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sugarcubes
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Sujet Oral

Message par sugarcubes »

Bonjour Ci dessous mon traitement du sujet oral 2009 n°2:

Sujet Oral IFSI 2009 La mémoire est-elle un voyage dans le temps ?

Dans un premier temps, je souhaiterai aborder la distinction que l’on peut faire entre mémoire et souvenir. Nous pourrons alors dans un second temps nous attacher à la notion de voyage dans le temps au sein de la mémoire et du souvenir.

La mémoire permet de réagir. Elle surgit instinctivement selon les besoins. Elle apporte une corrélation dans notre esprit entre les différents éléments. Ainsi le « rouge » fait surgir l’association à l’image d’une fraise qui elle-même nous renvoie au parfum qu’elle dégage.
Il apparaît judicieux d’en dénombrer ses déclinaisons : la mémoire visuelle, auditive, olfactive, gustative, et sensitive… sans que la liste en soit exhaustive.
La mémoire est la base de tout apprentissage.

La notion de souvenir est plus complexe. On fait appel à nos souvenirs pour se resituer dans une action. Le souvenir est construit par l’association d’éléments de mémoire qui donne vie à une situation passée.
Dans le souvenir, le « je » se personnalise. Ainsi nous devenons spectateur de nos actions passées aux quelles nous faisons appel pour divers raisons. L’appel au souvenir est une action délibérée de
l’être.

Le voyage dans le temps serait-il une action volontaire de l’être lorsqu'il en appel au souvenir ? Tout laisse à croire que tel en est le cas. On se souvient de l’enfance qui se projette plus ou moins loin. On se souvient de faits d’actualités mais nos souvenirs ne sont pas pour autant les seuls à nous projeter dans le temps.

La mémoire nous y transporte sans que nous le réalisions et sans que ce soit une action volontaire de notre part. En effet, nous intégrons de fait, de par nos apprentissages, le fonctionnement des éléments qui nous entourent. Certains éléments de connaissance deviennent presque intrinsèques, ainsi nous intégrons les connaissances de nos ancêtres qui de par leurs agissements nous évitent certaines labeurs d’apprentissage. Nous savons que certains éléments
sont indigestes, non pas par ce que nous en avons fait l’expérience mais bien par ce que nos ancêtres de par leur expérience nous ont transmis leur sélectivité.

Il y a donc bien un voyage dans le temps au travers de la mémoire et du souvenir mais nous devons retenir qu’ils ne se situent pas dans le même registre.
L’un se situe dans la mémoire des événements, l’autre dans la mémoire associative.
--------------------------------------------------------------------
Réponse construite à partir de la lecture du livre "l'envole de la conscience".Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Sujet Oral

Message par sugarcubes »

Sujet oral Ifsi 2009 N° 215
La carrière professionnelle d’une infirmière dure en moyenne 10 ans.
Qu’en Pensez-vous ?



Afin d’aborder la problématique de la durée moyenne de 10 ans pour la carrière professionnelle des IDE, je souhaiterais proposer deux approches parmi toutes celles que présente le sujet. La première approche présentant le profil des étudiants en soins infirmiers et la seconde visant à observer les aspects professionnels amenant les IDE à stopper leurs activités.

Tout d’abord, il apparait important de prendre en considération le type de population que représentent les étudiants en soins infirmiers. Ainsi, nous pourrons en faire ressortir quelques points clés. Le premier qui n’est pas l’un des moindres est le fait que « l’ESI » est majoritairement une femme comme le montrent les chiffres présentés par la DREES en 2006 : « 25 000 femmes pour 4 000 hommes ». De plus, les IFSI présentent une moyenne d’âge de leurs étudiants de 30 ans et comptent dans leurs effectifs des jeunes femmes de 19/24 ans ainsi que des profils de 35/45 ans.
Pour la première tranche, il est observé que la maternité de ce qui sera souvent le premier enfant présente des besoins en termes de flexibilité d’horaires que la jeune IDE ne retrouve pas dans son activité. Cette incompatibilité des horaires avec une vie familiale naissante se présente alors comme le premier point de rupture. Puis pour la seconde tranche, celle des 35/45 ans, elle apparait principalement composée de personnes ayant déjà eu une activité professionnelle qui entament une reconversion. Cette reconversion étant motivée par un plan professionnel bien défini et vise ainsi l’évolution vers les postes qui s’ouvrent à l’IDE (formation, prévention, cadre de santé, …).

Dans ce second temps, nous pouvons nous concentrer sur les raisons qui motiveraient cette durée moyenne de 10 ans de carrière. Et même si la promotion et la maternité peuvent justifier certaines ruptures, elles n’en sont pas pour autant les seules causes. En effet, il est important de ne pas omettre la fin d’activité pour la tranche la plus haute, mais aussi les facteurs liés à la pratique de l’activité IDE. Ainsi la fatigue professionnelle doit elle aussi être considérée. Horaires décalés, nuit et week end, rationalisation des équipes faisant face à une augmentation de la population vieillissante nécessiteuse de soins peuvent avoir raison des motivations et de l’enthousiasme qui caractérisent les IDE. Cette Taylorisation des activités éloignant parfois les activités de soins des idéaux humanistes.

Il apparait donc des causes variées aux facteurs difficilement maitrisables que sont l’âge, les évènements qui rythment la vie, mais aussi des points plus alarmants tels que l’épuisement professionnel. Mais ce turn-over n’est-il pas le gage de la motivation des personnels soignant ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Sujet Oral

Message par sugarcubes »

Sujet oral Ifsi 2009 n°20

Une nouvelle épidémie invisible existe. Dépression, tentatives de suicides, épuisement professionnel, accidents du travail. Le travail nuirait il à la santé ?

Afin d’aborder la problématique de l’impact du travail sur la santé, je choisi d’observer 2 axes parmi la multitude qui se présentent à nous. Dans un premier temps nous pourrons donc nous attarder sur le travail santé dans ce qu’il apporte de positif puis nous nous pencherons sur le travail toxique et ses effets pervers.

En effet, le travail est source de liens sociaux qui se créaient au gré des rencontres offertes par le milieu professionnel. Ainsi le lieu de travail apparait comme l’un des milieux favorisant les rencontres amenant amitiés, parfois l’union et se présente alors comme un facteur important de lutte contre l’isolement.
De plus, le travail favorise la réalisation du soi pour ceux qui y développent la base de leur épanouissement personnel et professionnel. L’activité professionnelle est alors vécue comme source de plaisir. Ce Travail plaisir que l’on croise dans les milieux associatif où l’activité est réalisée dans un objectif non concurrentiel.
Cependant, parfois ce même plaisir se transforme en éléments anxiogènes allant jusqu’à rendre le travail toxique. Ainsi certains travailleurs placent leurs objectifs de carrière professionnelle au premier plan de leur vie et usent alors toute leur énergie, jusqu’à l’épuisement.
Le carriérisme n’apparait pourtant pas comme le seul trait du travail qui en invoque le pouvoir pathogène. Les éléments de pression hiérarchique pour les uns, les pressions clientèles pour les autres, le sentiment de ne plus réussir à faire face aux objectifs se font sources de maux dont la seule « dépression » ne saurait être l’ultime méandre.
Ce n’est donc pas le travail en lui-même qui apparait nuisible à la santé mais bien la façon dont il est abordé de part tous ses excès et c’est bien lorsqu’il devient toxique qu’il présente alors des risques aux mêmes titres que tout autres abus. L’homme serait-il incapable de limité son investissement lorsque la fougue l’emporte sur la raison ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Sujet Oral

Message par sugarcubes »

Au travers de l’article de Jean François Dortier paru dans le magazine Sciences Humaines en février 2007, nous découvrons les effets destructeurs de la mondialisation sur les cultures et l’effacement des traditions au profit des sociétés modernes.
C’est afin de mieux appréhender les notions du terme de « culture » qu’il apparait judicieux de développer ses déclinaisons relatives aux connaissances, aux traditions ainsi qu’àl’unité.

En effet, la culture des peuples ou d’un ensemble de population vient à se découvrir au travers de ses connaissances et de sa capacité à les transmettre.
Transmission parfois orale, parfois écrite, mais toujours cumulative associant les connaissances anciennes voir ancestrales à celles récemment acquises permettant la sauvegarde d’un patrimoine historique, techniques ou bien même social.

Ces connaissances qui ne peuvent souvent pas être dissociées des traditions propres aux peuples. Traditions culinaires, vestimentaires ou musicales. Ces traditions qui transmettent un savoir-faire, un savoir-vivre et qui pérennisent les aspects caractéristiques des peuples, permettant leur reconnaissances aisées et leurs associations symboliques.

Symboles de reconnaissance des individus entre eux, amenant à l’unité du peuple ou l’appartenance à un groupe. Symboles permettant aux individus de se reconnaître entre eux et de mener un dessein global commun et progressiste.

La culture est donc bien le poumon d’un peuple et la base de son identité. La culture est une richesse, un patrimoine collectif de l’individu, source de ses connaissances et de la survie de ses traditions. La culture est bien plus qu’une absorption effréné de données, c’est la capacité à pouvoir retransmettre des valeurs et des connaissances amenant à l’autonomie individuelle et au respect de l’Autre .Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Sujet Oral

Message par sugarcubes »

Questions Éthiques

« Ainsi, des questions éthiques sont posées par ces situations nouvelles auxquelles le personnel soignant se retrouve confronté ».


Dans son article « Questions Ethiques », l’auteur ML s’intéresse aux problématiques morales émergeant suite à l’avancée de la médecine et plus précisément des techniques de réanimation néonatale. Les progrès médicaux réduisant le taux de mortalité néonatale au détriment parfois des séquelles postérieur aux détresses vitales.
« Ainsi, des questions éthiques sont posées par ces situations nouvelles auxquelles le personnel soignant se retrouve confronté ».
L’éthique est plus précisément la bioéthique (l’éthique de la vie) trouve son sens au travers des articles de réflexion publié par le CCNE (comité consultatif national d’éthique), ce dernier définissant les bases de la Science Morale tout en y précisant les limites auxquelles elle se heurte.

En effet le CCNE, créé en 1983 ouvre la réflexion sur « l’humanité que nous souhaitons vivre ». La bioéthique branche de l’éthique, cette Science morale ne s’oppose ni aux sciences techniques bien que médicales ou de soin, ni au Droit mais vise à assurer la dignité de l’homme tout au long de son existante. Ces réflexions sur la vie soumissent aux citoyens abordent les sujets de société tel que la fin de vie, l’euthanasie, les PMA post décès mais aussi les questions de l’assistance sexuel pour les handicapés, ainsi que les enjeux éthiques de la neuro-imagerie fonctionnelle.

Même si elle régit un ordre moral, elle n’est pas pour autant en opposition avec le Droit et ses limites mais en ouvre une nouvelle dimension. Effectivement, le fait de légiférer sur un thème tel que l’avortement n’a pas eu pour effet d’en supprimer la moralité et ses enjeux. Si la loi a permis la légalisation de l’acte en encadrant ses conditions d’accès, elle laisse cependant chacun libre sur les enjeux moraux et leur perception. L’éthique se conjugue donc à la première personne du singulier selon le CCNE ; reflet des positions morales individuelles des citoyens.

L’éthique en tant que base de réflexion peut aussi apparaître comme un frein à la recherche, un garde-fou. Il en est ainsi pour les recherches sur le clonage reproductif et son texte éthique en interdisant l’application à l’espèce humaine assurant ainsi la diversité des individus résultant de la reproduction sexuée.

La prise en compte de la notion d’éthique tout au long de la chaîne de soins est une évolution majeure de ces 30 dernières années. Le travail du CCNE permet donc de faciliter la prise de décision relative à ce questionnement qui taraude le personnel soignant. Mais cette morale individuelle en évolution constante saura-t-elle répondre aux enjeux de la médecine d’urgence ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Sujet Oral

Message par sugarcubes »

Institut de Formation en Soins Infirmiers de Savoie. Culture générale -
Épreuve de sélection en vue de l'admissibilité – Session du 16 mars 2011


Le Premier ministre François Fillon a attribué mardi 23 novembre le label de Grande Cause nationale pour 2011 au collectif d’associations "Pas de solitude dans une France fraternelle", constitué autour de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. La canicule de 2003 avait révélé au grand jour la solitude dans laquelle se trouvaient des milliers de personnes âgées, décédées du fait de cet isolement. Aujourd’hui, une étude réalisée par la Fondation de France
témoigne de ce mal profond qui touche toute la société. Souffrir de la solitude, c’est quand on ne manque à personne, c’est avoir la sensation de disparaître aux yeux du monde. Cela touche des personnes de tous les âges et de toutes les catégories sociales. L’étude de la Fondation de France pour la première fois apporte des chiffres concrets sur l’étendue du phénomène.
Étude de la Fondation de France
Cette étude pionnière sur le sujet a été réalisée auprès de 4000 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode de quotas (âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle, territoire). Les données de l’enquête de la Fondation de France publiée en juillet 2010 font frémir.4 millions de personnes en France souffriraient de solitude, soit 9% de la population nationale. Pas de liens amicaux, familiaux ni amoureux, ni de relations de voisinage. 11% des Français se considèrent comme « seuls ». 1 Français sur 10 a moins de 3 conversations personnelles par an.
La solitude ne doit pas être ressentie comme un mal bénin. 5% des Français en souffrent véritablement, du fait d’une impossibilité de communiquer, de tisser des liens avec autrui, de partager des émotions. En conséquent, les personnes seules éprouvent en plus souvent le sentiment d’inutilité, de culpabilité, de détresse, de dégoût de soi, ce qui débouchera parfois par des pulsions suicidaires. 2 millions de personnes ressentent la solitude comme une
souffrance aigue. La difficulté est de sortir de cette situation d’isolement. Ainsi, 80% des personnes isolées le sont depuis longtemps. L’engrenage est tel que ces personnes ont du mal à se projeter, à s’en sortir. Et plus le temps passe, plus cela devient compliqué. Une solitude qui touche tous les âges
Il serait faux de considérer la solitude comme un mal qui touche uniquement les personnes âgées. S’il est vrai que les personnes de plus de 75 ans répondent à hauteur de 16% être en état de solitude, les plus jeunes aussi ne sont pas épargnés désormais.
9% de la population âgée de 40 à 49 ans se trouve en état d’isolement objectif, c’est-à-dire sans aucun lien social (familial, amoureux, amical, professionnel). Parmi les 4 millions de Français qui ressentent la solitude, 1 million a moins de 50 ans et 2 millions moins de 60 ans.
il s’agit là de données tout à fait préoccupantes, puisque les seniors arriveraient mieux à faire le deuil de leur vie sociale. Pour ce qui est des 40-60 ans, la solitude s’accompagne souvent d’une grande détresse. Odile de Laurence, responsable de l’Observatoire de la Fondation de France, tire la sonnette d’alarme : « La grande majorité de ces personnes a perdu contact
avec son entourage suite à une rupture familiale ou à la perte de son travail, pour la plupart il y a déjà plusieurs années. Et beaucoup vivent dans la précarité. Cet isolement touche autant les citadins que les ruraux, et cela dès l’âge de 40 ans. Quand ces résultats sont sortis, nous avons pris un coup de massue sur la tête. Il faut absolument réagir. »
Une perte des liens sociaux à tous les niveaux 19% des Français n’ont pas de relations amicales régulières, c’est-à-dire qu’ils ne sont amenés à rencontrer leurs amis ou à échanger avec eux à distance, que deux à trois fois par an. 9%
des Français déclarent n’avoir aucun ami.
Les liens familiaux aussi se réduisent. 33% des Français ne rencontrent pas les membres de leur famille au-delà de quelque fois dans l’année. Les liens professionnels sont difficiles à tisser : 20% des Français estiment qu’il ne leur est pas possible de développer une relation amicale au travail, c’est-à-dire que dans le cadre de leur travail, il ne leur arrive jamais de d’aborder d’autres sujets que le travail. 1 Français sur 2 n’entretient aucune relation de voisinage.
Pour 56% des Français, l’isolement objectif est associé à une rupture familiale (divorce, décès du conjoint, départ des enfants). Ensuite, la perte d’emploi, un déménagement, un changement dans la vie professionnelle affecte aussi profondément le réseau social. 14 % des personnes associent leur isolement à la perte de leur emploi.
Une inégalité face à l’isolement
Les personnes ayant un revenu faible sont plus facilement touchées par la situation d’isolement. Les personnes dont le revenu est inférieur à 1000 euros ont 4 fois plus de chances d’être en situation d’isolement objectif. Il a été établi, grâce à l’enquête, que la corrélation entre pauvreté et isolement est forte, de même qu’entre capital social et capital économique.
Les catégories les plus touchées par l’isolement et la solitude sont les personnes âgées seules et dépendantes, les foyers monoparentaux précaires suite au départ des enfants, les couples « repliés » qui n’ont pas développé de liens autres que celui du conjoint, les personnes malades, les personnes en situation de handicap, les travailleurs pauvres et les travailleurs indépendants.
Un fait important que l’enquête souligne est la très faible disparité du point de vue géographique. Les personnes se sentent aussi seules en ville qu’en campagne.
Si l’isolement objectif se définit comme une absence de contact social réelle, 11% de la population français se dit en état d’isolement bien que disposant d’importants liens sociaux.
Bien des Français peuvent avoir un travail, des amis, un partenaire de vie et se sentir seuls pour autant. La plupart d’entre eux s’accorderont à dire qu’il s’agit là d’un phénomène en aggravation. Il apparaît évident que le phénomène de solitude semble bien plus étendu qu’il n’en paraît.
Une réaction des autorités semblait opportune face à ce mal contemporain. Ainsi, la lutte contre la solitude a obtenu le label Grande cause nationale 2011.

Question n°1 - 3 points
Reformuler le thème du texte en une phrase.

Question n°2 - 6 points
Relever les principales caractéristiques de la solitude évoquées dans le texte. Votre
réponse doit être rédigée.


Question n°3 - 9 points
Comment pouvez-vous expliquer l'aggravation de cet état de solitude ? Argumenter.


Question n°1
La solitude, un mal hexagonal labélisé Grande Cause Nationale 2011.

Question n°2
Dans cet article, l’auteur présente l’attribution le 23 novembre par François Fillon du titre de grande cause nationale pour l’année 2011 au collectif d’associations « Pas de solitude dans une France fraternelle » faisant suite à la canicule de l’été 2003 et de la publication des résultats de l’étude de la Fondation France.

Cette étude pionnière sur le sujet, réalisée selon la méthode des quotas révèle des chiffres alarmants : « 4 millions de personnes souffriraient de solitude ».

L’auteur précise les points clés de cette étude et notamment que cette situation de solitude ne doit pas être vécu comme un mal bénin car il débouche parfois sur des pulsions suicidaires.
Situation dont il est de plus difficile de sortir si on la laissé s’établir dans le temps.

L’étude précise par ailleurs que cette solitude touche tous les âges et qu’il serait faux de considérer qu’elle ne touche que les personnes âgées.

L’étude de la situation laisse apparaitre l’appauvrissement des liens sociaux mais aussi des causes inégalitaires telles que le faible revenu, le handicap, la dépendance ainsi que les travailleurs pauvres et les travailleurs indépendants.
L’enquête souligne cependant une très faible disparité du point de vue géographique.

L’auteur concluant que la réaction des autorités semblait opportune, permettant ainsi la classification au label de Grande Cause Nationale 2001 de la Solitude.

Question n°3
Dans son article relatif à l’attribution du label « Grande Cause Nationale 2011 » au collectif d’association « pas de solitude dans une France fraternelle », l’auteur nous présente les résultats alarmants liés à la solitude dans l’hexagone que révèle l’étude de la Fondation France.
Pour comprendre l’aggravation, il apparait judicieux de se pencher sur l’évolution de notre société et de la déconstruction de ses liens sociaux.

En effet, le processus d’évolution de la société n’est pas inéluctable mais tend à accroitre l’état de solitude de l’individu.
Le développement d’internet a permis de rompre les distances mais a supprimé les relations de proximité.
Ainsi on achète ses livres en ligne délaissant le libraire de quartier. Les courses se commandent sur la toile et se livrent au drive limitant drastiquement les temps d’échange et de relation à l’autre.
Les traditions orales ont disparues, les traditionnelles rencontres de village ne sont plus que légendes et même si les réseaux sociaux ont explosés ces dernières années, ils n’ont pas pour autant donnés réalité aux 1200 amis ou « Followers » de votre profil numérique.
Les relations semblent éphémères, associables à du consommable et les échanges restent souvent superficiels ne permettant pas la création de liens profonds tel que l’amitié le ferait.
Ainsi, s’observe la déconstruction progressive des liens sociaux, des échanges, oubliant que l’on en vit que par l’intérêt que l’on porte à l’autre et au regard bienveillance que ce dernier porte sur nous.
Cadence intense de la vie ; Aller vite pour passer à autre chose sans jamais prendre le temps nécessaire pour se poser et observer ce monde qui nous entoure.
Les médias surenchérissent l’information visant souvent à la stigmatisation de l’autre, celui qui nous est étranger plutôt que d’œuvrer à ouvrir les esprits sur les richesses de la rencontre avec son prochain, cet inconnu qui pourrait nous apporter tant par sa différence.
Cette dématérialisation de la communication amoindri petit à petit les temps et le nombre de moment d’échange remplissant la vie et supprimant la solitude morale.

Ne plus se sentir seul au milieu des autres, ce paradoxe de la vie citadine où tant de monde est rassemblé et où tout est à portée de mains.
Tout pousse à croire que la trop grande disponibilité des réponses aux besoins repousse la nécessité de la relation humaine.
Le challenge des prochaines décennies ne serait-il pas de rendre l’humanité et l’identité de l’individu perdu durant plus de 50 ans d’urbanisation et d’uniformisation des cultures citadines ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Dernière modification par sugarcubes le 16 févr. 2014 09:23, modifié 1 fois.
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Re: Sujet Oral

Message par sugarcubes »

Revue : Médecins / Février 2014
Auteur : Sarah Berrier

Sujet : « Comment prévenir les conduites addictives »

I- Relevé des idées principales du texte :

Dans son article paru en Février 2014 dans le magazine « Médecins », Sarah Berrier développe la problématique relative à la prévention des conduites addictives et de la position du médecin au sein du nouveau plan d’action gouvernemental contre les addictions.

L’auteur introduit sa réflexion par le recentrage du débat autour des consommations de substances psychoactives que sont le tabac, l’alcool et les drogues qui sont le plus souvent désignées lorsque la problématique de l’addiction est abordée.

Elle ajoute que les dispositifs d’accompagnement et les soins se sont structurés, permettant la prise en charge de la majorité des patients dit « dépendants ».

L’auteur précise qu’afin d’améliorer l’efficience des actions préventives, le gouvernement s’appuyant sur la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie, a mis en place un plan de lutte contre la drogue et les conduites addictives, et notamment un volet prévention.

Sarah Berrier précise que cette prévention doit être proactive mais prudente car associée aux actes de soins, elles sont les facteurs déterminant dans la réduction des incidences négatives liées aux conduites addictives et plus précisément chez les jeunes.

L’auteur présente d’ailleurs «les adolescents » comme faisant partie du public le plus vulnérable avec lesquels le sujet de l’addiction apparait délicat à aborder. Le médecin pouvant être l’interlocuteur privilégié si la relation de confiance est établie de longue durée avec le jeune patient.

Elle ajoute par ailleurs que la prévention sous-entend l’information du patient et donc en amont du praticien. Cette prévention ne visant pas expressément des patients novices ou vierge de pratiques addictives mais prévenant le pire.
Sarah Berrier conclue que seule la mobilisation et la coordination de tous les acteurs peut assurer l’efficacité de la prévention.

Témoignage
Dr Alexander Feltz, médecin généraliste, Strasbourg

Résumé

Il n’est pas toujours simple pour les médecins d’aborder les problèmes liés aux conditions tant la démarche leur parait empreint de valeurs propres.
Cependant, si l’exercice apparait délicat, craignant un rejet du patient, il semble pourtant bien perçu par ces derniers comme un dialogue libérateur par l’absence de jugement.
Cela relève l’importance d’intégrer l’identification des patients à risque pour ouvrir le dialogue en choisissant le moment propice dans le parcours médical du patient assurant ainsi l’ efficacité de la prévention et de l’éducation.
Cependant, ce contexte de relation de confiance est souvent mis à contribution sans que les moyens supplémentaires ne soient mis à disposition des praticiens alors que ces actions se doivent de tendre à une organisation plus proche de celle de la rémunération forfaitaire des médecins traitants.


Commentaire

Dans son témoignage, le Dr Feltz, médecin généraliste à Strasbourg présente les difficultés que rencontre sa profession pour intégrer l’identification des personnes à risque aux addictions dans la pratique quotidienne de leur activité.
En effet, le praticien présente les réticences auxquelles les médecins doivent faire face pour aborder le sujet de l’addiction avec leurs patients, précisant que ce dernier peut aisément juger que les consommations addictives sont de l’ordre du personnel ou un impliquent un jugement de valeur.
Par ailleurs, Alexandre Feltz, ajoute que le médecin peut également craindre que le fait d’aborder le sujet puisse mettre en difficultés son patient, même si il constate que les personnes concernées répondent facilement et apprécient cette démarche qui leur permet de parler de leurs pratiques sans risque d’être jugé mais bien au contraire être écouté avec empathie et respect.
Ainsi, le praticien justifie l’importance d’intégrer l’identification des personnes à rique dans la pratique quotidienne.
Il précise cependant qu’il faut réussir à déterminer le moment le plus opportun pour aborder ces questions, donnant l’exemple d’un interrogatoire de routine venant ce greffer sur l’histoire du patient, même si dans certains moment de la vie, la prévention de ces pratiques s’impose d’elle-même.
Le Dr Alexandre Feltz assure par ailleurs que pour une réelle efficacité de la prévention et de l’éducation à la santé, il faut qu’elle soit rattachée au contexte du patient.
Le praticien s’inquiète par ailleurs de la mise à contribution régulière des médecins sans allocation de moyens supplémentaires, précisant alors que le schéma de soutient de la prévention devrait tendre à rejoindre celui mis en place aux travers de la rémunération forfaitaire.


Développement

Dans son article paru dans le magazine « Médecins » en février 2014, Sarah Barrier développe la problématique relative à la prévention des addictions en s’appuyant sur l’article L 1417.1 du code de santé publique. C’est donc afin d’en appréhender la réalité d’application sur le terrain qu’il apparait judicieux d’observer les démarches gouvernementales touchant le grand publique ainsi que la prévention scolaire informant le très jeune publique.

En effet, les plans d’actions gouvernementaux sont nombreux. Ainsi le plan Cancer 2014 laisse apparaitre la prévention des addictions comme un enjeu majeur de santé publique de notre société pour les années à venir.
Le front préventif visant la lutte contre la consommation abusive de substance Psychoactives telles que l’alcool et le tabac mais sans en être les seules cibles.

Dans cette lutte contre les addictions, l’ensemble des acteurs de santé sont mobilisés car même si il est important de lutter contre les filaires produisant les produits addictifs, il faut aussi prévoir le système informatif et éducatif permettant une action proactive en amont de l’addiction.

C’est au cœur de l’éducation que la prévention s’est aussi déployée. Ainsi de nombreuses journées d’information sont organisées pour présenter les risques des comportements addictifs liés au tabac, à l’alcool, mais pas seulement. C’est en ce sens que l’on a vu apparaitre ces dernières années des journées préventives mettant en premières ligne les réseaux sociaux tel que facebook et autres addictions aux supports numériques.

Lorsque l’on ouvre le vaste sujet de l’addiction, il apparait bien souvent que les plus jeunes sont à la fois les plus difficiles à informer et à protéger mais aussi les plus touchés. Aujourd’hui les technologies sont partout autour de nous et génèrent nombre d’addictions aux impacts négatifs. Cependant, les addicts aux jeux vidéo tant décriés il y a quelques années sont devenus les professionnels du contrôle qualités de cet art graphique d’aujourd’hui.
La prévention ne serait-elle pas sujette à un négativisme l’empêchant de voir se révéler de nouvelles professions issues de ses plaisirs extrêmes ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2014/2017

S1 - EHPAD - Unité Protégée
S2 - CHIRURGIE GENERALE & SSR ORTHO

S1 & S2 Validés. 60/60 ECTS

S3 - CMP / IME
S4 - SSR / EHPAD

http://esirochefort.com/
Verrouillé