soins palliatif pédiatrie besoins d'IDE pour répondre quest
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soins palliatif pédiatrie besoins d'IDE pour répondre quest
bonjour à tous je suis actuellement en 3° année à l'école d'infirmière
pour mon mémoire je travail sur la relation parent soignant enfant dans un service de pédiatrie lors de l'accompagnement en fin de vie de l'enfant. pour ma problématique pratique je dois effectuer une pré enquète auprès de 4 -5 infirmières ou infirmiers concernant mon sujet. les services que j'ai contacté mon répondu qu'ils n'avaient pas le temps alors je vous appel à l'aide!!!
mon questionnement de départ est qu'est ce que l'accompagnemet en fin de vie?
si quelques professionnels pouvaient réponde à mes questions se serait génial!!
mes questions sont les suivantes:
pour vous qu'est ce que l'accompagnement d'un enfant en fin de vie?
quelles difficultés rencontrez vous lors de cet accompagnement?
ces difficultés sont elles variables d'une situation à une autre?
qu'est ce que vous pensez mettre en place pour palier ces difficultés?
un grand merci d'avance
Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
pour mon mémoire je travail sur la relation parent soignant enfant dans un service de pédiatrie lors de l'accompagnement en fin de vie de l'enfant. pour ma problématique pratique je dois effectuer une pré enquète auprès de 4 -5 infirmières ou infirmiers concernant mon sujet. les services que j'ai contacté mon répondu qu'ils n'avaient pas le temps alors je vous appel à l'aide!!!

mon questionnement de départ est qu'est ce que l'accompagnemet en fin de vie?
si quelques professionnels pouvaient réponde à mes questions se serait génial!!
mes questions sont les suivantes:
pour vous qu'est ce que l'accompagnement d'un enfant en fin de vie?
quelles difficultés rencontrez vous lors de cet accompagnement?
ces difficultés sont elles variables d'une situation à une autre?
qu'est ce que vous pensez mettre en place pour palier ces difficultés?
un grand merci d'avance



Salut à toi ma chere Pascalinette !
Je vais tenter de te répondre avec ma petite expérience mais ce sera toujours ça. Tes questions sont intéressantes !
1) Pour moi, l’accompagnement d’un enfant en fin de vie se traduit d’abord par un accompagnement médical ce qui est bien évidemment notre métier et notre devoir. J’entends par là, le traitement de la douleur indispensable au « bien être » de l’enfant et de la famille : vous savez, la famille souffre en quelque sorte moins car elle sait que l’enfant ne souffre pas.
Ensuite, il y a l’accompagnement psychologique qui établit une relation plus intime avec l’enfant et ce, dans le but de libérer de ses craintes, de répondre à ses questions et de lui montrer qu’il n’est pas seul. Je dirai également que cet accompagnement psychologique passe aussi par un accompagnement de la famille même si celui-ci se fait de manière plus spontanée.
2) En ce qui me concerne, la seule difficulté, qui d’ailleurs, touche tout le personnel, est une difficulté morale. Accompagner une personne à la mort n’est jamais facile : il apparaît parfois un sentiment de culpabilité car, sachant qu’aujourd’hui on fait des choses extraordinaires, on se rend compte que la médecine atteint vite ses limites. On se sent alors démuni ! Dans ces situations, la seule chose qui me vient, c’est : « et si c’était un membre de ma famille ? Est-ce que j’aurais pu accepter cette impuissance et attendre la mort ? » Les familles font souvent preuves d’une grande force ! J’avoue que je suis parfois admiratif de leur calme et de leur implication : d’une certaine manière, ça m’apaise. Certes, ce n’est pas tout le temps le cas et quand ce genre de situation arrive, il m’est encore plus difficile de surmonter les épreuves.
Et puis, dans notre service, les patients reviennent très régulièrement et parfois pendant quelques années, il n’y a alors plus de barrière « soignant-soigné », tout le monde se tutoie, il arrive d’organiser des repas avec les patients et de fêter des évènements. Pendant ces instants, on oublie qu’on est dans un service !
Malheureusement, quand la mort est là, on est dans la situation : ce n’est plus un patient, c’est un ami qui s’en va. Là, le coup est beaucoup plus dur, il m’arrive souvent de craquer même devant la famille que l’on connaît tout autant que le patient. A chaque fois, c’est un coup au moral, une autre épreuve de plus à surmonter avec les moyens qu’on arrive à avoir.
3) Oui bien sûr que les difficultés sont variables d’une situation à l’autre : cela d’abord dépend de l’implication que l’on avec l’enfant : si on le connaît bien ; il peut nous rappeler un proche ou une situation particulière.
Un jour, une jeune IDE est venue dans notre service ; du haut de ces 26 ans elle n’avait pas encore et elle semblait mieux gérer cette fatigue morale ; donc je pense que le fait d’avoir des enfants influe indirectement sur nos émotions.
Et puis, à la base de tout, il y a notre moral du jour, s’il est bon, on encaissera mieux mais si ce n’est pas le cas, la douleur est plus vive. Evidemment, tous les facteurs jouent sur notre humeur : problèmes personnels etc…
4) Il y a des psy, et puis, on discute aussi beaucoup entre collèges lors des pauses : ça crée des liens forts. Aussi, le fait de sortir du cadre de l’hôpital, en organisant des repas avec les maris et enfants, nous permet d’en discuter, de prendre du recul et de relativiser. Les conjoints, qui ne sont pas dans le milieu médical nous aident énormément et comprennent ce que l’on peut ressentir. Ce que j’aime bien lors de ces repas, c’est que certains conjoints (pompiers) apportent un point de vue différent car ils sont aussi confrontés à la mort et ils ont aussi leurs moyens de décompresser : on s’échange nos astuces !
Il y a d’autres moyens : on peut faire une activité sportive, profiter de trajet hôpital-maison pour décompresser et retourner à la réalité (tout le monde n’est pas malade), bref, ce sont des petits rituels qui sont propres à chacun mais qui nous sont indispensables.
Sinon, je pense qu’il serait intéressant d’être mieux former à ces situations, il pourrait y avoir des stages, des conférences, ou encore des stages en service encadrés par des psy qui nous apprennent à gérer nos émotions. Aujourd’hui, on apprend trop sur place ce qui peut nuire à notre propre vie : on est « lâché » avec la seule règle : « distance soignant-soigné » ! Ce n’est vraiment pas facile !
5) Pour être honnête, je m’implique plus que le nécessaire, car il ne faut pas oublier que nous accompagnons un enfant à la mort, c'est aussi un accompagnement indirect de la famille puisqu'elle compte sur nous !
Voila ! C'est hyper mais j'espère t'avoir aidé un peu !
Si tu as d'autres questions, n'hésites surtout pas !
Bisous Bisous !
Lolyta.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

Je vais tenter de te répondre avec ma petite expérience mais ce sera toujours ça. Tes questions sont intéressantes !

1) Pour moi, l’accompagnement d’un enfant en fin de vie se traduit d’abord par un accompagnement médical ce qui est bien évidemment notre métier et notre devoir. J’entends par là, le traitement de la douleur indispensable au « bien être » de l’enfant et de la famille : vous savez, la famille souffre en quelque sorte moins car elle sait que l’enfant ne souffre pas.
Ensuite, il y a l’accompagnement psychologique qui établit une relation plus intime avec l’enfant et ce, dans le but de libérer de ses craintes, de répondre à ses questions et de lui montrer qu’il n’est pas seul. Je dirai également que cet accompagnement psychologique passe aussi par un accompagnement de la famille même si celui-ci se fait de manière plus spontanée.
2) En ce qui me concerne, la seule difficulté, qui d’ailleurs, touche tout le personnel, est une difficulté morale. Accompagner une personne à la mort n’est jamais facile : il apparaît parfois un sentiment de culpabilité car, sachant qu’aujourd’hui on fait des choses extraordinaires, on se rend compte que la médecine atteint vite ses limites. On se sent alors démuni ! Dans ces situations, la seule chose qui me vient, c’est : « et si c’était un membre de ma famille ? Est-ce que j’aurais pu accepter cette impuissance et attendre la mort ? » Les familles font souvent preuves d’une grande force ! J’avoue que je suis parfois admiratif de leur calme et de leur implication : d’une certaine manière, ça m’apaise. Certes, ce n’est pas tout le temps le cas et quand ce genre de situation arrive, il m’est encore plus difficile de surmonter les épreuves.
Et puis, dans notre service, les patients reviennent très régulièrement et parfois pendant quelques années, il n’y a alors plus de barrière « soignant-soigné », tout le monde se tutoie, il arrive d’organiser des repas avec les patients et de fêter des évènements. Pendant ces instants, on oublie qu’on est dans un service !
Malheureusement, quand la mort est là, on est dans la situation : ce n’est plus un patient, c’est un ami qui s’en va. Là, le coup est beaucoup plus dur, il m’arrive souvent de craquer même devant la famille que l’on connaît tout autant que le patient. A chaque fois, c’est un coup au moral, une autre épreuve de plus à surmonter avec les moyens qu’on arrive à avoir.
3) Oui bien sûr que les difficultés sont variables d’une situation à l’autre : cela d’abord dépend de l’implication que l’on avec l’enfant : si on le connaît bien ; il peut nous rappeler un proche ou une situation particulière.
Un jour, une jeune IDE est venue dans notre service ; du haut de ces 26 ans elle n’avait pas encore et elle semblait mieux gérer cette fatigue morale ; donc je pense que le fait d’avoir des enfants influe indirectement sur nos émotions.
Et puis, à la base de tout, il y a notre moral du jour, s’il est bon, on encaissera mieux mais si ce n’est pas le cas, la douleur est plus vive. Evidemment, tous les facteurs jouent sur notre humeur : problèmes personnels etc…
4) Il y a des psy, et puis, on discute aussi beaucoup entre collèges lors des pauses : ça crée des liens forts. Aussi, le fait de sortir du cadre de l’hôpital, en organisant des repas avec les maris et enfants, nous permet d’en discuter, de prendre du recul et de relativiser. Les conjoints, qui ne sont pas dans le milieu médical nous aident énormément et comprennent ce que l’on peut ressentir. Ce que j’aime bien lors de ces repas, c’est que certains conjoints (pompiers) apportent un point de vue différent car ils sont aussi confrontés à la mort et ils ont aussi leurs moyens de décompresser : on s’échange nos astuces !
Il y a d’autres moyens : on peut faire une activité sportive, profiter de trajet hôpital-maison pour décompresser et retourner à la réalité (tout le monde n’est pas malade), bref, ce sont des petits rituels qui sont propres à chacun mais qui nous sont indispensables.
Sinon, je pense qu’il serait intéressant d’être mieux former à ces situations, il pourrait y avoir des stages, des conférences, ou encore des stages en service encadrés par des psy qui nous apprennent à gérer nos émotions. Aujourd’hui, on apprend trop sur place ce qui peut nuire à notre propre vie : on est « lâché » avec la seule règle : « distance soignant-soigné » ! Ce n’est vraiment pas facile !
5) Pour être honnête, je m’implique plus que le nécessaire, car il ne faut pas oublier que nous accompagnons un enfant à la mort, c'est aussi un accompagnement indirect de la famille puisqu'elle compte sur nous !
Voila ! C'est hyper mais j'espère t'avoir aidé un peu !
Si tu as d'autres questions, n'hésites surtout pas !
Bisous Bisous !
Lolyta.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.