TFE sexualité en hospitalisation RCH IDE, ESI, CS
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TFE sexualité en hospitalisation RCH IDE, ESI, CS
Bonjour,
Dans le cadre d'un mémoire de fin d’études, je vous propose de participer à un sondage sur la sexualité des patients. Le mémoire s’intéresse au rôle infirmier dans l’accompagnement de la sexualité du patient hospitalisé. Le questionnaire est anonyme et peut être complété par les cadres de santé, infirmiers et infirmiers spécialisés et les étudiants en soins infirmiers. Le temps de remplissage est de 3 minutes.
Le questionnaire se rempli en ligne à l'adresse suivante :
https://sphinxdeclic.com/d/s/zpfdym
Merci pour votre participation! Vous pouvez diffuser ce lien à vos connaissances.
Dans le cadre d'un mémoire de fin d’études, je vous propose de participer à un sondage sur la sexualité des patients. Le mémoire s’intéresse au rôle infirmier dans l’accompagnement de la sexualité du patient hospitalisé. Le questionnaire est anonyme et peut être complété par les cadres de santé, infirmiers et infirmiers spécialisés et les étudiants en soins infirmiers. Le temps de remplissage est de 3 minutes.
Le questionnaire se rempli en ligne à l'adresse suivante :
https://sphinxdeclic.com/d/s/zpfdym
Merci pour votre participation! Vous pouvez diffuser ce lien à vos connaissances.
Re: SONDAGE
J ai répondu a ton enquête.
Dommage que les questions soient si fermées !! C est un sujet passionnant.
Pour étayer mes réponses (oui la sexualité est un besoin mais non un IDE n a pas a accompagner ce besoin SAUF CAS PARTICULIER quand la sexualite est au coeur de la pbmatique type pervers sexuels) :
la sexualité est un besoin, mais pas un droit. L hopital psychiatrique est un lieu de soin ou la relation duelle peut mettre a mal telle ou telle personne selon sa pbmatique d autant plus que beaucoup de patients sont vulnérables sur ce plan.
En EHPAD mon point de vue aurait été autre. Mais en HP, les relations sexuelles on ne les encourage pas, les gens font ce qu ils veulent mais l expérience prouve que c est loin d etre toujours une bonne idée.
Sur les aidants sexuels je suis catégoriquement contre ce business qui est de la prostitution déguisée. La sexualité n est pas un droit, c est un désir.
Dommage que les questions soient si fermées !! C est un sujet passionnant.
Pour étayer mes réponses (oui la sexualité est un besoin mais non un IDE n a pas a accompagner ce besoin SAUF CAS PARTICULIER quand la sexualite est au coeur de la pbmatique type pervers sexuels) :
la sexualité est un besoin, mais pas un droit. L hopital psychiatrique est un lieu de soin ou la relation duelle peut mettre a mal telle ou telle personne selon sa pbmatique d autant plus que beaucoup de patients sont vulnérables sur ce plan.
En EHPAD mon point de vue aurait été autre. Mais en HP, les relations sexuelles on ne les encourage pas, les gens font ce qu ils veulent mais l expérience prouve que c est loin d etre toujours une bonne idée.
Sur les aidants sexuels je suis catégoriquement contre ce business qui est de la prostitution déguisée. La sexualité n est pas un droit, c est un désir.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
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Re: SONDAGE
Merci beaucoup pour ta réponse.
L'intérêt de ce sondage est de faire ressortir les représentations de la sexualité chez les IDE, tous services confondus. Effectivement les choix de réponses peuvent être frustrant pour les soignants ayant envie de parler d'avantage du sujet, mais pas d'inquiétude, l'autre partie de l'enquête se fait avec des entretiens auprès d'ide et sexologues, elle permettra d'étayer la tendance façonnée par les questionnaires.
La psychiatrie est un milieu particulier pour aborder la sexualité des patients et la littérature est riche. Pour vous livrer en exclusivité la première tendance, la profession semble plutôt tolérante à la notion d'aidant sexuel. Comme quoi s'interroger sur le rôle propre de l'infirmier en matière de prise en charge de la composante sexuelle n'est pas si futile que ça!
Merci encore et n'hésitez pas à faire circuler le lien, plus il y a de réponses, plus le panel sera représentatif.
L'intérêt de ce sondage est de faire ressortir les représentations de la sexualité chez les IDE, tous services confondus. Effectivement les choix de réponses peuvent être frustrant pour les soignants ayant envie de parler d'avantage du sujet, mais pas d'inquiétude, l'autre partie de l'enquête se fait avec des entretiens auprès d'ide et sexologues, elle permettra d'étayer la tendance façonnée par les questionnaires.
La psychiatrie est un milieu particulier pour aborder la sexualité des patients et la littérature est riche. Pour vous livrer en exclusivité la première tendance, la profession semble plutôt tolérante à la notion d'aidant sexuel. Comme quoi s'interroger sur le rôle propre de l'infirmier en matière de prise en charge de la composante sexuelle n'est pas si futile que ça!
Merci encore et n'hésitez pas à faire circuler le lien, plus il y a de réponses, plus le panel sera représentatif.
Re: SONDAGE
Oui enfin les autres peuvent tolérer ca si ca leur chante. Moi je considere que payer quelqu un pour une prestation sexuelle c est de la prostitution, quel qu en soit l habillage.
Que les gens fassent ca chez eux, pas de souci, on vit dans un pays libre, mais ca n a pas sa place dans un hopital, sinon pourquoi pas des dealers de shit sponsorisés par les soignants, de la vente libre d alcool car c est un besoin festif aussi, etc...
Le sexe est un besoin mais pas un droit, et encore moins une thérapie. Voila mon point de vue, au risque de passer pour un réac, ce qui ne me pose aucun souci pour le coup.
Curieux de lire ton questionnaire, on en reparlera !
Que les gens fassent ca chez eux, pas de souci, on vit dans un pays libre, mais ca n a pas sa place dans un hopital, sinon pourquoi pas des dealers de shit sponsorisés par les soignants, de la vente libre d alcool car c est un besoin festif aussi, etc...
Le sexe est un besoin mais pas un droit, et encore moins une thérapie. Voila mon point de vue, au risque de passer pour un réac, ce qui ne me pose aucun souci pour le coup.
Curieux de lire ton questionnaire, on en reparlera !
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
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- Inscription : 02 févr. 2007 15:10
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Re: SONDAGE
Questionnaire rempli... Bravo pour revenir sur ce sujet encore tabou dans trop de structures.
Je me rappelle l'émoi qu'avait suscité l'idée d'une collègue en pleine relève "et si on demandait un distributeur de préservatifs?"... Les hautes sphères s'y étaient opposées... Question d'éthique paraît-il... Quelques mois après on distribuait en catimini la pilule du lendemain à une patiente de 16 ans... (Service 16-25ans en psychiatrie).
Bonne continuation!!
Je me rappelle l'émoi qu'avait suscité l'idée d'une collègue en pleine relève "et si on demandait un distributeur de préservatifs?"... Les hautes sphères s'y étaient opposées... Question d'éthique paraît-il... Quelques mois après on distribuait en catimini la pilule du lendemain à une patiente de 16 ans... (Service 16-25ans en psychiatrie).
Bonne continuation!!
Re: SONDAGE
Nous on a des préservatifs dans le service et on en donne quand on nous en demande. Mais nos dernières expériences en la matière ont été un peu délicates, entre changements de pavillon, recrudescence délirante ou maniaque... Mais on a gardé les préservatifs dans la salle de soins.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: SONDAGE
Bonjour,
Le sujet est effectivement intéressant mais compliqué à répondre de manière aussi catégorique ...
AmThLi je te rejoins sur beaucoup de point mais la sexualité reste un droit. Pour moi la question est plutot de comment exercer ce droit. En psychiatrie peut etre plus que dans d'autres services vient se poser en problème la question de la vulnérabilité, et donc de différencier relation sexuelle et viol ...
Pour ce qui est d'accompagner la question de la sexualité il faudrait definir ce que vous entendez par accompagnement ...
Le sujet est effectivement intéressant mais compliqué à répondre de manière aussi catégorique ...
AmThLi je te rejoins sur beaucoup de point mais la sexualité reste un droit. Pour moi la question est plutot de comment exercer ce droit. En psychiatrie peut etre plus que dans d'autres services vient se poser en problème la question de la vulnérabilité, et donc de différencier relation sexuelle et viol ...
Pour ce qui est d'accompagner la question de la sexualité il faudrait definir ce que vous entendez par accompagnement ...
Re: SONDAGE
Attention : je pense que le droit, c est le droit de pouvoir avoir une sexualité, pas la sexualité en elle-même.
Je ne joue pas sur les mots. Je fais le parallele avec la constitution des USA : elle garantit le droit aux conditions permettant l acces potentiel au bonheur... pas le bonheur lui-meme. Nuance !!!!
Donc c est tres compliqué : d un coté il ne faut pas empêcher les gens d avoir une sexualité, de l autre on est garant de la protection des personnes vulnérables.
Cela dit en psychiatrie la question est vraiment toute autre que, par exemple, en soins gé ou en EHPAD. En EHPAD, pour avoir connu la question en stage, j aurais aussi parlé de droit aux conditions permettant de réaliser sa sexualité.
Mais en psy, il y a ce que tu décris, Bruno, de distinguer consentement et viol, qui est plus difficile. Mais il y a aussi la clinique, et certains patients, les relations sexuelles les font décompenser (j invente rien, c est du vécu tout frais du service d ou je suis, ou de celui d a coté...). On est obligés d en tenir compte !
Pour le distributeur de préservatifs, pourquoi pas, mais en psy je suis contre car que nous donnions, nous, les préservatifs, permet d engager un temps de parole autour de la question, si cela est judicieux (et si l infirmier ou l aide soignant en voit l intéret... hélas pas tjr le cas).
Je ne joue pas sur les mots. Je fais le parallele avec la constitution des USA : elle garantit le droit aux conditions permettant l acces potentiel au bonheur... pas le bonheur lui-meme. Nuance !!!!
Donc c est tres compliqué : d un coté il ne faut pas empêcher les gens d avoir une sexualité, de l autre on est garant de la protection des personnes vulnérables.
Cela dit en psychiatrie la question est vraiment toute autre que, par exemple, en soins gé ou en EHPAD. En EHPAD, pour avoir connu la question en stage, j aurais aussi parlé de droit aux conditions permettant de réaliser sa sexualité.
Mais en psy, il y a ce que tu décris, Bruno, de distinguer consentement et viol, qui est plus difficile. Mais il y a aussi la clinique, et certains patients, les relations sexuelles les font décompenser (j invente rien, c est du vécu tout frais du service d ou je suis, ou de celui d a coté...). On est obligés d en tenir compte !
Pour le distributeur de préservatifs, pourquoi pas, mais en psy je suis contre car que nous donnions, nous, les préservatifs, permet d engager un temps de parole autour de la question, si cela est judicieux (et si l infirmier ou l aide soignant en voit l intéret... hélas pas tjr le cas).
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J. Oury
J. Oury
Re: SONDAGE
Mais le droit n'autorise pas que les choses se fasse n'importe comment non plus.
Il faut également être attentif de ce que l'on entend par psychiatrie, il y a différents services que l'on ne peut pas regrouper sous une "même pensée". Quoi qu'il en soit à l'heure actuelle la demande qui se fait auprès de la psychiatrie c'est de pouvoir prédire et c'est bien la qu'il faut se protéger, les relations sexuelles peuvent faire décompenser comme tout autre chose pourrait le faire sans pour autant que ce soit linéaire ; et qui sommes nous pour autoriser ou interdire sous prétexte d'une potentielle décompensation ... mais en parallèle on se doit de protéger et c'est la que l'accompagnement prend toute sa valeur. Non pas en mettant en place des possibles ou en l'interdisant mais en l'accompagnant dans la réflexion.
Il faut également être attentif de ce que l'on entend par psychiatrie, il y a différents services que l'on ne peut pas regrouper sous une "même pensée". Quoi qu'il en soit à l'heure actuelle la demande qui se fait auprès de la psychiatrie c'est de pouvoir prédire et c'est bien la qu'il faut se protéger, les relations sexuelles peuvent faire décompenser comme tout autre chose pourrait le faire sans pour autant que ce soit linéaire ; et qui sommes nous pour autoriser ou interdire sous prétexte d'une potentielle décompensation ... mais en parallèle on se doit de protéger et c'est la que l'accompagnement prend toute sa valeur. Non pas en mettant en place des possibles ou en l'interdisant mais en l'accompagnant dans la réflexion.
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- Inscription : 15 avr. 2014 16:00
Re: SONDAGE
Bonsoir à tous,
Je vous remercie de l'attention que vous portez à mon travail et d'y participer. Vos réponses soulèvent plusieurs problématiques sous jactantes au rôle propre infirmier et cela montre bien que celui ci doit évoluer tant sur la formation continue que sur l'enseignement initial. Pour rappel, brrruno a raison de souligner l'existence d'un droit à la sexualité et notamment à la santé sexuelle. Elle concerne tant la composante sexuelle au sens strict (orientation, genre, identité) que la relation sexo affective (mariage, enfant etc) pour un début de réponse je vous joint ce lien:
http://www.sfsc.fr/publi/pub2502.htm
Par ailleurs vous soulevez dans vos réponses la prise en charge sexuelle en matière de prévention et là encore c'est un vaste sujet, particulièrement en psychiatrie, mais aussi en milieu carcéral. Les réponses ne peuvent être toutes noires ou blanches en effet, lorsqu'on parle d'accompagnement et de prise en charge c'est trop souvent dans l'esprit de la profession synonyme d'aidance sexuelle ou sur versant prévention auquel le professionnel pense (sujet relativement médico centré) mais il y a déjà dans notre rôle propre des possibilités de "prendre en considération" pour utiliser un euphémisme, la composante sexuelle d'un patient. Voyez les témoignages de cette infirmière sexologue clinicienne, militante dans l'émergence d'une véritable prise en considération de la sexualité des patients.
http://sexotherapeute-sexotherapie.com/ ... -vial/2005
Voilà les quelques éléments de réponses que je peux vous apportez en attendant bien sur que vous puissiez me lire!
Merci encore pour votre implication!
Je vous remercie de l'attention que vous portez à mon travail et d'y participer. Vos réponses soulèvent plusieurs problématiques sous jactantes au rôle propre infirmier et cela montre bien que celui ci doit évoluer tant sur la formation continue que sur l'enseignement initial. Pour rappel, brrruno a raison de souligner l'existence d'un droit à la sexualité et notamment à la santé sexuelle. Elle concerne tant la composante sexuelle au sens strict (orientation, genre, identité) que la relation sexo affective (mariage, enfant etc) pour un début de réponse je vous joint ce lien:
http://www.sfsc.fr/publi/pub2502.htm
Par ailleurs vous soulevez dans vos réponses la prise en charge sexuelle en matière de prévention et là encore c'est un vaste sujet, particulièrement en psychiatrie, mais aussi en milieu carcéral. Les réponses ne peuvent être toutes noires ou blanches en effet, lorsqu'on parle d'accompagnement et de prise en charge c'est trop souvent dans l'esprit de la profession synonyme d'aidance sexuelle ou sur versant prévention auquel le professionnel pense (sujet relativement médico centré) mais il y a déjà dans notre rôle propre des possibilités de "prendre en considération" pour utiliser un euphémisme, la composante sexuelle d'un patient. Voyez les témoignages de cette infirmière sexologue clinicienne, militante dans l'émergence d'une véritable prise en considération de la sexualité des patients.

http://sexotherapeute-sexotherapie.com/ ... -vial/2005
Voilà les quelques éléments de réponses que je peux vous apportez en attendant bien sur que vous puissiez me lire!

Merci encore pour votre implication!

Re: SONDAGE
Non non tu as raison mais nous devons faire attention et ne pas donner notre bénédiction sans réfléchir au nom d une tolérance un peu laxiste comme il ne faut pas tomber dans l interdit idiot... c est ca accompagner. Mais les aidants sexuels, non !brrruno a écrit :Mais le droit n'autorise pas que les choses se fasse n'importe comment non plus.
Il faut également être attentif de ce que l'on entend par psychiatrie, il y a différents services que l'on ne peut pas regrouper sous une "même pensée". Quoi qu'il en soit à l'heure actuelle la demande qui se fait auprès de la psychiatrie c'est de pouvoir prédire et c'est bien la qu'il faut se protéger, les relations sexuelles peuvent faire décompenser comme tout autre chose pourrait le faire sans pour autant que ce soit linéaire ; et qui sommes nous pour autoriser ou interdire sous prétexte d'une potentielle décompensation ... mais en parallèle on se doit de protéger et c'est la que l'accompagnement prend toute sa valeur. Non pas en mettant en place des possibles ou en l'interdisant mais en l'accompagnant dans la réflexion.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: SONDAGE
Que ce soit pour du sexe ou bien pour que le patient arrête de fumer ce n'est pas notre rôle en psychiatrie que de donner la bénédiction. Pour les aidants sexuel si on a le droit a double salaire ca mérite réflexion ^^ ... plus sérieusement je ne suis pas pour a première vue mais je n'ai qu'une représentation limité alors si quelqu'un amène une vision que je n'ai pas envisagé, ca se discute.
Re: SONDAGE
Je m étais beaucoup renseigné sur ce truc quand ils en avaient parlé il y a un an ou deux, j avais été sur des sites internet suisses... J avais trouvé ca plus que douteux.
Pour moi c est de la prostitution déguisée, même si les gens font ca avec la meilleure volonté du monde. Je ne critique pas l usage des prostitué(e)s, les gens font ce qu ils veulent, mais qu on appelle un chat un chat au lieu d enrober ca de diverses appellations édulcorantes.
Pour étoffer un peu plus, si je dis que ce n est pas un droit, c est parce que justement nous n avons pas a dire amen sans discuter. Dans mon service (service de crise ouvert), accueillant beaucoup de patients en HL mais aussi quelques uns en contrainte (souvent des gens adhérents aux soins malgré la contrainte ou hospis depuis longtemps et ok pour rester a l hopital), beaucoup de patients (souvent des primo-entrants ou des gens qui ne sont pas abonnés a la psy, quoique...) nous disent qu ils sont en HL, que c est ouvert, et qu ils ont des droits que nous n avons pas a contester, mettant en échec des l inventaire d entrée la mise en route des soins. "J ai droit a ceci, j ai droit de sortir je suis en HL..." alors que l hopital, même en secteur ouvert, est régi par des regles. Les gens n ont que des droits, en somme.
Pour le droit a la sexualité, je dis NON. Les gens ont le droit d avoir des relations sexuelles chez eux (ca inclut les EHPAD, foyers de vie...), ou dans des lieux où cela n incommode personne, mais dans nos services, cela sera toujours questionné AVANT (si possible) et apres (si on est mis devant le fait accompli). Meme pour dire "bon en fait c est pas bien grave on s en fout".
Pour moi c est de la prostitution déguisée, même si les gens font ca avec la meilleure volonté du monde. Je ne critique pas l usage des prostitué(e)s, les gens font ce qu ils veulent, mais qu on appelle un chat un chat au lieu d enrober ca de diverses appellations édulcorantes.
Pour étoffer un peu plus, si je dis que ce n est pas un droit, c est parce que justement nous n avons pas a dire amen sans discuter. Dans mon service (service de crise ouvert), accueillant beaucoup de patients en HL mais aussi quelques uns en contrainte (souvent des gens adhérents aux soins malgré la contrainte ou hospis depuis longtemps et ok pour rester a l hopital), beaucoup de patients (souvent des primo-entrants ou des gens qui ne sont pas abonnés a la psy, quoique...) nous disent qu ils sont en HL, que c est ouvert, et qu ils ont des droits que nous n avons pas a contester, mettant en échec des l inventaire d entrée la mise en route des soins. "J ai droit a ceci, j ai droit de sortir je suis en HL..." alors que l hopital, même en secteur ouvert, est régi par des regles. Les gens n ont que des droits, en somme.
Pour le droit a la sexualité, je dis NON. Les gens ont le droit d avoir des relations sexuelles chez eux (ca inclut les EHPAD, foyers de vie...), ou dans des lieux où cela n incommode personne, mais dans nos services, cela sera toujours questionné AVANT (si possible) et apres (si on est mis devant le fait accompli). Meme pour dire "bon en fait c est pas bien grave on s en fout".
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: SONDAGE
Attention il me semble que tu mélanges droit et permission de tout faire. Si il y a discussion alors il est possible d'envisager certaines choses.AmThLi a écrit : Pour étoffer un peu plus, si je dis que ce n est pas un droit, c est parce que justement nous n avons pas a dire amen sans discuter. [...] beaucoup de patients (souvent des primo-entrants ou des gens qui ne sont pas abonnés a la psy, quoique...) nous disent qu ils sont en HL, que c est ouvert, et qu ils ont des droits que nous n avons pas a contester, mettant en échec des l inventaire d entrée la mise en route des soins. "J ai droit a ceci, j ai droit de sortir je suis en HL..." alors que l hopital, même en secteur ouvert, est régi par des regles. Les gens n ont que des droits, en somme.
Oui l’hôpital a des règles mais chaque service les adaptes un peu à sa convenance et il faut pouvoir entendre que cela peut être agressif lorsqu'on arrive pour la première fois dans un service de psychiatrie. Entre des inventaires qui peuvent aller jusqu'à une véritable fouille, parfois accompagnés d'une dépossession de tout (certain service d'HL impose au patient une période sans affaire uniquement habillé d'un pyjama), des traitements médicamenteux imposés sans aucun préliminaire ; alors je dis que ces patients ont raisons de faire valoir leur droit : décence, information, respect d'un certain rythme ...
S'il y a discussion alors il est possible d'envisager certaines choses, autant du côté soignant que du côté du patient. Avoir le droit ne permet de l'exercer n'importe comment.
Re: SONDAGE
Ce n est pas moi qui mélanges mais certains (je dis bien CERTAINS) patients.
Apres dans l idée du droit il y a une notion d inconditionnabilité qui m ennuie un peu mais passons.
Ce que tu évoques la est un énorme probleme a savoir l appropriation des regles par les services ! Pour ma part un inventaire c est fait pour :
1°) des raisons de sécurité, j explique TOUJOURS pourquoi je retire cordon de chargeur, rasoirs, ciseaux, etc...
2°) des raisons administratives : en cas de vol le patient sera bien content qu on ait tracé qu il avait tel ou tel vêtement.
En général les gens comprennent d autant que je leur demande pas de se mettre a poil et que mis a part les élément sus-cité notre service est cool : on ne retire que ce qui est dangereux ou, occasionnellement, ce que le médecin interdit pour raisons thérapeutiques (ordinateur, téléphone)...
Je suis content de dire que la dessus on est plutot du coté des "services modeles". On ne fait pas de carcéral, les gens viennent pour se soigner, pas pour etre a notre merci, je trouve ca déja humiliant de devoir venir demander son rasoir ou son parfum, alors foutre quelqu un en pyjama d office pendant une semaine... incroyable !!!
Je ne parle pas de ca, moi. Mais par exemple, "je suis en HL je sors du parc si je veux". Non, car sans papier de sortie temporaire, le patient reste sous notre responsabilité, et s il se fait buter par un chauffard, c est nous qui iront au tribunal.
Je parle bien de la LOI. Pas de notre bon vouloir pervers et arbitraire.
Apres dans l idée du droit il y a une notion d inconditionnabilité qui m ennuie un peu mais passons.
Ce que tu évoques la est un énorme probleme a savoir l appropriation des regles par les services ! Pour ma part un inventaire c est fait pour :
1°) des raisons de sécurité, j explique TOUJOURS pourquoi je retire cordon de chargeur, rasoirs, ciseaux, etc...
2°) des raisons administratives : en cas de vol le patient sera bien content qu on ait tracé qu il avait tel ou tel vêtement.
En général les gens comprennent d autant que je leur demande pas de se mettre a poil et que mis a part les élément sus-cité notre service est cool : on ne retire que ce qui est dangereux ou, occasionnellement, ce que le médecin interdit pour raisons thérapeutiques (ordinateur, téléphone)...
Dans ces cas la oui, mais ce n est pas ce qui se passe chez nous.Entre des inventaires qui peuvent aller jusqu'à une véritable fouille, parfois accompagnés d'une dépossession de tout (certain service d'HL impose au patient une période sans affaire uniquement habillé d'un pyjama), des traitements médicamenteux imposés sans aucun préliminaire ; alors je dis que ces patients ont raisons de faire valoir leur droit : décence, information, respect d'un certain rythme ...
Je suis content de dire que la dessus on est plutot du coté des "services modeles". On ne fait pas de carcéral, les gens viennent pour se soigner, pas pour etre a notre merci, je trouve ca déja humiliant de devoir venir demander son rasoir ou son parfum, alors foutre quelqu un en pyjama d office pendant une semaine... incroyable !!!
Je ne parle pas de ca, moi. Mais par exemple, "je suis en HL je sors du parc si je veux". Non, car sans papier de sortie temporaire, le patient reste sous notre responsabilité, et s il se fait buter par un chauffard, c est nous qui iront au tribunal.
Je parle bien de la LOI. Pas de notre bon vouloir pervers et arbitraire.
Je ne l aurais pas mieux dit !!!!S'il y a discussion alors il est possible d'envisager certaines choses, autant du côté soignant que du côté du patient. Avoir le droit ne permet de l'exercer n'importe comment.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
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