patient en fin de vie
Modérateurs : Modérateurs, ESI
augusta a écrit :je me répète mais tant pis.....Claire36.....lisez" la mort apaisée"....
je ne dis pas que c'est bien ou mal que des personnes décedent seules ou non .
je me pose juste des questions.
aprés je suis dsl mais dans la réalité, il es difficile de rester auprés d'un malade une journée entiere.
Je ne peux pas ne pas ne pas prendre soins des autres patients pour rester auprés d'un patient en fin de vie.
lorsqu'un patient est en fin de vie, j'essaie de lui apporter du confort du bien etre, de veiller à ce qu'il ne souffre pas et passe régulierement le voir.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Infirmière en SSR 

Il n'y a pas peut être pas "d'accompagnement" idéal !!! Sans doute que des personnes mourantes désirent être seules dans leur "dernier chemin"...ou peut être que d'autres ont peur de mourir seuls...qui peut le savoir ? Sauf si le mourant nous l'exprime ouvertement...Pour ma part, si je sais qu'une personne meurt, qu'elle est seule, je passe ds la chambre...lui caresse le visage ou la main...et repars si d'autres me rappellent que "eux" sont en vie et ont besoin de soin...Mais je n'ai effectivement pas la certitude que j'ai soulagé la personne pendant mon passage...C'est peut être pour moi...pour soulager ma conscience ? Je ne sais pas...mais je sais que fermer une porte alors que je sais que la personne se meurt seule...ça ne me rend pas bien ! Mais ça n'engage que moi !
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3ème année (fin : 11.2008 ! youpi !)
- titifilosofecelimene
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bien d'accord avec toi Sechat !!
je ne dis pas que je passe la matinée auprès des mourants, loin de là, mais je pense que le minimum à faire c'est de leur montrer qu'on est pas loin, qu'on les abandonne pas sous prétexte "qu'il n'y a plus rien à faire". Quelques massages, des caresses et des paroles, il me semble que c'est le moins que l'on puisse faire pour quelqu'un qui s'en va ... on ne sait pas où d'ailleurs !
pour les patients angoissés, on essaye de les mettre dans une chambre proche de la salle de soins, on va les voir régulièrement, et on mobilise toutes nos facultés d'empathie (ah ce grand mot quasi biblique de l'IFSI). la mort angoisse c'est un fait; peut-être qu'il y a des gens qui meurent dans la sérénité, mais il me semble que c'est une minorité. Donc je pense moi aussi que les mourants méritent une attention particulière; car si on ne peut e^mpêcher la mort car elle fait partie de la vie, on peut au moins faire en sorte que tout se passe le mieux possible.
pour conclure, y'a pas que les familles qui ont besoin d'être entourées , je pense que le patient aussi en a besoin.
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je ne dis pas que je passe la matinée auprès des mourants, loin de là, mais je pense que le minimum à faire c'est de leur montrer qu'on est pas loin, qu'on les abandonne pas sous prétexte "qu'il n'y a plus rien à faire". Quelques massages, des caresses et des paroles, il me semble que c'est le moins que l'on puisse faire pour quelqu'un qui s'en va ... on ne sait pas où d'ailleurs !
pour les patients angoissés, on essaye de les mettre dans une chambre proche de la salle de soins, on va les voir régulièrement, et on mobilise toutes nos facultés d'empathie (ah ce grand mot quasi biblique de l'IFSI). la mort angoisse c'est un fait; peut-être qu'il y a des gens qui meurent dans la sérénité, mais il me semble que c'est une minorité. Donc je pense moi aussi que les mourants méritent une attention particulière; car si on ne peut e^mpêcher la mort car elle fait partie de la vie, on peut au moins faire en sorte que tout se passe le mieux possible.
pour conclure, y'a pas que les familles qui ont besoin d'être entourées , je pense que le patient aussi en a besoin.

Savoir sourire : quelle force d'apaisement, force de douceur, de calme, force de rayonnement !
Guy de Larigaudie
Guy de Larigaudie


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- titifilosofecelimene
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Il y a des patients en fin de vie qui n'aime pas que quelqu'un vienne les "troubler". Certains sont plus perturbés par notre présence que lorsqu'ils sont seuls... D'autre "attendent" le moment ou il n'y aura personne pour mourir.Philou de Nice a écrit :oui l'accompagnement dans cette fin de vie est importante et lorsque cela est possible, il faut accompagner cette personne dans ce chemin. des maldes qui désirent mourir seul ?? je ne pense pas . et puis lorsque tu dis que les 2 autres malades sont mortes seules mais n'ont pas souffert... quand sais tu ? toute personne prés de la mort devrait avoir la présence d'une autre personne auprès d'elle ...Claire36 a écrit :tout ce que j'ai pu lire me pose d'autre question :
pourquoi vouloir à tout prix que le malade décède avec quelqu'un à ses cotés ?
est ce pour le malade ou pour le soignant ?
ce ne sont que des questions, il y a surement des malades qui souhaitent mourir seul et qui ne peuvent peut être pas l'exprimer.
je travaille en long séjour, diplômée depuis avril, j'ai eu 3 DC.
sur les 3 il n' y en a qu'un seule ou j'étais présente et c'est celui que j'ai le plus mal vécu car tout le reste ( la douleur ; soufrance psy n'ont pas été pris en charge de façon satisfaisante a mon sens)
les 2 autres les personnes étaient seules ( dsl je n'ai pas pu rester ma matinée à leurs cotés) mais ils n'ont pas souffert.
Dc la présence d'un soignant est elle essentielle pour le confort et la dignité du patient lors de son DC ?
Il faut effectivement ne pas faire un amalgame entre ce qu'on aimerait, nous, entre notre vision des choses et des comportements individuels. La mort, c'est quelque chose de propre a chacun. Il y a autant de façon de voir les choses que de personnes. De fait, on ne sait absolument pas si il est mieux pour le patient d'avoir quelqu'un auprès de lui dans ces derniers instants ou si on doit le laisser seul.
Le mourant avec quelqu'un qui lui tient la main pendant qu'il trépasse, c'est un peu une vision romantique des choses. On se dit d'un point de vue extérieur "wah, c'est beau". Alors qu'en réalité le soignant s'impose peut être ça parce qu'il veut absolument faire quelquechose.
Mais dans ce domaine il faut aussi accepter que le mieux que l'on puisse faire, parfois, c'est de ne rien faire... et de laisser les choses suivre son cours sans interférer dans un processus qui ne concerne que le patient.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Pour ma part, je ne pense pas que le terme "romantique" soit adapté... Je citerai plutôt "accompagnement" dans une...nouvelle vie ? nouvel endroit (en fonction de ses propres croyances). J'ai souvent entendu parlé ou lu que le fait de tenir la main...c'est comme pour un enfant (régression) : l'amener vers un endroit que l'on ne connait pas...Et je trouve ça dommage si certains soignants se l'imposent comme tu le dis...autant alors qu'il ferme la porte et passe le relais...Quand j'étais ASH...J'ai une image qui me restera gravée toute ma vie...un monsieur qui partait...il transpirait...et pendant que nous le changions, il m'a attrapé la main...tout était dans son regard ; je suis restée...et j'ai attendu...avec lui...J'ai d'autres exemples...mais je n'en finirai pas d'écrire...je pense qu'il faut aussi se fier à son instinct...Mais comme je le dis plus haut...je ne peux confirmer avec certitude qu'il existe un accompagnement idéal !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.Ilamaga a écrit :Il y a des patients en fin de vie qui n'aime pas que quelqu'un vienne les "troubler". Certains sont plus perturbés par notre présence que lorsqu'ils sont seuls... D'autre "attendent" le moment ou il n'y aura personne pour mourir.Philou de Nice a écrit :oui l'accompagnement dans cette fin de vie est importante et lorsque cela est possible, il faut accompagner cette personne dans ce chemin. des maldes qui désirent mourir seul ?? je ne pense pas . et puis lorsque tu dis que les 2 autres malades sont mortes seules mais n'ont pas souffert... quand sais tu ? toute personne prés de la mort devrait avoir la présence d'une autre personne auprès d'elle ...Claire36 a écrit :tout ce que j'ai pu lire me pose d'autre question :
pourquoi vouloir à tout prix que le malade décède avec quelqu'un à ses cotés ?
est ce pour le malade ou pour le soignant ?
ce ne sont que des questions, il y a surement des malades qui souhaitent mourir seul et qui ne peuvent peut être pas l'exprimer.
je travaille en long séjour, diplômée depuis avril, j'ai eu 3 DC.
sur les 3 il n' y en a qu'un seule ou j'étais présente et c'est celui que j'ai le plus mal vécu car tout le reste ( la douleur ; soufrance psy n'ont pas été pris en charge de façon satisfaisante a mon sens)
les 2 autres les personnes étaient seules ( dsl je n'ai pas pu rester ma matinée à leurs cotés) mais ils n'ont pas souffert.
Dc la présence d'un soignant est elle essentielle pour le confort et la dignité du patient lors de son DC ?
Il faut effectivement ne pas faire un amalgame entre ce qu'on aimerait, nous, entre notre vision des choses et des comportements individuels. La mort, c'est quelque chose de propre a chacun. Il y a autant de façon de voir les choses que de personnes. De fait, on ne sait absolument pas si il est mieux pour le patient d'avoir quelqu'un auprès de lui dans ces derniers instants ou si on doit le laisser seul.
Le mourant avec quelqu'un qui lui tient la main pendant qu'il trépasse, c'est un peu une vision romantique des choses. On se dit d'un point de vue extérieur "wah, c'est beau". Alors qu'en réalité le soignant s'impose peut être ça parce qu'il veut absolument faire quelquechose.
Mais dans ce domaine il faut aussi accepter que le mieux que l'on puisse faire, parfois, c'est de ne rien faire... et de laisser les choses suivre son cours sans interférer dans un processus qui ne concerne que le patient.
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