Jeune diplômée perdue
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- Mouflette38
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Jeune diplômée perdue
Bonjour à toutes et tous !!
Alors déjà je m'excuse par avance du pavé que je vais vous poser ! Mais j'ai besoin d'avoir des avis en dehors de ceux de mon entourage !
Par où commencer... Les études d'infirmière ont été pour moi très difficiles ! Dès le début je me remettais en question, j'angoissais avant chaque stage, bref c'était très difficile ! Malgré toutes ces difficultés j'ai réussi à avoir mon diplôme avec des stages qui ce sont toujours très bien passés. J'ai trouvé un travail directement ! J'avais choisi un service ultra technique pour continuer de me former. Donc voilà à 22 ans tout me souriait en apparence.
Le travail a commencé : les horaires de malades, les week-ends travaillés, les jours de repos où l’on ne se repose finalement pas si bien que ça, le climat de l’hôpital, les logiciels qui bug, les médicaments dont je ne connaissais même pas le nom, les piluliers, les relèves, les patients qui sont plus ou moins sympa, les heures supplémentaires gratuites, (en plus des trajets longs)… Bref les joies du métier d’infirmière. C’est simple… A part mon métier il n’y avait rien… Je ne voyais plus personne car évidemment, j’étais toujours en décalée, les fois où je pouvais sortir j’étais trop épuisée physiquement et moralement pour sortir.. je ne me sentais vraiment pas bien. J'ai terminé ma période d'essai et je suis partie, j'étais au bord du burn out... Après toutes ces années d'études, cette expérience professionnelle était la goutte d'eau qui à fait déborder le vase.
J'ai mis du temps à me remettre de ça, puis j'ai recommencé à passé des entretiens, j'ai eu des retours positifs mais aucun poste ne me plaisait... Je suis beaucoup plus attirée par le milieu médico social et surtout EXTRA HOSPITALIER. Mais j'ai fini par accepter des remplacements de nuit aux urgences (j'avais besoin d'un peu d'argent). Cette expérience fut à nouveau très difficile... Pourtant j'ai toujours fait au mieux mon travail, il n'y a pas de souci de ce point de vue là.
Aujourd'hui je suis en recherche d'emploi, et Pôle emploi m' a fait savoir que je devais travailler un peu partout pour gagner en expérience et enrichir mon CV... Pour être honnête je n'en peux plus de travailler "partout", j'ai la sensation de l'avoir déjà fait pendant mes stages et j'ai envie de travailler là où je pense être réellement efficace.
C'est très compliqué car j'aimerai passé le concours pour devenir infirmière territoriale afin de me rapprocher de ce que je cherche, mais ne suis je pas trop jeune?
Je ne pense pas avoir eu ce diplôme par hasard, j'ai des qualité pour cette branche. Les offres en extra hospitaliers (secteur bouché dans ma région) sont souvent très rares et on préfère souvent quelqu'un qui a beaucoup d'expérience hospitalière à moi. Bref, je ne sais pas si je suis très claire (je pars un peu dans tous les sens) mais comme vous pouvez le voir je suis un peu perdue... Pourtant je sens que j'ai cette fibre "aidante".
Me suis je trompé de voie ? Est-ce que je dois tout accepter afin de me forger une expérience quitte à ne pas être épanouie dans ce que je fais ... ? Dois je faire une pause et travailler dans complètement autre chose ? Je ne sais plus. J'aimerai avoir votre avis, voir si d'autres personnes partagent ces sentiments... Je vous remercie vraiment d'avoir pris le temps de me lire ! J'attends vos avis !
Alors déjà je m'excuse par avance du pavé que je vais vous poser ! Mais j'ai besoin d'avoir des avis en dehors de ceux de mon entourage !
Par où commencer... Les études d'infirmière ont été pour moi très difficiles ! Dès le début je me remettais en question, j'angoissais avant chaque stage, bref c'était très difficile ! Malgré toutes ces difficultés j'ai réussi à avoir mon diplôme avec des stages qui ce sont toujours très bien passés. J'ai trouvé un travail directement ! J'avais choisi un service ultra technique pour continuer de me former. Donc voilà à 22 ans tout me souriait en apparence.
Le travail a commencé : les horaires de malades, les week-ends travaillés, les jours de repos où l’on ne se repose finalement pas si bien que ça, le climat de l’hôpital, les logiciels qui bug, les médicaments dont je ne connaissais même pas le nom, les piluliers, les relèves, les patients qui sont plus ou moins sympa, les heures supplémentaires gratuites, (en plus des trajets longs)… Bref les joies du métier d’infirmière. C’est simple… A part mon métier il n’y avait rien… Je ne voyais plus personne car évidemment, j’étais toujours en décalée, les fois où je pouvais sortir j’étais trop épuisée physiquement et moralement pour sortir.. je ne me sentais vraiment pas bien. J'ai terminé ma période d'essai et je suis partie, j'étais au bord du burn out... Après toutes ces années d'études, cette expérience professionnelle était la goutte d'eau qui à fait déborder le vase.
J'ai mis du temps à me remettre de ça, puis j'ai recommencé à passé des entretiens, j'ai eu des retours positifs mais aucun poste ne me plaisait... Je suis beaucoup plus attirée par le milieu médico social et surtout EXTRA HOSPITALIER. Mais j'ai fini par accepter des remplacements de nuit aux urgences (j'avais besoin d'un peu d'argent). Cette expérience fut à nouveau très difficile... Pourtant j'ai toujours fait au mieux mon travail, il n'y a pas de souci de ce point de vue là.
Aujourd'hui je suis en recherche d'emploi, et Pôle emploi m' a fait savoir que je devais travailler un peu partout pour gagner en expérience et enrichir mon CV... Pour être honnête je n'en peux plus de travailler "partout", j'ai la sensation de l'avoir déjà fait pendant mes stages et j'ai envie de travailler là où je pense être réellement efficace.
C'est très compliqué car j'aimerai passé le concours pour devenir infirmière territoriale afin de me rapprocher de ce que je cherche, mais ne suis je pas trop jeune?
Je ne pense pas avoir eu ce diplôme par hasard, j'ai des qualité pour cette branche. Les offres en extra hospitaliers (secteur bouché dans ma région) sont souvent très rares et on préfère souvent quelqu'un qui a beaucoup d'expérience hospitalière à moi. Bref, je ne sais pas si je suis très claire (je pars un peu dans tous les sens) mais comme vous pouvez le voir je suis un peu perdue... Pourtant je sens que j'ai cette fibre "aidante".
Me suis je trompé de voie ? Est-ce que je dois tout accepter afin de me forger une expérience quitte à ne pas être épanouie dans ce que je fais ... ? Dois je faire une pause et travailler dans complètement autre chose ? Je ne sais plus. J'aimerai avoir votre avis, voir si d'autres personnes partagent ces sentiments... Je vous remercie vraiment d'avoir pris le temps de me lire ! J'attends vos avis !

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Re: Jeune diplômée perdue
Bonjour,
Vous comprendrez facilement que l'on ne peut pas répondre aux questions à votre place. Au mieux on peut vous proposer des pistes de réflexion.
Le premier conseil que je vous donnerais, c'est de prendre votre temps. Prendre le temps de réfléchir, prendre le temps de faire autre chose que travailler, prendre le temps de vous acclimater à un nouvel emploi...
Des débuts difficiles, on en a tous eu. Je me souviens de services où j'ai travaillé, et quand je rentrais chez moi, c'était sieste obligatoire de deux heures. Je trouvais ça épuisant, tant physiquement que moralement. Il m'a fallu trois mois pour sortir la tête de l'eau, et six mois pour prendre plaisir à travailler dans ce service.
Le deuxième conseil, ça serait de vous faire confiance. Posez-vous des questions simples : est-ce que vous pensez apporter quelque chose aux patients ? Est-ce que vous progressez ? Est-ce que vous apprenez des choses ?
Un dernier conseil : on peut tous avoir un projet professionnel, et se dire que c'est ça qu'on veut faire et pas autre chose. Ça n'empêche pas d'être patient : le poste de ses rêves, ça se construit, ça se fignole. Et des fois, il faut patienter pour l'obtenir. C'est aussi ça la loi de l'offre et de la demande. Dites vous que toutes les expériences sont enrichissantes.
Vous comprendrez facilement que l'on ne peut pas répondre aux questions à votre place. Au mieux on peut vous proposer des pistes de réflexion.
Le premier conseil que je vous donnerais, c'est de prendre votre temps. Prendre le temps de réfléchir, prendre le temps de faire autre chose que travailler, prendre le temps de vous acclimater à un nouvel emploi...
Des débuts difficiles, on en a tous eu. Je me souviens de services où j'ai travaillé, et quand je rentrais chez moi, c'était sieste obligatoire de deux heures. Je trouvais ça épuisant, tant physiquement que moralement. Il m'a fallu trois mois pour sortir la tête de l'eau, et six mois pour prendre plaisir à travailler dans ce service.
Le deuxième conseil, ça serait de vous faire confiance. Posez-vous des questions simples : est-ce que vous pensez apporter quelque chose aux patients ? Est-ce que vous progressez ? Est-ce que vous apprenez des choses ?
Un dernier conseil : on peut tous avoir un projet professionnel, et se dire que c'est ça qu'on veut faire et pas autre chose. Ça n'empêche pas d'être patient : le poste de ses rêves, ça se construit, ça se fignole. Et des fois, il faut patienter pour l'obtenir. C'est aussi ça la loi de l'offre et de la demande. Dites vous que toutes les expériences sont enrichissantes.
- binoute1
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Re: Jeune diplômée perdue
j'ajouterai que si tu veux continuer à bosser tout en te posant : tu peux essayer de postuler comme préleveuse dans les labos : tu as de la technique, tu as tjs le contact patient mais d'une façon différente, tu as tjs aussi le contact avec les équipes...
et selon le labo, tu peux ou non devoir faire des nuits, de w_end.
C'était mon 1e boulot, et j'en garde un bon souvenir
et selon le labo, tu peux ou non devoir faire des nuits, de w_end.
C'était mon 1e boulot, et j'en garde un bon souvenir
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
- Mouflette38
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Re: Jeune diplômée perdue
Merci pour ces réponses, bien évidemment je sais que la réponse à mes questions m'appartient. Mais il est vrai que de lire d'autres avis permet de se poser d'autres questions.
J'essaye vraiment de prendre le temps, et de ne pas me précipiter, mais peut être que oui partout il nous faut une période d'acclimatation... Il est vrai que je n'ai pas vraiment confiance en moi, et j'ai donc par conséquent du mal à gérer (psychologiquement) toutes ces responsabilités. Il est vrai que je me suis toujours énormément investis dans chacune de mes expériences, peut être trop, car aujourd'hui je suis épuisée, et j'ai cette peur de retravailler à l'hôpital... Je ne pense pas que cette "angoisse" soit normale... En tout cas je sais que chaque projet se construit et ne se fait pas du jour au lendemain... il est important pour moi aussi de ne pas griller les étapes...
Pour ce qui est du labo, j'y avais pensé mais peu d'offres vers chez moi...
Merci beaucoup en tout cas
ça fait plaisir d'avoir des réponses aussi rapidement !
J'essaye vraiment de prendre le temps, et de ne pas me précipiter, mais peut être que oui partout il nous faut une période d'acclimatation... Il est vrai que je n'ai pas vraiment confiance en moi, et j'ai donc par conséquent du mal à gérer (psychologiquement) toutes ces responsabilités. Il est vrai que je me suis toujours énormément investis dans chacune de mes expériences, peut être trop, car aujourd'hui je suis épuisée, et j'ai cette peur de retravailler à l'hôpital... Je ne pense pas que cette "angoisse" soit normale... En tout cas je sais que chaque projet se construit et ne se fait pas du jour au lendemain... il est important pour moi aussi de ne pas griller les étapes...
Pour ce qui est du labo, j'y avais pensé mais peu d'offres vers chez moi...
Merci beaucoup en tout cas

Re: Jeune diplômée perdue
Bonjour,
Merci pour ton témoignage , je me retrouve un peu dans ce que tu racontes... les stages qui sont source d'angoisse, la peur de ne pas y arriver. Maintenant, je me demande pourquoi tu n'as pas réussi à gagner en confiance au fil des mois et à construire ton identité professionnelle?
Est ce que le milieu hospitalier ne te convient pas?
As tu vraiment fais le tour des possibilités que t'offre l'hôpital?
POur ma part, j'ai travaillé à l'hôpital public pendant 6 ans à la sortie de mon DE et ensuite j'ai pris un poste d'IDE territoriale que j'occupe depuis plus d'un an maintenant.
Je retournerai peut être un jour vers l'hospitalier mais ce que je fais aujourd'hui me plait, bien que ce ne soit pas parfait non plus! en tous cas mes 39h par semaine du lundi au vendredi me permettent d'avoir une vie sociale et familiale plus facile, mais ça ne fait pas tout....
Pour ce qui concerne le médico social, il n'y a pas que la FPT, je reste dispo si tu veux en échanger
Merci pour ton témoignage , je me retrouve un peu dans ce que tu racontes... les stages qui sont source d'angoisse, la peur de ne pas y arriver. Maintenant, je me demande pourquoi tu n'as pas réussi à gagner en confiance au fil des mois et à construire ton identité professionnelle?
Est ce que le milieu hospitalier ne te convient pas?
As tu vraiment fais le tour des possibilités que t'offre l'hôpital?
POur ma part, j'ai travaillé à l'hôpital public pendant 6 ans à la sortie de mon DE et ensuite j'ai pris un poste d'IDE territoriale que j'occupe depuis plus d'un an maintenant.
Je retournerai peut être un jour vers l'hospitalier mais ce que je fais aujourd'hui me plait, bien que ce ne soit pas parfait non plus! en tous cas mes 39h par semaine du lundi au vendredi me permettent d'avoir une vie sociale et familiale plus facile, mais ça ne fait pas tout....
Pour ce qui concerne le médico social, il n'y a pas que la FPT, je reste dispo si tu veux en échanger
INFIRMIERE TERRITORIALE
Re: Jeune diplômée perdue
Bonjour ! Je suis également jeune diplômé , j ai 23 ans et je suis diplômé depuis bientôt 1 an. ( Seulement ... ) je travaille dans un service de psychiatrie adulte... Je voulais partager ma vision avec vous . De nature ultra anxieuse , j ai m impression de m épuiser physique et psychologiquement tellement j ai pas confiance en moi ... Je me sens nul, incompétent , peur du regard de mes collègues , cadre ... Pourtant je n ai jamais eu trop de reproches pu remarques négatives sur mon travail . Mais je sais pas pourquoi , je me prends la tête , je suis angoissé continuellement , peur de faire des erreurs techniques etc, à tel point que je me remets en question sur mon métier , suis je fait pour Ca ? J ai l impression que mes collègues connaissent tout sur tout , qui savent gérer les situations ... Moi j ai l impression d etre noyé . Je suis en cdi , peur de décevoir mon entourage si je démissionne , voir meme que je change de branche . Y en a t il parmi vous qui se sont reconvertis au bout d un an de diplôme seulement ?
- augusta
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Re: Jeune diplômée perdue
Et qu'en est-il de ta relation avec le patient? (tu n'en parles pas...). Est-ce que ça t'intéresse d'aller à la rencontre de l'autre et est-ce que ça te plait?
Comment sont tes PEC?
Que tu aies l'impression que tes collègues savent tout....et pas toi me semble assez normal puisque tu débutes.
La psychiatrie est une discipline extrêmement complexe qui demande une formation personnelle importante.
Donc comment enrichis-tu ta pratique?
Est-ce que tu lis?
Peux-tu bénéficier de formation?
J'imagine que tu as un tuteur?
De quelles "erreurs techniques" parles-tu?
La psy...c'est pas la réa....
Je suis toujours très étonnée de lire qu'au bout de quelques mois....on puisse avoir envie de se reconvertir.
Ne pensez-vous pas que votre formation ne vous prépare pas correctement à la prise de fonction?
Et dans cette éventualité, comment y remédier autrement qu'en quittant le métier?
Pourquoi ne pas évoquer ton ressenti avec le cadre? avec tes collègues?
En psy...je pense qu'il est important...... de parler, de s'interroger, de prendre le temps aussi.
Bon courage pour la suite mais réfléchis avant de prendre une décision....
Comment sont tes PEC?
Que tu aies l'impression que tes collègues savent tout....et pas toi me semble assez normal puisque tu débutes.
La psychiatrie est une discipline extrêmement complexe qui demande une formation personnelle importante.
Donc comment enrichis-tu ta pratique?
Est-ce que tu lis?
Peux-tu bénéficier de formation?
J'imagine que tu as un tuteur?
De quelles "erreurs techniques" parles-tu?
La psy...c'est pas la réa....
Je suis toujours très étonnée de lire qu'au bout de quelques mois....on puisse avoir envie de se reconvertir.
Ne pensez-vous pas que votre formation ne vous prépare pas correctement à la prise de fonction?
Et dans cette éventualité, comment y remédier autrement qu'en quittant le métier?
Pourquoi ne pas évoquer ton ressenti avec le cadre? avec tes collègues?
En psy...je pense qu'il est important...... de parler, de s'interroger, de prendre le temps aussi.
Bon courage pour la suite mais réfléchis avant de prendre une décision....
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault