Débuts difficiles et moral a zero

[mintaka]

Merci pour vos réponses. J'ai passé effectivement une convention avec le siiad du coin. Par contre , j'ai fait une rencontre fortuite hier soir avec une infirmiére qui avait postulé dans le gros cabinet dont je parlais tout au début et qui nous fait de l'ombre. La "chef" de ce cabinet n'est pas du tout contente de notre arrivée car elle voulait s'agrandir et elle partir à la retraite. En effet, elle fait passer des entretiens d'embauche, ne prend que des petites jeunes et rémunére ses infirmières 2000 euros net par mois, le reste c'est pour sa poche (pas très légal tout ça il me semble). Les filles font des journées de 12 h non stop. Au début de mon installation cette "gentille dame" m'a appelé croyant m'intimider en me disant que si elle retrouvait des cartes à moi posées n'importe où, elle me dénoncerait au conseil de l'ordre. Donc c'est vrai que du coup je n'ai pas démarcher vraiment tout le monde de peur à chaque fois de faire une boulette.
Que pensez vous des agissements de cette infirmiére. EN fait c'est une petite ville où tout le monde se connaît donc elle pense peut être , être à l'abri de tout.

[closerie]

Pour commencer on ne rémunère pas une idel ,elle fait un CA en fonction de ses actes donc pas de fixe ,ni de salaire , c'est formellement interdit .
Après et suivant son contrat, il y a une rétrocession convenue entre les deux parties et stipulé par ecrit.

Pour la partie création de clientèle , je te souhaite bonne chance et courage, car je tiens à rebondir sur certains posts où on lit qu'une patientele ne se rachète pas .J'ai autour de moi des filles qui ont profité de clientèle toute cuite , avec un CA conséquent qui n'ont pas attendu que le telephone sonne , n'ont rien démarché , pas d'angoisses de fin de mois avec les charges qui tombent, et qui le moment venu ne veulent pas racheter à celle qui a tout fait.

A toutes celles ci , je dis CREER , ayez ce courage d'entreprendre , de mouiller la chemise, de vous mettre en danger financièrement et professionnellement, de gérer votre planning, les patients, les démarches administratives , de travailler TOUS les jours avant d'avoir une activité suffisante pour avoir une remplaçante.Et là nous verrons si , elles laissent gratos leur labeur .

[boudchou47]

Pour commencer on ne rémunère pas une idel ,elle fait un CA en fonction de ses actes donc pas de fixe ,ni de salaire , c'est formellement interdit .
Après et suivant son contrat, il y a une rétrocession convenue entre les deux parties et stipulé par ecrit.

Pour la partie création de clientèle , je te souhaite bonne chance et courage, car je tiens à rebondir sur certains posts où on lit qu'une patientele ne se rachète pas .J'ai autour de moi des filles qui ont profité de clientèle toute cuite , avec un CA conséquent qui n'ont pas attendu que le telephone sonne , n'ont rien démarché , pas d'angoisses de fin de mois avec les charges qui tombent, et qui le moment venu ne veulent pas racheter à celle qui a tout fait.

A toutes celles ci , je dis CREER , ayez ce courage d'entreprendre , de mouiller la chemise, de vous mettre en danger financièrement et professionnellement, de gérer votre planning, les patients, les démarches administratives , de travailler TOUS les jours avant d'avoir une activité suffisante pour avoir une remplaçante.Et là nous verrons si , elles laissent gratos leur labeur .

ben j'ai fait tout ca, et je ne compte pas vendre.
Je suis payée pour des actes infirmiers pas pour monter une boite qui tourne et la revendre après, je suis IDE, pas femme d'affaire.

[boudchou47]

Merci pour vos réponses. J'ai passé effectivement une convention avec le siiad du coin. Par contre , j'ai fait une rencontre fortuite hier soir avec une infirmiére qui avait postulé dans le gros cabinet dont je parlais tout au début et qui nous fait de l'ombre. La "chef" de ce cabinet n'est pas du tout contente de notre arrivée car elle voulait s'agrandir et elle partir à la retraite. En effet, elle fait passer des entretiens d'embauche, ne prend que des petites jeunes et rémunére ses infirmières 2000 euros net par mois, le reste c'est pour sa poche (pas très légal tout ça il me semble). Les filles font des journées de 12 h non stop. Au début de mon installation cette "gentille dame" m'a appelé croyant m'intimider en me disant que si elle retrouvait des cartes à moi posées n'importe où, elle me dénoncerait au conseil de l'ordre. Donc c'est vrai que du coup je n'ai pas démarcher vraiment tout le monde de peur à chaque fois de faire une boulette.
Que pensez vous des agissements de cette infirmiére. EN fait c'est une petite ville où tout le monde se connaît donc elle pense peut être , être à l'abri de tout.

C'est elle qui est à dénoncer... Menace, intimidation, travail dissimulé... L'urssaf pourrait en faire son beurre!!

[Rachel L]

bonjour Mintaka
Moi aussi j'ai commencé en début d'année ,les semaines passent et ne se ressemblent pas.... J'ai eu une trentaine de patient depuis le début ,je suis monté a 9 patients par jour et la c'est la chute....
. Aujourd'hui que 2 patients En plus j'ai croisé une collègue dans mon village qui a son cabinet a 10 km de là et qui passe 2/J chez ce patient soit 40 km alors que je suis laaaaaaaaaaaaaa trop deg
Donc le moral n est pas au beau fixe aussi

[la fouaise]

"en j'ai fait tout ca, et je ne compte pas vendre.
Je suis payée pour des actes infirmiers pas pour monter une boite qui tourne et la revendre après, je suis IDE, pas femme d'affaire."
Cà c'est ce qu'on dit tant qu'on est jeune en libéral et très idéaliste sur sa "mission" de soignant non commercial;
quand tu auras du recul ,boudchou,et que tu pourras mettre en balance le volume de tes cotisations retraite,et le montant définitif de ta pension acquise,tu seras mieux à même de comprendre qu'il FAUT monnayer l'outil de travail que tu as crée car c'est un patrimoine qui améliorera un peu ta retraite
en revanche,rien ne t'obligera à ^proposer un tarif exorbitant,si tant est qu'un cabinet se soins infirmiers vaille encore quelque chose à ce moment-là

[boudchou47]

"en j'ai fait tout ca, et je ne compte pas vendre.
Je suis payée pour des actes infirmiers pas pour monter une boite qui tourne et la revendre après, je suis IDE, pas femme d'affaire."
Cà c'est ce qu'on dit tant qu'on est jeune en libéral et très idéaliste sur sa "mission" de soignant non commercial;
quand tu auras du recul ,boudchou,et que tu pourras mettre en balance le volume de tes cotisations retraite,et le montant définitif de ta pension acquise,tu seras mieux à même de comprendre qu'il FAUT monnayer l'outil de travail que tu as crée car c'est un patrimoine qui améliorera un peu ta retraite
en revanche,rien ne t'obligera à ^proposer un tarif exorbitant,si tant est qu'un cabinet se soins infirmiers vaille encore quelque chose à ce moment-là

C'est quoi être jeune en libéral? Ca fait + de 8 ans que j'y traine mes guetres.
J'ai conscience depuis longtemps de la pension de retraite dont je vais bénéficier.
Ne me prend pour un perdreau de l'année.

Je prépare ma retraite, je capitalise, j'investis... Et c'est pas les 15/20 000€ que je pourrais tirer d'une éventuelle vente de patientèle qui changerait ma future condition de retraitée

Donc non "Il FAUT vendre", c'est TA vision des choses, pas la mienne, ni celle de toutes les IDEL que j'ai vu partir en retraite autour de moi.

[closerie]

Je suis d'accord avec la foutaise, cela permet aussi de faire face aux cotisations d'urssaf qui courrent encore 2 ans, c'est aussi une reconnaissance des années de travail , pour recommencer ailleurs ou racheter une autre patientele .Je suis installée depuis 35 ans , j'ai créé 2 fois dont une fois donné, mais avant de recommencer sans pécule et avec les cotisations c'est presque pénalisant. La 2eme fois j'ai vendu ce qui m'a permis de racheter des parts dans un cabinet de groupe , et à la vendeuse de régler ses dettes sans entamer sa cagnotte retraite. Je ne me sens ni vénale, ni femme d'affaires , juste une infirmière qui fait bien son boulot . Maintenant c'est un accord entre 2 parties et chacun pratique comme il veut, il est aussi vrai qu'on change avec le temps ,en fonction des éléments.

[caducee1717]

Je suis d'accord avec la foutaise, cela permet aussi de faire face aux cotisations d'urssaf qui courrent encore 2 ans, c'est aussi une reconnaissance des années de travail , pour recommencer ailleurs ou racheter une autre patientele .Je suis installée depuis 35 ans , j'ai créé 2 fois dont une fois donné, mais avant de recommencer sans pécule et avec les cotisations c'est presque pénalisant. La 2eme fois j'ai vendu ce qui m'a permis de racheter des parts dans un cabinet de groupe , et à la vendeuse de régler ses dettes sans entamer sa cagnotte retraite. Je ne me sens ni vénale, ni femme d'affaires , juste une infirmière qui fait bien son boulot . Maintenant c'est un accord entre 2 parties et chacun pratique comme il veut, il est aussi vrai qu'on change avec le temps ,en fonction des éléments.

absolument d'accord ! J'ai moi aussi "vendu" deux fois :
la première fois j'avais moi aussi acheté la moitié des parts pour mes débuts en libéral, ce qui, à l'époque m'a permis à la fois de ne pas me faire de souci avec les contraintes financières puisqu'en achetant j'avais tout de suite de l'activité , donc des revenus, donc la garantie d'honorer mes charges personnelles (ce qui pour une maman solo est une préoccupation majeure ) et d'autre part d'être formée par ma collègue expérimentée aux rouages du libéral.
La seconde fois j'ai crée mon cabinet , ça se passait très très bien, mais pour des raisons perso mon conjoint a négocié un gros virage professionnel dans un autre département donc j'ai vendu cette patientèle et je suis allée re-créer ailleurs, et ce petit capital de départ m'a bien aidé pour me permettre de faire face au démarrage de mon cabinet actuel.
Les deux fois (en 2010, puis en 2013) je n'ai eu aucune difficultés à trouver un acquéreur, et à ce jour ces deux acquéreurs dont j'ai toujours des nouvelles régulièrement sont ravis de leur "acquisition".

C'est un choix, et s'il ne me viendrait pas à l'idée de dire à celui ou celle qui ne souhaite pas vendre qu'il est bête ou je ne sais quoi j'ai vraiment du mal à accepter le ton suspicieux ou accusateur de certains qui ont tendance à nous considérer , nous les "vendeurs" comme des escrocs qui ne pensent qu'au fric ! Il n'y a pas de pensée unique, il y a juste des façons différentes de voir les choses, laissons donc à chacun la possibilité de l'exprimer sans jugement péremptoire...

[boudchou47]

A force de lire vos arguments, je les comprends.

Mon blocage reste sur les dérives que cela ouvre dans la pratique (comme pour les % pris aux remplacants ou aux collaborateurs).

[caducee1717]

A force de lire vos arguments, je les comprends.

Mon blocage reste sur les dérives que cela ouvre dans la pratique (comme pour les % pris aux remplacants ou aux collaborateurs).

Mais tout n'est pas que dérive non plus dans notre "corps" libéral, j'y ai fait de très belles rencontres pro, avec des gens ayant (encore?) des valeurs, des limites, et une éthique personnelle...Tout est une question de mesure je pense, et on se "trouve" aussi au fil des années dans sa propre pratique, aujourd'hui j'ai un autre regard sur le libéral (et sur le métier en général) qu'il y a 10 ou 20 ans...

Ce qui m'ennuie ce sont les avis catégoriques sur ce sujet tu comprend? Ils placent d'emblée tout le monde dans le même panier alors que ce n'est pas nécessairement le cas...

[mintaka]

Discussion trés intéressante mais il est vrai qu'il ne faut pas tout catégoriser.
Pour ma part il est vrai que je débute, j'adore mes quelques patients, je suis trés humaine mais j'ai également besoin de manger à la fin du mois. Pour exemple je me suis faite mensualiser pour carpimko et premiére cotisation URSSAF prévu début mai. Il me faut donc pour mes charges pro et perso réunir 1800 euros pour tout payer pour un chiffre d'affaire au mois d'avril qui va être de 800 voire 1000 euros dans le meilleur des cas. Alors aucun jour de repos je bosse en clinique en privé en faisant des nuits des jours pour pouvoir uniquement assumer mes charges et si j'ai deux cents euros pour manger ce sera bien. Alors oui je compte ce qu'un patient me rapporte pas comme une femme d'affaire mais je n'ai pas le choix. Bonne poire au début, j'ai investit dans tout le petit materiel pour me dire maintenant que dés que je peux prescrire des compresses ou des sets a pansements je le fais volontiers. J'arrêtrai de compter quand je pourrai au moins me faire un salaire décent.

Pour Rachel,

je suis dans la même situation que toi. Les patients que j'ai vont et viennent car la plupart se font hospitaliser réguliérement et il y a encore 10 jours, je tournais moi aussi avec deux patients. Là je suis remonté à 6 patients par jour et ce n'est pas byzance

[boudchou47]

A force de lire vos arguments, je les comprends.

Mon blocage reste sur les dérives que cela ouvre dans la pratique (comme pour les % pris aux remplacants ou aux collaborateurs).

Mais tout n'est pas que dérive non plus dans notre "corps" libéral, j'y ai fait de très belles rencontres pro, avec des gens ayant (encore?) des valeurs, des limites, et une éthique personnelle...Tout est une question de mesure je pense, et on se "trouve" aussi au fil des années dans sa propre pratique, aujourd'hui j'ai un autre regard sur le libéral (et sur le métier en général) qu'il y a 10 ou 20 ans...

Ce qui m'ennuie ce sont les avis catégoriques sur ce sujet tu comprend? Ils placent d'emblée tout le monde dans le même panier alors que ce n'est pas nécessairement le cas...

J'ai bien compris

Sans cadre pour canaliser tout cela, on ne peut compter que sur l'éthique personnelle de chacun. Même si je suis loin de mettre tout le monde dans le même panier, je n'ai pas la naïveté de penser que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Et c'est pourquoi je m'exprime en général contre ces procédés, ce qui ne veut pas dire que j'ai mauvaise opinion de l'éthique de ceux qui les pratiquent de manière modérée et respectueuse.

[Anonyme222222]

Et voilà, l'histoire finit bien

S'il y a des abus, ce n'est pas une généralité !
Quelles que soient les formalités de cession, tout le monde peut y trouver son compte.
Ne pas hésiter à faire appel à "un homme/femme de l'Art" pour rédiger un bon contrat.

[Amandine.21]

Bonjour, je me permets de venir prendre de vos nouvelles pour savoir si vous avez réussi à créer votre patientèle car je vis la même situation que vous aujourd'hui..

Bon courage et bonne continuation