Débat allaitement
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
-
- Accro
- Messages : 986
- Inscription : 16 oct. 2012 13:26
Re: Débat allaitement
Communication qui m'énerve au plus haut point. Au lieu de donner de vrais infos utiles qui ont pour fonction d'aider au bon déroulement d'un allaitement, ils font de l'allaitement un diktat obligatoire.moutarde a écrit :Selon une brochure de l’INPES, l’allaitement maternel permet :
- D’établir un lien privilégié,
- donner la meilleure alimentation,
- favoriser la santé de BB,
- protéger la santé de la maman.

Ou comment foutre la merde allaitement ou non dans les relations mère/enfants et des générations de mères "coupables"

Allaitez!! On sait pas comment il faut faire mais il faut le faire, c'est pour votre bien

La pression associée à des méconnaissances c'est le meilleur moyen de faire tourner un allaitement en calvaire d'où la mère sort meutrie phsyquement et moralement.
Il faut avant tout dédramatiser la question. Bib ou sein, c'est pas ca l'important.
La seule fois ou j'ai utilisé l'argument bienfaits de l'allaitement, c'était pour rassurer ceux qui s’inquiétait pour ma santé à l'allaiter si longtemps! (passé 6 mois j'étais définitivement une barge dans mon entourage), j'ai simplement répondu que c'était bon pour ma santé, donc pas d'inquiétude à avoir. Un medecin m'a demandé timidement s'il mangeait aussi à coté... A 18 mois, il faisait 4 solides repas... il a été alors rassuré sur ma santé mentale. Et pour la blague, je lui ai dit qu'il était allaité car il était en train de m'expliqué que les enfants de cet age faisait beaucoup de soucis ORL (il avait une rhino), car ils n'étaient plus allaité... J'ai trouvé ca tellement con, je lui ai répondu que pourtant il tétait encore 5/6 fois par jours facile... Ce discours santé est décidément totalement stupide, même si oui bien entendu que les stats disent que... les stats montrent des différences trop faibles pour que cela pèse suffisamment dans la balance du choix viscéral de la mère ou rende tragique une impossibilité à allaiter rare mais possible.
Dernière modification par boudchou47 le 01 déc. 2014 00:47, modifié 3 fois.
-
- Accro
- Messages : 986
- Inscription : 16 oct. 2012 13:26
Re: Débat allaitement
C'est une animatrice Leche League qui en un coup de fil m'a expliqué comment reprendre mon allaitement arrêté à la maternité (baby blues, conseils contradictoires, bb de petit poids, et gros besoin de rentrer chez moi sans commentaire sur "il tete pas assez/trop"... coup de tête j'ai arrêté, et le surlendemain j'ai eu "le droit" de rentrer)... j'ai repris à mon retour chez moi, ca a marché du tonnerre, j'ai eu une part de bol, associé à de bons conseils, et les infos que j'ai dévoré du coup.
J'ai jamais adhéré à la LLL, j'ai pas eu de prosélétysme, elle m'a invité à sonder mes envies profondes, j'avais le droit de ne pas avoir envie de le vivre, mais si je le souhaitais, elle pouvait m'indiquer comment faire... J'ai suivit ses conseils j'ai pris confiance en moi, un accro de la TT et c'était parti pour des années. J'ai jamais rappelé ou eu besoin de rencontrer quelqu'un.
Après tout dépend sur qui on tombe, les membres de la LLL ne sont pas tous des barges de l'allaitement, j'ai pu le constater à l'époque.
Je regrette qu'une chose, je ne l'ai jamais rappelé pour la remercier, elle n'aura jamais su que ces conseils avaient fait mouche.
Les personnels de santé de la petite enfance ne sont pas incompétents!! Mais l'allaitement est mal ou pas enseigné, et du coup les conseils sortent souvent d'idées fausses, et sont les mêmes qui ont crée des générations de mères sans lait et de bb qui supportent pas le lait de maman.
La formation progresse je trouve. Y a 10 ans, il y avait quelques aux de puericulture qui étaient de bons conseils, et m'avaient dit qu'elles venaient de suivre une formation, elles manquaient surtout d'expérience en la matière, mais c'était mieux que rien. Mais quand je tombais sur l'équipe pas formé, pour qui l'allaitement c'est seins douloureux si bb tète "trop" et bb qui grossit pas... forcément c'était compliqué.
Mon medecin m'a prescrit (sisi c'était marqué sur l'ordonnance!!) l'arrêt de l'allaitement pour me donner des antibio alors que j'avais un rhume que je venais consulter pour mon fils... J'ai du me renseigner de mon coté pour savoir ce que je pouvais prendre sans arrêter (ca m'aurait franchement compliqué la vie!!).
Honnetement en l'état, il n'est souvent pas facile d'allaiter alors en faire un diktat, ca enfonce encore plus le couteau dans le dos des mères... comme d'hab de toute facon
J'ai jamais adhéré à la LLL, j'ai pas eu de prosélétysme, elle m'a invité à sonder mes envies profondes, j'avais le droit de ne pas avoir envie de le vivre, mais si je le souhaitais, elle pouvait m'indiquer comment faire... J'ai suivit ses conseils j'ai pris confiance en moi, un accro de la TT et c'était parti pour des années. J'ai jamais rappelé ou eu besoin de rencontrer quelqu'un.
Après tout dépend sur qui on tombe, les membres de la LLL ne sont pas tous des barges de l'allaitement, j'ai pu le constater à l'époque.
Je regrette qu'une chose, je ne l'ai jamais rappelé pour la remercier, elle n'aura jamais su que ces conseils avaient fait mouche.
Les personnels de santé de la petite enfance ne sont pas incompétents!! Mais l'allaitement est mal ou pas enseigné, et du coup les conseils sortent souvent d'idées fausses, et sont les mêmes qui ont crée des générations de mères sans lait et de bb qui supportent pas le lait de maman.
La formation progresse je trouve. Y a 10 ans, il y avait quelques aux de puericulture qui étaient de bons conseils, et m'avaient dit qu'elles venaient de suivre une formation, elles manquaient surtout d'expérience en la matière, mais c'était mieux que rien. Mais quand je tombais sur l'équipe pas formé, pour qui l'allaitement c'est seins douloureux si bb tète "trop" et bb qui grossit pas... forcément c'était compliqué.
Mon medecin m'a prescrit (sisi c'était marqué sur l'ordonnance!!) l'arrêt de l'allaitement pour me donner des antibio alors que j'avais un rhume que je venais consulter pour mon fils... J'ai du me renseigner de mon coté pour savoir ce que je pouvais prendre sans arrêter (ca m'aurait franchement compliqué la vie!!).
Honnetement en l'état, il n'est souvent pas facile d'allaiter alors en faire un diktat, ca enfonce encore plus le couteau dans le dos des mères... comme d'hab de toute facon

-
- Habitué
- Messages : 75
- Inscription : 21 mars 2012 14:24
Re: Débat allaitement
Je trouve quand même que la majorité des puer et auxi puer ne sont pas formées correctement, idem pour les médecins et sage-femmes. La seule formation vraiment poussée, c'est celle de consultante en lactation (diplôme reconnu à l'international, validé que si on est déjà diplômé de certaines professions médicales et paramédicales).
J'ai allaité 2,5 ans mes deux enfants tout en travaillant, avec le soutien d'une association locale à laquelle j'ai fini par adhérer, et où j'ai pu me former et aider d'autres personnes.
Je n'ai jamais poussé les gens autour de moi à allaiter, c'est tellement un choix personnel, et en Occident on a la chance d'avoir le choix. Même si je suis persuadée que pour la santé physique, l'allaitement est un plus pour les bébés et les mamans (surtout les prémas), la santé psychique compte aussi, et on n'est pas dans une région sous-développée où le bébé biberonné risque de mourir de diarrhée car l'eau du bib n'est pas potable ou que les parents n'ont plus assez d'argent pour acheter du lait en poudre.
En France, on a le choix... du moins au moment de l'accouchement ! Car c'est après que tout se complique : une femme qui ne veut pas allaiter est culpabilisée, et une femme qui veut allaiter n'est pas aidée (et si elle veut allaiter plus de 6 mois, on lui met des bâtons dans les roues).
L'éduc spé en maison maternelle doit seulement soutenir la mère dans son choix d'allaiter ou non, et l'orienter vers les personnes compétentes pour l'aider dans la réalisation de son choix :
- si allaitement, consultante en lactation (et donc trouver aussi les ressources financières pour payer... si consultation médicale c'est pris en charge par la sécu, mais si consultation "privée", tarifs très variables... heureusement certaines sont salariées en PMI, mais c'est encore trop rare).
- si biberon, s'assurer que le biberon est correctement préparé, que le bébé reçoit le lait adapté pour son âge... ça peut paraître bête, mais quand on n'a pas d'argent, comment faire pour payer des boîtes de lait très chères ? Des bébés tombent malades ou ont des carences alimentaires car biberons non reconstitués correctement, lait coupé avec de l'eau, etc...
- dans les 2 cas, aider à reconnaître les signes qui doivent conduire à consulter (perte de poids, maladie : compter le nombre de couches mouillées dans la journée est à la portée de tout le monde !!!). Là, il faut quand même reconnaître que les bébés allaités longtemps sont moins souvent malades, et moins gravement, les statistiques le prouvent. Mais je répète, en France on a le choix, le bébé ne va pas mourir si la mère n'allaite pas. Ailleurs dans le monde, ce n'est pas le cas... Et forcer une femme à allaiter alors qu'elle ne le veut pas (et que son enfant n'est pas en danger de mort), cela est néfaste pour les liens entre eux.
Pour finir, l'information doit aussi être donnée au père (quand il est présent ! en maison maternelle, c'est pas si évident...). Si les hommes participent de plus en plus au biberonnage, ils sont très peu à participer à l'allaitement... Or, l'allaitement, ce n'est pas que "brancher bébé au sein"... par exemple, le père de mes enfants a fait plein de progrès en cuisine quand j'ai commencé à allaiter : il préparait le repas pendant la tétée... et c'est bien sympa maintenant de profiter de tous ses progrès même si les enfants ne tètent plus !
J'ai allaité 2,5 ans mes deux enfants tout en travaillant, avec le soutien d'une association locale à laquelle j'ai fini par adhérer, et où j'ai pu me former et aider d'autres personnes.
Je n'ai jamais poussé les gens autour de moi à allaiter, c'est tellement un choix personnel, et en Occident on a la chance d'avoir le choix. Même si je suis persuadée que pour la santé physique, l'allaitement est un plus pour les bébés et les mamans (surtout les prémas), la santé psychique compte aussi, et on n'est pas dans une région sous-développée où le bébé biberonné risque de mourir de diarrhée car l'eau du bib n'est pas potable ou que les parents n'ont plus assez d'argent pour acheter du lait en poudre.
En France, on a le choix... du moins au moment de l'accouchement ! Car c'est après que tout se complique : une femme qui ne veut pas allaiter est culpabilisée, et une femme qui veut allaiter n'est pas aidée (et si elle veut allaiter plus de 6 mois, on lui met des bâtons dans les roues).
L'éduc spé en maison maternelle doit seulement soutenir la mère dans son choix d'allaiter ou non, et l'orienter vers les personnes compétentes pour l'aider dans la réalisation de son choix :
- si allaitement, consultante en lactation (et donc trouver aussi les ressources financières pour payer... si consultation médicale c'est pris en charge par la sécu, mais si consultation "privée", tarifs très variables... heureusement certaines sont salariées en PMI, mais c'est encore trop rare).
- si biberon, s'assurer que le biberon est correctement préparé, que le bébé reçoit le lait adapté pour son âge... ça peut paraître bête, mais quand on n'a pas d'argent, comment faire pour payer des boîtes de lait très chères ? Des bébés tombent malades ou ont des carences alimentaires car biberons non reconstitués correctement, lait coupé avec de l'eau, etc...
- dans les 2 cas, aider à reconnaître les signes qui doivent conduire à consulter (perte de poids, maladie : compter le nombre de couches mouillées dans la journée est à la portée de tout le monde !!!). Là, il faut quand même reconnaître que les bébés allaités longtemps sont moins souvent malades, et moins gravement, les statistiques le prouvent. Mais je répète, en France on a le choix, le bébé ne va pas mourir si la mère n'allaite pas. Ailleurs dans le monde, ce n'est pas le cas... Et forcer une femme à allaiter alors qu'elle ne le veut pas (et que son enfant n'est pas en danger de mort), cela est néfaste pour les liens entre eux.
Pour finir, l'information doit aussi être donnée au père (quand il est présent ! en maison maternelle, c'est pas si évident...). Si les hommes participent de plus en plus au biberonnage, ils sont très peu à participer à l'allaitement... Or, l'allaitement, ce n'est pas que "brancher bébé au sein"... par exemple, le père de mes enfants a fait plein de progrès en cuisine quand j'ai commencé à allaiter : il préparait le repas pendant la tétée... et c'est bien sympa maintenant de profiter de tous ses progrès même si les enfants ne tètent plus !
Re: Débat allaitement
En tant qu'infirmier, le rôle de l'éducateur spécialisé je ne le connais pas à ce jour et notamment sa formation.
Favoriser l'allaitement maternel, en tant que professionnel c'est certain, en tant que futur papa (un jour dans longtemps, plus de 9 mois quoi...) ça me fait mal au cœur de le dire mais oui il faut le favoriser, attention si c'est un choix, voire même un projet parental ! Et puis il y a le mixte où tirer le lait pour les bib's.
Une garantie de bonne santé non. (S'il suffisait de boire du lait maternel j'en donnerais à mes ptits papis et mamies de mon service actuel
); Pour être plus sérieux, il faut voir le côté social de la chose si la maman est déjà au bout du gouffre l'enfoncer pour une histoire d'allaitement c'est pas bon, c'est déjà TRES fort pour une maman de voir que l'allaitement foire et c'est très difficile de ne pas être "capable" de nourrir son enfant. Bref si c'est un allaitement souhaité oui il faut le favoriser. Favoriser et non imposer.
Pour avoir fait mon dernier stage S6 en PMI avant le DE je peux assurer que les puer avec qui j'étais elles envoyaient du pâté ! Et des allaitements foireux qu'on a relancé il y en a eu un paquet ! Après c'était dans un milieu rural où les visites des premiers nés étaient une très grande part du boulot (très peu d'IP et de protection sociale de l'enfance)... après c'est comme partout il y a des bon professionnels, et des professionnels à côté de la plaque... Aussi l'allaitement est quelque chose de très intime donc il faut que le lien entre la maman et le professionnel de santé soit réussi.
Juste pour info : pour avoir vu boucoup de bébés pendant 10 semaines, en un clin d’œil on voit si le bébé à un allaitement maternel ou artificiel, pas besoin de poser la question
Favoriser l'allaitement maternel, en tant que professionnel c'est certain, en tant que futur papa (un jour dans longtemps, plus de 9 mois quoi...) ça me fait mal au cœur de le dire mais oui il faut le favoriser, attention si c'est un choix, voire même un projet parental ! Et puis il y a le mixte où tirer le lait pour les bib's.
Une garantie de bonne santé non. (S'il suffisait de boire du lait maternel j'en donnerais à mes ptits papis et mamies de mon service actuel

Heureusement que tu as posté ce message j'allais bondir !léalisa a écrit :Ca m'énerve un peu de lire "les puéricultrices de PMI sont incompétentes".
Pour avoir fait mon dernier stage S6 en PMI avant le DE je peux assurer que les puer avec qui j'étais elles envoyaient du pâté ! Et des allaitements foireux qu'on a relancé il y en a eu un paquet ! Après c'était dans un milieu rural où les visites des premiers nés étaient une très grande part du boulot (très peu d'IP et de protection sociale de l'enfance)... après c'est comme partout il y a des bon professionnels, et des professionnels à côté de la plaque... Aussi l'allaitement est quelque chose de très intime donc il faut que le lien entre la maman et le professionnel de santé soit réussi.
Juste pour info : pour avoir vu boucoup de bébés pendant 10 semaines, en un clin d’œil on voit si le bébé à un allaitement maternel ou artificiel, pas besoin de poser la question

IPDE ♂ 'Prairie culteur'
- augusta
- Star VIP
- Messages : 10435
- Inscription : 23 mai 2008 19:29
- Localisation : Dans les livres et aussi ailleurs.
Re: Débat allaitement
Et?segren a écrit : Juste pour info : pour avoir vu boucoup de bébés pendant 10 semaines, en un clin d’œil on voit si le bébé à un allaitement maternel ou artificiel, pas besoin de poser la question
Quelle est la différence?
L'allaitement favorise quoi?
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Débat allaitement
je pense qu'avec le laïus du dessus je n'ai pas besoin de revenir sur le fait que je ne suis pas pro allaitement ou contre.augusta a écrit :Et?
Quelle est la différence?
L'allaitement favorise quoi?
Concernant la différence, je ne sais pas si vous connaissez, c'est du même ordre que les photos de jumeaux (adultes) fumeurs.
Dans les très (très) grandes lignes la répartition des graisses n'est pas la même, le bébé allaité est plus bouddha jovial tandis que le lait artificiel fait plus "empâté/obèse", au niveau des tétées (qui sont complètement différentes) la musculature faciale n'est pas du tout la même.
Il y a au niveau de la peau le bébé allaité a un teint rosé différent du lait maternel.
Et au niveau post prise alimentaire le retour d'ocytocine n'est pas le même (c'est sur des constatations empiriques pas besoin de me demander un étude sur la décharge d'ocytocine chez le bébé après un allaitement... ou dans quelques (beaucoup) années).
Comme dit dans les autres commentaires l'important c'est de favoriser le lien mère enfant (et père oui !) et mieux vaut avoir une maman au bib avec le sourire qu'une maman qui allaite en pleurs !
IPDE ♂ 'Prairie culteur'
Re: Débat allaitement
je pense qu'avec le laïus du dessus je n'ai pas besoin de revenir sur le fait que je ne suis pas pro allaitement ou contre.augusta a écrit :Et?
Quelle est la différence?
L'allaitement favorise quoi?
Concernant la différence, je ne sais pas si vous connaissez, c'est du même ordre que les photos de jumeaux (adultes) fumeurs.
Dans les très (très) grandes lignes la répartition des graisses n'est pas la même, le bébé allaité est plus bouddha jovial tandis que le lait artificiel fait plus "empâté/obèse", au niveau des tétées (qui sont complètement différentes) la musculature faciale n'est pas du tout la même.
Il y a au niveau de la peau le bébé allaité a un teint rosé différent du lait maternel.
Et au niveau post prise alimentaire le retour d'ocytocine n'est pas le même (c'est sur des constatations empiriques pas besoin de me demander un étude sur la décharge d'ocytocine chez le bébé après un allaitement... ou dans quelques (beaucoup) années).
Comme dit dans les autres commentaires l'important c'est de favoriser le lien mère enfant (et père oui !) et mieux vaut avoir une maman au bib avec le sourire qu'une maman qui allaite en pleurs ![/quote]
edit : pour répondre au
il y a eu pas mal de commentaires sur des allaitements personnels des mamans et un peu moins de post vu de façon professionnelle. Je dis ça... fustigez moi je suis prêtEt ?

IPDE ♂ 'Prairie culteur'
- augusta
- Star VIP
- Messages : 10435
- Inscription : 23 mai 2008 19:29
- Localisation : Dans les livres et aussi ailleurs.
Re: Débat allaitement
Il ne s'agit pas de fustiger Segren!
Seulement je ne comprenais pas trop la fin de ton 1er poste.
Pour moi cela ne veut rien dire.....c'est à quel âge? pour des bébés nés à quel poids et par quelle voie? Il y a tellement de paramètres qui peuvent jouer!
Oui il n'y a rien à favoriser....en ce qui concerne le mode d'alimentation.
La seule chose à favoriser est le lien entre la triade mère-enfant-père....comme tu viens d'écrire.
Seulement je ne comprenais pas trop la fin de ton 1er poste.
Pour moi cela ne veut rien dire.....c'est à quel âge? pour des bébés nés à quel poids et par quelle voie? Il y a tellement de paramètres qui peuvent jouer!
Oui il n'y a rien à favoriser....en ce qui concerne le mode d'alimentation.
La seule chose à favoriser est le lien entre la triade mère-enfant-père....comme tu viens d'écrire.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
-
- Habitué
- Messages : 75
- Inscription : 21 mars 2012 14:24
Re: Débat allaitement
ayant allaité avec bcp de plaisir mes deux enfants, étant persuadée des bienfaits sur la santé physique de l'allaitement, j'ai aussi cherché "empiriquement" des différences entre bébés allaités et non allaités... Honnêtement, je n'ai jamais rien vu ! Et à ma connaissance, aucune étude non plus (pour ce qui concerne les bébés occidentaux, les problématiques étant bien différentes dans les pays où l'accès aux soins et à l'eau potable est cher ou trop compliqué).
J'ai suivi des formations sur l'allaitement, aidé des familles, lu plein d'articles et livres... je n'ai jamais rien vu ou lu qui permettre de différencier un bébé allaité d'un autre sur une photo. Quand on fait des analyses sanguines ou quand on regarde les courbes de poids sur quelques mois, oui, on constate une différence. Quand on épluche les motifs et fréquence d'hospitalisation, oui, il y a une différence (toujours en faveur de l'allaitement), mais jamais je n'ai vu d'article qui montrait qu'on pouvait reconnaître un bébé allaité d'un autre sur son physique comme le décrit segren. Et je ne l'ai jamais constaté moi-même, pourtant j'ai dû voir quelques centaines de bébés et bambins !
Par contre, ce que j'ai empiriquement constaté, et que certains auteurs ont décrit aussi, c'est une différence au niveau du comportement : un bébé allaité qui a faim se tournera spontanément vers les seins, il les cherchera avec ses mains, il a un mouvement de succion de la bouche caractéristique. Le bébé au bib n'a pas les mêmes mouvements, même s'il se tourne parfois vers les seins il ne les cherche pas de la même façon. Plus l'enfant grandit, plus cette différence est nette. Et à 2 ans, le bébé au bib va chercher son bib, tandis que le bébé allaité peut dire "veut téter maman" (et à 3 ans, il peut même carrément aller se servir en soulevant le T-shirt si on le laisse faire !).
La manière de porter l'enfant est différente aussi quand on allaite ou quand on donne le bib : au bib l'enfant a la tête vers le plafond, au sein la tête de l'enfant est vers le sein (donc ventre de l'enfant contre ventre de la maman). Le contact corporel lors de l'alimentation du bébé est donc différent. Mais rien n'empêche une maman qui n'allaite pas de faire du peau à peau ou des câlins pendant des heures, et a contrario, certains bébés allaités font 4 tétées de 10 minutes par jour et ne veulent pas plus de contact physique !
Concernant les nuits, que le bébé soit allaité ou pas ne change rien, les bébés les font en moyenne vers 6 mois (quand on sait que la reprise du travail de la mère est fixé à 2,5 mois et que le père n'a que 11 jours... gloups !). Faire "sa" nuit (ou plutôt celle de ses parents...) dépend de la maturation des cellules neurologiques et non pas du poids ou de la satiété. Certains bébés font déjà leurs nuit à la mat (j'en connais deux personnellement, dont l'un des miens !). Pour d'autres, il faut plusieurs années... Tout comme certains marchent à 9 mois et d'autres à 20.
Ce qui est difficile dans le soutien à l'allaitement, c'est que dès qu'une difficulté arrive, l'entourage s'empresse d'accuser l'allaitement, et la mère perd confiance en elle, voire finit par sevrer à contre-coeur. Pour les bébés au bib, on incrimine moins le lait en première intention. Quand on le fait, on se retrouve à changer de marque, parfois c'est la vraie valse, mais à aucun moment on "accuse" la mère d'avoir du mauvais lait. Exemple typique : les coliques. On en sait un peu mieux maintenant, il semblerait qu'elles soient liées à une flore digestive différente (pas de chance pour les bébés qui en souffrent), et qu'elles disparaissent spontanément vers 4 mois environ. Quand on voit tous les remèdes de grand-mère testés, les médicaments donnés en vain, les accusations portées ("tu as un mauvais lait", "tu devrais changer de pédiatre", etc...), rajoutés à l'épuisement des parents qui ne dorment pas la nuit, on comprend que des parents soient en burn-out !
La mère allaitante subit les mêmes remarques que celles qui n'allaite pas (et c'est déjà pas drôle du tout !!!), et en plus, on la remet en cause, elle, en tant que personne. C'est là qu'elle doit être soutenue !
En plus comme au bout de 4 mois environ les coliques disparaissent, et que ça correspond toujours à un moment où on aura changé de lait, ou essayé le remède X au lieu du Y, ou sevré, il y a toujours une personne bien intentionnée pour dire pour dire "tu vois, il suffisait de faire ça!" Et bing, prends ça encore dans la figure !!! Il y a vraiment de quoi perdre complètement confiance en soi et laisser tomber un allaitement qu'on désirait.
Je n'ai jamais connu les coliques chez mes enfants, mais j'ai accompagné plusieurs familles... les pauvres, elles méritent une médaille !
J'ai suivi des formations sur l'allaitement, aidé des familles, lu plein d'articles et livres... je n'ai jamais rien vu ou lu qui permettre de différencier un bébé allaité d'un autre sur une photo. Quand on fait des analyses sanguines ou quand on regarde les courbes de poids sur quelques mois, oui, on constate une différence. Quand on épluche les motifs et fréquence d'hospitalisation, oui, il y a une différence (toujours en faveur de l'allaitement), mais jamais je n'ai vu d'article qui montrait qu'on pouvait reconnaître un bébé allaité d'un autre sur son physique comme le décrit segren. Et je ne l'ai jamais constaté moi-même, pourtant j'ai dû voir quelques centaines de bébés et bambins !
Par contre, ce que j'ai empiriquement constaté, et que certains auteurs ont décrit aussi, c'est une différence au niveau du comportement : un bébé allaité qui a faim se tournera spontanément vers les seins, il les cherchera avec ses mains, il a un mouvement de succion de la bouche caractéristique. Le bébé au bib n'a pas les mêmes mouvements, même s'il se tourne parfois vers les seins il ne les cherche pas de la même façon. Plus l'enfant grandit, plus cette différence est nette. Et à 2 ans, le bébé au bib va chercher son bib, tandis que le bébé allaité peut dire "veut téter maman" (et à 3 ans, il peut même carrément aller se servir en soulevant le T-shirt si on le laisse faire !).
La manière de porter l'enfant est différente aussi quand on allaite ou quand on donne le bib : au bib l'enfant a la tête vers le plafond, au sein la tête de l'enfant est vers le sein (donc ventre de l'enfant contre ventre de la maman). Le contact corporel lors de l'alimentation du bébé est donc différent. Mais rien n'empêche une maman qui n'allaite pas de faire du peau à peau ou des câlins pendant des heures, et a contrario, certains bébés allaités font 4 tétées de 10 minutes par jour et ne veulent pas plus de contact physique !
Concernant les nuits, que le bébé soit allaité ou pas ne change rien, les bébés les font en moyenne vers 6 mois (quand on sait que la reprise du travail de la mère est fixé à 2,5 mois et que le père n'a que 11 jours... gloups !). Faire "sa" nuit (ou plutôt celle de ses parents...) dépend de la maturation des cellules neurologiques et non pas du poids ou de la satiété. Certains bébés font déjà leurs nuit à la mat (j'en connais deux personnellement, dont l'un des miens !). Pour d'autres, il faut plusieurs années... Tout comme certains marchent à 9 mois et d'autres à 20.
Ce qui est difficile dans le soutien à l'allaitement, c'est que dès qu'une difficulté arrive, l'entourage s'empresse d'accuser l'allaitement, et la mère perd confiance en elle, voire finit par sevrer à contre-coeur. Pour les bébés au bib, on incrimine moins le lait en première intention. Quand on le fait, on se retrouve à changer de marque, parfois c'est la vraie valse, mais à aucun moment on "accuse" la mère d'avoir du mauvais lait. Exemple typique : les coliques. On en sait un peu mieux maintenant, il semblerait qu'elles soient liées à une flore digestive différente (pas de chance pour les bébés qui en souffrent), et qu'elles disparaissent spontanément vers 4 mois environ. Quand on voit tous les remèdes de grand-mère testés, les médicaments donnés en vain, les accusations portées ("tu as un mauvais lait", "tu devrais changer de pédiatre", etc...), rajoutés à l'épuisement des parents qui ne dorment pas la nuit, on comprend que des parents soient en burn-out !
La mère allaitante subit les mêmes remarques que celles qui n'allaite pas (et c'est déjà pas drôle du tout !!!), et en plus, on la remet en cause, elle, en tant que personne. C'est là qu'elle doit être soutenue !
En plus comme au bout de 4 mois environ les coliques disparaissent, et que ça correspond toujours à un moment où on aura changé de lait, ou essayé le remède X au lieu du Y, ou sevré, il y a toujours une personne bien intentionnée pour dire pour dire "tu vois, il suffisait de faire ça!" Et bing, prends ça encore dans la figure !!! Il y a vraiment de quoi perdre complètement confiance en soi et laisser tomber un allaitement qu'on désirait.
Je n'ai jamais connu les coliques chez mes enfants, mais j'ai accompagné plusieurs familles... les pauvres, elles méritent une médaille !
-
- Accro
- Messages : 986
- Inscription : 16 oct. 2012 13:26
Re: Débat allaitement
Un allaitement qui foire, l’extrême majorité du temps, il y a une solution le plus souvent assez simple pour empêcher le foirage (qui peut aussi souvent être une mauvaise lecture de la situation... genre: il réclame toutes les 1h ou il s'agace au sein, c'est que je n'ai plus de lait... on stresse, on focalise ce qui empire les choses en ralentissant voire bloquant le réflexion d'éjection... alors qu'au départ il n'y a pas de problème réel, c'est juste qu'il manque les éléments pour comprendre ce qu'il se passe). Et c'est là que la compétence est primordiale pour permettre aux femmes de vivre leur choix dans de bonnes conditions.segren a écrit : il faut voir le côté social de la chose si la maman est déjà au bout du gouffre l'enfoncer pour une histoire d'allaitement c'est pas bon, c'est déjà TRES fort pour une maman de voir que l'allaitement foire et c'est très difficile de ne pas être "capable" de nourrir son enfant. Bref si c'est un allaitement souhaité oui il faut le favoriser. Favoriser et non imposer.
Autre chose: grand problème que peut poser un discours "favoriser l'allaitement pour la santé" associés à l'absence ou des conseils erronés, cela peut donner une situation où la mère souffre et où donc elle met en balance son bien vs celui de son BB... Là c'est terrible et cela n'a pas lieu d'être. Quoiqu'il arrive l'allaitement ne doit pas faire mal, et si douleur il y a, une solution rapide Doit être cherchée. Allaitement ne doit jamais être sacrificiel.
Pour les différences bb allaités/biberonnés, je n'ai que le comparatif de mes 2 enfants, qui sont depuis leur 1ere minute totalement différents.
Celui qui a été allaité a eu une courbe de poids plus régulière, alors que celle qui a eu le biberon a eu des cassures plus nettes lors des changements: diminution du nombre de bib, diversification... J'ai trouvé beaucoup plus simple l'allaitement car au final il tétait à la demande soit en gros toutes les 1 à 2h en ma présence par TT courtes, et à la diversification nous proposions des solides aux moments de nos repas, sans nous poser de questions sur les quantités. Quand j'étais au boulot, il a vite préféré manger des yaourts à la cuillere plutot que boire du lait en poudre au bib (c'était le papa qui était en congé parental et gérait l'affaire, moi je tirais 5 min mon lait le 1er mois pour être confort au boulot, mais j'avais pas envie de me prendre la tête plus que ça, et j'en ai vite plus eu besoin, sans que cela pose problème). C'est BB qui gérait les quantités finalement, nous proposions et il disposait. Bref j'ai trouvé ca moins prise de tête... et sa courbe était plus régulière... de là à en tirer une règle!
Ensuite, je trouvais pratique de pouvoir continuer à faire TT quand bb était malade genre gastro, alors qu'au bib, il faut arreter le lait. De plus, du coup il s'hydratait plus que sa soeur qui avait du mal à boire et à l'alimenter quand elle était malade. Il supportait du coup mieux les épisodes viraux classiques de la petite enfance.
Il faut savoir que c'était un bb "difficile" dans le sens, il demandait beaucoup de contact... pour l'apaiser c'était dans les bras en faisant les 100 pas, ou la TT... et honnêtement, la TT ca convient bien à ma fainéantise naturelle. Le sevrer tôt m'aurait grandement compliqué la tâche et ca aurait été au dessus de mes forces.
Cela convient à mon mode de vie, à mon mode de fonctionnement en tant que mère, mais je ne m'imagine pas expliquer qu'il FAUT faire comme ça. J'ai construit une superbe relation avec ma 1ere sans allaitement, et c'est justement ça qui m'a donné confiance puis envie d'aller plus loin. L'allaitement j'ai beaucoup aimé l'expérience et si j'avais du avoir un autre enfant je l'aurais allaité, mais pour autant je n'accepte pas le discours "favoriser l'allaitement maternel", car cela n'aide pas à allaiter quand on galère, cela culpabilise tout le monde et a pour finalité de donner une mauvaise image de l'allaitement comme étant un sacrifice de la mère pour son enfant. Je préfère nettement "Avoir les bonnes infos pour choisir et vivre son choix sereinement".
- augusta
- Star VIP
- Messages : 10435
- Inscription : 23 mai 2008 19:29
- Localisation : Dans les livres et aussi ailleurs.
Re: Débat allaitement
Voilà, c'est ça....boudchou47 a écrit : Cela convient à mon mode de vie, à mon mode de fonctionnement en tant que mère, mais je ne m'imagine pas expliquer qu'il FAUT faire comme ça.
Je trouve que bien souvent (il suffit de voir les chartes affichées dans les mat') il y a quand même un diktat de l'allaitement.
Une mère n'est pas débile, elle fait un choix et c'est ce choix qu'il faut favoriser, pas ce qui est supposé être le mieux pour son enfant, à savoir l'allaitement.
Pour l'alimentation, le mieux pour l'enfant....c'est ce que choisit sa mère (avec le père), pas ce que choisit la société.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
-
- Habitué
- Messages : 75
- Inscription : 21 mars 2012 14:24
Re: Débat allaitement
augusta a écrit :Voilà, c'est ça....boudchou47 a écrit : Cela convient à mon mode de vie, à mon mode de fonctionnement en tant que mère, mais je ne m'imagine pas expliquer qu'il FAUT faire comme ça.
Je trouve que bien souvent (il suffit de voir les chartes affichées dans les mat') il y a quand même un diktat de l'allaitement.
Une mère n'est pas débile, elle fait un choix et c'est ce choix qu'il faut favoriser, pas ce qui est supposé être le mieux pour son enfant, à savoir l'allaitement.
Pour l'alimentation, le mieux pour l'enfant....c'est ce que choisit sa mère (avec le père), pas ce que choisit la société.
Un bémol : la mère doit pouvoir choisir librement. Et pour cela, il faut être correctement informée... Or, ce n'est pas vraiment le cas... On a ce discours moralisateur "allaitez pour la santé de votre enfant", mais on ne dit pas comment et toutes les autres raisons (autre que sanitaires) et tout ce qui est mis en place pour le faire.
- Combien de mère savent qu'il est possible de travailler et allaiter ? (législation, choses mises en place dans l'entreprise, associations de soutien). Je connais plusieurs personnes qui n'ont pas allaité car elles ne voulaient pas vivre un sevrage douloureux au bout de 2 mois. Elles n'avaient pas imaginé qu'elles pouvaient concilier les deux. Combien d'entreprises soutiennent effectivement les femmes qui allaitent ? (déjà qu'on peut compter sur les doigts d'une main celles qui soutiennent les femmes enceintes...)
- Combien de mères n'ont pas encore fait leur choix au moment de la naissance ? Quelle est l'attitude du personnel à ce moment ? (je rappelle toujours qu'on peut essayer d'allaiter, voir si ça nous convient, et si on ne veut pas poursuivre, on passe au bib... Alors que l'inverse est quasiment impossible...)
- L'image de la mère allaitante est celle qui reste au foyer s'occuper de ses enfants. Paradoxal, quand on sait que les femmes qui allaitent le plus longtemps en France sont celles qui travaillent et qui ont le plus de diplômes... Mais combien de mères le savent ? Pour beaucoup, allaitement = sacrifice, pas de sorties. Alors que c'est faux ! (personnellement, j'ai travaillé, fais des sorties "filles", des journées entières en pleine nature... pendant que papa s'occupait de nos enfants...)
- Tant que nos abribus et affiches 4x5 mètres déballeront des femmes à poil avec des gros seins pour vendre tout et n'importe quoi, du café aux voitures en passant par les bijoux, beaucoup de femmes ne sont pas prêtes d'oser allaiter... Là, il y a un sacré changement de mentalité à opérer dans nos pays...
Re: Débat allaitement
La grossesse dure 9 mois (pour celles qui sont au courant depuis le début) et pendant tout ce temps il y a quand même un tas de parents qui à la naissance : ne connaissent pas le nom de bébé, n'ont pas fini de préparer la chambre, n'ont pas de siège auto et compte rentrer chez eux en voiture, et n'ont pas choisi le mode d'alimentation du bébé. Pour ceux qui hésitent, je ne vois rien de choquant ou de "diktat" dans les chartes et affiches de la mat. D'ailleurs les industriels du lait artificiel aiment jouer avec l'image du lait artificiel dans les pubs en faisant croire que c'est presque pareil...augusta a écrit : Je trouve que bien souvent (il suffit de voir les chartes affichées dans les mat') il y a quand même un diktat de l'allaitement.
Une mère n'est pas débile [...]
Dans les salles d'attentes des médecins il y a tout un tas d'affiches concernant le tabac, l'alcool, etc, c'est de l'info et de la prévention c'est tout. On ne va quand même pas afficher les mêmes pubs Gallia etc comme à la pharmacie ?
La grossesse et l'accouchement provoquent un tel chamboulement hormonal que les convictions prises avant d'accoucher du genre "je n'allaiterai pas, ca fait trop vache" ou "mon bébé n'aura que mon lait pendant 6 mois" deviennent incertaines avec l'arrivée de bébé. Donc quitte à hésiter, comme l'a dit quelqu'un avant moi, on peut essayer d'allaiter et renoncer pour donner des biberons de LA, l'inverse est beaucoup trop compliqué.
"Petit à petit, on va loin"
[Proverbe Péruvien]
Infirmière puéricultrice à la Réunion
[Proverbe Péruvien]
Infirmière puéricultrice à la Réunion
Re: Débat allaitement
D'accord avec toi bistouri, j'ai meme vu une cadre en pédiatrie refuser qu'une infirmière tire son lait. A l'époque j'étais étudiante et je lui ai conseillé d'aller voir les syndicats (les dp copinaient trop avec la cadre). J'ai appris par la suite qu'elle s'était mise en arret : elle givait déjà pas super bien la séparation avec son bébé et ne pas pouvoir tirer son lait au boulot c'était le pompom.
"Petit à petit, on va loin"
[Proverbe Péruvien]
Infirmière puéricultrice à la Réunion
[Proverbe Péruvien]
Infirmière puéricultrice à la Réunion
-
- Habitué
- Messages : 75
- Inscription : 21 mars 2012 14:24
Re: Débat allaitement
léalisa a écrit :D'accord avec toi bistouri, j'ai meme vu une cadre en pédiatrie refuser qu'une infirmière tire son lait. A l'époque j'étais étudiante et je lui ai conseillé d'aller voir les syndicats (les dp copinaient trop avec la cadre). J'ai appris par la suite qu'elle s'était mise en arret : elle givait déjà pas super bien la séparation avec son bébé et ne pas pouvoir tirer son lait au boulot c'était le pompom.
Et Oui ! "Une salariée peut allaiter son enfant durant les heures de travail, pendant 1 an à compter de la naissance de l'enfant. Elle bénéficie dans ce cas d'une réduction de son temps de travail."
Une heure par jour, de préférence coupée en 30 min le matin et 30 min le soir, non rémunérée (sauf si accord d'entreprise). Pour allaiter sur place son enfant, aller l'allaiter, ou tirer son lait.
De plus, "L'entreprise qui emploie plus de 100 salariées peut être mise en demeure d'installer dans son établissement (ou à proximité) des locaux dédiés à l'allaitement."
Source : http://vosdroits.service-public.fr/part ... 1769.xhtml
Code du travail, articles L1225-30 à 33, R1225-5 à 7, R4152-13 à 28
Évidemment pour la pratique mieux vaut s'adresser à une association de soutien à l'allaitement, mais la Loi protège pendant un an la salariée qui allaite... Elle peut porter plainte si on l'empêche de tirer son lait...
Pour mon premier enfant j'ai tiré mon lait un peu plus d'un an, pas forcément à des heures régulières, mais plus l'enfant grandit et moins on a besoin de tirer de lait (allaitement 31 mois, travail 100%), pour le deuxième enfant, il n'a jamais voulu de bib (même de mon lait), et préférait rester 12 heures à jeun (la pédiatre le trouvait en bonne santé, mais j'ai attendu avec impatience la diversification !!!) -allaitement 33 mois, travail 80%.
C'est surtout une question d'organisation, de motivation, et de savoir que c'est possible !!!
Pour la petite histoire, la législation pour l'allaitement au travail date de la première guerre mondiale, quand les femmes sont allées remplacer les hommes dans les usines et qu'il fallait aussi repeupler la France...