Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
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Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
Bonjour,
Je suis actuellement infirmière titulaire dans un établissement hospitalier public, dans un service de maladies hématologiques d'une vingtaine de patients. Dans notre équipe soignante, nous avons cumulé durant plus d'une semaine 3 arrêts maladie infirmiers sur 10 postes et 4 arrêts maladie aide-soignants sur environ le même nombre de postes. Nous n'avons eu aucun remplacement, compte tenu de notre faible pool de remplacement de jour comme de nuit, déjà complètement utilisé par les besoins d'autres services. Nous avons donc du faire un cumul d'heures impressionnant, sur des amplitudes horaires totalement illégales. Le cadre de santé de notre service s'est entendu dire à la demande de personnel de remplacement qu'aucune solution ne pouvait lui être proposée en dehors que l'auto remplacement par le reste de l'équipe. Nous avons donc été en sous effectif clair pendant une semaine, avec des personnes épuisées, pour finir sur un weekend où nous avons travaillé à la moitié de notre effectif normal, sans solution supplémentaire proposée malgré l'appel à l'administrateur de garde par notre chef de service, qui n'a pas semblé être concerné par le problème.
Si je viens vers vous aujourd'hui, c'est pour vous demander si vous connaissez le recours possible pour une équipe dans un tel cas, qui je le précise, a quasiment terminé la semaine à la limite du burn out (charge de travail importante, survenue de deux décès de patients...), lorsque même en passant par la voie hiérarchique, les réponses données restent que la situation est telle qu'elle est depuis longtemps et que rien n'y fera car on ne peut pas embaucher plus de personnel.
La sécurité des patients et des soignants a clairement été mise en danger, je souhaite donc ne pas en rester là et signaler cette situation intenable, mais je ne sais pas vraiment par quelle voie passer. Avez-vous déjà été face à un tel problème? Comment avez vous réagit et surtout qu'en avez vous fait?
Merci d'avance pour vos réponses.
Je suis actuellement infirmière titulaire dans un établissement hospitalier public, dans un service de maladies hématologiques d'une vingtaine de patients. Dans notre équipe soignante, nous avons cumulé durant plus d'une semaine 3 arrêts maladie infirmiers sur 10 postes et 4 arrêts maladie aide-soignants sur environ le même nombre de postes. Nous n'avons eu aucun remplacement, compte tenu de notre faible pool de remplacement de jour comme de nuit, déjà complètement utilisé par les besoins d'autres services. Nous avons donc du faire un cumul d'heures impressionnant, sur des amplitudes horaires totalement illégales. Le cadre de santé de notre service s'est entendu dire à la demande de personnel de remplacement qu'aucune solution ne pouvait lui être proposée en dehors que l'auto remplacement par le reste de l'équipe. Nous avons donc été en sous effectif clair pendant une semaine, avec des personnes épuisées, pour finir sur un weekend où nous avons travaillé à la moitié de notre effectif normal, sans solution supplémentaire proposée malgré l'appel à l'administrateur de garde par notre chef de service, qui n'a pas semblé être concerné par le problème.
Si je viens vers vous aujourd'hui, c'est pour vous demander si vous connaissez le recours possible pour une équipe dans un tel cas, qui je le précise, a quasiment terminé la semaine à la limite du burn out (charge de travail importante, survenue de deux décès de patients...), lorsque même en passant par la voie hiérarchique, les réponses données restent que la situation est telle qu'elle est depuis longtemps et que rien n'y fera car on ne peut pas embaucher plus de personnel.
La sécurité des patients et des soignants a clairement été mise en danger, je souhaite donc ne pas en rester là et signaler cette situation intenable, mais je ne sais pas vraiment par quelle voie passer. Avez-vous déjà été face à un tel problème? Comment avez vous réagit et surtout qu'en avez vous fait?
Merci d'avance pour vos réponses.
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Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
qu'en ont dit les syndicats ? le chef de service ? (si vous lui parlez de la sécurité de ses patients, peut-être va-t-il réagir....)
question naïve : pourquoi la direction remplacerait puisque vous vous en êtes arrangés entre vous , puisque vous vous en êtes sortis ?
que vous soyez sur les genoux, finalement, la direction s'en fiche puisque le boulot est fait ?
question naïve : pourquoi la direction remplacerait puisque vous vous en êtes arrangés entre vous , puisque vous vous en êtes sortis ?
que vous soyez sur les genoux, finalement, la direction s'en fiche puisque le boulot est fait ?
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
déclaration d événements indésirables ( et remplir la partie : solutions à apporter )
chsct _ medecin du travail-psychologue du travail
syndicats
....
mais vous connaissiez les réponses et je rejoins le point de vue de binoute1 ; d autant plus que votre santé semble bien résister
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Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
Bonjour,Vert Bétadine a écrit :[...] Nous avons donc du faire un cumul d'heures impressionnant, sur des amplitudes horaires totalement illégales. [...] Nous avons donc été en sous effectif clair pendant une semaine, avec des personnes épuisées, pour finir sur un weekend où nous avons travaillé à la moitié de notre effectif normal, sans solution supplémentaire proposée malgré l'appel à l'administrateur de garde par notre chef de service, qui n'a pas semblé être concerné par le problème.
D'un côté, il n'existe pas de solution miracle : on ne fait pas apparaître du personnel sorti d'un chapeau de magicien. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire : les problèmes peuvent s'anticiper (ah, j'ai dit un gros mot ?).
À chaque situation anormale, il faut faire un signalement d'événement indésirable. Soyez factuel : nombre de personnes présentes, effectif normal conséquences sur la charge de travail et sur les risques encourus par les patients et le personnel. Vous pouvez aussi faire un signalement quand vous cumulez trop d'heures.
Dans les solutions proposées, proposez de fermer des lits et de transférer les patients pour revenir à un effectif compatible avec la sécurité.
L'avantage du signalement d'événement indésirable, c'est qu'il ne peut pas être classé directement dans la corbeille : il s'agit d'un registre qui doit être lu et l'administration doit montrer qu'elle a pris en compte le problème.
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Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
C'est bien le problème et c'est comme ça dans tous les hôpitaux. En quoi est-ce normal pour autant? Je pose justement la question pour savoir où se trouve la limite entre ce qui est du devoir du fonctionnaire et de ce qui relève de l'abus de la direction.binoute1 a écrit :qu'en ont dit les syndicats ? le chef de service ? (si vous lui parlez de la sécurité de ses patients, peut-être va-t-il réagir....)
question naïve : pourquoi la direction remplacerait puisque vous vous en êtes arrangés entre vous , puisque vous vous en êtes sortis ?
que vous soyez sur les genoux, finalement, la direction s'en fiche puisque le boulot est fait ?
En l'occurrence, il ne s'agit pas tellement de ma santé mais plus de ce qui est acceptable en terme de sécurité à la fois pour les soignants et pour les patients.wyllette a écrit : mais vous connaissiez les réponses et je rejoins le point de vue de binoute1 ; d autant plus que votre santé semble bien résister
Je suis d'accord, il est possible d'anticiper, c'est effectivement ce que je revendique. Faire avec le minimum de façon habituelle rend forcément les cas exceptionnels d'autant plus difficiles à gérer. Cas qui sont de moins en moins exceptionnels.Leopold Anasthase a écrit : Bonjour,
D'un côté, il n'existe pas de solution miracle : on ne fait pas apparaître du personnel sorti d'un chapeau de magicien. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire : les problèmes peuvent s'anticiper (ah, j'ai dit un gros mot ?).
À chaque situation anormale, il faut faire un signalement d'événement indésirable. Soyez factuel : nombre de personnes présentes, effectif normal conséquences sur la charge de travail et sur les risques encourus par les patients et le personnel. Vous pouvez aussi faire un signalement quand vous cumulez trop d'heures.
Dans les solutions proposées, proposez de fermer des lits et de transférer les patients pour revenir à un effectif compatible avec la sécurité.
L'avantage du signalement d'événement indésirable, c'est qu'il ne peut pas être classé directement dans la corbeille : il s'agit d'un registre qui doit être lu et l'administration doit montrer qu'elle a pris en compte le problème.
Des signalements ont déjà été faits sur des situations similaires dans l'hôpital, pourtant des postes de pool de remplacement continuent de disparaitre. Où va-t-on placer la limite de l'acceptable?
Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
Bonsoir,
Par rapport à votre problème de sous-effectifs:
-faire des fiches d'événements indésirables pour signaler le problème
- prendre RDV à la médecine du travail pour expliquer la situation et expliquer que la surcharge de travail a un impact sur votre santé.
La médecine du travail doit prendre des notes sur ce qui se passe et si trop de personnes d'un même service se plaint d'une situation Y , une enquête sera mener par les médecins du travail.
- utilisation du droit de retrait, pétition collective ou lettre collective
Bon courage
Par rapport à votre problème de sous-effectifs:
-faire des fiches d'événements indésirables pour signaler le problème
- prendre RDV à la médecine du travail pour expliquer la situation et expliquer que la surcharge de travail a un impact sur votre santé.
La médecine du travail doit prendre des notes sur ce qui se passe et si trop de personnes d'un même service se plaint d'une situation Y , une enquête sera mener par les médecins du travail.
- utilisation du droit de retrait, pétition collective ou lettre collective
Bon courage
Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
Déjà si les amplitudes horaires sont illégales, il est de votre droit (devoir ?) de les refuser. Appelez les syndicats (faites jouer la concurrence) et préparez un dossier pour le tribunal administratif.
Vous pouvez aussi solliciter les instances et notamment demander à ce que le CHSCT intervienne en urgence.
L'avantage du CHSCT c'est entre autre qu'il laisse une trace écrite.
Vous pouvez aussi solliciter les instances et notamment demander à ce que le CHSCT intervienne en urgence.
L'avantage du CHSCT c'est entre autre qu'il laisse une trace écrite.
Cà, c'est à vous d'en décider.Vert Bétadine a écrit : Où va-t-on placer la limite de l'acceptable?
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
[/quote][/quote]Vert Bétadine a écrit :Bonjour,(...)
En l'occurrence, il ne s'agit pas tellement de ma santé mais plus de ce qui est acceptable en terme de sécurité à la fois pour les soignants et pour les patients.
[quote="/quote].
pourtant, Bétadine, vous écrivez aussi "une équipe dans un tel cas, qui je le précise, a quasiment terminé la semaine à la limite du burn out (charge de travail importante "
pour ce qui est de la sécurité , je vous ai aussi parlé des démarches à faire comme d autres avant et après moi , le chsct n est il pas
http://travail-emploi.gouv.fr/informati ... sommaire_2
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Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
la limite c'est à l'équipe de la poser, non ? parce que sinon, vous pouvez revenir dans 6 mois reposer la même questionVert Bétadine a écrit :C'est bien le problème et c'est comme ça dans tous les hôpitaux. En quoi est-ce normal pour autant? Je pose justement la question pour savoir où se trouve la limite entre ce qui est du devoir du fonctionnaire et de ce qui relève de l'abus de la direction.binoute1 a écrit :qu'en ont dit les syndicats ? le chef de service ? (si vous lui parlez de la sécurité de ses patients, peut-être va-t-il réagir....)
question naïve : pourquoi la direction remplacerait puisque vous vous en êtes arrangés entre vous , puisque vous vous en êtes sortis ?
que vous soyez sur les genoux, finalement, la direction s'en fiche puisque le boulot est fait ?
Si vous ne dites rien, pour la direction changerait ses pratiques ?
Si personnes ne moufte, pourquoi la direction changerait ses pratiques ?
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Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
Le problème, c'est que là, l'équipe a moufté, a parlé, s'est exprimée.binoute1 a écrit :Si personnes ne moufte, pourquoi la direction changerait ses pratiques ?
[...] sans solution supplémentaire proposée malgré l'appel à l'administrateur de garde par notre chef de service, qui n'a pas semblé être concerné par le problème.
Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
[quote="
" qui n'a pas semblé etre concerné" = jugement
il serait plutot interessant de connaitre ses propres mots
[/quote][...] sans solution supplémentaire proposée malgré l'appel à l'administrateur de garde par notre chef de service, qui n'a pas semblé être concerné par le problème.
" qui n'a pas semblé etre concerné" = jugement
il serait plutot interessant de connaitre ses propres mots
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Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
Et bien pour parler faits et non jugement, je ne pourrai pas vous donner les mots exacts de l'administrateur de garde du weekend mais je peux vous dire ce qu'il a fait : appeler la cadre de santé de garde ce jour là pour lui dire qu'il aimerait ne pas être dérangé pour un problème qui est de son ressort. Il n'a en aucun cas pris en compte le fait que notre cadre avait déjà essayé de trouver une solution ni qu'il y avait un arrêt supplémentaire.
Pour revenir à la limite dont je parlais entre ce qui est de notre devoir et ce qui devient inacceptable, ma question était jusqu'où l'administration a le droit d'aller et à partir de quel effectif avons nous légitimité à parler d'illégalité, tout simplement parce que je n'en ai aucune idée.
Je vais effectivement faire les démarches dont vous parlez, mais si je suis venue ici, c'était pour savoir ce qui est possible de faire sur le moment, lorsqu'on nous dit de nous débrouiller alors que personne n'a les moyens de le faire.
C'est certain, on se débrouille, dans un service, une infirmière qui n'a pas de relève parce que ses collègues ont refusé de s'arranger va rester parce qu'elle n'a pas le droit de laisser le service. Jusqu'à combien de temps exactement? C'est assez hypocrite de dire que c'est de notre fait car nous avons fait tourner le service quoi qu'il en soit. Evidemment qu'on fait tourner le service. A-t-on réellement le choix? Seriez-vous prêts à risquer la vie d'un patient pour défendre ce qui est de votre droit malgré tout?
Pour revenir à la limite dont je parlais entre ce qui est de notre devoir et ce qui devient inacceptable, ma question était jusqu'où l'administration a le droit d'aller et à partir de quel effectif avons nous légitimité à parler d'illégalité, tout simplement parce que je n'en ai aucune idée.
Je vais effectivement faire les démarches dont vous parlez, mais si je suis venue ici, c'était pour savoir ce qui est possible de faire sur le moment, lorsqu'on nous dit de nous débrouiller alors que personne n'a les moyens de le faire.
C'est certain, on se débrouille, dans un service, une infirmière qui n'a pas de relève parce que ses collègues ont refusé de s'arranger va rester parce qu'elle n'a pas le droit de laisser le service. Jusqu'à combien de temps exactement? C'est assez hypocrite de dire que c'est de notre fait car nous avons fait tourner le service quoi qu'il en soit. Evidemment qu'on fait tourner le service. A-t-on réellement le choix? Seriez-vous prêts à risquer la vie d'un patient pour défendre ce qui est de votre droit malgré tout?
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Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
[/quote]wyllette a écrit :Vert Bétadine a écrit :Bonjour,(...)
En l'occurrence, il ne s'agit pas tellement de ma santé mais plus de ce qui est acceptable en terme de sécurité à la fois pour les soignants et pour les patients.
[quote="/quote].
pourtant, Bétadine, vous écrivez aussi "une équipe dans un tel cas, qui je le précise, a quasiment terminé la semaine à la limite du burn out (charge de travail importante "
pour ce qui est de la sécurité , je vous ai aussi parlé des démarches à faire comme d autres avant et après moi , le chsct n est il pas
http://travail-emploi.gouv.fr/informati ... sommaire_2[/quote][/quote][/quote]
Merci pour le lien!
En effet, il s'agit bien aussi de santé. Vous parliez de la mienne qui semblait bien résister. Je doute qu'à travers un écran vous puissiez réellement juger de quoi que ce soit la concernant. Néanmoins, je parlais principalement de mes collègues qui pour certains ont été bien plus sollicités que moi.
Une de mes collègues infirmière a du assurer un poste de nuit en ayant fait le matin même par exemple. Et malgré notre utilisation des voies hiérarchiques par notre cadre pour signaler un tel problème, si elle n'était pas venue, la personne qui faisait le poste d'après midi - soit dit en passant totalement seule alors qu'on est deux par poste en effectif dit normal - aurait du rester et revenir le lendemain?
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Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
La grosse difficulté que je n'ai pas évoquée est que malheureusement, très peu de mes collègues sont prêts à faire quelle déclaration que ce soit par peur de représailles. C'est sûr que de ce fait, il devient difficile de faire valoir nos droits...uij_54936 a écrit :Bonsoir,
Par rapport à votre problème de sous-effectifs:
-faire des fiches d'événements indésirables pour signaler le problème
- prendre RDV à la médecine du travail pour expliquer la situation et expliquer que la surcharge de travail a un impact sur votre santé.
La médecine du travail doit prendre des notes sur ce qui se passe et si trop de personnes d'un même service se plaint d'une situation Y , une enquête sera mener par les médecins du travail.
- utilisation du droit de retrait, pétition collective ou lettre collective
Bon courage
Merci pour vos réponses en tout cas!
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Re: Devoir d'un CH public envers son personnel soignant
Bonjour,Vert Bétadine a écrit :Une de mes collègues infirmière a du assurer un poste de nuit en ayant fait le matin même par exemple. Et malgré notre utilisation des voies hiérarchiques par notre cadre pour signaler un tel problème, si elle n'était pas venue, la personne qui faisait le poste d'après midi - soit dit en passant totalement seule alors qu'on est deux par poste en effectif dit normal - aurait du rester et revenir le lendemain?
Je n'ai pas de loi à vous proposer, je vous raconte ce que nous faisons dans ce cas.
L'ide prévu(e) n'arrive pas, que doit-on faire ? Quitter son poste parce qu'il est interdit de rester indéfiniment ? Rester pour assurer la continuité du service public hospitalier ?
À mon humble avis, il n'y a pas de bonne réponse, et chaque solution a sa justification :
-je pars parce que j'estime que je ne suis pas en état de continuer et en restant je fais prendre un risque à mes patients ;
-je reste parce qu'à situation exceptionnelle réponse exceptionnelle et je fais de mon mieux et j'estime que les patients sont en danger en cas de sous-effectif (ou en cas d'absence d'ide parfois).
Donc dans les deux cas vous faites comme vous voulez, mais après avoir pris l'avis de votre encadrement et l'avoir consigné par écrit quelque part (signalement d'événement indésirable, journal de bord etc.).
Dans ce cas, il n'est pas inutile (même si on vous répond le contraire) de prévenir toutes les personnes possibles (CHSCT, médecine du travail, administrateur de garde…). Ça évite qu'on vous dise ensuite « vous êtes parti (ou vous êtes resté) sans avoir prévenu personne ».
Au total, vous faites de votre mieux, en vous débrouillant pour qu'on ne puisse pas vous le reprocher ensuite.
Là, c'est le contraire : sans déclaration, on peut vous reprocher votre choix. Vous restez et vous faites une boulette, on vous reprochera d'être resté au-delà du raisonnable. Vous partez et il arrive un drame, on vous reprochera d'être parti et d'avoir abandonné les patients à leur triste sort.très peu de mes collègues sont prêts à faire quelle déclaration que ce soit par peur de représailles