Secret médical et confidentialité

[Annaweb]

Bonjour,
Je voulais faire par ici d'une expérience qui m'a interloquée.
J'ai dû subir une opération en début de semaine, un kyste pilonidal. Du coup, je dois recevoir des soins quotidiens. Une infirmière libérale est venue à mon domicile hier. Visiblement, elle préférerait que je me rende à son cabinet (je précise que j'habite à Paris, et que les problèmes de stationnement sont nombreux).
Compréhensive (et malgré la fatigue et la douleur - mon opération ne date que de 3 jours), j'accepte de me rendre au local professionnel de ces infirmières (elles sont 3 associées). Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis retrouvée dans un couloir, ouvert au vent. Le hall d'accueil devait faire environ 4 m². Ce n'est pas le plus grave. Ce qui m'a vraiment choquée, c'est que la salle d'attente et la salle de soins (enfin le couloir de soin), n'étaient séparées que par une mince cloison. Conclusion : j'ai pu entendre toutes les conversations entre l'infirmière et les deux patients qui m'ont précédé. Je n'exagère pas : j'entendais comme s'ils avaient été à côté de moi (et de fait, ils l'étaient). J'ai été fortement gênée lorsque j'ai réalisé que n'importe qui pouvait entendre la conversation que je tenais avec mon infirmière dans un moment de soin, qui exige, il me semble, une certaine confidentialité.
J'ai donc exigé que désormais, l'infirmière se rendre à mon domicile (c'est d'ailleurs ce qui est préconisé sur mon ordonnance).
Ma question est : est-ce normal d'accueillir le public dans de telles conditions ?
Merci de vos éclaircissements.
Annaweb

[Annaweb]

Je précise que ma mère est infirmière et on père médecin. Donc j'ai une certaine considération pour les professions médicales. Mais je n'avais jamais imaginé que ce mode de consultation soit possible... J'ai toujours vu mes parents isoler leurs patients, même s'ils étaient des proches de la famille.

[cotcotralie]

Si vos parents sont donc infirmiere et medecin pourquoi ne leur posez vous pas la question. De plus, il me semble que vous connaissez la reponse.

[caducee1717]

bonsoir,

leur avez vous exprimé votre gêne par rapport à cela?

parce que ce n'est pas ici, sans n'avoir rien vu ni entendu, que nous pourrons émettre une opinion...
Quoi qu'il en soit vous avez opté pour la poursuite des soins à domicile et elles ont accepté (même si vous l'avez "exigé" comme vous dites), donc vous considérez que ce n'est pas leur pratique qui est en cause mais leur locaux qui ne vous semblent pas adaptés.
Peut-être qu'il leur est difficile de trouver un local plus "conforme" (à certains endroits c'est très difficile et/ou très onéreux), mais peut-être aussi qu'elles n'y sont qu'en "transit", en attendant de trouver mieux...

[desernil]

"Exigé"
Si votre ordonnance stipule "à domicile", vous trouvez une infirmière qui viendra réaliser les soins chez vous......en espérant que votre domicile soit isolé phoniquement et pensez aussi à obturer vos fenêtres!
Cette professionnelle à certainement vu que malgré une intervention vous pouviez vous déplacer et venir au cabinet. Quand à ses locaux : une salle d'attente reste une salle commune qu'elle soit exigüe ou spacieuse; ses cloisons et portes laissant filtrés les conversations ne peuvent peut-être pas être remplacées (travaux coûteux/location...) donc avant de faire un déballage voyez déjà le problème avec les infirmières de ce cabinet en le leur signalant courtoisement et sans doute vous apporteront-elles une réponse concrète.

[Annaweb]

Bonjour,

Et merci de vos réponses.
Mes parents se trouvaient à l'étranger lorsque cet incident s'est produit, ce qui rendait la communication difficile.

Je ne remets absolument pas en question la qualité des soins ni le professionnalisme des soignants qui s'occupent de ma plaie. J'ai simplement été très choquée de l'exiguïté et de l'inconfort de leur local professionnel.
"Exigé" est un terme peut-être fort. Disons que j'ai "demandé" en précisant que si ce n'était pas possible, je changerai de cabinet infirmier. On a accédé à ma demande.

Ceci étant, j'ai depuis expliqué à l'infirmière mon expérience et la gêne, voire le "choc" que j'ai subi en me rendant dans le cabinet. Elle s'est montrée compréhensive et m'a avoué n'avoir pas vraiment eu conscience du souci jusqu'à présent. Elle a quand même fait une drôle de tête quand je lui ai décris la pathologie de la patiente qui me devançait. C'est clair que c'est un problème de moyens, de loyer très cher... Elle m'a dit qu'elle mettrait un fond musical, pour qu'on entende moins les conversations. C'est déjà ça.

Mon cas est réglé, les IDE viennent à domicile et quand la plaie sera plus petite, j'irai à la clinique (et non au cabinet).

Ma question ne consistait pas à "balancer" (bien qu'écrite sous le coup de la colère, je l'admets) mais était plutôt une interrogation par rapport aux normes et aux pratiques.
J'en ai depuis parlé à des amis IDEL qui, en réalité, n'ont pas de réponse précise non plus (bien qu'un peu étonnés de mon récit - mais l'empathie amicale dépasse alors l'empathie corporatiste )

Bien à vous.