Benzos, AVC et tronc cérébral
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Benzos, AVC et tronc cérébral
Bonjour à toutes et à tous,
je rédige ce billet pour avoir un peu plus d'infos sur un cas qui m'a interrogé ces deux derniers jours. Je travaille dans un service où l'on régulièrement à gérer des fins de vie.
Un patient à été muté de l'USINV (Unité de Soins Intensifs Neuro-Vasculaires) où il avait été admis suite à un AVC hémorragique massif.
Ce patient n'a jamais repris conscience, et a été mis en soins palliatifs.
Il a été muté sous PSE de Morphine. Il ne semblait pas douloureux au regard des différentes échelles utilisées dans le service, mais faisait des pauses respiratoires de durée fluctuantes (la plus longue a duré 45 s !). Là encore, j'ignore si c'est à mettre sur le compte de la morphine ou de l'évolution de son état clinique.
Bref, il enchaînait sur des quintes de toux importantes et ne semblait pas confortable. Et pour la famille, c'était très difficile à supporter.
Les sécrétions étaient extrêmement épaisses et collantes, noirâtres (je le soupçonne d'avoir inhalé lorsqu'il a fait l'AVC) et je devais l'aspirer avec une canule de Yankauer que je devais presque mettre au niveau trachéal pour le soulager. La SNG que j'ai par la suite retirée ne donnait rien, mais le patient est hypertherme depuis sa prise en charge.
J'ai donc appelé le neuro qui s'en occupait, et je suis tombé sur un associé auquel j'ai demandé si on pouvait ajouter une thérapeutique (habituellement, du Midazolam dans le service).
Celui-ci m'a dit que vu la localisation de l'AVC, les benzos n'avaient pas d’efficacité au niveau du tronc cérébral
Est-ce parce que les récepteurs GABA sur lesquels de fixent les BZD sont essentiellement situés au niveau du tronc cérébral ?
Quoi qu'il en soit, ça a fini le soir même (donc lundi) avec une prescription de Midazolam en complément par un autre neuro (j'étais déjà parti), et hier avec de la Scopolamine.
Lorsque je suis parti hier, à la fin de mon service, le patient était toujours en vie, et l'on avait augmenté la sédation.
Pourquoi ces points de vue différents pour ces 3 neurologues ?
Pourquoi ces choix différents de thérapeutiques ?
Je vous remercie de toute l'aide que vous pourrez m'apporter.
je rédige ce billet pour avoir un peu plus d'infos sur un cas qui m'a interrogé ces deux derniers jours. Je travaille dans un service où l'on régulièrement à gérer des fins de vie.
Un patient à été muté de l'USINV (Unité de Soins Intensifs Neuro-Vasculaires) où il avait été admis suite à un AVC hémorragique massif.
Ce patient n'a jamais repris conscience, et a été mis en soins palliatifs.
Il a été muté sous PSE de Morphine. Il ne semblait pas douloureux au regard des différentes échelles utilisées dans le service, mais faisait des pauses respiratoires de durée fluctuantes (la plus longue a duré 45 s !). Là encore, j'ignore si c'est à mettre sur le compte de la morphine ou de l'évolution de son état clinique.
Bref, il enchaînait sur des quintes de toux importantes et ne semblait pas confortable. Et pour la famille, c'était très difficile à supporter.
Les sécrétions étaient extrêmement épaisses et collantes, noirâtres (je le soupçonne d'avoir inhalé lorsqu'il a fait l'AVC) et je devais l'aspirer avec une canule de Yankauer que je devais presque mettre au niveau trachéal pour le soulager. La SNG que j'ai par la suite retirée ne donnait rien, mais le patient est hypertherme depuis sa prise en charge.
J'ai donc appelé le neuro qui s'en occupait, et je suis tombé sur un associé auquel j'ai demandé si on pouvait ajouter une thérapeutique (habituellement, du Midazolam dans le service).
Celui-ci m'a dit que vu la localisation de l'AVC, les benzos n'avaient pas d’efficacité au niveau du tronc cérébral
Est-ce parce que les récepteurs GABA sur lesquels de fixent les BZD sont essentiellement situés au niveau du tronc cérébral ?
Quoi qu'il en soit, ça a fini le soir même (donc lundi) avec une prescription de Midazolam en complément par un autre neuro (j'étais déjà parti), et hier avec de la Scopolamine.
Lorsque je suis parti hier, à la fin de mon service, le patient était toujours en vie, et l'on avait augmenté la sédation.
Pourquoi ces points de vue différents pour ces 3 neurologues ?
Pourquoi ces choix différents de thérapeutiques ?
Je vous remercie de toute l'aide que vous pourrez m'apporter.
"Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d'urgence on épouse."
MITHA - Ancien Infirmier Convoyeur de l'Armée de l'Air
Infirmier militaire
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Infirmier militaire