malaise d'une jeune diplomée

[cissou51]

Bonjour à tous et à toutes,
Je suis diplômée depuis une semaine, dans un poste que je voulais (de nuit au pool d'une clinique). Je voulais vraiment faire ce travail. Tout va bien dans ma vie privée (mariée, bien entourée...). Mais voila, je ne vais vraiment pas bien. Je pleure constamment et rien que le fait de penser que je vais devoir tenir 12h dans le service ou je suis (qui est très sympa et plutôt tranquille au niveau du travail) , ca me parait impossible. J'ai une angoisse énorme et sourde, je n'arrive pas à manger, j'ai envie de vomir... bref ca va pas quoi! J'avoue que je me pose beaucoup de question, je me dis que c'est moi le problèe et que je n'arriverai jamais à trouver un poste ou un travail dans lequel je me sente bien (j'entends pas là que je ne passe pas ma journée entière à pleurer et mes nuits de repos à ne pas dormir). Ma famille , mes amis et mon mari sont inquiêts pour moi et je me sens honteuse d'être comme ca. Je ne sais pas trop quoi faire. J'ai un entretien demain pour un poste à domicile et j'ai très envie de le prendre mais je me dis que ce sera un echec car je n'aurai même pas tenu 3 semaines dans ce poste de nuit!
Avez-vous déjà eu ce type de sentiment, avez vous des conseils à me donner?
Merci d'avance

[augusta]

Bonjour Cissou,

Les horaires de nuit ne conviennent pas à tout le monde.
Si tu n'arrives pas à pointer ce qui cloche avec ce poste (manque de confiance?peur de mal faire? doutes?...etc...) c'est peut-être tout simplement les horaires.

Si tu as l'opportunité de changer et si le travail à domicile peut te plaire, fonce sans te faire des noeuds inutiles dans la tête.
Tu as déjà réussi à décrocher un diplome qui est loin d'être facile, inutile de t'auto-flageller en pensant que quitter un poste de nuit est un échec.
Il ne te convient pas, point.....barre.

Bonne chance pour la suite!!!!

[cathy746]

bonjour,
laisse du temps au temps comme disait ma grand mère. Tu es jeune diplômé et tu souffres peut être d'un manque de confiance en toi. le travail de nuit est spécifique la nuit il faut savoir être "autonome" et prendre les bonnes décisions sans pouvoir en parler avec l’équipe ,ou du moins sur l'instant.et cela peut être très stressant.
courage

[jvc]

Tu viens d'"accoucher "de ton diplome, tu nous fais un petit "diplome-blues".Ce n'est jamais facile de passer du statut d'éleve qui a toujours quelqu'un vers qui se tourner à une soi-disante IDE confirmée qui sait bien au fond d'elle qu'elle a encore beaucoups encore à apprendre.
La nuit,c'est compliqué de commencer par ça, mais aller vers des horizons plus faciles, c'est peut-étre confortable mais ça ne sera pas forcément positif pour les prochaines années.
Perso, j'ai commencé par des services trés difficiles,angoisse totale pendant 6 mois.mais aprés je n'ai jamais eu aucun probléme ni pour changer d'hosto, ni de services.
Accroche-toi!!!!!!!!!!!!!!!c'est parce que tu as une vraie conscience de tes responsabilités que tu t'angoisses, ça veut dire que tu es une vraie IDE...fais-toi confiance, on a besoin de collégues comme toi !!

[Leopold Anasthase]

[...] Mais voila, je ne vais vraiment pas bien. Je pleure constamment et rien que le fait de penser que je vais devoir tenir 12h dans le service ou je suis (qui est très sympa et plutôt tranquille au niveau du travail) , ca me parait impossible. J'ai une angoisse énorme et sourde, je n'arrive pas à manger, j'ai envie de vomir... bref ca va pas quoi!

Vous avez fait la moitié du trajet : vous avez compris que ça ne va pas. Il reste à faire l'autre moitié : vous occuper de vous.

Vu de loin, impossible de vous conseiller quant à votre travail. Ça peut être des difficultés à vous faire au travail de nuit, à votre service, à votre nouveau statut (eh oui, vous êtes ide maintenant, ça change la vie). Votre problème n'est pas forcément lié à votre travail. Et il peut y avoir des interactions travail/vie personnelle (vous avez une nouvelle position sociale).

Bref, prenez conseil.

[erquy72]

Et pourquoi ce serait un échec? L'échec aurait été de ne pas essayer mais réaliser que le travail de nuit est différent de ce que vous aviez envisagé n'est en aucun cas un échec!
Prenez du recul par rapport à votre situation et vous réaliserez que vous n'êtes peut-être pas assez patiente et a priori peu indulgente envers vous même!
On ne devient pas IDE du jour au lendemain. Il faut du temps pour passer du statut d'ESI à celui d'infirmière mais cela va venir et vous allez adorer ça!
Je rejoins mes collègues sur les multiples raisons de ce mal être mais accordez vous du temps et ne vous mettez pas une telle pression!
En attendant, félicitations pour votre diplôme et bienvenue "nouvelle" collègue!

[Invite1]

Bonjour,

J'ai beaucoup hésité avant de te répondre. Ton désarroi à l'air immense et j'ai un peu peur qu'une parole mal interprétée n'en rajoute plutot que de t'aider.

Je pense que ça vaut vraiment le coup de faire le point avec ton médecin ou avec un psy (chologue ou chiatre).

Est ce que l'accumulation de stress a activé une sorte de mal etre qui était déjà en toi et qui s'active de ce fait ? Ou bien est ce que tu fais une sorte de burn-out précoce du aux études et au fait que tu as mis la barre professionnellement bien haute ? (pool de nuit en clinique en 12h c'est pas rien, tout comme les 3 années d'études qui sont un vrai calvaire psychologique)
Très ,très rapidement, et de l'extérieur : dans le premier cas, pour moi, il te faudrait une bonne analyse pour reprendre confiance en toi et dans le deuxieme, un arret pour souffler et te repositionner et prendre un poste moins lourd qui te permettrait d'atteindre progressivement confiance et sérénité relative en ton travail. Mais c'est très artificiel comme analyse.

Ce qui me semble ressortir de tes propos c'est que tu ne peux pas rester comme ça et que tu ne dois pas culpabiliser d'aller chercher un peu d'aide.
Car pour l'instant, l'echec que tu ressens devient "absolu", il semble te clouer au sol alors que quand tu iras mieux il deviendra "relatif" et t'aidera, comme tout à chacun, à avancer.

Bien à toi. Bon courage.

[cissou51]

Déjà merci à tous de vos messages. J'ai conscience qu'il faut s'accorder du temps pour à la fois se sentir compétente dans son travail puis "bien" dans son travail mais j'ai effectivement très peur de ne pas y arriver et de me décevoir ou décevoir mes proches. En tout cas ca fait vraiment du bien d'avoir eu autant de réponses qui m'aident beaucoup! Je vais effectivement déja appeler mon médecin traitant et je pense accepter ce poste (si ils veulent de moi bien sûr) en centre de soin et ne pas culpabiliser ni voir cela comme un échec car même si c'est "un échec" ca me permettra d'avancer au moins de ma reflexion. En tout cas si il y'a une chose dont je suis entrain de prendre conscience (que depuis hier mais bon!) c'est qu'on peut trouver une vraie solidarité entre collègue sur ce forum par exemple mais même au travail et cela me rassure!
Merci encore à tous!

[Invite1]

Bon bin content que tu sembles reprendre un peu du poil de la bete et que les réponses te fassent réagir "positivement".

Plus on met la barre haute plus on est amené à decevoir. Mais bon , il faut s'y faire : on ne peux pas ne pas décevoir. Après reste à trouver la bonne position du curseur.
Sinon je trouve que c'est une bonne idée de jouer sur les deux tableaux. Persévérer dans ta prise de poste et t'occuper de toi et de ta "santé".

Après, les soins à domicile c'est quand meme un poste "dur" mais tout est relatif et si ton accueil est bien géré ça peut le faire, car c'est souvent au pied du mur qu'on se découvre plein des forces nécessaire à le passer (le mur), bref.

Enfin, je pense que la solidarité existe sur ce forum mais que l'aide la plus précieuse, tu pourra surtout la trouver à l'extérieur du boulot. La solidarité dans les services et entre collègues je pense qu'elle est "de façade" et qu'il faut s'en méfier comme de la peste, elle est l'exception pas la règle. Il faut se méfier des collègues et des sussus qui te font gentiment raconter ta vie et tes problemes pour te les ressortir et les utiliser contre toi quand ça tourne au vinaigre.

Toute cette analyse n'engage, bien sur, que moi, je n'ai pas la prétention de détenir la vérité.

Bonne continuation

[augusta]

Enfin, je pense que la solidarité existe sur ce forum mais que l'aide la plus précieuse, tu pourra surtout la trouver à l'extérieur du boulot.

D'accord avec ça, il faut une vie extérieure riche, reposante ou défoulante. Il ne faut pas qu'il n'y ait que le travail.

La solidarité dans les services et entre collègues je pense qu'elle est "de façade" et qu'il faut s'en méfier comme de la peste, elle est l'exception pas la règle. Il faut se méfier des collègues et des sussus qui te font gentiment raconter ta vie et tes problemes pour te les ressortir et les utiliser contre toi quand ça tourne au vinaigre.

Je ne sais pas non plus si cela est une vérité, en tous les cas je partage également cette vision des choses.

[Invite1]

il faut une vie extérieure riche, reposante ou défoulante. Il ne faut pas qu'il n'y ait que le travail.

Bien dit, j'adhère totalement avec ce point de vu....

[awamali]

Bonjour,
Merci d'avoir sut partager ton mal-être du moment c'est déjà une bonne initiative que de lancer un appel .

Je dis souvent qu'il faut mettre des mots sur ses maux...

Je pense comme les" posts" de mes collègues IDE qu'un travail de nuit d'emblée n'est pas du tout évident. Tu dois prendre en charge une équipe soignante donc beaucoup plus de responsabilités. Si tu ne connais pas encore tout les rouages de l'organisation d'un service, effectivement tu te sens vite débordée et stressée. Tu dors mal ,y pense sans cesse , pleure tout le temps, et tu commences à douter de ton choix pour en arrives à ta situation. Ce n'est qu'un mauvais passage ...

Ta vie de famille est chamboulée avec ton travail de nuit ,il faut tout réorganiser.Après 3 ans de présence chez toi auprès des tiens, il faut que tout le monde s'adapte et c'est pas toujours évident .
Même quand tu pars le soir et que tu laisses tout le monde, c'est pas facile et tu peux te culpabiliser.

Tu as fais la bonne démarche de voir ton médecin traitant qui te prescrira un traitement médicamenteux si il le le juge nécessaire d'une part, et pourquoi pas une aide psychologique associée dans un CMP de ton secteur.
Ce n'est qu'une béquille pour te soutenir le temps de te requinquer .
Essaye de faire un break avant de repartir pour un autre boulot 10 jours déjà pour souffler .

L'idée de changer de travail est très bien pour reprendre un rythme de vie plus facile à gérer .Rien n'est facile au début ,on est tous passé par là .
Accorde toi des moments pour toi, pour te ressourcer et prendre soin de toi .
Ta famille n'en sera que mieux si toi tu vas bien et toi aussi.
Je suis d'accord avec mes collègues de ne pas trop se confier au sein de ton équipe professionnelle. Elles ont tout dit dans leurs commentaires .
Il est de bon ton de laisser tous tes problèmes perso à la maison et vice et versa lorsqu'on fait ce métier pour être à l'écoute des autres.
Le temps du trajet maison-boulot sont parfait pour parvenir à faire ces breaks indispensables.
Si tu as gardé des amies de ta promo mais qui ne bosse pas avec toi , tu peux aussi échanger avec elles pour voir leur ressentit , et même leur demander des conseils si un jour tu as besoin d'aide.

Et puis n'oublie pas que tu as toujours la possibilité d'avoir un renseignements dans un IFSI X Y aussi , généralement ils essayeront de t'orienter le mieux possible dans ta démarche pour être au mieux dans ta profession .
Bon courage et tu prends ton travail au sérieux donc c'est super.

Prenez soin de vous pour être bien avec vous même et les autres

[audrech]

bonjour,
effectivement le rythme de nuit ne convient pas à tout le monde, pour avoir travaillé de nuit je sais de quoi je parle!......Si vraiment ça t'angoisse à t'en rendre malade, n'hesite pas à changer.
Ce n'est pas un échec, juste une expérience en plus