé, encore moins lorsque sa vie en jeu. je crois qu'il est toujours plus simple de rejeter la faute vers l'autre, de croire que s' il existe un disfonctionnement, celui-ci est dû à la famille, ou au patient. On extrait de l'équation le rôle du soignant au sens large et de son influence sur la situation. Nos attitudes, le manque d'information criant au patient, n'aide pas à établir un climat de confiance. Il y a certainement des familles et des patients qui "parasitent" les soins, néanmoins il y a également des soignants qui de part leur fonctionnement, leur manque de compétences, de professionnalismes "poluent" le système. Je ne crois pas qu'il y est de solutions idéales, j'ai depuis longtemps perdu mes illusions en la matière. Je pense juste que l'on peut améliore les choses, je garde l'espoir de voir un jour tout cela évoluer dans l'intérêt des personnes malades. Les soins s'organisent actuellement autour de la pathologie, on n'oublie peut-être parfois que c'est une personne que l'on soigne.Il n'est pas si simple de devoir se remettre en question, de réfléchir à un mode de fonctionnement différent. néanmoins, il me semble que c'est en analysant une situation, en prenant du recul sur celle-ci, que l'on peut parfois la faire évoluer. Je crois que les soignants que nous sommes se doivent d'appréhender le patient en tant que sujet et comprendre que l'autonomie n'est pas qu'une notion abstraite. Elle est avant tout le reflet du choix d'un être de conserver sa dignité. dans cette démarche, les soignants ont un rôle essentiel à jouer : celui de rendre possible un accompagnenemtn digne de la personne humaine. La maladie dresse un mur, constitué de mécanismes de défence. Il y a derrière ce mur invisible qui nous sépare de la personne atteinte d'une pathologie, une dimension qui parfois nous échappe, nous effraie. Aller voir derrière ce mur, c'est prendre le risque de se confronter à l'inconnu, à la souffrance. C'est devenir un instant cet autre, voir à travers lui, autre chose qu'une pathologie. Pour citer Emmanuel Kant : "L'autonomie de la volonté est le principe unique de toutes les lois morales et des devoirs qui y sont conformes."
Ces quelques lignes ne prétendent en rien être une vérité mais juste une piste de réflexion !
Ces quelques lignes ne prétendent en rien être une vérité mais juste une piste de réflexion !
Re: petit coup de gueule
Peux tu STP nous expliquer le "ABSOLUMENT pas" ?azur1987 a écrit :Pour la pédiatrie, la prise en soin (et en charge) est différente des adultes tu ne peux ABSOLUMENT pas prendre en charge un enfant sans ses parents. Et pour beaucoup si soins chroniques, cest le parent qui le fait en permanence à la maison. Donc respect pour eux (experience en HAD)
C'est dans quelle circonstance et selon ton expérience de soignante, de parent, les 2 ?
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
J'aime beaucoup ta vision des choses clown2clown2 a écrit : Je crois que les soignants que nous sommes se doivent d'appréhender le patient en tant que sujet et comprendre que l'autonomie n'est pas qu'une notion abstraite. Elle est avant tout le reflet du choix d'un être de conserver sa dignité. dans cette démarche, les soignants ont un rôle essentiel à jouer : celui de rendre possible un accompagnenemtn digne de la personne humaine. La maladie dresse un mur, constitué de mécanismes de défence. Il y a derrière ce mur invisible qui nous sépare de la personne atteinte d'une pathologie, une dimension qui parfois nous échappe, nous effraie. Aller voir derrière ce mur, c'est prendre le risque de se confronter à l'inconnu, à la souffrance. C'est devenir un instant cet autre, voir à travers lui, autre chose qu'une pathologie.

"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Pour en revenir au post initial,
Alors oui, il y a des soignants qui s’éloignent des dites bonnes pratiques (in)volontairement pour des tas de raisons (ou pas) que l’on a souvent énumérées ici et ailleurs (plutôt ailleurs en fait).
Cela étant dit, je trouve qu’il y a un manque cruel de nuances au mieux ou, beaucoup d’hypocrisie au pire dans ce post.
Taemys relate que quelques fois, elle est mise en difficulté par certaines attitudes/exigences des patients et/ou de leur famille.
A croire que c’est la seule…
De là, est parti un jugement de valeur des soignants dans leur ensemble. Voire une auto-flagellation… Les grands discours sur l'empathie ou le manque d'empathie...Mais bon, elle s’y attendait…
J’imagine donc que les soignants ont à prendre en charge les patients/résidents/usagers/clients qu’ils méritent...
Et la vulnérabilité que l’on ne peut en aucun cas nier ou ignorer dans certains cas mais, déclinée à toutes les sauces, elle a bon dos.
Alors oui, il y a des soignants qui s’éloignent des dites bonnes pratiques (in)volontairement pour des tas de raisons (ou pas) que l’on a souvent énumérées ici et ailleurs (plutôt ailleurs en fait).
Cela étant dit, je trouve qu’il y a un manque cruel de nuances au mieux ou, beaucoup d’hypocrisie au pire dans ce post.
Taemys relate que quelques fois, elle est mise en difficulté par certaines attitudes/exigences des patients et/ou de leur famille.
A croire que c’est la seule…
De là, est parti un jugement de valeur des soignants dans leur ensemble. Voire une auto-flagellation… Les grands discours sur l'empathie ou le manque d'empathie...Mais bon, elle s’y attendait…
J’imagine donc que les soignants ont à prendre en charge les patients/résidents/usagers/clients qu’ils méritent...

Et la vulnérabilité que l’on ne peut en aucun cas nier ou ignorer dans certains cas mais, déclinée à toutes les sauces, elle a bon dos.
Justement, les patients/résidents/usagers/clients sont avant tout des personnes, avec leur personnalité, leur caractère, leurs qualités et leurs défauts…etcLes soins s'organisent actuellement autour de la pathologie, on n'oublie peut-être parfois que c'est une personne que l'on soigne.
- caducee1717
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
bonjour,
je crois surtout que nous (soignants) devrions essayer de temps en temps de nous mettre à la place du patient ou de ses proches...juste comme ça, pour voir...et avoir suffisamment d'humilité et d'attention pour ne pas toujours considérer que ce qui est évident pour nous dans notre exercice quotidien l'est autant pour ceux qui en sont les récipiendaires...
que les blouses blanches, les sonnettes, les barrières, les soins, les protocoles, les étudiantes, internes, stagiaires, cadres peuvent être déstabilisants, infantilisants, dérangeants, que voir débarquer à n'importe quelle heure 2, 3, ou 4 soignants dans une chambre, qui discutent entre eux tout en faisant leur boulot parfois mécaniquement, ou le chirurgien qui passe juste au moment où on vient de vous servir un repas à peine chaud, qui arrive en terrain conquis sans se soucier réellement de votre intimité, qui répond de façon évasive à vos questions parce qu'il doit boucler son tour, etc, etc, ça peut aussi agacer, énerver, inquiéter...
Bien évidemment tout cela n'est pas une pratique généralisée, mais ça existe...
Passer de l'autre côté a ça de bon que ça amène aussi à la réflexion et parfois le remise en question parce qu'au final on n'a pas nécessairement les vilaines familles contre les gentils soignants...

je crois surtout que nous (soignants) devrions essayer de temps en temps de nous mettre à la place du patient ou de ses proches...juste comme ça, pour voir...et avoir suffisamment d'humilité et d'attention pour ne pas toujours considérer que ce qui est évident pour nous dans notre exercice quotidien l'est autant pour ceux qui en sont les récipiendaires...
que les blouses blanches, les sonnettes, les barrières, les soins, les protocoles, les étudiantes, internes, stagiaires, cadres peuvent être déstabilisants, infantilisants, dérangeants, que voir débarquer à n'importe quelle heure 2, 3, ou 4 soignants dans une chambre, qui discutent entre eux tout en faisant leur boulot parfois mécaniquement, ou le chirurgien qui passe juste au moment où on vient de vous servir un repas à peine chaud, qui arrive en terrain conquis sans se soucier réellement de votre intimité, qui répond de façon évasive à vos questions parce qu'il doit boucler son tour, etc, etc, ça peut aussi agacer, énerver, inquiéter...
Bien évidemment tout cela n'est pas une pratique généralisée, mais ça existe...
Passer de l'autre côté a ça de bon que ça amène aussi à la réflexion et parfois le remise en question parce qu'au final on n'a pas nécessairement les vilaines familles contre les gentils soignants...

souriez...et vous recevrez autant en retour