justifier une cessation du libéral pour toucher l'ARE ?

[parexemple]

Bonsoir tout le monde !

Encore une question compliquée pour moi car je ne trouve pas la réponse !!!

Infirmière de la FPH en dispo j'ai demandé ma réintégration anticipée pour le 1er janvier : elle m'a été refusée pour le moment faute de poste vacant ! Je travaille en libéral et la titulaire du cabinet a rompu le contrat (d'où ma demande de réintégration) : je suis en préavis encore jusqu'en fin avril, début mai.... Je suis libre de m'arrêter avant si je le souhaite.... (écrit dans ma lettre de rupture).

Je souhaite cesser mon activité libérale dès le 1er février car, en dehors du fait que les relations soient difficiles avec la titulaire, le CA baisse tellement (décès entre autres) que ce n'est plus du tout rentable au vu des frais professionnels que j'ai....

Je sais que j'ai droit à l'ARE (Allocation de Retour à l'Emploi) à partir du moment où je ne suis pas réintégrée car je suis regardée comme involontairement privée d'emploi....

Ma question : suis-je obligée de justifier ma cessation d'activité auprès de mon employeur (alors que je pourrais encore bosser jusqu'en fin avril, début mai même si galère et plus du tout rentable) ? Ou puis-je simplement l'informer de ma cessation d'activité à partir du 1er février (sans en dire plus donc) ?

Si vous en savez plus, je suis preneuse !!!! Merci !

[parexemple]

Bon, je viens de lire qu'il faut informer son employeur un mois avant tout changement de situation, donc là pour le 1er février c'est pas bon, ce sera donc pour début mars ! Ensuite, je peux prétendre à l'ARE seulement 3 mois après de la demande de réintégration (donc ça me reporte à début mars aussi)...
mais ma question reste la même : dois-je justifier du pourquoi du comment je cesse mon activité ou une simple demande de réintégration refusée suffit pour prétendre à ces ARE ???!

[execho]

un cabinet infirmier n'est pas un employeur.Si ta lettre de rupture le précise tu stoppes quand tu veux.

[parexemple]

OK ! ... je stoppe quand je veux parce que c'est écrit dans ma lettre de rupture mais je peux prétendre à ces ARE quand même ?... alors que j'aurais encore pu bosser en avril ?

Que dois-je écrire dans ma lettre pour informer mon employeur : "par la présente je vous informe de ma cessation d'activité libérale à partir du 1er mars 2015........Contre mon gré, je dois donc à partir du 1er avril, être regardée comme involontairement privée d'emploi..." C'est suffisant à ton avis, ou ils voudront voir ma lettre de rupture, avec ce fameux préavis qui va jusqu'en fin avril début mai et qui risque de me desservir ?

[execho]

comme tu n'as pas d'employeur,le problème est réglé.En cas de non réintégration les indemnités chômage reviennent à ton employeur qui ne t'as pas réintégré à savoir l'hôpital.Tu n'as pas cotisé aux assurances chômage en tant que libérale.Pôle emploi te demandera tes revenus salariés,tu aurais pu vendre tes propres salades sur un marché,là aussi ce ne serait pas un revenu salarié.Ton travail en tant que libérale ne t'ouvre aucun droit aux indemnités chômage,ce sont les douze derniers mois avant la mise en disponibilité ,qui servent de base au calcul de l'indemnité.

[uij_54936]

Ensuite, je peux prétendre à l'ARE seulement 3 mois après de la demande de réintégration (donc ça me reporte à début mars aussi)...


3 mois est un délai assez longtemps pour pouvoir toucher des ARE après une demande de réintégration faite 3 mois au préalable!
Ce n'est pas de la faute de la personne s'il n'y' pas de poste vacant à l'hôpital... Comment fait la personne pour vivre pendant 3 mois pendant ce temps là??

Comme quoi, j'ai l'impression que finalement soit on fait une carrière dans le public, le privée ou le libéral car le passage d'un secteur à un autre pose de nombreux problèmes administratifs, des risques de non ré-intégration à l'hôpital, pas d'ARE en cas de perte d'emploi selon le statut, etc.

En tout cas , je vous souhaite de trouver un poste rapidement.

[parexemple]

Eh oui ! Pas vraiment simple ! Je me sens par moment bien perdue dans mes salades !!!!

[execho]

le droit a évolué,ce n'est que depuis 2005 que est reconnu le droit à indemnité chômage pour la non réintégration avant la fin de la disponibilité.Enfin,je te rappelle que ta demande de disponibilité était volontaire.Effectivement tu as choisie une activité(libérale) qui n'ouvre aucun droit au chômage.En mars tu demanderas le papier officiel de non réintégration pour toucher ton chômage,et je pense que l'hôpital devant ta démarche te trouveras vite un poste.En effet,autant te payer à travailler,puisque c'est l'hôpital qui rembourse pôle emploi de tes indemnités.

[parexemple]

!!!!

Si j'avais tout bien compris dès le départ, j'avoue (mais j'ai un peu honte...) que j'aurais demandé ma réintégration anticipée bien plus tôt ! Je me disais, j'ai pas le choix, je dois faire mon préavis car mon employeur me demandera des justificatifs sur ma cessation d'activité libérale !!! Bref ! Que cette expérience puisse servir à d'autres par la suite !!! Merci execho !!!

[execho]

oui,c'est pas drôle.Tu peux demander un étalement pour payer l'Urssaf en prenant un rendez vous et en expliquant que tu n'as plus de revenus.Tu racontes que tu attend ta réintégration à l'hôpital.Présente là comme certaine mais dans trois mois,ils veulent des assurances d'être payé.

[parexemple]

Ah ??? !!!! Je dois quand même payer des charges ????
C'est mon humour à deux balles du moment !!!!

Merci t'es super sympa !!!! Mais je suis du genre assez prudente, en général, et j'ai mis de côté ma fortune !!!!


Un peu hors sujet mais qui explique plus ou moins mon attente de réintégration : tous les postes libérés à l'hosto concerné, je dis bien libérés, ces derniers mois (mise en dispo, départ à la retraite) ne sont pas remplacés tout court ou remplacés par des aide-soignants.... et les infirmiers croulent sous le travail, heures supp à gogo (placées sur le compte-épargne temps, hein !!) !!!

J'ai pris contact avec plusieurs collègues dont un cadre qui rajoute à cela que depuis qu'il y a un nouveau DRH, tout, tout, TOUT est compté pour économiser et que la qualité des PEC vient largement derrière.... mais, dit-il encore, que ça ne peut pas durer longtemps car les cadres sup (et accessoirement les cadres...) manifestent petit à petit leur colère !...

Je pense que ce contexte d'économie s'élargit malheureusement sur toute la France !!!! Je suis simplement entrain de le prendre en pleine face .... et les patients trinquent aussi !!!! Les économies sont faites purement et simplement sur le dos des soignants... et ça passe !!! Ben oui, tant que les remplacements sont assurés par les soignants qui reviennent sur leurs congés....

[execho]

oui,c'est bien le contexte.As tu envisagé de faire suivre ton dossier par un syndicat?

[cloclo32]

Parexemple,

Tu veux dire qu'ils ne te réintègrent pas malgré les postes vacants, faute de moyens suffisants ? J'ai sans doute mal compris

[parexemple]

oui mon dossier est bien suivi par mon syndicat....

et non, officiellement pas de postes vacants : postes non remplacés pour les départs à la retraite, ou postes remplacés par des aide-soignants.... et donc dans les 2 cas, pas de postes vacants...L'hôpital fait des économies, acceptées, tolérées ou demandées par l'ARS !!!! Les soignants, et plus précisément les infirmiers, payent les économies à faire, indirectement !!!

Mais comme dit execho, quand l'hôpital sera contraint de me payer l'ARE pour non réintégration, il se bougera probablement : pourquoi payer un infirmier à rien faire, autant lui donner un poste.... il trouvera, car du boulot il y a !!!

[cloclo32]

Comment peut on continuer à accepter des conditions de travail toujours plus dégradées, sachant que la santé des patients est en jeu, mais egalement la notre ?
Comment s'épanouir au lieu de s'épuiser et de finir dégoûtés par notre job ?

J'imagine le désarroi de tes collègues travaillant à flux tendu et le tien, qui n'arrive même pas à réintégrer un poste qui pourtant te revient, auprès d'une équipe qui n'a jamais autant eu besoin de ton soutien dans tout ce bordel.

Je ne suis pas la seule certes, mais je suis vraiment inquiète. Jusqu'où va t on aller ?