Le bénéfice primaire existe-t-il dans la psychose ?
Modérateurs : Modérateurs, ESI
Le bénéfice primaire existe-t-il dans la psychose ?
Bonsoir à tous!
Je me pose la question suivante..puisque le bénéfice primaire est une satisfaction apportée par un symptôme à un sujet malade.
Pourquoi est-ce-que l'on ne parle pas de bénéfice primaire dans la psychose ? Puisque par exemple dans le cas de pathologie psychotique délirante, la fonction du délire est de remplir le "vide" et donc de répondre à l'angoisse il apporte donc une certaine satisfaction.
Car il est bien précisé que le bénéfice primaire de la maladie est lié à la satisfaction que le sujet éprouve dans l’apparition et le développement des symptômes d’une NÉVROSE.
Merci de m'éclairé
Bonne soirée!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Je me pose la question suivante..puisque le bénéfice primaire est une satisfaction apportée par un symptôme à un sujet malade.
Pourquoi est-ce-que l'on ne parle pas de bénéfice primaire dans la psychose ? Puisque par exemple dans le cas de pathologie psychotique délirante, la fonction du délire est de remplir le "vide" et donc de répondre à l'angoisse il apporte donc une certaine satisfaction.
Car il est bien précisé que le bénéfice primaire de la maladie est lié à la satisfaction que le sujet éprouve dans l’apparition et le développement des symptômes d’une NÉVROSE.
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Re: Le bénéfice primaire existe-t-il dans la psychose ?
Excellente question. Le bénéfice primaire, c'est la "satisfaction", disons, le caractère utilitaire du symptôme, en tant qu'une formation de l'ordre du symbolique, venant pallier à un déficit dans le langage à dire l'angoisse ou le désir du sujet. C'est une autre façon de dire l'angoisse et le désir, le fantasme... de réaliser celui ci par des moyens détournés.
Donc le sujet a besoin de son symptôme car c'est plus confortable pour lui tout en satisfaisant le fantasme de réalisation de ce désir. A comprendre aussi que ce bénéfice se manifeste dans le transfert, dans la relation à l'autre.
Par contre, le délire psychotique n'est pas un symptôme (au sens de la psychanalyse) car il ne redit pas autrement le désir, il a une toute autre fonction, celle non pas tellement de combler le vide que de le masquer. Le délire ne répond pas tant à l'angoisse qu'il est la bouée de sauvetage pour ne pas se vider dans ce trou, et se morceler, psychiquement et physiquement (voir le syndrome de Cotard, illustration de ce morcellement physique dans la mélancolie délirante).
N'oublie pas que dans la névrose, le symptôme pallie à un manque, soit quelque chose que l'on a pas mais qui existe chez l'autre, croit on. Dans la psychose, le délire pallie tant bien que mal à un vide radical, quelque chose qui, pour le sujet, n'existe pas, et n'existera jamais.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Donc le sujet a besoin de son symptôme car c'est plus confortable pour lui tout en satisfaisant le fantasme de réalisation de ce désir. A comprendre aussi que ce bénéfice se manifeste dans le transfert, dans la relation à l'autre.
Par contre, le délire psychotique n'est pas un symptôme (au sens de la psychanalyse) car il ne redit pas autrement le désir, il a une toute autre fonction, celle non pas tellement de combler le vide que de le masquer. Le délire ne répond pas tant à l'angoisse qu'il est la bouée de sauvetage pour ne pas se vider dans ce trou, et se morceler, psychiquement et physiquement (voir le syndrome de Cotard, illustration de ce morcellement physique dans la mélancolie délirante).
N'oublie pas que dans la névrose, le symptôme pallie à un manque, soit quelque chose que l'on a pas mais qui existe chez l'autre, croit on. Dans la psychose, le délire pallie tant bien que mal à un vide radical, quelque chose qui, pour le sujet, n'existe pas, et n'existera jamais.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Le bénéfice primaire existe-t-il dans la psychose ?
Merci pour la réponse, c'est plus clair maintenant !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.