TFE: le débordement affectif en pédiatrie.
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TFE: le débordement affectif en pédiatrie.
salut tout le monde,
je suis actuellement en 3° année et mon sujet de TFE porte sur le débordement affectif en pédiatrie. Actuellement je suis à la recherche de concept sur l'enfant, les parents et les soignants. Si toute fois vous savez où je peux trouver ses info merci d'avance de me l'indiquer.
Si l'un ou l'une d'entre vous se sent touché par mon sujet, n'hésitez surtout pas à me donner vos impressions, vos "ressentis", à me raconter peut-être des sistuations déjà vécues... cela pourrait probablement m'aider dans mon cheminement.
merci par avance et à trés bientôt.
je suis actuellement en 3° année et mon sujet de TFE porte sur le débordement affectif en pédiatrie. Actuellement je suis à la recherche de concept sur l'enfant, les parents et les soignants. Si toute fois vous savez où je peux trouver ses info merci d'avance de me l'indiquer.
Si l'un ou l'une d'entre vous se sent touché par mon sujet, n'hésitez surtout pas à me donner vos impressions, vos "ressentis", à me raconter peut-être des sistuations déjà vécues... cela pourrait probablement m'aider dans mon cheminement.
merci par avance et à trés bientôt.
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- Fidèle
- Messages : 220
- Inscription : 30 mars 2004 21:31
pour moi le débordement affectif c'est lorsqu'il est difficile pour la soignante de faire la part des choses entre sa vie proffesionnelle et sa vie privée. J'ai été surprise de voir plusieurs soignantes employer l'adjectif possessif en s'adressant à un enfant ou encore de voir une soignante embrasser (au niveau du visage) sans cesse un enfant hospitalisé.
Je me demande alors si beaucoup de personnes soignantes le font?
J'aimerais savoir ce qu'est le débordement affectif pour vous déjà soignantes?
Est-ce que le débordement affectif est pour vous le même concept que celui de la juste distance?
Je me demande alors si beaucoup de personnes soignantes le font?
J'aimerais savoir ce qu'est le débordement affectif pour vous déjà soignantes?
Est-ce que le débordement affectif est pour vous le même concept que celui de la juste distance?

Bonjour flore,
Je suis puéricultrice depuis 14 ans et je suis l'exemple typique du débordement affectif




Nous sommes des êtres humains et il est difficile de le mettre de coté surtout lorsqu'on est soignant et d'autant plus lorsqu'on travaille avec les enfants. J'espere que mon témoignage t'aura aidée
A bientot
Le terme possessif: c'est MON enfant (nan c'est l'enfant dont tu t'occupes...), s'etend aussi beaucoup en service d'adulte même s'il n'est pas alors connoté de la même maniére.
Pour ce qui est des bisou calinage etc... etant un homme j'avais une autre approche des enfants, cela ne m'a pas empécher de prendre les enfants dans mes bras pour les rassurer mais j'étais plus "distant" que certaines des mes collégues. Ce qui ne m'a pas empécher de m'impliquer emotionnellement avec certains des enfants dont je me suis occupé. Par exemple, je me souviendrai je pense trés longtemps d'une petite fille dont je me suis occupé dés son premier séjour en réa: diagnostic lourd amyotrophie spinale, espérance de vie réduite, appareillage et trachéotomie gastrostomie, donc education des parents de la nounou etc...
Avec cette petite et ses parents, j'avais etabli une relation qui dépassaient le cadre pro, je recevais des photos, je voyais ses parents hors de l'hopital (on habitent pas loin donc on se voyait au supermarché) etc...
Derniérement alors que j'ai quitté mon service depuis six mois, j'aiappris qu'elle était réhospitalisée et j'ai du me faire violence pour ne pas retourner la voir. Je sais aussi que je suis content d'avoir quitté mon service car je ne serai pas là pour son dernier séjour...
Pour ce qui est des bisou calinage etc... etant un homme j'avais une autre approche des enfants, cela ne m'a pas empécher de prendre les enfants dans mes bras pour les rassurer mais j'étais plus "distant" que certaines des mes collégues. Ce qui ne m'a pas empécher de m'impliquer emotionnellement avec certains des enfants dont je me suis occupé. Par exemple, je me souviendrai je pense trés longtemps d'une petite fille dont je me suis occupé dés son premier séjour en réa: diagnostic lourd amyotrophie spinale, espérance de vie réduite, appareillage et trachéotomie gastrostomie, donc education des parents de la nounou etc...
Avec cette petite et ses parents, j'avais etabli une relation qui dépassaient le cadre pro, je recevais des photos, je voyais ses parents hors de l'hopital (on habitent pas loin donc on se voyait au supermarché) etc...
Derniérement alors que j'ai quitté mon service depuis six mois, j'aiappris qu'elle était réhospitalisée et j'ai du me faire violence pour ne pas retourner la voir. Je sais aussi que je suis content d'avoir quitté mon service car je ne serai pas là pour son dernier séjour...
Ex eleveur de nains sur tube catégorie Homard, spécialisation TANGO, Maintenant Membre de la X-team Boudin et Abat à toute heure
Bonjour,
je fais également partie de ceux qui font des bisous aux enfants, et j'emploie des termes possessifs quand je parle des enfants que je prends en charge.
Par contre, j'évite les bisous et les mots câlins en présence des parents, et je laisse les parents assurer les soins de confort dès qu'ils s'en sentent capables, et je leur laisse une autonomie de décision dès que possible (horaires des biberons si possible, choix des vêtements,...).
On peut très bien offrir à l'enfant la tendresse qui lui manque quand ses parents ne peuvent pas le faire. Un bébé qui n'a jamais vu sa maman la reconnait de toute façon, même au bout de plusieurs semaines, même si les soignants l'ont pris dans les bras 3000 fois.
Personnellement, je pense qu'il est primordial pour l'enfant de lui apporter de la tendresse à l'hôpital en l'absence de sa famille. La solitude est bien plus nocive.
Le tout étant de ne pas prendre la place des parents quand ils sont présents, et de faire le maximum pour favoriser les contacts positifs.
je fais également partie de ceux qui font des bisous aux enfants, et j'emploie des termes possessifs quand je parle des enfants que je prends en charge.
Par contre, j'évite les bisous et les mots câlins en présence des parents, et je laisse les parents assurer les soins de confort dès qu'ils s'en sentent capables, et je leur laisse une autonomie de décision dès que possible (horaires des biberons si possible, choix des vêtements,...).
On peut très bien offrir à l'enfant la tendresse qui lui manque quand ses parents ne peuvent pas le faire. Un bébé qui n'a jamais vu sa maman la reconnait de toute façon, même au bout de plusieurs semaines, même si les soignants l'ont pris dans les bras 3000 fois.
Personnellement, je pense qu'il est primordial pour l'enfant de lui apporter de la tendresse à l'hôpital en l'absence de sa famille. La solitude est bien plus nocive.
Le tout étant de ne pas prendre la place des parents quand ils sont présents, et de faire le maximum pour favoriser les contacts positifs.
