Euthanasie/Suicide assisté
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Euthanasie/Suicide assisté

Pour rebondir sur cette vérité ordinale (répandue dans la presse +++) de Mr Mameri, secrétaire général du cnoi et cadre de santé, avez-vous au cours de votre carrière en tant qu'IDE été personnellement chargé par un médecin de donner la mort intentionnellement à un patient ?
Re: Euthanasie/Suicide assisté
Droit de retrait de quoi ?
Quel infirmier a eu à réaliser une prescription d'euthanasie ou de suicide assisté ?
Quel infirmier a eu à réaliser une prescription d'euthanasie ou de suicide assisté ?
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Euthanasie/Suicide assisté
Comme si on avait besoin d'une ordonnance médicale pour s'occuper du cas de certains patients chiants
Je n'ai jamais assisté à des courses de spermatozoïdes mais j'ai donné beaucoup de départs
Re: Euthanasie/Suicide assisté
Reims : les traitements de Vincent Lambert stoppés ? Vincent Lambert, c'est ce patient tétraplégique en état végétatif chronique depuis plus de cinq ans, après un accident de moto. L'équipe du service de médecine palliative du CHU de Reims a de nouveau décidé d'arrêter de le nourrir et de l'hydrater. Une première tentative, en avril dernier, avait été stoppée net par la justice, saisie par les parents de Vincent Lambert. La justice a été de nouveau saisie, elle doit se prononcer mercredi.
Au final, ce sont les médecins qui ont tranché. Vincent Lambert va mourir, au nom d'un protocole de fin de vie - ce que l'on appelle parfois, improprement, l'euthanasie passive.
Cela fait plus de cinq ans que Vincent Lambert est à l'hôpital, après un accident de moto qui l'a laissé tétraplégique, en état végétatif chronique ; un état "pauci-relationnel", précisent les médecins : un état de conscience minimale qui permet une certaine interaction avec l'environnement, par la vue notamment, sans "être sûr qu'il intègre correctement les informations sensorielles".
Un référé mercredi
Conformément à la loi, l'équipe médicale du service de médecine palliative du CHU de Reims a décidé samedi de suspendre les soins qui maintenaient le patient en vie. La sonde gastrique va être enlevée, l'hydratation arrêtée, raconte le journal L'Union. Mais quand ? Pas avant mercredi : le tribunal des référés de Châlon a été saisi par les parents de Vincent Lambert. Il se prononcera mercredi.
La décision n'a donc pas été prise de façon plus apaisée. La précédente, en avril dernier, avait été attaquée en justice par les parents de Vincent, qui avaient obtenu gain de cause. Les médecins avaient repris les soins. Cette fois pourtant, tous les avis avaient pu être récoltés - celui de l'épouse de Vincent, de ses parents, de ses huit frères et soeurs, des soignants, à tous les niveaux, du médecin à l'aide-soignante. 20 personnes au total ont participé à la procédure. Chacune des parties a désigné un expert médical.
Tous ont rendu leurs conclusions au gériatre responsable de son patient, le docteur Eric Kariger, le chef de service de médecine palliative, qui a tranché. Mais le feuilleton n'est pas terminé.
Par Guillaume Gaven (France Info)
- Maripasoula
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Re: Euthanasie/Suicide assisté
Ça m'est arrivé.
C'était avec l'accord de la famille (patient comateux), décision collégiale, et tout ça... Je ne me souviens pas si quelque chose avait été fait par écrit, mais il était clair que ça aurait aussi été le choix du patient.
J'ai préparé l'injection et je l'ai administrée, mais j'ai exigé qu'un médecin soit présent avec moi, ce qui a été le cas sans problème.
Et même si je n'ai pas eu trop d'état d'âme à l'époque, et aucun regret/ remord aujourd'hui, j'y pense à chaque fois que le débat refait surface...
A mon avis il est inutile de légiférer, les choses doivent être faites au cas par cas.
Dans le cas de Vincent Humbert, il suffit de laisser les parents assumer leur décision, en leur demandant d'assurer la prise en charge (financièrement en particulier) de leur fils.
Car j'ai aussi été témoin d'euthanasie passive plusieurs fois, la famille ne verbalise que exceptionnellement le "arrêtez tout", et le plus souvent il s'agit de demandes implicites ("ah, c'est long, ce serait mieux pour lui que ça se termine"...).
C'est difficile (et courageux) de demander que l'on tue quelqu'un que l'on aime !
Et il n'est pas question de droit de retrait pour l'infirmier : je savais (et nous savions tous) qu'on me demandait de faire quelque chose d'ILLEGAL ; il me suffisait de dire non, c'est tout.
L'ONI est à coté de la plaque (aussi) sur ce coup-là.
C'était avec l'accord de la famille (patient comateux), décision collégiale, et tout ça... Je ne me souviens pas si quelque chose avait été fait par écrit, mais il était clair que ça aurait aussi été le choix du patient.
J'ai préparé l'injection et je l'ai administrée, mais j'ai exigé qu'un médecin soit présent avec moi, ce qui a été le cas sans problème.
Et même si je n'ai pas eu trop d'état d'âme à l'époque, et aucun regret/ remord aujourd'hui, j'y pense à chaque fois que le débat refait surface...
A mon avis il est inutile de légiférer, les choses doivent être faites au cas par cas.
Dans le cas de Vincent Humbert, il suffit de laisser les parents assumer leur décision, en leur demandant d'assurer la prise en charge (financièrement en particulier) de leur fils.
Car j'ai aussi été témoin d'euthanasie passive plusieurs fois, la famille ne verbalise que exceptionnellement le "arrêtez tout", et le plus souvent il s'agit de demandes implicites ("ah, c'est long, ce serait mieux pour lui que ça se termine"...).
C'est difficile (et courageux) de demander que l'on tue quelqu'un que l'on aime !
Et il n'est pas question de droit de retrait pour l'infirmier : je savais (et nous savions tous) qu'on me demandait de faire quelque chose d'ILLEGAL ; il me suffisait de dire non, c'est tout.
L'ONI est à coté de la plaque (aussi) sur ce coup-là.
Dernière modification par Maripasoula le 13 janv. 2014 19:09, modifié 1 fois.
Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien, que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Re: Euthanasie/Suicide assisté
on constate donc qu'il ne faut pas s'appeler Vincent si la dernière syllabe du nom de famille est -BERT.
je sors
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"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
- Maripasoula
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Re: Euthanasie/Suicide assisté
Oups, c'est vrai, j'avais même pas vu mon lapsus !
Il s'appelait aussi Vincent ?

Lire Vincent LAMbert, évidemment^^
Il s'appelait aussi Vincent ?

Lire Vincent LAMbert, évidemment^^
Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien, que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Re: Euthanasie/Suicide assisté
Je suis pas assez vieux pour avoir connu, mais bon, les cocktails DLP me semblent bien avoir été prescrits en toute technique d'arrosage à une époque pas siiii lointaine que ça.
Est-ce que l'IDE était "personnellement en charge", peut-être pas toujours, peut-être parfois, de temps en temps, toujours etc... maintenant on fait morphine/hypno, ça a un peu plus de classe.
Est-ce que l'IDE était "personnellement en charge", peut-être pas toujours, peut-être parfois, de temps en temps, toujours etc... maintenant on fait morphine/hypno, ça a un peu plus de classe.

Re: Euthanasie/Suicide assisté
Pas assez vieux ?
Cela date d'une dizaine d'années, et alentours.....
Relisez tous , les livres de Marie de Hennezel, et vous vous rendrez compte que c'est pas si vieux, lisez les témoignages des soignants, et patients.......
Très intéressant.
Cela date d'une dizaine d'années, et alentours.....
Relisez tous , les livres de Marie de Hennezel, et vous vous rendrez compte que c'est pas si vieux, lisez les témoignages des soignants, et patients.......
Très intéressant.
Re: Euthanasie/Suicide assisté
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actu ... voit-grand
Il n'est que le n° 2 mais en pool position pour la Palme... Il faudrait lui faire un topic pour lui tout seul...
Mais faites les taire !
Il n'est que le n° 2 mais en pool position pour la Palme... Il faudrait lui faire un topic pour lui tout seul...
De quelle responsabilités parle Mameri ? Son (absence de) raisonnement vaut il pour toutes les molécules pharmaceutiques (220) en vente libre ?L’Ordre compte aussi « aller plus loin » sur la prescription infirmière. Karim Mameri, secrétaire général, cite le paracétamol, « qu’un infirmier ne peut prescrire mais qu’on trouve en vente libre en pharmacie ».
Et d’illustrer : « En pleine nuit à l’hôpital,un infirmier de garde n’appellera jamais le médecin pour obtenir une prescription de paracétamol à donner à un patient en souffrance. Il prendra ses responsabilités et le médecin prescrira au petit matin. Pour nous, cette solution n’est pas satisfaisante. »
Mais faites les taire !
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Re: Euthanasie/Suicide assisté
De quelle responsabilités parle Mameri ? Son (absence de) raisonnement vaut il pour toutes les molécules pharmaceutiques (220) en vente libre ?moutarde a écrit :Et d’illustrer : « En pleine nuit à l’hôpital,un infirmier de garde n’appellera jamais le médecin pour obtenir une prescription de paracétamol à donner à un patient en souffrance. Il prendra ses responsabilités et le médecin prescrira au petit matin. Pour nous, cette solution n’est pas satisfaisante. »
idem, je serai curieuse de savoir quelles sont donc ces responsabilités ?
et pourquoi "un iDE de garde n'appellera jamais le médecin" : sur quels arguments sest basée cette affirmation ?
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: Euthanasie/Suicide assisté
Bonjour,
J'accompagne en Suisse des personnes malades qui choisissent de mettre un terme à leur parcours de souffrance. Le suicide assisté est souvent accompagné de nombreuses fausses croyances. Aussi, je me permets de partager ici un article que j'ai écrit récemment afin de décrire le plus simplement possible un accompagnement type : Le suicide assisté, plus concrètement…
J'espère qu'il pourra vous éclairer dans vos questionnements. Au plaisir de vous relire si vous avez d'autres questions sur le thème du suicide assisté.
Cordialement.
J'accompagne en Suisse des personnes malades qui choisissent de mettre un terme à leur parcours de souffrance. Le suicide assisté est souvent accompagné de nombreuses fausses croyances. Aussi, je me permets de partager ici un article que j'ai écrit récemment afin de décrire le plus simplement possible un accompagnement type : Le suicide assisté, plus concrètement…
J'espère qu'il pourra vous éclairer dans vos questionnements. Au plaisir de vous relire si vous avez d'autres questions sur le thème du suicide assisté.
Cordialement.
André Baechler - Accompagnement de fin de vie
Re: Euthanasie/Suicide assisté
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.