Parler de ces gens qui le passe par dépit ...

[ciicii]

Bonjour à tous et à toutes, aujourd'hui je voulais m'exprimer sur un sujet particulier qui me touche beaucoup malheureusement...

De plus en plus de personnes autour de moi, que je connais bien, qui font des études de médecine, des études à la fac, et qui décident de passer le concours infirmier tout simplement parce que ce qu'elles font est trop difficile à obtenir, parce que le rythme ne les convient pas ou parce que être infirmier devient aujourd'hui pour tout le monde "la solution".

Pour ma part, cette année sera la 3ème où je tente le concours infirmier parce que dans le Sud, 1500 personnes se présentent et le niveau augmente de plus en plus. Et quand j'entends autour de moi ces personnes me dire "ah ben jvais tenter le concours infirmier cette année parce que c'est trop dur la fac ou parce que je suis sur d'avoir un emploi" alors je leur demande "mais est-ce que tu veux vraiment devenir infirmier?", et on me répond évidemment "ah non c'est pas mon idée de départ mais la fac (ou autre) ça mène nulle part!" . Voilà pourquoi aujourd'hui je suis désespérée par ces gens qui me déçoivent...
Ce métier c'est tellement beau, tellement dur à atteindre, que je ne comprends pas comment ceux qui n'ont jamais voulu faire ça s'improvise infirmier ?
N'y a t il pas une injustice par là ?

Çà ne m'empêchera jamais de devenir infirmière mais je voulais juste dire ce que je ressentais.

[augusta]

Ce n'est pas parce que tu échoues au concours qu'il faut juger ceux qui le passent sans avoir ta motivation.

ça fait 2 ans que je suis IDE, et il y a des jours où je vais bosser uniquement pour le fric.

Je ne sais pas si c'est un beau métier....la réalité (hiérarchie, travail en équipe entre autre...) n'est pas très belle en tous les cas.

Bonne chance pour ton concours.

[ciicii]

Je ne juge pas, je constate
et merci

[ciicii]

Mais quels sont justement les points négatifs du métier selon toi ?

[Patt]

Tu ne te rends pas forcément compte de ce que peuvent traverser les autres. Je comprend que la façon dont c'est dit puisse te toucher mais il est facile de juger quand on ne connait/comprend pas.

[Cey']

Oui, ce n'est pas sympa pour les personnes qui le souhaite à tout prix, mais je pense que s'ils se dirigent vers ce métier, c'est que, quelque part, ça les intéresse, même un minimum. Ils auraient pu trouver une autre voie, des concours dans la gendarmerie, dans l'armée, etc... Mais ils ont préférés infirmier, même si c'est une option de secours.

De plus, le concours est ouvert à tout le monde. Il ne juge pas des réelles motivations (certains arrivent à passer sans être réellement motivé) ou des véritables capacités à devenir un bon infirmier. Tous les ans, il y en a qui le mérite peut être plus que d'autre du point de vue de la motivation et autres, mais c'est ainsi et je ne pense pas que ça va beaucoup changer.

Faire le concours d'infirmier par "dépit" ou pour avoir une sortie de secours par rapport à des études qui ne plaisent pas, ne veut pas dire que la personne ne sera pas un bon infirmier ou que cela ne lui plaira pas.
Il ne faut pas obligatoirement une vocation pour être infirmier.

[myloma]

Mais quels sont justement les points négatifs du métier selon toi ?

bonjour

je ne réponds pas pour Augusta
alors, pour moi, les horaires décalés, les weekend, fériés, les repos qui "sautent" par manque de personnel

pour en revenir à ton post, je comprends que de voir des gens pas + motivés, t'agacent
en réalité, ces personnes, soient elles s accrochent et persévèrent, soient elles laissent tomber
dans les grosses villes, c'est à peu près le nombre de candidats

si tu es arrivée jusqu'à l'oral sais tu qu'il t est possible de demander aux IFSI la raison pour laquelle ils t'ont recalée, pour cela, il te faut prendre un rdv
ne te décourage pas

[myloma]

va falloir que j arrête de taper avec des moufles, et me relire

[augusta]

Mais quels sont justement les points négatifs du métier selon toi ?

Je partage entiérement l'avis de Cey, pas de vocation nécessaire pour être (un bon) infirmier.

Les points négatifs?
Ce ne sont pas les mêmes que Myloma!!!
J'aime assez être en décalé justement, c'est très pratique pour un tas de choses!

Non, ce que je trouve difficile, c'est le poids de la hiérarchie, les engueulades/humeur des médecins, les collègues qui font la tronche ou qui font de la résistance par rapport à ce qui nous est demandé (par la hiérarchie) d'où un certain bordel ambiant ou de gros dysfonctionnements.

J'ai oublié la routine aussi....

[Anonyme222222]

De plus en plus de personnes autour de moi, que je connais bien, qui font des études de médecine, des études à la fac, et qui décident de passer le concours infirmier tout simplement parce que ce qu'elles font est trop difficile à obtenir, parce que le rythme ne les convient pas ou parce que être infirmier devient aujourd'hui pour tout le monde "la solution".

J’ai connu par le passé plus particulièrement quand j’encadrais beaucoup les
ESI - pas encore étudiant(e)s - un certain nombre d’élèves qui avaient choisi cette voie pour les raisons que tu cites, et d’autres (études pas trop longues, mobilité, pas de chômage, le choix des services et des horaires…etc).

Ils/elles se sont avéré(e)s pas plus mauvais(e)s que les autres aussi bien en tant qu’apprenant(e)s que professionnel(le)s.

Ce métier c'est tellement beau,

Attends d’y être pour juger.

je ne comprends pas comment ceux qui n'ont jamais voulu faire ça s'improvise infirmier ?

On ne s’improvise pas infirmier ; Il y a le concours, le DE, le terrain.

[Maripasoula]

Bah moi j'suis infirmière, mais j'aurais préféré être top model, et gagner 50000 euros rien que pour un sourire...

Passque là, quand je sourie, au mieux on me dit que je suis "formidaaaaable", au pire "ça se voit que vous aimez votre métier, pas comme d'autres"

[erquy72]

Je partage entiérement l'avis de Cey, pas de vocation nécessaire pour être (un bon) infirmier.

Augusta et Cey ont entièrement raison et j'irai même plus loin.

Entendre parler de vocation, de passion pour le métier m'inquiète plus qu'autre chose.

Les ESI qui vont dans ce cursus avec cet état d'esprit ont plus de chances de se casser la figure car la déception n'en est que plus grande. Ils sont souvent incapables de prendre du recul face à un dilemne car ils mettent trop d'affectif dans leur travail.

Alors apprécier son travail, oui. L'idéaliser, le sublimer non!

N'oublie pas que l'important est ailleurs. Qu'on doit travailler pour manger et non pas vivre pour travailler!

Méfie toi de tout jugement hâtif vis à vis des ces candidats qui sont là pour d'autres raisons que les tiennes, ils peuvent faire aussi de très bons professionnels et de très bons collègues!

Je te laisse réfléchir à cette citation :
"Il ne faut rien lâcher sur ses désirs, il faut savoir lâcher sur sa jouissance"
(Jacques LACAN)