mentir pour le "bien" du patient ou lui dire la vérité

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Anonyme222222

Re: TFE "non-dits, mensonge" recherche IDE pour questionnair

Message par Anonyme222222 »

Dommage que le débat à venir se passe à huis-clos car le sujet est en effet très intéressant car beaucoup sont confrontés (l'ont été ou le seront) à cette difficile problématique.
.
Alicepuyaillaud
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Re: TFE "non-dits, mensonge" recherche IDE pour questionnair

Message par Alicepuyaillaud »

Merci beaucoup pour vos réponses, ça donne à réfléchir!
Alicepuyaillaud
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TFE "non-dits, mensonge" recherche IDE pour questionnaire

Message par Alicepuyaillaud »

Bonjour,

Je relance le sujet si quelqu'un est disponible pour répondre à mon questionnaire, il me manque deux témoignages pour pouvoir commencer l'analyse.

Merci beaucoup
dan65
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Re: TFE "non-dits, mensonge" recherche IDE pour questionnair

Message par dan65 »

ouaip, présent en mp
je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
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celine_54120
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Re: TFE "non-dits, mensonge" recherche IDE pour questionnair

Message par celine_54120 »

Est ce qu'il te manque encore du monde?
Future CdS // ex - IDE en EHPAD // ex- IDE en rééducation neurologique // Tutrice des étudiants
Judyblackem
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TFE gestion de l'anxiété chez un patient non vérité

Message par Judyblackem »

Bonjour à tous,
Je suis nouvelle sur ce site, je suis actuellement étudiante infirmière en 3ème année, en plein TFE, et je rencontre quelques problèmes dans l'avancement de mon TFE;

Mon sujet de TFE est la gestion de l'anxiété chez des patients ne connaissant pas la vérité sur leur état de santé.

2 Situations qui m'ont marqué, Patient ne connaissant pas la vérité sur leur état de santé qui posait énormement de question sur leur diagnostic (cancer du seins, cancer du hépatique..) le médécin avait estimé qu'il ne fallait rien devoilé pour le moment et bien sure les patients était anxieux je n'ai pas pu faire une relation d'aide comme il faut.. et la relation soignant soigné a était pertubée durant la suite de hospitalisation.. (distance du patient...)

Ainsi j'ai commencer à déja pas mal avancer, le plan, la construction...

Recherche Explo -> information au patient , -> vérité au patient -> généralité de l'anxiété et -> la relation soignant soigné

Cadre de Reférence -> la gestion de l'anxiété -> la relation d'aide/soutien -> valeur soignante (authenticité, respect...)

Je bloque un peu sur mes hypothèses.. ma question est :

Pourquoi les IDES, exerçant en service généraux, ont elles des difficultés à établir une relation d'aide lors de la gestion de anxiété d'un patient ne connaissant pas la vérité sur leur état de santé?

Ma 1er hypothèses serait : le manque d'expérience de l'infirmière (jeune diplomée..) ( je sais pas si c'est une bonne idée...)

et ma 2ème hypothèses serait peut etre sur les representations soignantes ( peur de trahison...) je sais pas trop comment formuler et ma prof ma dit que c'était trop vague que je devais préciser...

Avez vous d'autre hypothèses? :)

Dans l'attente d'un reponse positive de votre part, je vous présente mes sincères saluations et merci d'avance pour votre aide :)
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wyllette
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Re: TFE gestion de l'anxiété chez un patient non vérité

Message par wyllette »

Je pense que nous ne pouvons pas créer avec la personne soignée une relation de confiance dans le mensonge , en cachant la vérité, le soignant doit mettre en marche des mécanismes de défense malgré lui( mensonge, évitement, fuite ....
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wyllette
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Re: TFE gestion de l'anxiété chez un patient non vérité

Message par wyllette »

L’expérience a établi que certains comportements ne conviennent pas lors de l’annonce d’un cancer, portent une connotation négative et ne sont pas constructifs pour le patient :

mentir est la première erreur. En mentant au patient, on refuse de lui donner les armes pour se battre, on se place dans le court terme. Le soignant perd d’avance la confiance donnée ;
la fusion est également un comportement excessif inadapté. Le patient, même très anxieux, n’attend pas de démonstrations affectives, mais du professionnalisme, du soutien, un soulagement physique, une aide pratique et psychologique ;
éluder les questions ou transférer à d’autres le soin de donner l’information est anxiolytique pour le soignant. Cela constitue un manque de courage et crée une brèche dans la relation future.
Parfois, l’information est réalisée, mais elle est maladroite ou inopérante :

l’information “jargon” permet d’expliquer la pathologie en langage scientifique, mais est incompréhensible pour le patient ;
l’information agressive, sans aucun ménagement, où la vérité est jetée brutalement, est certes anxiolytique pour le soignant, mais surtout terriblement destructrice pour le malade ;
le discours standardisé ne tient pas compte du patient, de son niveau social et intellectuel, de son entourage et de l’expérience qu’il a déjà pu avoir avec la maladie grave ou avec la mort ;
la communication de l’information à la famille sans parler au malade constitue un travers médical très répandu. Celle-ci, touchée dans son affect, se retrouve à la fois porteuse de mauvaises nouvelles et consolatrice, un double rôle qu’elle ne peut toujours assumer ;
tout dire tout de suite est une autre façon d’aborder, avec maladresse, le problème de la vérité aux patients.
extrait de Soins
Vol 55, N° 743 - mars 2010
pp. 37-39
Judyblackem
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Re: TFE gestion de l'anxiété chez un patient non vérité

Message par Judyblackem »

Merci d'avoir pu repondre à mon message, ca m'a un peu aider tes informations :)
Judyblackem
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Gestion Anxiété-Relation Aide-Vérité-TFE helpsvp ^^

Message par Judyblackem »

Bonjour à tous :)
Je suis étudiante de 3ème Année en plein dans mon tfe et je recherche des hypothèses...
J'orai une question à vous poser, selon vous :

En quoi les infirmières exerçant en service général ont elle des difficultés à établir une relation d'aide face à la gestion de l'anxiété d'un patient ne connaissant pas la vérité sur son état de santé/diagnostic?

J'ai rencontré une situation en stage, face à un patient qui ne connaissant pas la vérité sur son état de santé (cancer hépatique) et il était très anxieux, me posait énormément de question par rapport à sa santé et le médécin ne voulait pas annoncer ce diagnostic (consigne etait de rien dire) ...

Selon quels seraient ces hypothèses?

Pour moi, mes hypothèses seraient :
- la pression par rapport au secret médical (Ide n'a pas le droit informer...) je sais pas comment la formuler
- le manque d'expérience
- répresentation soignante de la vérité/authenticité dans la relation
- représentation soignante de la peur de trahison

Qu'en pensez vous?
:)
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wyllette
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Re: Gestion Anxiété-Relation Aide-Vérité-TFE helpsvp ^^

Message par wyllette »

3 topics sur le même sujet dans différents forum... Je pense que tu t égarés et que tu n as pas très bien lu la charte ....
myloma

Re: Gestion Anxiété-Relation Aide-Vérité-TFE helpsvp ^^

Message par myloma »

tu as raison wyllette :clin:

alors, j ai fusionné ces sujets auxquels tu as répondu

alors, judy, je pense qu'il vaut mieux remonter le post pour interpeller d'autres soignants,
ceci évite d'avoir 2 posts où les réponses sont diluées et redondantes
le tout étant d'avoir des réponses et infos pertinentes pour ne pas avoir des doublons inutiles :clin:

alors, si tu n as pas assez de réponses, relance de temps en temps en remontant le post.
as-tu essayé de questionner des infirmières de ce type de service, en passant par la cadre?
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augusta
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Re: Gestion Anxiété-Relation Aide-Vérité-TFE helpsvp ^^

Message par augusta »

L'hypothèse doit s'appuyer et découler des recherches biblio (partie concepts) et sur les entretiens IDE.

Donc que penses-tu de ta question de départ au regard de tes recherches?
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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Re: Gestion Anxiété-Relation Aide-Vérité-TFE helpsvp ^^

Message par wyllette »

pour réflexion et d aide pour tes hypotheses

Mensonge délibéré et mensonge par omission
Toute société condamne le mensonge et valorise la loyauté. Elle enseigne aux enfants la laideur de l’hypocrisie et encourage la véracité dans les propos, la franchise du ton, la droiture dans le regard et l’authenticité des échanges. Cette universalité du devoir de loyauté autorise à penser qu’il s’agit d’un principe fondateur de la vie en collectivité auquel la parole de duplicité impose la transgression d’un dommage moral.
Il est également largement admis dans les mœurs que le mensonge par omission (ne rien dire) n’a pas la même signification sur le plan moral que le mensonge délibéré qui consiste à prononcer une contrevérité. Le blâme qui s’attache au mensonge proféré dans l’intention de berner est moins sévère lorsqu’il s’agit d’épargner une douleur morale. Il peut même être perçu comme une marque d’humanité, tout particulièrement au sein du corps médical.
Le devoir d’être sincère avec un malade incurable pose des cas de conscience plus aigus que dans une relation intersubjective ordinaire. L’exigence de loyauté peut entrer en conflit avec la pratique du mensonge par omission, laquelle semble moralement acceptable (à la différence de la parole qui profère une contrevérité). Voila pourquoi celui qui doit annoncer ou confirmer une mauvaise nouvelle éprouve un déchirement intérieur. Il lui faut consentir au sacrifice de l’une des deux règles éthiques qui se télescopent en son esprit :
• la première règle prescrit de ne pas faire subir à autrui la souffrance que l’on ne voudrait pas qu’il nous fasse endurer. Elle incline au mensonge par omission, à l’édulcoration compassionnelle de la vérité ;
• la seconde enjoint à ne pas dissimuler à autrui une information qui le concerne directement.Elle ordonne de ne pas passer sous silence ce que nous ne voudrions pas qu’il nous cache.
La réflexion éthique surgit dans ces situations difficiles, quand les injonctions se contredisent, quand le devoir de loyauté réclame de dire sans détours ce que la compassion encourage sinon à taire, du moins à “euphémiser”. Dire à l’autre ce qui va le faire souffrir frustre violemment notre désir de partager un moment agréable et convivial en sa compagnie. C’est pourquoi la tentation est forte de céder à la compassion et d’éviter ainsi d’avoir un affrontement pénible avec des réactions émotionnelles de tristesse et de cruelle désillusion.
Assurément, la compassion honore le principe éthique de bienfaisance qui nous enjoint à accomplir un bien en faveur d’autrui. Il ne faut pas mettre sur un même plan le mensonge compassionnel qui “oublie” certains éléments anxiogènes pour éviter une souffrance trop violente chez autrui, et le mensonge intentionnel qui énonce sans ambages le contraire de la vérité. Par exemple, si l’on prononce le mot “cancer” et que l’on évite de parler de “métastase hépatique”, on dira que l’on ment par omission. Si l’on dit simplement que certaines cellules sont “pré-cancéreuses” ou que l’on va procéder à une “chimiothérapie préventive”, on induit délibérément son interlocuteur en erreur.
Cependant, le bien d’autrui à la réalisation duquel nous incline la compassion doit être son bien, un bien qu’il puisse reconnaître comme tel et faire sien. Il ne s’agit pas de réaliser le bien tel que moi qui lui ment (par omission) je me le représente. Lorsqu’un soignant enrobe une vérité pour la rendre plus acceptable, il suppose implicitement que le bien du patient est d’être épargné par un rapport trop brutal à la réalité de sa maladie. Or n’est-ce pas parfois sa propre interprétation du bien du patient qui prédomine au détriment du devoir de loyauté ?
Il importe de se demander si la situation de tromperie crée des conditions d’existence meilleures que celles que l’on cherche à épargner au malade.
Haut de page - Plan de l'article
es effets insidieux de l’édulcoration compassionnelle de la vérité
Le mensonge par omission est destiné à épargner au patient la souffrance du choc. On peut toutefois se demander jusqu’à quel point le silence pesant qui règne autour de sa maladie n’est pas, pour un patient, source d’une angoisse continue que la révélation du diagnostic aurait pu éviter si l’épreuve de sa confrontation avait été loyalement affrontée. La suspicion du patient pourrait être à la source de tourments lancinants et de réactions diverses : si les soignants demeurent évasifs lorsqu’il leur pose une question précise, n’est-il pas fondé à soupçonner leurs compétences en interprétant leurs approximations comme des hésitations ? Comment pourrait-il accorder sa confiance à un soignant qui ne répond pas nettement à ses questions ? Certes, il est des diagnostics qui laissent augurer d’un sombre pronostic. Cependant, la dissimulation des effets prévisibles de la maladie ruine la confiance du patient dans la parole du soignant. Elle lui refuse l’authenticité du contact qu’il souhaite.
Par ailleurs, si l’accès au “vrai” est opacifié par des informations lacunaires, le patient ne peut pas extérioriser sa colère, puisque l’information contre laquelle sa révolte pourrait se cristalliser est édulcorée. Cette colère risque de réapparaître plus tard, et sous une forme beaucoup plus déchirante, lorsqu’il comprendra que tout était faux : les sourires, les paroles réconfortantes, etc. La souffrance morale qu’on croyait lui avoir épargnée n’en est que plus éprouvante. À l’inverse, la transparence, une fois passé le moment d’accablement moral de l’annonce, scelle la confiance entre l’équipe soignante et le malade.
Enfin, le mensonge par omission peut priver le patient de sa capacité d’initiative sociale. Un patient qui ne sait pas que ses jours sont comptés est privé de la possibilité d’organiser son départ, de contacter ses amis pour leur faire ses adieux, de se réconcilier avec des proches avec lesquels il était brouillé de longue date, de régler éventuellement des questions notariales de droit de succession et de patrimoine. Sous couvert de le protéger psychologiquement, le médecin le rend prisonnier de la plus préjudiciable des illusions. En empêchant le patient de voir ce qui est, le soignant s’est transformé en technicien de l’art oratoire. Il est un prestidigitateur du verbe qui enchante notre oreille par de beaux discours mais nous détourne d’un rapport authentique à nous-mêmes et à notre existence.
Certes, l’information n’est pas une fin en soi. On ne désire pas être informé uniquement pour savoir la vérité. Il y a derrière tout désir d’être informé celui d’être rassuré. Mais ce désir d’être rassuré coexiste avec celui de savoir la vérité ; il ne l’exclut pas. Le désir de savoir et celui d’être apaisé sont tous deux présents. Il s’en faut de beaucoup que le premier cède toujours au second. Une personne peut préférer une vérité triste à un mensonge réconfortant et il y a là une attitude qui impose le respect.
Dès lors, le soignant doit se donner du mal pour dire le mal. Parlant avec le patient de sa maladie létale, un soignant sait qu’il va faire mal ou plus exactement qu’il doit faire mal. Car si sa parole n’a pas fait mal, il a tout lieu de craindre qu’elle n’ait pas été bien comprise de son interlocuteur. Paradoxalement, on peut dire qu’il fait bien de faire mal au destinataire de son annonce. Le fait d’avoir fait mal est pour lui la preuve qu’il n’a pas menti ou exagérément dilué la vérité.
a nécessité de réviser nos émotions
Ce qui rend difficile une telle loyauté n’est pas l’hypocrisie ou la dérobade mais la compassion. On ne doit certes pas médire de la compassion sans laquelle un hôpital ne serait qu’un immense bloc de béton armé. Il reste que l’émotion compassionnelle est une condition nécessaire mais non suffisante de la qualité éthique de la décision. Rien n’est plus indispensable et en même temps plus préjudiciable à la pertinence d’une décision qu’une émotion. Il n’en est pas une qui ne porte en germe la menace d’égarer le “décideur” et de fausser sa représentation d’une situation donnée. L’émotion compassionnelle peut réactiver en nous la valeur que nous attachons au principe éthique de bienfaisance au point d’occulter d’autres principes éthiques (respect de l’autonomie ou devoir de non-malfaisance), dont la valeur n’est pas moins légitime.
La compassion est une perception affective qui, assurément, nous est indispensable, puisque c’est elle qui réveille en nous l’importance que nous accordons au principe de bienfaisance. Mais d’autres émotions, tels la crainte ou le respect, ne sont pas moins indispensables à la portée éthique de la décision.
L’éthique commence avec la mise en question de la spontanéité émotionnelle. C’est pourquoi une décision est justifiable, éthiquement parlant, lorsqu’elle est le fruit d’une révision émotionnelle. Toute émotion autre que la compassion, la crainte de n’avoir pas été juste, celle d’avoir à regretter de s’être déterminé en fonction de son intérêt propre et non de celui d’autrui, est la bienvenue dès l’instant où elle conduit le soignant à réviser son émotion initiale et à consulter d’autres avis que le sien. Cette révision de notre émotion première est d’autant plus nécessaire que nous ne sommes jamais assurés de la qualité et de la nature de l’émotion compassionnelle sous l’emprise de laquelle nous agissons. Par exemple, nous pouvons penser que nous décidons en vertu d’une authentique émotion compassionnelle, alors qu’il s’agit seulement de nous libérer d’une souffrance personnelle. Dans ce cas, « nous nous attachons à soulager la souffrance ou la douleur d’autrui parce qu’il nous est pénible de la voir »1, un peu dans le sens où « nous donnons une aumône à un mendiant pour nous débarrasser de sa présence »2. En ce type de situation, « le sujet tout en se rendant compte de la douleur ou de la joie d’autrui, accorde la première place et sa principale attention à la douleur ou à la joie qu’il éprouve lui-même à l’occasion des états correspondants d’autrui »3.
a loyauté ne peut pas être laissée à la discrétion de chacun comme s’il dépendait des circonstances de transmettre ou de retenir une information. La compassion doit se conjuguer avec le respect de la dignité qui est la valeur attribuée à tout homme en tant que sujet capable de se déterminer lui-même en fonction de connaissances rationnelles. Le respect de sa dignité inclut celui de l’autonomie du patient, dont l’information complète au sujet de sa santé est la condition d’exercice. Lorsqu’elle prédomine sur le respect de la dignité, la compassion fait le lit du paternalisme qui traite le malade comme un grand enfant.
On ne doit pas préjuger que l’homme, une fois devenu gravement malade, est incapable de trouver en lui les ressources pour faire face à l’épreuve de la vérité. Nul ne peut dire à propos d’un patient fragilisé : tel qu’il m’apparaît hic et nunc, fragile et anxieux, tel il restera. En l’assujettissant à sa vulnérabilité comme à un trait de caractère figé et immuable, on le nie en tant que sujet porteur d’une volonté capable de s’élever au-delà de sa sensibilité immédiate. Le cas des personnes qui se retrouvent handicapées à la suite d’un accident et qui se sont adaptées à une existence appareillée n’est-il pas là pour attester que ceux-là même qui pensaient auparavant ne jamais pouvoir faire face à une aussi redoutable épreuve, trouvent en eux, bon gré mal gré, les ressources pour faire face à la pire adversité ? Même s’il n’existe pas de principe éthique qui n’admette au moins une exception, nous ne devons pas oublier que mentir, fût-ce par omission, c’est agir à l’égard de l’autre comme nous n’aimerions pas qu’il agisse envers nous.
soins Cadres
Vol 15, N° 60 - novembre 2006
pp. 58-60
Judyblackem
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Questionnaire TFE Anxiéte -vérité

Message par Judyblackem »

Bonjour à tous! :)
Je suis étudiante de 3ème année en plein dans mon tfe et je recherche des personnes qui pourraient peut être répondre à mon petit questionnaire? :)
J'ai interrogé des professionnels en service mais je voudrais d'autre avie pour ainsi enrichir mon projet :)

Mon TFE est la gestion de l'anxiété chez des patients ne connaissant pas la vérité sur leur état de santé :)
Ma question de départ est : en quoi certaines infirmier(e)s, ont -elles/ils des difficultés à réaliser une relation d'aide face a la gestion de l'anxiété chez des patients ne connaissant pas la vérité sur leur état de santé?

Mes hypothèses sont :
-> la réprésentation de la vérité/l'authenticité dans la relation entre le soignant et le soigné
-> le manque d'expérience du soignant :)

Voilà mes petites questions :

→ Pour vous, qu'est ce qu'une relation soignant-soigné? Qu'est ce qu'une relation d'aide?


→ Pour vous, qu'est ce que la vérité? L'authenticité? Quel différence faites vous entre les deux termes?

→ Avez vous déjà vécu une situation dans laquelle vous prenez en charge un patient anxieux ne connaissant pas la vérité sur son état de santé? (exemple diagnostic cancer non dévoilé...)

→ Si oui, comment vous l'aviez vécu?
→ Si oui, le patient était il en demande de la vérité sur son état de santé?
→ Si oui, quel a été votre attitude face à la gestion de l'anxiété chez ce patient?

→ Selon vous un patient doit il être toujours informé sur son état de santé? Doit on toujours lui dire la vérité au patient sur son état de santé? faut il parfois «mentir» pour le bien être du patient?

→ Selon vous, les notions de vérité et d'authenticité pourraient jouer un frein dans la relation d'aide face à la gestion de l'anxiété chez ce genre de patient?

→ Quels sont vos valeurs/vos représentations soignantes face à la gestion de l'anxiété chez ce type de patient ?

→ Selon vous, qu'est ce que l'expérience? Le savoir être et faire?

→ Selon vous, est ce que le manque d'expérience d'un soignant pourrait jouer un frein ans la relation d'aide face à la gestion de l'anxiété chez ce genre de patient?

→ Avec le recul, verriez vous les choses différemment?

→ Si une même situation se présentais, comment réagirez vous? Changeriez vous quelque chose?

J'avoue il ya bcp de questions.. j'espère avoir des réponses positives de votre part :)

Merci
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