Quel avenir pour les ESI3 ?
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Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Quelle bonne idée!
Il faudrait réformer la nouvelle réforme!
Il faudrait réformer la nouvelle réforme!

"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
D accord avec vous.j ai l impression que je ne m y ferai jamais à cette abominable réforme.
La première chose à modifier c est ce satané portfolio Je ne sais que écrire la dedans et j ai envie de le déchirer en milles morceaux !Encore du remplissage qui ennuie tous le monde et il prend plein de place. Il faut tous revoir dans cette réforme.Moi je déteste.
La première chose à modifier c est ce satané portfolio Je ne sais que écrire la dedans et j ai envie de le déchirer en milles morceaux !Encore du remplissage qui ennuie tous le monde et il prend plein de place. Il faut tous revoir dans cette réforme.Moi je déteste.
41 ans
ESI 2014/2017
S1: rééducation respiratoire
S2: EPHAD
S3:chirurgie adulte (soins continus)
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Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
mdr. c'est clair que ce serait une bonne idée !!! lolaugusta a écrit :Quelle bonne idée!
Il faudrait réformer la nouvelle réforme!
tout à fait d'accord. et puis il n'est pas adapté à certains services. je sais que la dernière fois, avec ma collègue on a du le remplir pour un élève en stage et on ne savait que mettre. il nous semblait que rien n'était adapté à notre service. alors ben on a rempli... comme on a pu.... et je trouve cela pas du tout pertinent mais bon pas le choix...etoilette a écrit :La première chose à modifier c est ce satané portfolio Je ne sais que écrire la dedans et j ai envie de le déchirer en milles morceaux
après je suis assez d'accord avec jo-bis
ces stages de 10 semaines c'est parfois trop long pour certains lieux...
trop de thérorie... pas assez de pratique...
mais bon il doit bien y avoir des avantages à cette nouvelle réforme.... mais je vais chercher lesquels...


Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Ouais enfin à un moment...
L'outil en lui-même est rigide et les formulations très ampoulées. Maintenant, rien n'interdit à quiconque de subvertir un peu ce portfolio. C'est ce qu'on fait ici. Il a été pensé pour quelque chose de très médecine et chirurgie-centré mais en tordant un peu le truc, il est possible de s'en servir ailleurs et de l'adapter à l'activité d'autres lieux.
Le truc le plus irritant, je trouve, mais ça ne doit pas dater de "cette" réforme, c'est quand on voit arriver des élèves infirmiers qui cloisonnent à mort, "ça c'est le boulot de l'infirmier, ça c'est le boulot de l'aide-soignant", "ça c'est le boulot de l'ASH" "je suis élève-infirmier, pas élève aide-soignant", "je nettoie pas la merde dans le couloir", "ils font chier à nous demander d'aider quelqu'un à se laver"... Ce qui est surtout un moyen de ne pas faire les trucs ingrats car bizarrement, quand on entend ce discours là, c'est toujours suivi de "machin ou chose, c'est pas mon boulot".
L'autre jour j'ai débouché des chiottes dans une chambre, c'est pas mon boulot, je suis pas plombier, j'aurais du laisser la chambre puer la merde toute la nuit parce que c'est le boulot du plombier et qu'il est plus là après 17h ?
Que les élèves aient des trucs à valider prioritairement sur d'autres à tel ou tel stade de la formation, cela peut tout à fait s'entendre et le stage, idéalement, s'organise autour. Mais de se sentir lésé dans ses priorités n'implique pas forcément ce genre de remarque déplacée sur "truc-chose est le boulot d'untel plutôt que d'un autre et donc pas le mien".
Pour revenir à la question inaugurale du sujet :
En 3e année tout le monde pleurait, "toutes des connes dans les services", "trop nul la réalité du métier pas humain bla bla", arrivé au mois d'avril ou mai, tout le monde s'est précipité pour prendre rendez-vous avec la direction des soins du centre hospitalier ou des cliniques privées de la ville, au final très peu de gens ont réellement pris l'année sabbatique dont ils parlaient avec tant de conviction.
Il faut bien bosser pour payer les factures et bosser, partir de chez papa et maman, et puis au final, peut être qu'il y a plein de cons dans les services, mais ce métier on en a chié pour avoir le droit de l'exercer, et puis c'est pas si mal, en fait...
"J'ai pas envie d'aller à l'hôpital car ce sont toutes des méchantes" est une remarque d'adolescent. Dites-vous bien que c'est pareil partout et qu'il n'y a aucun métier, y compris sage-femme en Belgique , où l'on soit épargné par les ambiances pourries et les langues de vipère.
L'outil en lui-même est rigide et les formulations très ampoulées. Maintenant, rien n'interdit à quiconque de subvertir un peu ce portfolio. C'est ce qu'on fait ici. Il a été pensé pour quelque chose de très médecine et chirurgie-centré mais en tordant un peu le truc, il est possible de s'en servir ailleurs et de l'adapter à l'activité d'autres lieux.
Son boulot est aussi le tien.jusqu'au jour où j'ai pas pu me retenir et le fait que je dise a l'AS de faire son boulot
Le truc le plus irritant, je trouve, mais ça ne doit pas dater de "cette" réforme, c'est quand on voit arriver des élèves infirmiers qui cloisonnent à mort, "ça c'est le boulot de l'infirmier, ça c'est le boulot de l'aide-soignant", "ça c'est le boulot de l'ASH" "je suis élève-infirmier, pas élève aide-soignant", "je nettoie pas la merde dans le couloir", "ils font chier à nous demander d'aider quelqu'un à se laver"... Ce qui est surtout un moyen de ne pas faire les trucs ingrats car bizarrement, quand on entend ce discours là, c'est toujours suivi de "machin ou chose, c'est pas mon boulot".
L'autre jour j'ai débouché des chiottes dans une chambre, c'est pas mon boulot, je suis pas plombier, j'aurais du laisser la chambre puer la merde toute la nuit parce que c'est le boulot du plombier et qu'il est plus là après 17h ?
Que les élèves aient des trucs à valider prioritairement sur d'autres à tel ou tel stade de la formation, cela peut tout à fait s'entendre et le stage, idéalement, s'organise autour. Mais de se sentir lésé dans ses priorités n'implique pas forcément ce genre de remarque déplacée sur "truc-chose est le boulot d'untel plutôt que d'un autre et donc pas le mien".
Pour revenir à la question inaugurale du sujet :
En 3e année tout le monde pleurait, "toutes des connes dans les services", "trop nul la réalité du métier pas humain bla bla", arrivé au mois d'avril ou mai, tout le monde s'est précipité pour prendre rendez-vous avec la direction des soins du centre hospitalier ou des cliniques privées de la ville, au final très peu de gens ont réellement pris l'année sabbatique dont ils parlaient avec tant de conviction.
Il faut bien bosser pour payer les factures et bosser, partir de chez papa et maman, et puis au final, peut être qu'il y a plein de cons dans les services, mais ce métier on en a chié pour avoir le droit de l'exercer, et puis c'est pas si mal, en fait...
"J'ai pas envie d'aller à l'hôpital car ce sont toutes des méchantes" est une remarque d'adolescent. Dites-vous bien que c'est pareil partout et qu'il n'y a aucun métier, y compris sage-femme en Belgique , où l'on soit épargné par les ambiances pourries et les langues de vipère.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Voici un témoignage que je n'ai pas écrit mais qui a produit un grand écho en moi. Ce témoignage il était visible il y a encore 2 jours sur le forum du site et il était en réaction a deux autres témoignages celui de chris54 et a un autre sur un autre site. Je suis ancienne élève IDE sur une promo 1010-1013, non diplômée, j'ai arrêté en cours de troisième année "grillée"a jamais par un rapport de stage et aprè savoir validé mes deux premières années.etoilette a écrit :Tout à fait d accord avec le point de vu de jo bis.Perso ,je ne me sens pas très bien dans cette nouvelle réforme. Je ne sais même pas si je vais tenir.Je sens aussi que les mentalités changent vers le négatif.C est de plus en plus du chacun pour soi.Je suis en stage en ce moment, le contact ,le relationnel avec le patient, les soins techniques me plaisent.Mais à côté de ça, l administratif , le peu de place laissé au patient, les contraintes du métier, les soignants qui n ont même pas le temps de t expliquer.Et le pire la méchanceté et l hypocrisie des soignants que se soit envers leurs collègues qu avec les patients.Heureusement il y a encore de bonnes personnes mais elles sont minoritaires.L ambiance des hôpitaux me dégoutent et il y a des matins ou je n ai pas envie de subir toute cette médiocrité.Mon stage se passe pas trop mal mais j ai déjà subi de la méchanceté, de l humiliation ,des as qui te mettent des bâtons dans les roues.J ai su être stratégique grâce à mon expérience d as.Je donne un exemple je suis aide soignante depuis 10 ans ( sans prétention j étais une bonne soignante et je faisais mon travail avec respect de la personne)J arrive le premier jour de stage et on me dit de tourner 3 semaines avec les as.Mon stage dure 5 semaines et je tourne plus avec les as qu avec les infirmières.Bref j obéis!Une aide soignante assez hystérique me dit de l attendre dans le couloir et de ne pas entrer dans la chambre du patient soit disant agressif. .Je dois l attendre comme une gamine dans le couloir en attendant qu elle discute.Je lui demande si je peux entrer au moins le matériel et elle me crie :non tu dois attendre!Cette aide soignante n a pas arrêtè de me critiquer mais à chaque fois j avais du répondant bien placé et sans aucune agressivité car je me considère meilleure qu elle. Elle m a refusé un changement d horaire (les as commandent les ide.)J ai essayé d aller un peu avec les ide et elle m a parlé comme à un chien et m a dit:tu es en première année tu dois tourner avec nous(pour faire son boulot).J étais écœurée. Un autre jour je commence à 8 heures et elle m a laissé les toilettes sans me le dire et j ai fait les toilettes au lieu de faire des pansements.Les patients étaient perturbés car d habitude ils sont soignés avant 8 heures. Quand je vois comment elle s adresse au patient je peux comprendre pourquoi il est agressif.Ensuite je me fais évaluer par une autre as sur une toilette elle me dit que c est bien . Mais le comble ,ce matin j arrive pour faire des prises de sang et elle me dit on doit te réévaluer sur la toilette.Je ne me suis pas laissée faire et j ai dit ouvertement :j ai passé 3 semaines avec les as ,il ne me reste qu une semaine avec les ide , j ai besoin d apprendre les bilans sanguins, je fais quand même un stage infirmier et le diplôme d as je lai.Je suis allée voir ma référente et elle a demandé aux as de m évaluer rapidement pour que je puisse rejoindre le préleveur .J ai fait 10 prises de sang et j en ai réussi 8.Je sais que je vais vivre ce genre de situation pendant 3 ans et je trouve que le milieu hospitalier est de plus en plus hostile et inhumain.
j'espère que l'auteur du témoignage suivant se manifestera.
J’avais 33 ans et j’étais mère d’une petite fille de 6 mois lorsque j’ai entamé ma formation d’infirmière en 2009, aux lendemains d’un burn-out en règle dans l’agence de communication événementielle où je travaillais depuis plus de dix ans.
Ma famille sur quatre générations était composée de médecins et infirmiers et, après les cinq ans de suite de soins que nous avions vécu à la maison suite au grave accident de montagne de mon grand frère, je n’étais ni étrangère au soin, ni à l’univers des couloirs d’hôpitaux, de la maladie, de la souffrance ou de la mort.
Ma reconversion, dans une phase de vie où je gagnais très bien ma vie et où je n’aurais eu qu’à partir dans un grand groupe pour lever un peu le pied et récolter le fruit du travail durement accompli pendant une décennie, était motivée par un seul désir : donner du sens à mon métier, là où j’en trouvais de moins en moins dans l’univers parfois surfait des événements institutionnels. Travailler dans le soin, c’était pour moi revenir à l’essence même de la vie qu’on oublie facilement dans le monde de l’entreprise, et à ce qui devrait nous motiver à vivre ensemble : prendre soin de l’autre, aider, accompagner, aider, soulager.
Bienveillance, bienfaisance, bientraitance… Autant de termes qui, au sortir de ces années sans pitié où seul le poids de l’Euro trouvait grâce aux yeux des groupes au sein desquels on évoluait, trouvaient en moi une vraie résonance.
Mon parcours scolaire aura été un sans faute : 16/20 de moyenne générale sur les trois ans d’études, pas un seul partiel à rattraper, pas un stage de loupé, des appréciations positives en règle et les mots rassurants des soignants comme des formateurs me disant que je suis faite pour ce métier. On me promettait une jolie carrière et plusieurs offres d’emploi alléchantes se sont même présentées quelques semaines avant l’obtention officielle de mon diplôme. Il n’y avait donc à priori aucune erreur de casting.
Et pourtant. POURTANT.
Du haut de mes 33 ans de l’époque et de l’expérience acquise pendant quinze ans de vie seule en France et à l’étranger, je n’aurais jamais pu imaginer l’atmosphère dans laquelle j’allais évoluer pendant trois ans.
Je n’aurais jamais pu imaginer que mes convictions seraient à ce point ébranlées pendant trois années d’études, pas tant par la réalité du métier au chevet du patient, que celle en salle de soins et dans les couloirs d’hôpitaux.
Je n’aurais jamais pu imaginer l’ambiance délétère qui régnait la plupart du temps au sein des services et des équipes, tous plus pressurisés et maltraités par l’Institution les uns que les autres, et qui se répercutait directement sur les relations entre soignants et la qualité médiocre des soins conférés aux patients, malgré toutes les bonnes volontés du monde. Je n’aurais jamais pu imaginer les lourdeurs d’une hiérarchie hyper-verticale où la parole des sacro-saints supérieurs n’est pas discutable et où toute réflexion et prise de position des « petites gens » que nous sommes pour tenter d’améliorer les pratiques se fait au risque de devenir la bête noire d’un service du jour au lendemain. Je n’aurais jamais imaginé le sort réservé aux stagiaires, en bas de chaîne, et qui cristallisent l’ensemble des frustrations et insatisfactions d’un corps de métier unanimement en souffrance. Je n’aurais jamais imaginé la toute-puissance et les égos surdimensionnés qui font tourner des services sans remise en question sur leurs fonctionnements et sans possibilité d’échange réel avec les équipes pluridisciplinaires (à l’exception de la psychiatrie qui, pour ces raisons-là, était le seul domaine dans lequel je pouvais encore envisager travailler en sortie de diplôme) ; je n’aurais jamais imaginé les petits actes de maltraitance quotidienne subie par les plus faibles et fragiles d’entre nous et qui, pour au moins 15 d’entre eux entre le début et la fin de formation, de tous âges et de toutes compétences initiales confondues, ont arrêté leur formation pour ces raisons-là, malgré leurs résultats scolaires honorables et leur motivation à apprendre.
Apprendre ! Gros mot s’il en est, à en juger par les réactions de nombreux soignants de tous horizons qu’on découvre en parcourant les témoignages publiés sur votre site ou sur des forums de témoignages.
Je venais du monde sans pitié de l’entreprise où, pourtant, on chérissait nos stagiaires : de la main d’œuvre gratuite ou presque, corvéable à merci, motivée et souple.
Je suis arrivée, animée par mon besoin de retrouver des relations vraies et saines entre les gens, dans un monde supposé représenter à lui seul toute l’humanité et la bienveillance incarnées, pour finalement me trouver immergée dans un monde fatigué, essoufflé, dur, hostile, prisonnier d’habitudes ancestrales qu’il est plus facile de conserver (tout en s’insurgeant unanimement contre la barbarie de certaines pratiques) plutôt que de remettre réellement en question une bonne fois pour toutes, ce qui constituerait en soit un chantier colossal à mener en plus des tâches déjà lourdes à gérer au quotidien.
Je ne blâme personne en particulier. Si ce n’est l’Institution qui, victime de ses lourdeurs et de sa pesanteur, forme des générations de soignants en souffrance sans trouver d’autre réponse que de toujours diminuer les budgets et pondre des réformes politicardes absolument pas en prise avec la réalité du métier. Entretenant par là-même le cycle de maltraitances entre soignants dont il est de plus en plus souvent ouvertement question.
Mais pourquoi faudrait-il à tout prix traverser le parcours du combattant pour gagner ses lettres de noblesse dans le métier ?
Pourquoi faudrait-il souffrir à tout prix pour prouver qu’on est digne d’être soignant ?
Pourquoi faudrait-il invariablement traverser un long et lent bizutage en règle de trois longues années (… alors je ne parle pas des étudiants en médecine) pour prouver notre motivation et raison d’être dans ce métier ?
Pourquoi l’étudiant qui n’aurait pas eu son « stage de merde » en règle serait moins crédible que tous les autres ?
Pourquoi faudrait-il sans cesse opposer deux mondes à priori complémentaire et qu’on pose comme contradictoires, celui des soignants d’un côté, et celui des aspirants soignants de l’autre ?
Le temps n’est-il pas venu de mettre de côté une bonne fois pour toutes les bonnes veilles valeurs judéo-chrétiennes qui bercent la profession et l’entretiennent inlassablement dans cette idée inconsciente « qu’il faut souffrir pour trouver le salut » ?
En 2015, dans un corps de métier qui aspire à gagner ses lettres de noblesse, dans un monde de soin malmené et en constante évolution, il me semble que si.
Il serait grand temps.
La faute à qui ?
A l’Institution, qui pressurise, néglige et maltraite chaque jour un peu plus ses soignants épuisés, exaspérés, trouvant de moins en moins de sens à leur tâche et de temps pour témoigner de leur humanité en dehors des chambres des patients ?
A la formation, si décalée de la réalité du métier et qui forme des bombes à retardement en herbe incapables de se remettre en question, si l’on en croit les témoignages des anciens ?
A l’inertie du Groupe, de l’Equipe, au sein de laquelle chacun se protège individuellement au risque parfois de cautionner l’inacceptable, et à des habitudes séculaires qu’il serait trop coûteux de bouleverser et de changer une bonne fois pour toutes?
A un désir inconscient de revanche des anciens sur les jeunes générations, qui ne verraient pas l’intérêt de stopper une fois pour toutes ces actes de violence ordinaires dont ils ont été eux-mêmes les victimes quelques années plus tôt sous prétexte que « c’est de bonne guerre » ?
A la dureté du milieu du Soin, orchestré par des soignants souvent très compétents au chevet du patient mais qui, habitués à prendre sur eux toute la misère du monde 7 à 12 heures par jour dans des conditions de travail souvent délétères, trouvent une sorte d’exutoire malsain dans le déchargement de leurs foudres sur les stagiaires et autres petites mains ?
Je venais chercher dans ce métier une nourriture spirituelle. J’étais prête à encaisser les salaires de misère, les horaires invraisemblables, le poids des hiérarchies infantilisantes, pour me nourrir intellectuellement au contact des équipes pluridisciplinaires et donner du sens à mon métier. Je n’ai entr’aperçu que des équipes fatiguées, maltraitées et parfois maltraitantes, travaillant à la chaîne, figées dans des fonctionnements immuables et une bureaucratie omniprésente parfois vides de sens, n’ayant pour seul coin de soleil, les pauvres, que la perspective heureuse de leurs vacances et de leurs jours de congés, et les considérations parfois douteuses de certaines sur ces stagiaires qu’elles sont un jour été, visant finalement à les rassurer elles-mêmes sur leur propre sort et surtout sur le fait que cette étape est heureusement passée…
Quoi qu’il en soit, je n’ai de cesse de m’étonner du nombre de témoignages de personnes souffrant de relations interprofessionnelles asservissantes, de tous profils et de tous âges, soignants comme aspirants soignants, souffrances qui doivent être partagées par un grand nombre depuis bien longtemps, et de constater que rien ne bouge.
Alors qu’il en va de la santé de la Corporation et l’Institution elle-même.
Corporation qui, au regard des témoignages fréquents, est fragilisée comme jamais.
Tout cela me laisse bien pessimiste. Et, au risque de me faire happer moi aussi par le poids de l’institution et du système, j’ai préféré sortir du circuit avant que ce dernier me casse en deux. Diplôme en poche, je n’ai jamais exercé. Et devant l’incompréhension générale et les regards désapprobateurs de bien des gens qui m’entourent, suis partie, soulagée, chercher un peu d’humanité dans un autre univers que celui du soin. Avec comme quête de Sens, celle finalement de simplement mener une existence en accord avec mes principes de vie et valeurs fondamentales, sans maltraitance ni violence ni prise de pouvoir d’aucune forme. Dans un monde où mes valeurs profondes ne seraient pas lentement écrasées par le poids de l’institution et piétinées par des habitudes ancestrales jamais remises en question. Dans un monde où je pourrais simplement être moi, sans concession ni faux-semblant ni peur d’être mise au rebut par le Groupe pour avoir simplement osé exprimer une désapprobation.
Certains appelleront ça lâcheté. J’appelle ça réalisme et intégrité personnelle.
Je n’ai pas la capacité de changer l’institution à moi seule.
Elle, en revanche, pour y avoir assisté avec nombre de mes anciens collègues, a bien la capacité à me casser en deux. Je ne cautionne pas ce que j’ai vu en interne, au sein même du monde soignant, je ne cautionne pas la manière dont l’Institution vous traite et qui explique bien des débordements par effet « boule de neige », je ne cautionne les témoignages de souffrances et de harcèlement moral de tous registres que je lis de plus en plus souvent sur les sites professionnels, je ne cautionne pas ce à quoi j’ai assisté pendant mes trois ans de formation au sein des équipes, sans pour autant en avoir été la victime directe, alors que j’aimais pourtant ce métier « dans l’absolu » et partageais les valeurs soignantes « dans l’absolu » également.
Mais l’envers du décor aura eu raison de ma bonne volonté.
C’est très personnel, je respecte et admire celles et ceux qui tiennent bon contre vents et marées et je les bénis d’exister car ce sont eux qui me soigneront demain, mais en ce qui me concerne le décalage avec mes valeurs aura simplement été trop grand.
Et le jour où la décision, très coûteuse à prendre, a été finalement affirmée, je me suis sentie soulagée d’un grand poids.
Non, je n’étais peut-être pas faite pour ce métier, malgré les bons résultats scolaires et encouragements de la profession. Cela ne fait pas tout.
Soignants, je vous admire. De tenir bon le cap et de vous accrocher malgré l’agitation d’un océan d’abandon, d’oubli, de lois et de réformes toutes plus invraisemblables les unes que les autres. De vous donner corps et âme à vos patients pour la grande majorité d’entre vous, en dépit des conditions de travail délétères et de la face immergée de l’iceberg dont on ne peut malheureusement prendre conscience qu’en évoluant professionnellement dans l’univers du soin.
Soignants, je vous plains. De ne pas être entendus dans votre souffrance, de ne pas être soutenus par votre hiérarchie et encore moins par l’Institution, de ne pas avoir les moyens de travailler correctement, et de vous voir confier chaque jour qui passe une tâche nouvelle venant se rajouter à la longue liste de celles à accomplir déjà pour hier.
Soignants, je vous en veux. Dans ce contexte général qui au contraire devrait vous souder entre vous, vous réunir et vous donner envie de vous entr’aider, je vous en veux de pas prendre davantage soin les uns des autres, d’avoir la mémoire bien trop courte pour certains, de ne pas oser vous soulever en masse contre les maltraitances dont vous êtes souvent les victimes et dont vous préférez faire pâtir vos stagiaires, de ne pas remettre davantage en question des habitudes séculaires dans le traitement de vos pairs et qui, petit à petit, vous perdent.
Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Moi je ne comprends pas ! Les IFSI ont la possibilité de faire des stages 5 semaines au lieu de 10 semaines.
Je n'ai jamais fais un stage de 10 semaines, tous été coupés en 2 dans deux lieux de stage différents soit on faisaient (4+6 ou 5+5).
C'est mieux pour tous le monde. Ca permet de voir plus de chose, d'aller dans plus de lieu de stage, de pratiquer plus et si jamais ça ne se pas. Et je précise que je suis de la nouvelle réforme donc vraiment les IFSI ont la possibilité de faire cela si mon IFSI l'a fait. Le stage le plus long que j'ai fais est mon stage pré-pro 9 semaines. Sinon le reste de ma scolarité c'était maxi 6 semaines.
Je trouvais ça vraiment génial. D'ailleurs les infirmières avait du mal avec ça, elle me disait à chaque fois tu reste 10 semaines non ? E t moi je disais non 4 semaines, et elles étaient très surprises en me disant que d'habitude les autres stagiaires reste 10 semaines.
Je n'ai jamais fais un stage de 10 semaines, tous été coupés en 2 dans deux lieux de stage différents soit on faisaient (4+6 ou 5+5).
C'est mieux pour tous le monde. Ca permet de voir plus de chose, d'aller dans plus de lieu de stage, de pratiquer plus et si jamais ça ne se pas. Et je précise que je suis de la nouvelle réforme donc vraiment les IFSI ont la possibilité de faire cela si mon IFSI l'a fait. Le stage le plus long que j'ai fais est mon stage pré-pro 9 semaines. Sinon le reste de ma scolarité c'était maxi 6 semaines.
Je trouvais ça vraiment génial. D'ailleurs les infirmières avait du mal avec ça, elle me disait à chaque fois tu reste 10 semaines non ? E t moi je disais non 4 semaines, et elles étaient très surprises en me disant que d'habitude les autres stagiaires reste 10 semaines.
IDE 2014
Master 2 en Santé Publique et Nutrition Humaine
Master 2 en Santé Publique et Nutrition Humaine
Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Les IFSI, font ce qu'ils veulent pour le temps passé en stage malheureusement !! le régime 10 semaines est très très courant apparemment parce qu'ils ont du mal a caser les élèves a trouver suffisamment de lieux de stages (je ne parle pas de stage formateur, là c'est même pas la peine quand tu vois que tu peux passer 10 longues semaines a la sécurité sociale ou en médecine du travail ....bref tous les IFSI ne se valent pas malheureusement !letu972 a écrit :Moi je ne comprends pas ! Les IFSI ont la possibilité de faire des stages 5 semaines au lieu de 10 semaines.
Je n'ai jamais fais un stage de 10 semaines, tous été coupés en 2 dans deux lieux de stage différents soit on faisaient (4+6 ou 5+5).
C'est mieux pour tous le monde. Ca permet de voir plus de chose, d'aller dans plus de lieu de stage, de pratiquer plus et si jamais ça ne se pas. Et je précise que je suis de la nouvelle réforme donc vraiment les IFSI ont la possibilité de faire cela si mon IFSI l'a fait. Le stage le plus long que j'ai fais est mon stage pré-pro 9 semaines. Sinon le reste de ma scolarité c'était maxi 6 semaines.
Je trouvais ça vraiment génial. D'ailleurs les infirmières avait du mal avec ça, elle me disait à chaque fois tu reste 10 semaines non ? E t moi je disais non 4 semaines, et elles étaient très surprises en me disant que d'habitude les autres stagiaires reste 10 semaines.
Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
letu, cela dépend des IFSI, certains choisissent de faire 2 stages de 5 semaines en 2 lieux différents lors des stages, et d'autres choisissent de garder le même lieu de stage pour les 10 semaines
pour autant, où que ce soit, faire ch**r les étudiants comme il est souvent dit dans les posts, ne mène à rien si ce n'est à fragiliser davantage
et quel enseignement positif d'un stage où l'on serre les fesses en se demandant ce qui va encore tomber dessus ??
certains font "payer" la frustration de ne pas avoir eu le diplôme ou pu entrer en ifsi.. ou se vengent en faisant subir ce qu'ils ont subis,
très "intelligent" je trouve
comme tous ou presque, j ai eu un stage pourri où l'infirmière ne me parlait que pour me rabaisser
et bien, je me suis jurée de ne pas faire la même chose, pari tenu au long de ma carrière
première année ou dernière année, bordel, l'étudiant est là pour apprendre mais pas faire le larbin
je trouve déplorable l'abandon d'un étudiant pour un vécu de stage douloureux.
quand c'est par rapport à une orientation erronée, je trouve cela très bien d'arrêter mais dans le cas contraire, c'est terrible de dégoûter, surtout que ce ne sont pas forcément les plus "nuls" qui se font malmener.
nous les "jeunes et vieux" soignants avons la lourde responsabilité de transmettre le métier aux générations futures
je ne parle pas dans 30 ans, je parle de la jeune IDE toute fraîchement diplôme et du vieux dino comme moi qui passe le relai
et, n'oublions pas , "la p'tite étudiante un peu maladroite, qui pose trop ou pas assez de questions", sera peut être celle qui nous soignera demain ou dans 20 ans.
Qu'aura-t-elle compris de son métier?
entre les extrêmes, sera-t-elle ange ou dragon?
l'avenir nous le dira, nous en portons la responsabilité.
pour autant, où que ce soit, faire ch**r les étudiants comme il est souvent dit dans les posts, ne mène à rien si ce n'est à fragiliser davantage
et quel enseignement positif d'un stage où l'on serre les fesses en se demandant ce qui va encore tomber dessus ??
certains font "payer" la frustration de ne pas avoir eu le diplôme ou pu entrer en ifsi.. ou se vengent en faisant subir ce qu'ils ont subis,
très "intelligent" je trouve
comme tous ou presque, j ai eu un stage pourri où l'infirmière ne me parlait que pour me rabaisser
et bien, je me suis jurée de ne pas faire la même chose, pari tenu au long de ma carrière
première année ou dernière année, bordel, l'étudiant est là pour apprendre mais pas faire le larbin

je trouve déplorable l'abandon d'un étudiant pour un vécu de stage douloureux.
quand c'est par rapport à une orientation erronée, je trouve cela très bien d'arrêter mais dans le cas contraire, c'est terrible de dégoûter, surtout que ce ne sont pas forcément les plus "nuls" qui se font malmener.
nous les "jeunes et vieux" soignants avons la lourde responsabilité de transmettre le métier aux générations futures
je ne parle pas dans 30 ans, je parle de la jeune IDE toute fraîchement diplôme et du vieux dino comme moi qui passe le relai
et, n'oublions pas , "la p'tite étudiante un peu maladroite, qui pose trop ou pas assez de questions", sera peut être celle qui nous soignera demain ou dans 20 ans.
Qu'aura-t-elle compris de son métier?
entre les extrêmes, sera-t-elle ange ou dragon?
l'avenir nous le dira, nous en portons la responsabilité.
Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
+1myloma a écrit :letu, cela dépend des IFSI, certains choisissent de faire 2 stages de 5 semaines en 2 lieux différents lors des stages, et d'autres choisissent de garder le même lieu de stage pour les 10 semaines
pour autant, où que ce soit, faire ch**r les étudiants comme il est souvent dit dans les posts, ne mène à rien si ce n'est à fragiliser davantage
et quel enseignement positif d'un stage où l'on serre les fesses en se demandant ce qui va encore tomber dessus ??
certains font "payer" la frustration de ne pas avoir eu le diplôme ou pu entrer en ifsi.. ou se vengent en faisant subir ce qu'ils ont subis,
très "intelligent" je trouve
comme tous ou presque, j ai eu un stage pourri où l'infirmière ne me parlait que pour me rabaisser
et bien, je me suis jurée de ne pas faire la même chose, pari tenu au long de ma carrière
première année ou dernière année, bordel, l'étudiant est là pour apprendre mais pas faire le larbin![]()
je trouve déplorable l'abandon d'un étudiant pour un vécu de stage douloureux.
quand c'est par rapport à une orientation erronée, je trouve cela très bien d'arrêter mais dans le cas contraire, c'est terrible de dégoûter, surtout que ce ne sont pas forcément les plus "nuls" qui se font malmener.
nous les "jeunes et vieux" soignants avons la lourde responsabilité de transmettre le métier aux générations futures
je ne parle pas dans 30 ans, je parle de la jeune IDE toute fraîchement diplôme et du vieux dino comme moi qui passe le relai
et, n'oublions pas , "la p'tite étudiante un peu maladroite, qui pose trop ou pas assez de questions", sera peut être celle qui nous soignera demain ou dans 20 ans.
Qu'aura-t-elle compris de son métier?
entre les extrêmes, sera-t-elle ange ou dragon?
l'avenir nous le dira, nous en portons la responsabilité.
Je suis d'accord !
Je me dis exactement la même chose, et jusqu'à présent j'ai toujours été correcte avec les étudiants. En plus c'est un plaisir d'encadrer. Je ne vois pas l'intérêt d'être horrible ou de faire payer ce que j'ai subis dans certains stage. Justement ya de stages ou l'ide était tellement top que j'me suis dis je veux être comme ça ! Les stages ou j'ai vécu l'enfer je me suis juré de ne pas être comme cela.
J'ai rencontré une toute jeune IDE qui m'a dit à mon tour de faire souffrir les étudiants maintenant, j'ai tellement souffert je vais faire pareil. J'étais choqué. Je lui ai dit justement tu as souffert tu sais ce que c'est, pourquoi tu veux faire la même chose c'est cruelle. Elle m'a dit je ne suis pas morte donc ils ne vont pas mourir. ça me désole de voir ce genre de chose. C'était son premier poste, même pas un mois de DE.
IDE 2014
Master 2 en Santé Publique et Nutrition Humaine
Master 2 en Santé Publique et Nutrition Humaine
Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
comme dirait l'autre "elle a free, elle a tout compris"
ça donne des envie de commettre des actes répréhensibles
et si cela se trouve, elle a pleuré sur le forum en parlant des infirmières qui lui ont pourri le stage
en tous cas, elle a sûrement parlé , alors pourquoi faire payer?
un mois de DE, belle mentalité

ça donne des envie de commettre des actes répréhensibles

et si cela se trouve, elle a pleuré sur le forum en parlant des infirmières qui lui ont pourri le stage
en tous cas, elle a sûrement parlé , alors pourquoi faire payer?
un mois de DE, belle mentalité
Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Ne soyez pas désolé : elle trouvera son maitre, c'est juste une question de temps, qui la renverra à sa condition "d'ex-stagiaire"....Ce sera une IDE comme elle, ou une AS, une jeune ou une vieille... ça arrivera, c'est sûr!letu972 a écrit : J'ai rencontré une toute jeune IDE qui m'a dit à mon tour de faire souffrir les étudiants maintenant, j'ai tellement souffert je vais faire pareil. J'étais choqué. Je lui ai dit justement tu as souffert tu sais ce que c'est, pourquoi tu veux faire la même chose c'est cruelle. Elle m'a dit je ne suis pas morte donc ils ne vont pas mourir. ça me désole de voir ce genre de chose. C'était son premier poste, même pas un mois de DE.
Elle mordra la poussière, c'est inévitable.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Tap, votre analyse est excellente et nous sommes probablement beaucoup à penser comme vous.tap a écrit : Voici un témoignage que je n'ai pas écrit mais qui a produit un grand écho en moi. Ce témoignage il était visible il y a encore 2 jours sur le forum du site et il était en réaction a deux autres témoignages celui de chris54 et a un autre sur un autre site. Je suis ancienne élève IDE sur une promo 1010-1013, non diplômée, j'ai arrêté en cours de troisième année "grillée " a jamais par un rapport de stage et après avoir validé mes deux premières années (...)

Vous avez fait le choix de partir, c'est le votre et il se respecte.
Dans votre propos j'ai noté ceci :
C'est ce que je disais plus haut : vous avez été une victime collatérale de l'insuffisance criante des IFSI à préparer les étudiants au milieu professionnel.tap a écrit :je n’aurais jamais pu imaginer l’atmosphère dans laquelle j’allais évoluer pendant trois ans.
Autre chose, vous dites ceci :
Non, vous ne l'avez pas et personne ne l'a.tap a écrit : Je n’ai pas la capacité de changer l’institution à moi seule.
C'est de l'idéalisme voire de l'utopie.
Nous avons tous rêvé de changer les choses mais ça ne marche pas ainsi, quel que soit le milieu.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Ca c'est sur !Jo_bis a écrit :Ne soyez pas désolé : elle trouvera son maitre, c'est juste une question de temps, qui la renverra à sa condition "d'ex-stagiaire"....Ce sera une IDE comme elle, ou une AS, une jeune ou une vieille... ça arrivera, c'est sûr!letu972 a écrit : J'ai rencontré une toute jeune IDE qui m'a dit à mon tour de faire souffrir les étudiants maintenant, j'ai tellement souffert je vais faire pareil. J'étais choqué. Je lui ai dit justement tu as souffert tu sais ce que c'est, pourquoi tu veux faire la même chose c'est cruelle. Elle m'a dit je ne suis pas morte donc ils ne vont pas mourir. ça me désole de voir ce genre de chose. C'était son premier poste, même pas un mois de DE.
Elle mordra la poussière, c'est inévitable.
IDE 2014
Master 2 en Santé Publique et Nutrition Humaine
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Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Autant, j'étais moi-même, à l'époque, l'un des premiers de mon groupe de collègues de promo à avoir dit "je rends mes années, et je me barre de l'hospitalier"; autant je ne me reconnais pas dans le discours majoritaire qui transparaît ici.
Mais au fond, peut-être que cela est dû au fait que je n'ai jamais placé beaucoup d'espoirs dans cette profession. Peut-être parce que j'ai connu l'Hôpital avant, et que je savais à quoi m'en tenir s'agissant de la réalité du terrain ? Peut-être aussi parce que j'ai travaillé dans bien d'autres secteurs avant (Gestion, Informatique, Transports, Commerce ...) et que de ce fait, l'évolution qui existe dans la gestion de l'Hôpital ne me surprend pas ?
Toujours est-il qu'il me semble efficient de faire une lecture sociologique de ce mal-être ressenti par certains de mes condisciples. Je vous recommande ce genre d'articles à cette fin : http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/ ... hugues.pdf
Mais au fond, peut-être que cela est dû au fait que je n'ai jamais placé beaucoup d'espoirs dans cette profession. Peut-être parce que j'ai connu l'Hôpital avant, et que je savais à quoi m'en tenir s'agissant de la réalité du terrain ? Peut-être aussi parce que j'ai travaillé dans bien d'autres secteurs avant (Gestion, Informatique, Transports, Commerce ...) et que de ce fait, l'évolution qui existe dans la gestion de l'Hôpital ne me surprend pas ?
Toujours est-il qu'il me semble efficient de faire une lecture sociologique de ce mal-être ressenti par certains de mes condisciples. Je vous recommande ce genre d'articles à cette fin : http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/ ... hugues.pdf
IDE Nuit au Pool Psy du CHU de Saint-Etienne (42)
A étudié à l'IFSI Bellevue de Saint-Etienne (42), a travaillé au CHS de St Cyr au Mont d'Or (69 et au CHS de St Jean de Dieu (69)
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Re: Quel avenir pour les ESI3 ?
Je ne suis pas d'accord, il ne tient qu'aux équipes de se pencher sur le portfolio et de chercher les soins en lien avec les différents items par compétence.cassandre82 a écrit :mdr. c'est clair que ce serait une bonne idée !!! lolaugusta a écrit :Quelle bonne idée!
Il faudrait réformer la nouvelle réforme!
tout à fait d'accord. et puis il n'est pas adapté à certains services. je sais que la dernière fois, avec ma collègue on a du le remplir pour un élève en stage et on ne savait que mettre. il nous semblait que rien n'était adapté à notre service. alors ben on a rempli... comme on a pu.... et je trouve cela pas du tout pertinent mais bon pas le choix...etoilette a écrit :La première chose à modifier c est ce satané portfolio Je ne sais que écrire la dedans et j ai envie de le déchirer en milles morceaux
après je suis assez d'accord avec jo-bis
ces stages de 10 semaines c'est parfois trop long pour certains lieux...
trop de thérorie... pas assez de pratique...
mais bon il doit bien y avoir des avantages à cette nouvelle réforme.... mais je vais chercher lesquels...![]()
lol !!!
Et franchement, quand on prend réellement le temps de chercher, rares sont les compétences que l'on ne peut valider sur un lieu de stage....
"Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d'urgence on épouse."
MITHA - Ancien Infirmier Convoyeur de l'Armée de l'Air
Infirmier militaire
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