Violence en psychiatrie : l'ONI réagit
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- augusta
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Re: Violence en psychiatrie : l'ONI réagit
Je ne comprends pas. Peux-tu expliquer pour quelles raisons?Prosper a écrit : Et quand je lis que l'administration est un objectif, cela m'irrite les yeux.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Violence en psychiatrie : l'ONI réagit
Non mais il a raison, si on pense que c'est un objectif comme "donner le traitement pour avoir donné le traitement" sans rien derrière. Là clairement OK. Sauf que c'est pas DU TOUT ce qu'Eusèbe a dit. Derrière le traitement il y a quelque chose d'autre !
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
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Re: Violence en psychiatrie : l'ONI réagit
Je prends un exemple de la veille en EPHAD. Une résidente ne veut pas prendre un AVK. Mon objectif c'est pas qu'elle prenne son traitement, mon objectif c'est l'absence de complication. Le traitement (et sa prise), c'est le moyen.augusta a écrit :Je ne comprends pas. Peux-tu expliquer pour quelles raisons?Prosper a écrit : Et quand je lis que l'administration est un objectif, cela m'irrite les yeux.
Si mon objectif c'est la prise du traitement, je lui bouche le nez et hop la.
En psy, un patient qui est mis en isolement, dans ta PEC, l'objectif n'est pas de le mettre en isolement mais qu'il ne se blesse pas ou ne blesse pas les autres.
Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
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Re: Violence en psychiatrie : l'ONI réagit
Bien sûr, pas de généralités.AmThLi a écrit :Ca se discute : ça dépend des lieux, des pratiques... et aussi beaucoup du manque criant de structures externes et d'équipes pour assurer le suivi.
C'est ce que je constate dans mon secteur tant pour les pathologies strictement psychiatriques que pour les démences neuro-dégénératives.
Pas/peu de place en cs Psy, pas/peu de place en cmpp, pas/peu de liens structure/ville, pas/peu de temps/volonté/motivation/compétence des médecins généralistes/IDEL ou plus généralement en soins généraux.
Re: Violence en psychiatrie : l'ONI réagit
Oui tu pointes là des problèmes sérieux.
Ici certains CMP ont des délais pour un premier contact de plusieurs semaines voire mois !!! Mais ça, c'est lié principalement au manque d'infirmiers et surtout de médecins... Du coup la prise en charge est plus limitée ou alors il faut attendre... encore quand on était en secteur on pouvait se démerder mais avec le regroupement en pôle c'est la cata.
Sans parler effectivement du peu de lien avec les soins généraux... et en lisant des propos sur ce forum on se demande bien pourquoi... sans parler des médecins somatiques qui sont parfois bien à côté de la plaque...
Ici certains CMP ont des délais pour un premier contact de plusieurs semaines voire mois !!! Mais ça, c'est lié principalement au manque d'infirmiers et surtout de médecins... Du coup la prise en charge est plus limitée ou alors il faut attendre... encore quand on était en secteur on pouvait se démerder mais avec le regroupement en pôle c'est la cata.
Sans parler effectivement du peu de lien avec les soins généraux... et en lisant des propos sur ce forum on se demande bien pourquoi... sans parler des médecins somatiques qui sont parfois bien à côté de la plaque...
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Re: Violence en psychiatrie : l'ONI réagit
Ton objectif peut être l'absence de complication via la prise du ttt.Prosper a écrit : Je prends un exemple de la veille en EPHAD. Une résidente ne veut pas prendre un AVK. Mon objectif c'est pas qu'elle prenne son traitement, mon objectif c'est l'absence de complication. Le traitement (et sa prise), c'est le moyen.
L'IDE est responsable de l'administration (ou pas) de ce qui est prescrit.
C'est une façon de voir les choses, mais je les vois différemment.Si mon objectif c'est la prise du traitement, je lui bouche le nez et hop la.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault