petit coup de gueule (Familles de patients)
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
A l'évidence ma chère caducee40 ! Tu es la sagesse incarnéecaducee40 a écrit :Passer de l'autre côté a ça de bon que ça amène aussi à la réflexion et parfois le remise en question parce qu'au final on n'a pas nécessairement les vilaines familles contre les gentils soignants...

Mais, parce qu'il y a un mais sinon je ne serais pas moi, on n'a pas non plus nécessairement les gentilles familles contre les méchants soignants...
Par ailleurs, il serait illusoire de tenter de laisser faire croire que jamais un soignant n'est passé de l'autre côté pour un de ses proches ou pour lui -même.
Sous sa blouse d'IDE, il y a... il y a... il y a... également une personne,une individualité, pas parfaite mais sûrement perfectible.
- caducee1717
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Mais nous sommes d'accord Moutarde... ce que je veux dire c'est que même si l'on n'ai JAMAIS passé de l'autre côté, via l'un de ses proches ou pour soi-même, essayer de "voir" avec les yeux de l'autre, celui qui est hospitalisé ou ses proches, pour comprendre ce qui peut générer telle ou telle attitude/réaction/remarque n'est jamais inutile...moutarde a écrit :A l'évidence ma chère caducee40 ! Tu es la sagesse incarnéecaducee40 a écrit :Passer de l'autre côté a ça de bon que ça amène aussi à la réflexion et parfois le remise en question parce qu'au final on n'a pas nécessairement les vilaines familles contre les gentils soignants...![]()
Mais, parce qu'il y a un mais sinon je ne serais pas moi, on n'a pas non plus nécessairement les gentilles familles contre les méchants soignants...
Par ailleurs, il serait illusoire de tenter de laisser faire croire que jamais un soignant n'est passé de l'autre côté pour un de ses proches ou pour lui -même.
Sous sa blouse d'IDE, il y a... il y a... il y a... également une personne,une individualité, pas parfaite mais sûrement perfectible.
Et oui, c'est vrai, les familles "pousse à bout exprès" ça existe aussi...et c'est là que nous DEVRIONS (dans l'absolu évidemment) au mieux éviter de tomber dans le panneau, au pire ne pas se laisser dépasser...
Il existe des "techniques" pour désamorcer certaines situations comme par exemple ne pas répondre à la provocation, différer une "confrontation" afin de laisser retomber la pression (du soignant/du soigné), abaisser progressivement le son de sa voix pour amener l'interlocuteur à en faire de même inconsciemment, reformulation, etc, etc,...mais il existera toujours également des cas où, malgré une bonne volonté évidente ce sera vain...dans ces cas là pas grand-chose à faire...si ce n'est continuer à faire de son mieux, sans forcément en rajouter non plus ou passer la main à un collègue ou...au cadre du service puisque justement il est (aussi) sensé représenter le cadre...

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- augusta
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Je suis d'accord avec toi Moutarde! Caducee est la sagesse et la maturité même!!!
Ce que tu expliques Caducee n'est-ce pas la base du travail en psychiatrie? Ne pas foncer tête baissée vers l'autre mais désamorçer des situations qui pourraient être conflictuelles (enfin tu es bien plus claire que moi dans tes explications lol).
Techniques qui peuvent s'appliquer dans n'importe quelle situation finalement.
Le rapport à l'autre, l'échange avec l'autre est de toutes façons très complexe et nécessite à mon sens beaucoup de finesse et de subtilité.
Ce que tu expliques Caducee n'est-ce pas la base du travail en psychiatrie? Ne pas foncer tête baissée vers l'autre mais désamorçer des situations qui pourraient être conflictuelles (enfin tu es bien plus claire que moi dans tes explications lol).
Techniques qui peuvent s'appliquer dans n'importe quelle situation finalement.
Le rapport à l'autre, l'échange avec l'autre est de toutes façons très complexe et nécessite à mon sens beaucoup de finesse et de subtilité.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
- caducee1717
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
En partie oui, c'est vrai, mais pour la petite histoire ces "méthodes" m'avaient été enseignées également bien avant mon parcours IDE, lorsque j'avais passé mon BAFA (oui j'ai été jeune moi aussiCe que tu expliques Caducee n'est-ce pas la base du travail en psychiatrie? Ne pas foncer tête baissée vers l'autre mais désamorçer des situations qui pourraient être conflictuelles (enfin tu es bien plus claire que moi dans tes explications lol).
Techniques qui peuvent s'appliquer dans n'importe quelle situation finalement.



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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
Je suis d'accord avec toi Caducee40 maiscaducee40 a écrit :Mais nous sommes d'accord Moutarde... ce que je veux dire c'est que même si l'on n'ai JAMAIS passé de l'autre côté, via l'un de ses proches ou pour soi-même, essayer de "voir" avec les yeux de l'autre, celui qui est hospitalisé ou ses proches, pour comprendre ce qui peut générer telle ou telle attitude/réaction/remarque n'est jamais inutile...



donc et (et non pas mais), je crois que majoritairement c'est ce que nous faisons au quotidien auprès des patients et de leur famille.
Et s'il y a des dérives et dérapages, tout le monde sait que cela existe, peut-être qu'aider les soignants à se perfectionner serait une piste, en particulier en améliorant les conditions de travail, de formation professionnelle, en redonnant du sens aux mots infirmier(ère), santé au sigle ICS,...etc, etc, etc.
Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
il y a une nuance entre se mettre à la place et comprendre pour agir.Le post parlait des soucis avec les familles et de la nécessité de gérer:c'est ce que j'appelle "la jouer malin".L'intérèt du malade ne se confond pas forcément avec celui de la famille,et c'est là qu'il faut être vigilant sans faire éclater des drames.Du travail donc:c'est le quotidien du domicile et nous avons décidé une bonne fois pour toute avec mon associé de travailler cela autant et au même niveau que le reste,dans l'intérèt du patient.Souvent cela roule tout seul,mais le post de "coup de gueule" c'est pour quand il y a souci.D'ailleurs pour nous on ne parle plus de souci,on attaque direct l'analyse et les solutions,y compris une remise en cause de nos attitudes ou actions.Donc on travaille on ne se prend pas la tête personnellement.
- caducee1717
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Re: petit coup de gueule (Familles de patients)
disons que quand on "essaie" de se mettre à la place de (toutes proportions gardées) on est déjà dans l'action puisque ça signe une envie de faire mieux/autrement/différemment...etc, ce que je veux dire c'est que si on a envie c'est qu'on n'est pas indifférent, qu'on se sent concerné.execho a écrit :il y a une nuance entre se mettre à la place et comprendre pour agir.Le post parlait des soucis avec les familles et de la nécessité de gérer:c'est ce que j'appelle "la jouer malin".L'intérèt du malade ne se confond pas forcément avec celui de la famille,et c'est là qu'il faut être vigilant sans faire éclater des drames.Du travail donc:c'est le quotidien du domicile et nous avons décidé une bonne fois pour toute avec mon associé de travailler cela autant et au même niveau que le reste,dans l'intérèt du patient.Souvent cela roule tout seul,mais le post de "coup de gueule" c'est pour quand il y a souci.D'ailleurs pour nous on ne parle plus de souci,on attaque direct l'analyse et les solutions,y compris une remise en cause de nos attitudes ou actions.Donc on travaille on ne se prend pas la tête personnellement.
Et je suis entièrement d'accord avec toi par rapport au domicile puisque là un aspect non négligeable de la "chose" c'est qu'on est missionné par un ou une patiente, au sein de son environnement personnel et de tout ce qui en découle, c'est le soignant qui se rend CHEZ le soigné, en "immersion", parfois parmi d'autres membres de l'entourage, où chacun raconte son ou ses expériences (bonnes ou mauvaises), ses maux et les moyens qui ont été mis en oeuvre par Pierre, Paul ou Jacques pour y remédier (mon infirmière elle mettait ceci, on m'a dit que pour ce genre de plaie fallait faire comme ça...) et qu'il faut parfois déployer des trésors de diplomatie pour rester concentré sur l'objectif principal qui est le patient lui-même et sa situation du moment...
Mais au final je dirais qu'à domicile j'ai bien moins de soucis que du temps où j'étais en structure...

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