Gestion des émotions
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- Dondon9642
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Gestion des émotions
Bonjour,
Pour faire rapide j'aimerai savoir comment vous vous protégez psychologiquement en situation de crise, d'ultra violence, de prise en charge lourde, face à la mort par exemple sur les lieux d'un gros AVP, d'une TS en cours ou d'un accident férovière. Comment gérez-vous cela au moment où vous vivez cette situation (dont on se souvient généralement toute sa vie) ?
Qu'elles sont vos "astuces" pour ne pas développer ou limiter les effets du stress post traumatique à la suite d'une expérience traumatisante ?
Merci d'avance
Pour faire rapide j'aimerai savoir comment vous vous protégez psychologiquement en situation de crise, d'ultra violence, de prise en charge lourde, face à la mort par exemple sur les lieux d'un gros AVP, d'une TS en cours ou d'un accident férovière. Comment gérez-vous cela au moment où vous vivez cette situation (dont on se souvient généralement toute sa vie) ?
Qu'elles sont vos "astuces" pour ne pas développer ou limiter les effets du stress post traumatique à la suite d'une expérience traumatisante ?
Merci d'avance

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- augusta
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Re: Gestion des émotions
L'important est avant tout de comprendre que "gérer" ses émotions est une belle stupidité (pour être polie).Dondon9642 a écrit :Bonjour,
Pour faire rapide j'aimerai savoir comment vous vous protégez psychologiquement en situation de crise, d'ultra violence, de prise en charge lourde, face à la mort par exemple sur les lieux d'un gros AVP, d'une TS en cours ou d'un accident férovière. Comment gérez-vous cela au moment où vous vivez cette situation (dont on se souvient généralement toute sa vie) ?
Qu'elles sont vos "astuces" pour ne pas développer ou limiter les effets du stress post traumatique à la suite d'une expérience traumatisante ?
L'important n'est pas de les gérer mais de les libérer au contraire, d'accepter de ressentir des choses.
Ensuite il me semble primordial de parler.....parler aux personnes qui ont vécu l'événement, parler avec un psychologue pourquoi pas, parler, parler, parler en tous les cas.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
- Creol
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Re: Gestion des émotions
Avant de réponde j'aimerai être sûr de comprendre.
Est-ce le soignant qui vit ce moment traumatisant ou Est-ce qu'il en est le témoin ?
Est-ce le soignant qui vit ce moment traumatisant ou Est-ce qu'il en est le témoin ?
infirmier dans une vie antérieure.
Re: Gestion des émotions
bizarrement, je me rends compte que j'ai une meilleure gestion des émotions dans le cadre de mon travail (ados en crise) qu'en dehors. j'ai été soumis il y a peu à 3 situations difficiles (2 syndicales, 1 personnelle) qui m'ont énormément touché alors que, en faisant le bilan de 10 ans dans un milieu qui peut être ultra violent et provoquer des contre transferts massifs, je me rends compte que j'ai pu gérer mes émotions sans trop de difficulté, probablement parce que je m'attends à ce type d'actes, alors que certains comportements me sidèrent dans la vie courante. Après, parler c'est bien, ok, mais il faut trouver l'interlocuteur bienveillant et qui a une compréhension de ces états émotionnels, sinon le remède peut être pire que le mal...
je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
- MAGNANOU
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Re: Gestion des émotions
perso,face a l'urgence,c'est l'adrénaline qui prend le dessus et donc,sur le moment,je gére la situation de facon pro(gestes,soins,technique...).
mon but étant de gérer l'urgence le plus rapidement et le mieux possible.
je n'ai pas le temps d'avoir des états d'ame.
je reste concentrée sur ce que j'ai a faire.
par la suite,quand la crise est passée,j'ai besoin de décompresser.
ranger le bazar mis pendant "la crise" et faire la paperasse qui en découle me permet de souffler et de me poser.
puis,j'en parle avec les collégues qui étaient présentes a ce moment la.
perso,j'ai l'impression d'etre plus comprise par des pros que par mes amies ou par ma famille qui ne connaissent généralement du métier que les clichés du grand public.
l'important étant de ne pas garder ce qu'on ressent pour soi,pour ne pas que ca nous pourrisse le moral.
mon but étant de gérer l'urgence le plus rapidement et le mieux possible.
je n'ai pas le temps d'avoir des états d'ame.
je reste concentrée sur ce que j'ai a faire.
par la suite,quand la crise est passée,j'ai besoin de décompresser.
ranger le bazar mis pendant "la crise" et faire la paperasse qui en découle me permet de souffler et de me poser.
puis,j'en parle avec les collégues qui étaient présentes a ce moment la.
perso,j'ai l'impression d'etre plus comprise par des pros que par mes amies ou par ma famille qui ne connaissent généralement du métier que les clichés du grand public.
l'important étant de ne pas garder ce qu'on ressent pour soi,pour ne pas que ca nous pourrisse le moral.
"guerir parfois,soigner souvent,ecouter toujours" (louis pasteur)
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en ehpad depuis 2006.
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- Dondon9642
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Re: Gestion des émotions
parler, ne pas garder pour soi
aller en formation où on nous explique que l'agressivité verbale est dirigée vers "ce que nous représentons en tant que corps de métier" qu'envers nous - en tant que personne
cela permet de relativiser bien que pas toujours évident
sinon, lors des "coups de bourre" j'agis, et quand je sens le stress monter je respire un bon coup et me concentre sur le vital pour le patient, après, l'adrénaline tombe et je souffle
mais on n est jamais "prêt" à l'éventualité d'un problème, quand cela arrive, on devient professionnel et on prend sur ses émotions
il m est arrivé d'avoir les pulsations à 120/130 par le stress tout en paraissant calme, car patient au sol à 7 de tension, limite collapsus, à perfuser au sol car il avait chuté car je le jugeais trop "limite" pour le recoucher - il ne pouvait pas tomber plus bas que par terre-, après pose Voie Veineuse, allo interne, bilan sang, ecg... le grand jeu
on l'a couvert en attendant avis interne et coup de main de collègues car nous ne sommes que 2 la nuit.
gros stress aussi quand mon patient -quelques jours après avoir subi un pontage a commencé à saigner de la fémorale..bon, on fait un gros point de compression, allo smur, la nuit bien sûr, tout en paraissant calme et rassurer le voisin de lit qui avait saisi la situation
les "Dieux" étaient avec nous, il s en est tiré ..
aller en formation où on nous explique que l'agressivité verbale est dirigée vers "ce que nous représentons en tant que corps de métier" qu'envers nous - en tant que personne
cela permet de relativiser bien que pas toujours évident
sinon, lors des "coups de bourre" j'agis, et quand je sens le stress monter je respire un bon coup et me concentre sur le vital pour le patient, après, l'adrénaline tombe et je souffle
mais on n est jamais "prêt" à l'éventualité d'un problème, quand cela arrive, on devient professionnel et on prend sur ses émotions
il m est arrivé d'avoir les pulsations à 120/130 par le stress tout en paraissant calme, car patient au sol à 7 de tension, limite collapsus, à perfuser au sol car il avait chuté car je le jugeais trop "limite" pour le recoucher - il ne pouvait pas tomber plus bas que par terre-, après pose Voie Veineuse, allo interne, bilan sang, ecg... le grand jeu
on l'a couvert en attendant avis interne et coup de main de collègues car nous ne sommes que 2 la nuit.
gros stress aussi quand mon patient -quelques jours après avoir subi un pontage a commencé à saigner de la fémorale..bon, on fait un gros point de compression, allo smur, la nuit bien sûr, tout en paraissant calme et rassurer le voisin de lit qui avait saisi la situation
les "Dieux" étaient avec nous, il s en est tiré ..