Burn out en réanimation
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Burn out en réanimation
Je n'aurai jamais cru que je dirai ça un jour mais je crois bien que j'arrive au burn out....
Je viens juste vider mon sac, je crois que j'ai besoin de partager ça...
Ça fait maintenant 3 ans que je travaille dans un service de réanimation polyvalente de 16 lits et mes conditions de travail se sont dégradés, ma vie personnelle aussi à changer mais trop c'est trop...
Je suis arrivée pleine de motivation, me suis investie à 100% dans mon service mais ça c'était AVANT!
Voilà, non seulement le service dans lequel je travaille n'est plus au norme depuis bien longtemps (chambres doubles en réanimation séparés par un rideau et qui sont bien inférieur à 10 m2), le sous effectif quasi constant à cause des arrêts de travail à répétition de mes collègues (AS, IDE, ASH...).
Et je précise que dans le service, on est une ide et une AS pour un box de 4 patients. Il y a une IDE qui est sur deux box du coup on est 6 IDE pour 16 lits.
Le mi -temps jour nuit qui se transforme en 7 à 8 mois de nuits par an tout ça parce que notre hiérarchie refuse de basculer ou recruter du personnel fixe de nuit (alors qu'il y a des volontaires). Absurde puisque il y a des IDE fixe de jour et fixe de nuit (minoritaires mais les fixes de nuits sont moins nombreuses et ne sont pas remplacés). Du coup il y a un déséquilibre entre les fixe jour et de nuit et les nuits à pourvoir par les postes fixes qui sont vacants se répercutent sur toute l'équipe jour/nuit), l’absence de cadre depuis plus d'un an... et surtout le genre de réponse qui nous est faite quand on explique à notre hiérarchie qu' on ne souhaite pas faire 7 mois de nuit voir plus : " si ça n vous plait pas vous pouvez toujours partir".
Résultat, nous sommes sept IDE à rechercher un poste ailleurs ou à demander un changement de service... m'enfin....pas bien grave puisqu'il "y a plein d'infirmier qui ne demandent qu'à venir travailler chez nous". la preuve, un collègue qui vient d'être recruté il y a même pas deux mois envisage déjà de partir! mais bon à part ça, pas de malaise !
Ce qui m'a encore plus démoralisé c'est que j'ai (eu la chance) de participer au congrès de la SRLF et je me suis aperçue en parlant avec d'autre IDE d'autres régions que nos conditions de travail sont vraiment catastrophiques!
Bref, voilà....
Je viens juste vider mon sac, je crois que j'ai besoin de partager ça...
Ça fait maintenant 3 ans que je travaille dans un service de réanimation polyvalente de 16 lits et mes conditions de travail se sont dégradés, ma vie personnelle aussi à changer mais trop c'est trop...
Je suis arrivée pleine de motivation, me suis investie à 100% dans mon service mais ça c'était AVANT!
Voilà, non seulement le service dans lequel je travaille n'est plus au norme depuis bien longtemps (chambres doubles en réanimation séparés par un rideau et qui sont bien inférieur à 10 m2), le sous effectif quasi constant à cause des arrêts de travail à répétition de mes collègues (AS, IDE, ASH...).
Et je précise que dans le service, on est une ide et une AS pour un box de 4 patients. Il y a une IDE qui est sur deux box du coup on est 6 IDE pour 16 lits.
Le mi -temps jour nuit qui se transforme en 7 à 8 mois de nuits par an tout ça parce que notre hiérarchie refuse de basculer ou recruter du personnel fixe de nuit (alors qu'il y a des volontaires). Absurde puisque il y a des IDE fixe de jour et fixe de nuit (minoritaires mais les fixes de nuits sont moins nombreuses et ne sont pas remplacés). Du coup il y a un déséquilibre entre les fixe jour et de nuit et les nuits à pourvoir par les postes fixes qui sont vacants se répercutent sur toute l'équipe jour/nuit), l’absence de cadre depuis plus d'un an... et surtout le genre de réponse qui nous est faite quand on explique à notre hiérarchie qu' on ne souhaite pas faire 7 mois de nuit voir plus : " si ça n vous plait pas vous pouvez toujours partir".
Résultat, nous sommes sept IDE à rechercher un poste ailleurs ou à demander un changement de service... m'enfin....pas bien grave puisqu'il "y a plein d'infirmier qui ne demandent qu'à venir travailler chez nous". la preuve, un collègue qui vient d'être recruté il y a même pas deux mois envisage déjà de partir! mais bon à part ça, pas de malaise !
Ce qui m'a encore plus démoralisé c'est que j'ai (eu la chance) de participer au congrès de la SRLF et je me suis aperçue en parlant avec d'autre IDE d'autres régions que nos conditions de travail sont vraiment catastrophiques!
Bref, voilà....
Hématocrite élevé, protides élevés = patient lyophilisé!
Re: Burn out en réanimation
La réponse est dans le topic:
Pars.
Le genre de remarques qui montre qu'on n'est pas avec des soignants mais des entrepreneuriaux." si ça n vous plait pas vous pouvez toujours partir".
Pars.
Aux quat' coins d'Paris qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle... Moi quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite... j'disperse...j'ventile...j'pose un G5%
- TemperanceSnow
- Messages : 3
- Inscription : 22 janv. 2014 21:44
Re: Burn out en réanimation
Je ne sais pas trop quoi te répondre...je suis en plein de dedans aussi je pense...
Mais je te souhaite vraiment de trouver une solution qui t'appaisera...courage =)
Mais je te souhaite vraiment de trouver une solution qui t'appaisera...courage =)
IDE urgences
Re: Burn out en réanimation
sans pouvoir changer ce fond catastrophique, pour tenir "au mieux" face à cela il faut vraiment s'imposer "une vie" hors ce cadre. Je veux dire qu'il ne suffit pas de rentrer chez soi pour sortir de ce cadre de vie non satisfaisant. Il faut "améliorer" son regard, sa perception, sa vie, hors de ce cadre pour justement pouvoir se ressourcer, ré-initialiser ses sens. La première chose et la plus facile à faire est de s'imposer des distractions, tout simplement de la marche (pas au supermarché) mais de la marche pour respirer, prendre le temps, regarder autre chose, parler avec une amie ou de la gym, ou de la danse,ou du dessin - en somme une chose que vous n'avez pas l'habitude de faire et qui va réorienter votre énergie, vos perceptions. Ensuite changer ses habitudes, en commençant par de petites habitudes alimentaires même si en état d'épuisement on n'a pas trop cette énergie là, on peut par contre modifier des petites choses comme une sauce de salade, un rite différent pour le petit déjeuner tout cela suffit à donner une autre dynamique et ne demande quasiment aucun effort. Plus encore changer de draps, changer de carrelage ou de peinture, modifier l'ambiance de votre lieu de vie, votre cocon vous permettra de vous renforcer. Ensuite commencer la journée par une toute petite séance de relaxation de 5mn permet de se mettre à jour, d'augmenter son énergie et de la guider. Une bonne distinction entre vous et votre job est nécessaire pour ne pas se faire phagocyter. Prêtez attention à vous, réalisez des plaisirs que vous pouvez vous offrir pour retrouver un système de recyclage en vous même ; en fait être plus écologique avec vous
Bon courage à toutes et tous
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- augusta
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Re: Burn out en réanimation
Pour aller dans le sens de Soquin, il y a un livre très intéressant sur le sujet écrit par un philosophe:
Pascal Chabot Global burn-out chez Puf.
Il reprend le concept de "burn-out" depuis H. Freudenberger jusqu'à aujourd'hui.
Il explique que le burn out n'a rien à voir avec l'individu mais avec la socièté et qu'il touche principalement les personnes qui ont le désir de s'investir (trop perfectionnistes?) dans une société technicienne et non humaniste.
Bref, sa lecture pourrait en déculpabiliser plus d'un.
Pascal Chabot Global burn-out chez Puf.
Il reprend le concept de "burn-out" depuis H. Freudenberger jusqu'à aujourd'hui.
Il explique que le burn out n'a rien à voir avec l'individu mais avec la socièté et qu'il touche principalement les personnes qui ont le désir de s'investir (trop perfectionnistes?) dans une société technicienne et non humaniste.
Bref, sa lecture pourrait en déculpabiliser plus d'un.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Burn out en réanimation
Dans le même sens , un sujet thématique de la revue Philosophie Magazine, avec en particulier une interview de P.CHabot, auteur de Global Burn Out
http://www.philomag.com/tags/travail
http://www.philomag.com/tags/travail
Aux quat' coins d'Paris qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle... Moi quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite... j'disperse...j'ventile...j'pose un G5%
Re: Burn out en réanimation
ou bien"Aliénation et clinique du travail"Christophe Dejours.texte intégral sur google.Je pense que comprendre c'est guérir un peu.