Les patients auront bientot leur université
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Les patients auront bientot leur université
Je crois que je vais changer de métier
http://www.infirmiers.com/actualites/ac ... rsite.html

http://www.infirmiers.com/actualites/ac ... rsite.html
(Impossible de laisser un com sur la page de l'article)Le Pr Yvon Berland vient d'annoncer la création prochaine de l'Université des Patients et d'un authentique diplôme délivré par la Faculté de Médecine de Marseille. De quoi réjouir les associations de patients avant de connaître l'avis de la communauté soignante.
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- Creol
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Re: Les patients auront bientot leur université
Je trouve l'idée ..... excellente. Mais les termes sont eux mal choisis.
L'université à certes vocation de former des citoyens érudits et non des professionnels, mais un diplôme est valorisable d'une manière ou d'une autre sur le marché du travail.
Reconnaitre la connaissance du "patient expert" est indispensable car il était plus que temps de valoriser le patient dans l'apprentissage de sa maladie.
Le problème vient du fait que ce même patient pourra chercher à valoriser ce savoir et puisqu'il a été correctement formé, que la société reconnait qu'il est apte à tenir un discours sur sa maladie, on risque de se retrouver à des réunions entre malades avec un patient expert qui va expliquer à d'autres comment régler son auto piqueur à insuline, comment prendre sa tension correctement, éventuellement discourir sur l'importance de la bonne observance de son neuroleptique ...
Et là, ça me pose problème car personnelement j'ai de moisn en moins de temps pour ce genre de soins et ce sont de plus en plus d'autres personnes qui le font à ma place, pendant que j'enchaine les soins "techniques".
Je salue la démarche, mais je reste vigilant.
L'université à certes vocation de former des citoyens érudits et non des professionnels, mais un diplôme est valorisable d'une manière ou d'une autre sur le marché du travail.
Reconnaitre la connaissance du "patient expert" est indispensable car il était plus que temps de valoriser le patient dans l'apprentissage de sa maladie.
Le problème vient du fait que ce même patient pourra chercher à valoriser ce savoir et puisqu'il a été correctement formé, que la société reconnait qu'il est apte à tenir un discours sur sa maladie, on risque de se retrouver à des réunions entre malades avec un patient expert qui va expliquer à d'autres comment régler son auto piqueur à insuline, comment prendre sa tension correctement, éventuellement discourir sur l'importance de la bonne observance de son neuroleptique ...
Et là, ça me pose problème car personnelement j'ai de moisn en moins de temps pour ce genre de soins et ce sont de plus en plus d'autres personnes qui le font à ma place, pendant que j'enchaine les soins "techniques".
Je salue la démarche, mais je reste vigilant.
infirmier dans une vie antérieure.
Re: Les patients auront bientot leur université
Déjà, d’emblée on part d’un postulat d’une perte de confiance des patients et leur entourage envers les soignants.la participation active des malades et de leur entourage dans les actions de santé et favorisera, dit-on, le retour de la confiance de ces derniers envers les soignants. Au chapitre des innovations, il n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'il est à l'origine de la mise en place des coopérations sanitaires et des nouveaux métiers de la santé qui commencent, dans ce cadre, à se dessiner. Les paramédicaux qui participent, depuis quelques années, à ces expérimentations, témoignent de leur satisfaction de voir leurs missions évoluer et de participer, à leur niveau, à la réduction de la pénurie médicale tout en valorisant leurs nouveaux acquis. Mais cette nouvelle initiative risque de faire grincer quelques dents.
Ensuite, les coopérations entre professionnels de santé (= légalisation des glissements de tâches) sans reconnaissance associée ainsi que les nouveaux métiers de la santé qui, quelques fois n’appartiennent pas du tout à la santé, sont de + en + loin de faire l’unanimité. A tous les étages que ce soit.
Enfin,le Dr Maboule a quasiment fini sa carrière active et n'a aucun contradicteur.
Tout est donc prétexte à faire de la médecine sans médecin et des soins sans soignants.
Une prise en charge light en quelque sorte et rentable à priori (pour qui ?) sur le court terme puisqu'elle ne sera probablement jamais évaluée.
Une prise en charge low cost basée sur des compétences parcellaires donc approximatives obtenues sans pré-requis préalables.
Une prise en charge par défaut parce que uniquement destinée à palier à un temps médical déficient sciemment organisé.
Nous soignants, sommes destinés (si on n'y prend garde) à devenir de petits tacherons insignifiants, aux ordres des tutelles, des ordres professionnels, des hiérarchies managériales, des lobbies de tout poil.
Re: Les patients auront bientot leur université
Sans parler de la pression des labo sur les assoc' de patients.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
- Norma Colle
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Re: Les patients auront bientot leur université
il y a eu il y a quelque un topic ouvert sur ce forum,me semble-t-il où il était question que des patients atteints de différentes pathologies psychiatriques exercent leurs talents de "thérapeutes" au sein des unités et ceci en étant rémunérés..........
- Creol
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Re: Les patients auront bientot leur université
En effet, même si il est sain que le patient, surtout en psychiatrie, soit acteur de sa thérapie, il est malsain par contre de l'inclure dans une démarche commercial de soin.
Ca fera grincer des dents uniquement si il n'y a pas un soignant pour encadrer ce genre d'initative. Sans soignant quelqu'il soit, c'est une spoliation de notre mission éducative.Les paramédicaux qui participent, depuis quelques années, à ces expérimentations, témoignent de leur satisfaction de voir leurs missions évoluer et de participer, à leur niveau, à la réduction de la pénurie médicale tout en valorisant leurs nouveaux acquis. Mais cette nouvelle initiative risque de faire grincer quelques dents.
infirmier dans une vie antérieure.
Re: Les patients auront bientot leur université
Rien que pour le secteur psy. Toutes ces idées ne sortent pas du chapeau de nos zélites (...), ils vont les pomper outre-Atlantique.
http://www.laprovence.com/article/a-la- ... le-de-sant
http://www.weka.fr/actualite/sante-them ... cle_68182/
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Re: Les patients auront bientot leur université
Encore une belle idée à la c.. et comme écrit plus haut, plus on avance plus je suis écoeurée de ce qu'est devenue notre profession. Alors, oui, c'est décidé, je vais changer de métier et j'invite toutes celles d'entre vous à en faire autant. Comme ça bientôt il n'y aura plus d'IDE mais que des charlatans, dans une profession en souffrance et en perpétuelle pénurie.
Re: Les patients auront bientot leur université
Creol a écrit :Je trouve l'idée ..... excellente.


Je croise les doigts pour que ce soit de l'ironie.
Tu crois que ça se passera comme ça ??Creol a écrit :Ca fera grincer des dents uniquement si il n'y a pas un soignant pour encadrer ce genre d'initative.
Ce ne sera qu'un pion de plus sur l'échiquier, qui pourra faire encore plus ch... les soignants, sous couvert d'un diplôme. Un flicage de plus. Et des emmerdes de plus.
Moi, ça me met sur le c.l que quelqu'un puisse pondre de telles conneries et que ce soit applaudi à 2 mains.
Reste plus qu'à changer de boulot : devenir "patient expert".Creol a écrit :Sans soignant quelqu'il soit, c'est une spoliation de notre mission éducative.
Là, peut-être, il y aura une reconnaissance

On ne peut pas créer des "citoyens experts" pour aller faire un peu de ménage dans les hautes sphères du pouvoir ?

Vous croyez qu'ils approuveraient ?

...
Re: Les patients auront bientot leur université
On ne peut pas créer des "citoyens experts" pour aller faire un peu de ménage dans les hautes sphères du pouvoir ?
Vous croyez qu'ils approuveraient ? copycat
Fidèle
Ah voilà enfin une excellente idée

Mais faut pas rêver, leurs délires ils n'en veulent pas chez eux
"Le savoir est un fantasme qui n'est fait que pour la jouissance" J. LACAN
"Voilà la grande erreur de toujours : s'imaginer que les êtres pensent ce qu'ils disent" J. LACAN
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Re: Les patients auront bientot leur université
à la limite former les responsables des assos.de patients,ou les patients désirant monter une assos.exemple diabétiques ou dialysés.Mais décider qu'un malade psy.c'est un état de fait à vie,cela me pose un problème.
Re: Les patients auront bientot leur université
Ce qui me questionne aussi, c'est de quelle façon le patient dit expert va (inter)agir au sein des équipes soignantes en structures comme à domicile.
Quel va être son rôle, statut, champ d'action ? Liens de subordination ?
http://www.observatoiresante.fr/uploads ... tients.pdf
Quel va être son rôle, statut, champ d'action ? Liens de subordination ?
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- augusta
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Re: Les patients auront bientot leur université
Je viens de lire l'article et c'est une idée complétement stupide à mon sens.
Pourquoi les professeurs de médecine ne se cantonnent-ils pas à faire ce qu'ils savent faire à savoir pratiquer la médecine?
Des patients experts cela existent déjà.
En IFSI on avait eu l'intervention d'anciens patients atteints de leucémie. Ils savaient très bien communiquer sur leur maladie, les traitements, leurs ressentis etc...etc...et ils faisaient partie d'une assoc'.
Donc pourquoi inventer un truc?
Pour faire style djeuns?
Pourquoi les professeurs de médecine ne se cantonnent-ils pas à faire ce qu'ils savent faire à savoir pratiquer la médecine?
Des patients experts cela existent déjà.
En IFSI on avait eu l'intervention d'anciens patients atteints de leucémie. Ils savaient très bien communiquer sur leur maladie, les traitements, leurs ressentis etc...etc...et ils faisaient partie d'une assoc'.
Donc pourquoi inventer un truc?
Pour faire style djeuns?
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
- augusta
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Re: Les patients auront bientot leur université
execho a écrit :à la limite former les responsables des assos.de patients,ou les patients désirant monter une assos.exemple diabétiques ou dialysés.Mais décider qu'un malade psy.c'est un état de fait à vie,cela me pose un problème.
Pourquoi execho?
Il y a des pathologies en psy avec une forte chronicité.
Il n'est pas choquant de dire qu'un patient diabétique ou insuffisant rénal, ou hypertendu a une "maladie à vie"....pourtant....
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Les patients auront bientot leur université
Augusta,je suis nulle en psy,ce que je veux dire c'est que le malade psy peut avoir quand même le désir d'aller mieux ou de guérir,et là on l'enferme .Par ailleurs hors psy ils vont sélectionner les meilleurs malades,ceux qui savent bien se soigner,pour éduquer les autres inférieurs qui savent pas?Et fort de leurs expériences montrer aux soignants comment faire bien mieux, super!