TFE Familiarité

[Jessica74]

Bonjour!

Je suis à la recherche d'un/d'une infirmier(ère) travaillant en psychiatrie pour répondre à quelque question sur la familiarité concernant la relation avec des patients psychotiques chroniques:

- Comment définissez-vous la familiarité?
- Est-ce que vous pensez être plus dans la familiarité avec ce type de patients ?
- Vous arrive-t-il de tutoyer, de faire l'usage du prénom ou de surnom? Si oui Pourquoi?
- Selon vous, est-ce que la familiarité aide à instaurer une relation soignant-soigné avec ces personnes?

Voilà je vous remercie pour votre attention!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[augusta]

- Comment définissez-vous la familiarité?

Ce terme a un côté assez péjoratif pour moi, la familiarité frôlerait l'impolitesse.
Je ne pense pas que ce terme soit approprié à ce qui se fait en psy.

- Est-ce que vous pensez être plus dans la familiarité avec ce type de patients ?

J'espère ne pas être dans la familiarité sur mon lieu de travail.

- Vous arrive-t-il de tutoyer, de faire l'usage du prénom ou de surnom? Si oui Pourquoi?

Oui, il m'arrive de tutoyer certains patients. Essentiellement des patients très jeunes (16-25ans), mais ça dépend qui. Rien n'est systématique.
J'appelle aussi certains patients par leur prénom (un surnom, jamais), parfois parce qu'ils me le demandent (mais je ne le fais pas automatiquement néanmoins), parfois aussi parce que appeler un jeune Monsieur ou Madame Machin me semble peu adapté (avec leur accord toujours).
L'usage du prénom peut faciliter le contact.

- Selon vous, est-ce que la familiarité aide à instaurer une relation soignant-soigné avec ces personnes?

La familiarité n'a pas sa place dans le soin. Le terme est vraiment inapproprié.
Tutoyer ou faire usage du prénom n'a rien à voir avec la familiarité, selon moi.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[brrruno]

- Comment définissez-vous la familiarité?

Bonsoir,
Les familiarités sont, pour moi, des comportements qui indiquent un certain degré d'intimité, relevant de la sphère privé. Pour relancer par rapport à ce que dit Augusta, familiarité n'est pas de prime abord un signifiant péjoratif, mais le comportement le devient lorsque les familiarités sont inadaptées.

- Est-ce que vous pensez être plus dans la familiarité avec ce type de patients ?

Non

- Vous arrive-t-il de tutoyer, de faire l'usage du prénom ou de surnom? Si oui Pourquoi?

Uniquement en unité d'hospitalisation pour adolescent j'utilise le prénom pour chacun des jeunes. En unité adulte jamais, encore moins quand cela m'est demandé. Mais ce n'est pas pour autant que je ne donne pas d'explication à mon refus.

- Selon vous, est-ce que la familiarité aide à instaurer une relation soignant-soigné avec ces personnes?

Je pense que les familiarités sont un leurre de la relation, elles trompent le patient dans son rapport aux soignants et peut également être source de clivage autant auprès des soignants qu'entre les patients.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[augusta]

Oui disons que la familiarité relève de la sphère privé, et que en dehors de cette sphère, lorsqu'elle n'est pas adaptée à l'autre elle peut frôler l'incorrection (pour moi).

Parfois certains patients sont familiers avec nous justement.

Le fait de tutoyer ou d'appeler par le prénom ne s'apparente pas à être familier. Personnellement je le fais parfois mais je mets énormément de distance à travers ça, en tous les cas je le ressens comme tel.
On peut appeler par le prénom tout en étant dans la retenue. Parce qu'il n'y a pas que l'acte, il y a aussi tout ce qui va avec (le ton employé, la posture et le contenu de ce qui est exprimé...).

Sujet de TFE très intéressant!!!!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[erquy72]

- Comment définissez-vous la familiarité?

Pour moi, la familiarité est un rapport particulier entre personnes apparentées ou non qui se connaissent intimement et donc peuvent se comporter naturellement avec beaucoup de liberté (dans les actes comme dans les paroles). Mais cela peut être aussi un comportement mal-à-propos si une des personnes est inconvenante car "trop libre" ou si la relation est déséquilibrée. Dans ce cas, la familiarité pourrait signer le pouvoir, la puissance de l'un sur l'autre.

- Est-ce que vous pensez être plus dans la familiarité avec ce type de patients ?

Non, jamais et l'être serait pour moi, une faute professionnelle!

- Vous arrive-t-il de tutoyer, de faire l'usage du prénom ou de surnom? Si oui Pourquoi?

J'utilise rarement le prénom et encore plus rarement le tutoiement.
Travaillant en gérontopsy, j'utilise le prénom et le tutoiement soit pour les patients atteints de psychose infantile et qui malgré leur âge avancé se comporte plutôt comme des enfants de 5 ans soit avec des patients atteints de démence avancée car j'ai remarqué que les appeler Mr ou Me lors de délires hallucinatoires étaient complètement inefficace et pouvait au contraire majorer leur désarroi. Mon attitude s'apparente donc à une recherche d'apaisement. Je recherche plutôt cet apaisement dans le fond (ton, contenu) que dans la forme.
Le reste du temps (98%), j'emploie le vouvoiement et "Mr ou Mme" autant par marque de respect (en lien avec mon éducation) que pour valoriser le patient mais également pour le resituer en tant qu'acteur de sa prise en charge

- Selon vous, est-ce que la familiarité aide à instaurer une relation soignant-soigné avec ces personnes?

Non certainement pas! Le tutoiement ou l'usage du prénom ne donnent que l'illusion d'une relation privilégiée alors que nous sommes dans une relation professionnelle. De plus, la familiarité, loin d'instaurer une relation étroite signe le pouvoir de l'un sur l'autre que ce soit le soignant ou le patient, ce dernier pouvant s'appuyer sur cette relation particulière pour tenter de manipuler ou de cliver.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Jessica74]

Un grand merci à tous pour vos réponses!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.