endoscopie souple
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endoscopie souple
Bonjour, je suis IBODE en uro et souhaite savoir comment vous procédez chez vous concernant la désinfection des endoscopes souples (urétéroscope et cystoscope souple).
effectivement notre bloc opératoire doit faire disparaitre l'acide per-acétique (certification en mars 2015) et nous travaillons sur ce projet. jusqu'alors c'est nous qui traitions ce matériel( jours, nuits, week-end); maintenant c'est l'unité centralisée qui doit prendre en charge ce traitement. seulement le plateau technique se trouve sur un autre étage (ascenseurs, longs couloirs).
Quel contenant choisir ( peu de choix dans les contenants occlusifs)? Transport ?
Transport dans l'eau stérile ?
Merci
caro
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effectivement notre bloc opératoire doit faire disparaitre l'acide per-acétique (certification en mars 2015) et nous travaillons sur ce projet. jusqu'alors c'est nous qui traitions ce matériel( jours, nuits, week-end); maintenant c'est l'unité centralisée qui doit prendre en charge ce traitement. seulement le plateau technique se trouve sur un autre étage (ascenseurs, longs couloirs).
Quel contenant choisir ( peu de choix dans les contenants occlusifs)? Transport ?
Transport dans l'eau stérile ?
Merci
caro
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- Inscription : 24 mai 2012 16:27
Re: endoscopie souple
La première question que je me pose c'est : pourquoi vous devez faire disparaître l'acide peracétique ?
Ensuite vous parlez du transport avant ou après utilisation ?
J'ai fait un remplacement dans une clinique où les cysto souples étaient stérilisés avec le Sterad puis emballés stérilement dans un papier crêpe puis si mes souvenirs sont bons, dans un sachet (plastique/papier) et passer à la soudeuse.
Après utilisation, ils étaient traités par immersion dans un bain de dD pour DM d'endoscopie (labo Anios, mais je ne me souviens plus du nom) avec une pompe à galet pour permettre un cycle d'irrigation des canaux pendant 18 minutes, puis le même temps dans un bain d'eau non stérile, puis séché non stérilement et envoyé en sté pour traitement dans un bac fermé vide.
Ensuite vous parlez du transport avant ou après utilisation ?
J'ai fait un remplacement dans une clinique où les cysto souples étaient stérilisés avec le Sterad puis emballés stérilement dans un papier crêpe puis si mes souvenirs sont bons, dans un sachet (plastique/papier) et passer à la soudeuse.
Après utilisation, ils étaient traités par immersion dans un bain de dD pour DM d'endoscopie (labo Anios, mais je ne me souviens plus du nom) avec une pompe à galet pour permettre un cycle d'irrigation des canaux pendant 18 minutes, puis le même temps dans un bain d'eau non stérile, puis séché non stérilement et envoyé en sté pour traitement dans un bac fermé vide.
Etudiante IBODE b*tch !
Re: endoscopie souple
Bonjour, il s'agit de faire disparaitre l'acide car il est neurotoxique, entre autre, et parce que nous avons une unité centralise de traitement des endoscopes qui doit prendre en charge cette activité (le lavage réalisé en laveurs désinfecteurs est plus efficace que le traitement manuel que l'on fait!!). De plus notre hôpital doit passer une certification en mars 2015 (dernière recommandation ?).
Ensuite je parle du transport du cysto ou ureteroscope souple avant utilisation sur le champ stérile! comment le transporter de cette unité vers le bloc?
Effectivement le STERRAD est LA solution mais l'établissement n'a pas les moyens de l'acheter .....
Ensuite je parle du transport du cysto ou ureteroscope souple avant utilisation sur le champ stérile! comment le transporter de cette unité vers le bloc?
Effectivement le STERRAD est LA solution mais l'établissement n'a pas les moyens de l'acheter .....
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- Régulier
- Messages : 44
- Inscription : 26 mars 2007 18:25
Re: endoscopie souple
Bonsoir
Aaah l’uro…un tendon d’achille des certifications.^^
En toute chose considérer le matériel, les recommandations fabriquant, la législation et enfin les procédures d’établissement sous la responsabilité du pharmacien. Car certes le personnel peut réfléchir sur les procédures mais logiquement le responsable de l’établissement de la procédure du traitement du DM reste le pharmacien.
Ensuite quel est votre modèle de laveurs, en tout cas, quel est la gamme de désinfectant utilisé pour le laveur ? Jusqu’à présent, sans vouloir faire de pub, je n’ai toujours vu que de l’APA utilisé chez soluscope, wassenburg, et olympus. Je n’ai jamais vu, mais même lancer, gettinge utilisent je crois l’APA…c’est le standard. Donc sortir du traitement manuel pour le bannir est pour ainsi dire quasi impossible à moins de le passer au sterrad.
En l’occurrence vous évoquez ici du matériel d’urologie (urétéro et cystoscope). Sachant qu’il s’agit de matériel dit « critique », il doit bénéficier dans ce cas d’une désinfection chimique de haut niveau, à savoir un double nettoyage, une désinfection (APA recommandé), et un rinçage à l’eau stérile. Ce traitement fait dans des conditions de stérilité doit viser un objectif de conformité en cas de prélèvement bactério <1UFC. Je pense que je n’enseigne rien ici.
Le LDE, certes sera plus pratique surtout en un gain de temps par rapport à la prise en charge manuelle ou semi-automatique, ne serait-ce que pour la traçabilité. Or il se pose un problème, c’est que s’il dispense un double nettoyage +désinfection +rinçage, le processus ne sera pas en conformité avec les recommandations de la CTINLIS. En effet un LDE assure les nettoyages, désinfection et rinçage avec de l’eau bactériologiquement contrôlée avec des filtres à eau 0.22µm, et non pas de l’eau stérile( ce qui est la recommandation).
De plus, l’appareil serait traité dans un laveur dans lequel d’autres appareils gastroscope, coloscope, duodéno…) dont la nature des germes, le niveau de criticité d’endoscope n’est pas le même que le matériel d’urologie et augmenterait le risque de contamination croisée, surtout pour un appareil d’urologie.
Donc sur ce point, je pense que c’est voué à un cul de sac vis-à-vis de cette stratégie pour éliminer les bains d’acide péracétique, car non conforme aux recommandations. En principe (je dis bien en principe), l’équipe qui s’occupe de la désinfection de vos endoscopes devrait normalement manifester son opposition à cette démarche avec une partie des arguments que je viens d’émettre, même si d’un premier abord elle paraît plus simple et plus pratique.
A mon sens au contraire d'augmenter la qualité de prise en charge de la désinfection en elle-même, elle serait dégradée.
Après, c’est le pharmacien qui s’engage et qui vérifie et valide les procédures, à lui de prendre les responsabilités s’il y a des pépins. Tout en sachant que le personnel formé à le devoir d’alerter le pharmacien en cas de procédure qui vont à l’encontre des recommandations, et de demander confirmation de ces procédures. Car ça deviendrait faute professionnelle et je ne voudrais pas être à leur place en cas de descente d’ARS .
Seule issue donc possible…le STERRAD.
Concernant, le transport tout dépend de l’état de l’endoscope. Le séchage de l'appareil après traitement entre deux patient, est déconseillé, donc rincé à l'eau stérile ultimement puis emballé dans champ stérile, lui même mis dans un bac/plateau emballé dans une housse hermétique qui comporte son état, son heure de traitement...le tout dans une échelle de transport peut etre envisagé.
L'alternative dégradée, tolérée mais pas recommandée, il peut être séché à l’air médicalisé avec des compresses stériles, manipulé stérilement (gants stériles, masque etc) il peut être emballé, sec, dans un champ stérile maximum une heure. Déposé dans un bac recouvert d’une housse soit de couleur ou tout du moins identifiant son état, l’heure…le tout dans une échelle de transport…
Et oui au final il y a toujours de l’investissement, et comme d’habitude je sais, il n’y a jamais d’argent, ce n’est pas budgété et ne le sera jamais malgré les magnifiques et intéressantes innovations, néanmoins très onéreuses, dont les chirurgiens ne se serviront parfois que deux ou trois fois par an et qui prendront la poussière dans un arsenal du sous-sol. u_u’
Sinon, il faut rester au standard, APA et rinçage à l’eau stérile ultime au bloc…comme je disais concernant l’uro il n’y a pas trop d’échappatoire si on veut rester dans les recommandations, soit le STERRAD, soit l’ancienne, soit on brave les recommandations en toute conscience (mais attachez vos ceintures et prenez des assurances, car en cas de pépin, c’est la méthode parapluie qui s’enclenche et responsabilité en cascade).
Enfin, comme je dis toujours, dans notre service on est là pour se poser des questions, pour en poser, pour réfléchir et tenter d’apporter des solutions. Cependant à un moment où manifestement on tourne en rond, il y a des personnes diplômées et dont c'est la fonction pour trancher la question et prendre les responsabilités des procédures rédigées ; dans ce domaine c’est le pharmacien et l’équipe d’hygiène. S’ils ne savent pas, le CLIN est là pour les aider.
Aaah l’uro…un tendon d’achille des certifications.^^
En toute chose considérer le matériel, les recommandations fabriquant, la législation et enfin les procédures d’établissement sous la responsabilité du pharmacien. Car certes le personnel peut réfléchir sur les procédures mais logiquement le responsable de l’établissement de la procédure du traitement du DM reste le pharmacien.
Ensuite quel est votre modèle de laveurs, en tout cas, quel est la gamme de désinfectant utilisé pour le laveur ? Jusqu’à présent, sans vouloir faire de pub, je n’ai toujours vu que de l’APA utilisé chez soluscope, wassenburg, et olympus. Je n’ai jamais vu, mais même lancer, gettinge utilisent je crois l’APA…c’est le standard. Donc sortir du traitement manuel pour le bannir est pour ainsi dire quasi impossible à moins de le passer au sterrad.
En l’occurrence vous évoquez ici du matériel d’urologie (urétéro et cystoscope). Sachant qu’il s’agit de matériel dit « critique », il doit bénéficier dans ce cas d’une désinfection chimique de haut niveau, à savoir un double nettoyage, une désinfection (APA recommandé), et un rinçage à l’eau stérile. Ce traitement fait dans des conditions de stérilité doit viser un objectif de conformité en cas de prélèvement bactério <1UFC. Je pense que je n’enseigne rien ici.
Le LDE, certes sera plus pratique surtout en un gain de temps par rapport à la prise en charge manuelle ou semi-automatique, ne serait-ce que pour la traçabilité. Or il se pose un problème, c’est que s’il dispense un double nettoyage +désinfection +rinçage, le processus ne sera pas en conformité avec les recommandations de la CTINLIS. En effet un LDE assure les nettoyages, désinfection et rinçage avec de l’eau bactériologiquement contrôlée avec des filtres à eau 0.22µm, et non pas de l’eau stérile( ce qui est la recommandation).
De plus, l’appareil serait traité dans un laveur dans lequel d’autres appareils gastroscope, coloscope, duodéno…) dont la nature des germes, le niveau de criticité d’endoscope n’est pas le même que le matériel d’urologie et augmenterait le risque de contamination croisée, surtout pour un appareil d’urologie.
Donc sur ce point, je pense que c’est voué à un cul de sac vis-à-vis de cette stratégie pour éliminer les bains d’acide péracétique, car non conforme aux recommandations. En principe (je dis bien en principe), l’équipe qui s’occupe de la désinfection de vos endoscopes devrait normalement manifester son opposition à cette démarche avec une partie des arguments que je viens d’émettre, même si d’un premier abord elle paraît plus simple et plus pratique.
A mon sens au contraire d'augmenter la qualité de prise en charge de la désinfection en elle-même, elle serait dégradée.
Après, c’est le pharmacien qui s’engage et qui vérifie et valide les procédures, à lui de prendre les responsabilités s’il y a des pépins. Tout en sachant que le personnel formé à le devoir d’alerter le pharmacien en cas de procédure qui vont à l’encontre des recommandations, et de demander confirmation de ces procédures. Car ça deviendrait faute professionnelle et je ne voudrais pas être à leur place en cas de descente d’ARS .
Seule issue donc possible…le STERRAD.
Concernant, le transport tout dépend de l’état de l’endoscope. Le séchage de l'appareil après traitement entre deux patient, est déconseillé, donc rincé à l'eau stérile ultimement puis emballé dans champ stérile, lui même mis dans un bac/plateau emballé dans une housse hermétique qui comporte son état, son heure de traitement...le tout dans une échelle de transport peut etre envisagé.
L'alternative dégradée, tolérée mais pas recommandée, il peut être séché à l’air médicalisé avec des compresses stériles, manipulé stérilement (gants stériles, masque etc) il peut être emballé, sec, dans un champ stérile maximum une heure. Déposé dans un bac recouvert d’une housse soit de couleur ou tout du moins identifiant son état, l’heure…le tout dans une échelle de transport…
Et oui au final il y a toujours de l’investissement, et comme d’habitude je sais, il n’y a jamais d’argent, ce n’est pas budgété et ne le sera jamais malgré les magnifiques et intéressantes innovations, néanmoins très onéreuses, dont les chirurgiens ne se serviront parfois que deux ou trois fois par an et qui prendront la poussière dans un arsenal du sous-sol. u_u’
Sinon, il faut rester au standard, APA et rinçage à l’eau stérile ultime au bloc…comme je disais concernant l’uro il n’y a pas trop d’échappatoire si on veut rester dans les recommandations, soit le STERRAD, soit l’ancienne, soit on brave les recommandations en toute conscience (mais attachez vos ceintures et prenez des assurances, car en cas de pépin, c’est la méthode parapluie qui s’enclenche et responsabilité en cascade).
Enfin, comme je dis toujours, dans notre service on est là pour se poser des questions, pour en poser, pour réfléchir et tenter d’apporter des solutions. Cependant à un moment où manifestement on tourne en rond, il y a des personnes diplômées et dont c'est la fonction pour trancher la question et prendre les responsabilités des procédures rédigées ; dans ce domaine c’est le pharmacien et l’équipe d’hygiène. S’ils ne savent pas, le CLIN est là pour les aider.
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- Messages : 17
- Inscription : 05 sept. 2016 14:46
Re: endoscopie souple
bonsoir,
je travaille en endoscopie digestive...oui je sais c'est sale et pas stérile mais quoiqu'il en soit nous desinfectons nos endoscopes sur place et manuellement.
nous utilisons de l'acide avec des filtres assez anciens donc avec une efficacité pas au top
malgré tout, notre établissement a fait faire une analyse de l'air ambiant et les résultats montrent une limite haute acceptable....pourtant ca sent l'acide dans tout le service mais bon.
et bien nous avons passé la certification haut la main !
donc vraiment je crois que l'argument de l'acide n'est pas très juste
je travaille en endoscopie digestive...oui je sais c'est sale et pas stérile mais quoiqu'il en soit nous desinfectons nos endoscopes sur place et manuellement.
nous utilisons de l'acide avec des filtres assez anciens donc avec une efficacité pas au top

malgré tout, notre établissement a fait faire une analyse de l'air ambiant et les résultats montrent une limite haute acceptable....pourtant ca sent l'acide dans tout le service mais bon.
et bien nous avons passé la certification haut la main !

donc vraiment je crois que l'argument de l'acide n'est pas très juste
