Difficultés stage psychiatrie
Modérateurs : Modérateurs, ESI
Re: Difficultés stage psychiatrie
bonjour lysanbre
tu viens de commencer ta formation, aussi il est difficile d'être au top niveau d'entrée de jeu!
perso, j ai fait mes études à l'époque où les formations psy et de étaient distinctes
avec très peu de théorie je me suis retrouvée en stage où cela s'est apparemment bien passé (pas de remarques, très bonnes appréciations) mais je n'étais pas du tout dans mon élément car pas assez de cours, ni préparée et aussi comme toi très jeune
inutile de dire que je n ai jamais remis les pieds en psy!
alors, n'étant pas préparée, comment peux tu savoir comment il convient de se comporter?
j'ai l'impression qu'on est bcp moins patient depuis la nouvelle réforme, peut être ai je tort, mais il faudrait que les étudiants soient au top avec les connaissances en arrivant en stage,
en tous cas, c'est le sentiment que j aie en lisant les posts, et pas que les tiens !
alors, n'arrête surtout pas la formation !
tu as certes des difficultés, ok, mais tu démarres, tu as des choses à apprendre et à comprendre, cela viendra
tu verras, tu iras dans un service où tu te sens bien
comme Am Thi, j'ai dû mal à comprendre cette "demande à travailler sur toi"
ne te décourage pas, facile à dire je le sais,
fais toi confiance, tu as passé un concours où une poignée de personnes ont réussi à passer le filtre, alors tu es ta place
Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

tu viens de commencer ta formation, aussi il est difficile d'être au top niveau d'entrée de jeu!
perso, j ai fait mes études à l'époque où les formations psy et de étaient distinctes
avec très peu de théorie je me suis retrouvée en stage où cela s'est apparemment bien passé (pas de remarques, très bonnes appréciations) mais je n'étais pas du tout dans mon élément car pas assez de cours, ni préparée et aussi comme toi très jeune
inutile de dire que je n ai jamais remis les pieds en psy!
alors, n'étant pas préparée, comment peux tu savoir comment il convient de se comporter?
j'ai l'impression qu'on est bcp moins patient depuis la nouvelle réforme, peut être ai je tort, mais il faudrait que les étudiants soient au top avec les connaissances en arrivant en stage,
en tous cas, c'est le sentiment que j aie en lisant les posts, et pas que les tiens !
alors, n'arrête surtout pas la formation !
tu as certes des difficultés, ok, mais tu démarres, tu as des choses à apprendre et à comprendre, cela viendra
tu verras, tu iras dans un service où tu te sens bien
comme Am Thi, j'ai dû mal à comprendre cette "demande à travailler sur toi"
ne te décourage pas, facile à dire je le sais,
fais toi confiance, tu as passé un concours où une poignée de personnes ont réussi à passer le filtre, alors tu es ta place

Re: Difficultés stage psychiatrie
Comme je disais sur un autre post, c'est tellement particulier la psychiatrie (j'y suis actuellement pour mon stage de S4), comment demander aux gens d'y être à l'aise, d'avoir une relation adaptée au bout d'une ou même 2 ou 3 semaines quand on y connait rien en dehors de la théorie (assez "survolée" en 1ère année)? qu'on a pas encore l'observation qui convient, ni les techniques relationnelles adaptées? Les gens qui travaillent dans ce service ont été au top dès la 1ère semaine sans avoir eu aucune expérience dans le domaine avant? ça m'étonnerait.... On est justement là pour apprendre, ou du moins pour avoir des notions et une petite expérience avec le soin en psychiatrie, parce que je pense que même après 10 semaines on ne maîtrisera pas, on aura juste une expérience.
Si en plus tu es comme moi et que la psychiatrie, c'est intéressant comme ça en stage mais que jamais on y postuleras pour travailler, je ne comprends pas qu'on nous mette la rate au court-bouillon comme ça, au point de remettre en cause toute ta formation....
Non, ne pas être à ton aise ou même ne pas être compétente en psychiatrie (je pense que c'est mon cas aussi
) ne veut pas dire que tu n'as rien à faire dans le métier et que tu seras une mauvaise infirmière. Je pense que je serais une mauvaise infirmière en psychiatrie (avec moi, ton patient aurait aussi mangé le sucre
), mais je ne remets pas en cause le reste parce que je pense que je ne serai pas mauvaise ailleurs. C'est comme ça, on est comme on est et on a la chance d'avoir une profession tellement variée qu'on peut être mauvaise dans un secteur et bonne dans un autre, quand on sait combien la psychiatrie est particulière
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Si en plus tu es comme moi et que la psychiatrie, c'est intéressant comme ça en stage mais que jamais on y postuleras pour travailler, je ne comprends pas qu'on nous mette la rate au court-bouillon comme ça, au point de remettre en cause toute ta formation....
Non, ne pas être à ton aise ou même ne pas être compétente en psychiatrie (je pense que c'est mon cas aussi



Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Difficultés stage psychiatrie
Bonjour à toutes et à tous
Bruno : je devrais alors exposer clairement à ma tutrice lors du bilan de lundi que je suis mal à l'aise lorsqu'elle m'observe attentivement avec un papier et à stylo, mais si c'est deviné à mots couverts?
Au niveau des thérapies, je n'en ai étudié aucune pour le moment en cours et avec les infirmiers on a juste parlé des entretiens, de l'importance d'un cadre, de contenir quelqu'un dans ses bras et du modelage pour retrouver les limites de son corps.
Je n'avais pas décidé moi même de tenir ce cadre là, j'ai juste essayé de faire ce qu'on me demandait. J'ai autorisé un dernier verre à 2 patients (un qui boit peu, j'avais envie qu'il s'hydrate, l'autre qui à tendance à manger tout le temps). La personne qui a repris du sucre cherche à se remplir, à se gaver et en même temps elle teste toutes les limites (ici comme à l'extérieur). Alors oui, je pense que c'est important de lui donner un cadre pour ne pas qu'il ai des comportement trop excessifs, pour canaliser ses pulsions. Par contre je me suis sentie mal quand j'ai du retourner voir le patient avec comme seule consigne : tu n'as pas été assez ferme. J'aurais aimé qu'on me dise quoi dire et dans quel but. Rien de plus culpabilisant pour moi que de faire des maladresses pareilles avec des personnes aussi sensibles.
Myloma : les reproches que je reçois sont principalement tournés sur ce qu'on retrouve dans tous les services : s'adapter au planning de la journée, s'organiser pour s'occuper de ses patients, anticiper ses gestes lors des soins techniques, gérer son environnement. Alors bien sûr que le contexte "psychiatrie" me rajoute une difficulté : essayer de comprendre le patient, m'adapter avec le peu de connaissances que j'ai et que je ne maîtrisent pas encore, ne pas se laisser déstabiliser ou déconcentrer, nouer des liens avec des hommes qui ont la quarantaine, c'est aussi vraiment nouveau pour moi qui n'ai connu que l'EHPAD.
Ce qui me perturbe, c'est que les 4 EAS que j'ai vu passer pendant mon stage sont toutes reparties avec le bilan le plus élogieux de leur formation. Bien évidemment on ne nous demande pas les même choses et elles sont sur la fin de leur formation avec plusieurs stages derrière elles. Mais j'ai l'impression qu'on nous compare et que, à côté de moi, elles ne peuvent que paraître brillantes. Tant mieux pour elles cela dit.
Ne penses-tu pas que le concours devrait d'avantage s'articuler autour du soin à la personne? J'ai été très bien classée (2ème sur liste principale, école réputée difficile, tout ça, tout ça) mais je suis quelqu'un de scolaire et studieux, pas forcément une future excellente soignante!
Lenalan : comme je le disais plus haut, on me fait beaucoup de reproches également sur ce qu'on peut retrouver dans tous les services. On ne me parle pas seulement sur ma position face aux patient psychotiques.
Je ne pense pas en effet, qu'un jour un soignant puisse affirmer "maîtriser " en psychiatrie.
Il est clair que je ne remettrai pas les pieds en psychiatrie de moi même, excepté cet été si j'ai bien mon rattrapage comme je le pense...
J'étais très intéressée en cours et presque impatiente d'y aller. Je ne sais pas comment j'ai pu croire que ce serait un domaine de prédilection pour moi. En revanche, j'aimerais qu'on arrête de me voir comme une "future technicienne pure et dure", c'est presque insultant, comme si je n'étais pas capable d'empathie!
Mon tuteur que je ne vois presque jamais m'a aussi fait remarquer que c'était bien "de se poser avec l'équipe pour boire un coup mais qu'il fallait penser à d'autres choses aussi". Moi qui certains jours ne prend même pas le temps de boire ou de faire pipi ça m'a un peu heurté d'entendre ça. Quand je lui ai dit qu je n'étais pas une personne paresseuse qui fuyait le travail, il a beaucoup hésité avant de me répondre. Il a fini par admettre que les élèves qui ne voulaient pas travailler étaient ceux qui appelaient en se disant malades. (pourvu que je ne tombe pas malade). Moi je ne fais juste pas ce qu'il faut, où il faut, quand il faut. C'est décourageant, mes efforts, tout ce que je prépare d'avance, les initiatives que je prends sont passées inaperçues pendant 7 semaines. Je le sens très mal ce rapport de stage...Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Bruno : je devrais alors exposer clairement à ma tutrice lors du bilan de lundi que je suis mal à l'aise lorsqu'elle m'observe attentivement avec un papier et à stylo, mais si c'est deviné à mots couverts?
Au niveau des thérapies, je n'en ai étudié aucune pour le moment en cours et avec les infirmiers on a juste parlé des entretiens, de l'importance d'un cadre, de contenir quelqu'un dans ses bras et du modelage pour retrouver les limites de son corps.
Je n'avais pas décidé moi même de tenir ce cadre là, j'ai juste essayé de faire ce qu'on me demandait. J'ai autorisé un dernier verre à 2 patients (un qui boit peu, j'avais envie qu'il s'hydrate, l'autre qui à tendance à manger tout le temps). La personne qui a repris du sucre cherche à se remplir, à se gaver et en même temps elle teste toutes les limites (ici comme à l'extérieur). Alors oui, je pense que c'est important de lui donner un cadre pour ne pas qu'il ai des comportement trop excessifs, pour canaliser ses pulsions. Par contre je me suis sentie mal quand j'ai du retourner voir le patient avec comme seule consigne : tu n'as pas été assez ferme. J'aurais aimé qu'on me dise quoi dire et dans quel but. Rien de plus culpabilisant pour moi que de faire des maladresses pareilles avec des personnes aussi sensibles.
Myloma : les reproches que je reçois sont principalement tournés sur ce qu'on retrouve dans tous les services : s'adapter au planning de la journée, s'organiser pour s'occuper de ses patients, anticiper ses gestes lors des soins techniques, gérer son environnement. Alors bien sûr que le contexte "psychiatrie" me rajoute une difficulté : essayer de comprendre le patient, m'adapter avec le peu de connaissances que j'ai et que je ne maîtrisent pas encore, ne pas se laisser déstabiliser ou déconcentrer, nouer des liens avec des hommes qui ont la quarantaine, c'est aussi vraiment nouveau pour moi qui n'ai connu que l'EHPAD.
Ce qui me perturbe, c'est que les 4 EAS que j'ai vu passer pendant mon stage sont toutes reparties avec le bilan le plus élogieux de leur formation. Bien évidemment on ne nous demande pas les même choses et elles sont sur la fin de leur formation avec plusieurs stages derrière elles. Mais j'ai l'impression qu'on nous compare et que, à côté de moi, elles ne peuvent que paraître brillantes. Tant mieux pour elles cela dit.
Ne penses-tu pas que le concours devrait d'avantage s'articuler autour du soin à la personne? J'ai été très bien classée (2ème sur liste principale, école réputée difficile, tout ça, tout ça) mais je suis quelqu'un de scolaire et studieux, pas forcément une future excellente soignante!
Lenalan : comme je le disais plus haut, on me fait beaucoup de reproches également sur ce qu'on peut retrouver dans tous les services. On ne me parle pas seulement sur ma position face aux patient psychotiques.
Je ne pense pas en effet, qu'un jour un soignant puisse affirmer "maîtriser " en psychiatrie.
Il est clair que je ne remettrai pas les pieds en psychiatrie de moi même, excepté cet été si j'ai bien mon rattrapage comme je le pense...
J'étais très intéressée en cours et presque impatiente d'y aller. Je ne sais pas comment j'ai pu croire que ce serait un domaine de prédilection pour moi. En revanche, j'aimerais qu'on arrête de me voir comme une "future technicienne pure et dure", c'est presque insultant, comme si je n'étais pas capable d'empathie!
Mon tuteur que je ne vois presque jamais m'a aussi fait remarquer que c'était bien "de se poser avec l'équipe pour boire un coup mais qu'il fallait penser à d'autres choses aussi". Moi qui certains jours ne prend même pas le temps de boire ou de faire pipi ça m'a un peu heurté d'entendre ça. Quand je lui ai dit qu je n'étais pas une personne paresseuse qui fuyait le travail, il a beaucoup hésité avant de me répondre. Il a fini par admettre que les élèves qui ne voulaient pas travailler étaient ceux qui appelaient en se disant malades. (pourvu que je ne tombe pas malade). Moi je ne fais juste pas ce qu'il faut, où il faut, quand il faut. C'est décourageant, mes efforts, tout ce que je prépare d'avance, les initiatives que je prends sont passées inaperçues pendant 7 semaines. Je le sens très mal ce rapport de stage...Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Difficultés stage psychiatrie
Bonsoir,
C'est à vous de voir ce que vous lui direz mais partir du principe que l'on ne peut pas savoir ce que l'autre devine est pour moi un principe de base pour rencontrer quelqu'un. Et cela est valable autant pour les patients que pour les collègues. En plus ça peut amener à des discussions parfois surprenantes.
Je suis plutôt surpris que les différents courants théoriques n'aient pas été abordé en cours. Mais peut être que ça peut également être un sujet de discussion avec l'équipe qui permettrait aussi pour vous de trouver un positionnement professionnel.
Qu'est ce que représente pour vous ce cadre et qu'est ce que c'est que de le tenir ? A quel prix, sous quelles conditions et jusqu'à quel point faut il le tenir ?
Ces questions sont des choses sur lesquelles vous pouvez interroger l'équipe, apportez votre point de vue également en vous appuyant sur ce que vous avez lu et peut être créer un lien différent avec les professionnels.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
C'est à vous de voir ce que vous lui direz mais partir du principe que l'on ne peut pas savoir ce que l'autre devine est pour moi un principe de base pour rencontrer quelqu'un. Et cela est valable autant pour les patients que pour les collègues. En plus ça peut amener à des discussions parfois surprenantes.
Je suis plutôt surpris que les différents courants théoriques n'aient pas été abordé en cours. Mais peut être que ça peut également être un sujet de discussion avec l'équipe qui permettrait aussi pour vous de trouver un positionnement professionnel.
Qu'est ce que représente pour vous ce cadre et qu'est ce que c'est que de le tenir ? A quel prix, sous quelles conditions et jusqu'à quel point faut il le tenir ?
Ces questions sont des choses sur lesquelles vous pouvez interroger l'équipe, apportez votre point de vue également en vous appuyant sur ce que vous avez lu et peut être créer un lien différent avec les professionnels.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Difficultés stage psychiatrie
bonjour
tu parles d'organisation,
dans mon ancien service, il y a une trame établie pour chaque fonction et horaires de travail
c'est bien évidemment qq chose qui peut être changée en fonction des évènements survenus, mais cela aide bien à l'organisation pour démarrer la journée
si cela n'existe pas, demande au personnel la trame (oralement) et tu notes sur un carnet:
7h transmissions, 7h10 bilan sang/médoc..jusqu'au soir
ainsi, tu auras une vision globale quelque soit le service où tu iras
quand on a une trame, c'est plus facile
après, si c'est l'heure de la prise de sang et qu'un patient fait un malaise, tu dois chambouler le planning et revenir à "tes "moutons ensuite
évidemment, c'est normal que tu ne maîtrises pas encore la technique, mais il faut le temps pour l'acquérir et tu n'as pas encore eu tous les cours
rien ne t'empêche-avant d'aller en stage et où que ce soit- de te documenter sur les éventuelles pathos et soins que tu y verras
ainsi, tu te sentiras moins démunies lorsqu'on te parlera de ceci ou cela
et, même si ce n'est pas clair, tu auras dégrossis le terrain
je crois que plusieurs le font
se retrouver avec des personnes de l'âge de nos parents n'est pas simple non plus, on a le sentiment que le rôle s'inverse
les adultes "normalement" guident les plus jeunes, or en tant que patients en général, le rôle tend à s'inverser
(une personne de 45 ans à qui on a découvert un diabète, doit tout apprendre par le soignant de 20 ans)
cela s'apprend, je parle en connaissance de cause
et comparer avec les EAS ce qui n'est pas comparable est un non sens
non pas que je dévalorise la fonction d'aide soignante,
mais leur métier et celui de l'infirmière sont complémentaires, ça oui, mais différents,
les exigences sont autres, elles ont reçu (je suppose) des apports plus poussés sur les soins d'hygiène apportés aux patients
toi, tu dois évidemment le savoir mais tu as autres choses en plus à acquérir, ce qui laisse moins de temps pour cela
en fait, le concours a -je pense- une visée éliminatoire
il faut garder 150 candidats et à peu près autant sur liste d'attente et pas plus, le reste, on sélectionne
en tous cas c'est ainsi que je vois les choses, même si c'est rude humainement je te l'accorde
après, tu as des personnes qui auraient tout à fait leur place qui n'ont pas pu entrer en IFSI
alors, je te conseille un carnet pour noter trame et question/réponses
en respectant le secret pro, tu sors ton carnet et tu dis
"hier, j'ai entendu parler de "blabla", je n'ai pas bien compris, pouvez vous me réexpliquer? "
"comment savoir si c'est le début d'une crise psychotique?" ...
ainsi, le personnel voit que tu ne sais pas mais que tu mets tout en œuvre pour y remédier
bon courage et ne te laisse pas abattre
Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

tu parles d'organisation,
dans mon ancien service, il y a une trame établie pour chaque fonction et horaires de travail
c'est bien évidemment qq chose qui peut être changée en fonction des évènements survenus, mais cela aide bien à l'organisation pour démarrer la journée
si cela n'existe pas, demande au personnel la trame (oralement) et tu notes sur un carnet:
7h transmissions, 7h10 bilan sang/médoc..jusqu'au soir
ainsi, tu auras une vision globale quelque soit le service où tu iras
quand on a une trame, c'est plus facile
après, si c'est l'heure de la prise de sang et qu'un patient fait un malaise, tu dois chambouler le planning et revenir à "tes "moutons ensuite
évidemment, c'est normal que tu ne maîtrises pas encore la technique, mais il faut le temps pour l'acquérir et tu n'as pas encore eu tous les cours
rien ne t'empêche-avant d'aller en stage et où que ce soit- de te documenter sur les éventuelles pathos et soins que tu y verras
ainsi, tu te sentiras moins démunies lorsqu'on te parlera de ceci ou cela
et, même si ce n'est pas clair, tu auras dégrossis le terrain
je crois que plusieurs le font
se retrouver avec des personnes de l'âge de nos parents n'est pas simple non plus, on a le sentiment que le rôle s'inverse
les adultes "normalement" guident les plus jeunes, or en tant que patients en général, le rôle tend à s'inverser
(une personne de 45 ans à qui on a découvert un diabète, doit tout apprendre par le soignant de 20 ans)
cela s'apprend, je parle en connaissance de cause

et comparer avec les EAS ce qui n'est pas comparable est un non sens
non pas que je dévalorise la fonction d'aide soignante,
mais leur métier et celui de l'infirmière sont complémentaires, ça oui, mais différents,
les exigences sont autres, elles ont reçu (je suppose) des apports plus poussés sur les soins d'hygiène apportés aux patients
toi, tu dois évidemment le savoir mais tu as autres choses en plus à acquérir, ce qui laisse moins de temps pour cela
en fait, le concours a -je pense- une visée éliminatoire
il faut garder 150 candidats et à peu près autant sur liste d'attente et pas plus, le reste, on sélectionne

en tous cas c'est ainsi que je vois les choses, même si c'est rude humainement je te l'accorde

après, tu as des personnes qui auraient tout à fait leur place qui n'ont pas pu entrer en IFSI
alors, je te conseille un carnet pour noter trame et question/réponses
en respectant le secret pro, tu sors ton carnet et tu dis
"hier, j'ai entendu parler de "blabla", je n'ai pas bien compris, pouvez vous me réexpliquer? "
"comment savoir si c'est le début d'une crise psychotique?" ...
ainsi, le personnel voit que tu ne sais pas mais que tu mets tout en œuvre pour y remédier
bon courage et ne te laisse pas abattre

Re: Difficultés stage psychiatrie
Tout ce que dit Myloma s'acquière au fil du temps, on arrive pas en 1ère année en étant au top sur la théorie, la technique, le nursing, l'organisation (et même en S2, on ne PEUT PAS être au top). Je ne comprends pas qu'on puisse reprocher ce genre de choses au second stage de 1ère année. On est justement là pour apprendre tout ça, et prendre quelques bonnes habitudes. En 2ème année oui on prend un secteur, mais on va pas prendre 10 patients d'entrée, on va commencer par 2, puis 3, puis 4.... Certains n'en prendront pas plus de 3, d'autres en prendront 10 voire plus, c'est vraiment au cas par cas et différent chez chacun, il ne faut pas se comparer.
J'ai l'impression aussi qu'on attend des ESI de tout savoir faire avant d'arriver, alors que si on vient en stage c'est justement pour apprendre. J'ai du mal avec les sentences du style "tu devrais arrêter pour faire AS" en 1ère année, à moins qu'ils aient une boule de cristal je vois pas comment ils peuvent prédire si on est capable ou pas d'aller au bout de la formation et si on sera une bonne IDE ou pas. La formation dure 3 ans et en S2 on a encore beaucoup de stage devant soi. Tu as mal déplié un drap et alors? je sais pas, mais quand je vois quelqu'un qui ne sait pas faire un lit, je lui montre, je lui fais refaire plusieurs fois, je lui dis pas "t'es trop nulle de ne pas savoir faire un lit en S2" (je suis convaincue que même en S6 il y en a qui sont peut-être calés sur des choses très compliquées mais qui ne savent pas faire un lit et alors?)..... C'est vraiment la formation par le cassage, je trouve pas ça super pédagogique....Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
J'ai l'impression aussi qu'on attend des ESI de tout savoir faire avant d'arriver, alors que si on vient en stage c'est justement pour apprendre. J'ai du mal avec les sentences du style "tu devrais arrêter pour faire AS" en 1ère année, à moins qu'ils aient une boule de cristal je vois pas comment ils peuvent prédire si on est capable ou pas d'aller au bout de la formation et si on sera une bonne IDE ou pas. La formation dure 3 ans et en S2 on a encore beaucoup de stage devant soi. Tu as mal déplié un drap et alors? je sais pas, mais quand je vois quelqu'un qui ne sait pas faire un lit, je lui montre, je lui fais refaire plusieurs fois, je lui dis pas "t'es trop nulle de ne pas savoir faire un lit en S2" (je suis convaincue que même en S6 il y en a qui sont peut-être calés sur des choses très compliquées mais qui ne savent pas faire un lit et alors?)..... C'est vraiment la formation par le cassage, je trouve pas ça super pédagogique....Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Infirmière DE 2016 En EHPAD
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Re: Difficultés stage psychiatrie
@ Lysambre,
Le mieux serait de discuter avec ta tutrice de stage, à coeur ouvert, afin que tu comprennes vraiment ce qu'elle attend de toi.
Quels sont les axes d'amélioration proposés? C'est vers ça qu'il faut aller.
Ne plus subir mais agir!!!!
Quand vous arrivez en stage, montrer et partager vos objectifs est très bien. Mais ce qui est encore mieux, c'est de demander au service ses propres objectifs pour un ESI à votre niveau de formation. J'ai souvent fait ça et ça aide beaucoup!
Pour rebondir sur les propos de Lenalan, oui la psy est un univers à part et non un mauvais stage en psy ne doit pas vous faire tout remettre en question.
La psy, on accroche.....ou pas. Et c'est pas grave de ne pas aimer....
Pour avoir été tutrice récemment d'une ESI 1 ère année....je me demande finalement si c'est bien judicieux de proposer la psy en 1 ère année....
Je pense que c'est trop tôt dans la formation....
Sinon oui, il y a des soignants qui maitrisent leur travail en psychiatrie, et heureusement! Je pense à une ISP....extrêmement brillante dans sa façon de faire avec le patient.
En psy, on apprend par mimétisme (pas uniquement certes mais quand même, notamment quand on débute), en observant les IDE expérimentés. On s'approprie leur façon de faire, puis on
trouve un mix avec soi-même, avec ce qu'on est nous.
Donc vous demander d'être comme ci, comme ça avec le patient.....alors que pour vous c'est la grande inconnue....ça me semble foireux.
Le plus important durant un stage en psy (je pense à ceux qui ne souhaitent pas y travailler), c'est avant tout la découverte de la maladie psychiatrique, la découverte de l'autre malade psychiquement et la rencontre avec l'autre.
Une fois que ça c'est entre aperçu....je me dis que le stage n'aura pas été inutile et que, où que vous soyez par la suite...vous n'aurez plus peur de l'autre.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le mieux serait de discuter avec ta tutrice de stage, à coeur ouvert, afin que tu comprennes vraiment ce qu'elle attend de toi.
Quels sont les axes d'amélioration proposés? C'est vers ça qu'il faut aller.
Ne plus subir mais agir!!!!
Quand vous arrivez en stage, montrer et partager vos objectifs est très bien. Mais ce qui est encore mieux, c'est de demander au service ses propres objectifs pour un ESI à votre niveau de formation. J'ai souvent fait ça et ça aide beaucoup!
Pour rebondir sur les propos de Lenalan, oui la psy est un univers à part et non un mauvais stage en psy ne doit pas vous faire tout remettre en question.
La psy, on accroche.....ou pas. Et c'est pas grave de ne pas aimer....
Pour avoir été tutrice récemment d'une ESI 1 ère année....je me demande finalement si c'est bien judicieux de proposer la psy en 1 ère année....
Je pense que c'est trop tôt dans la formation....
Sinon oui, il y a des soignants qui maitrisent leur travail en psychiatrie, et heureusement! Je pense à une ISP....extrêmement brillante dans sa façon de faire avec le patient.
En psy, on apprend par mimétisme (pas uniquement certes mais quand même, notamment quand on débute), en observant les IDE expérimentés. On s'approprie leur façon de faire, puis on
trouve un mix avec soi-même, avec ce qu'on est nous.
Donc vous demander d'être comme ci, comme ça avec le patient.....alors que pour vous c'est la grande inconnue....ça me semble foireux.
Le plus important durant un stage en psy (je pense à ceux qui ne souhaitent pas y travailler), c'est avant tout la découverte de la maladie psychiatrique, la découverte de l'autre malade psychiquement et la rencontre avec l'autre.
Une fois que ça c'est entre aperçu....je me dis que le stage n'aura pas été inutile et que, où que vous soyez par la suite...vous n'aurez plus peur de l'autre.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Difficultés stage psychiatrie
Bonjour,
Bruno : en effet, maintenant que j'y repense, bien sûr qu'on a parlé de Freud, et vu chronologiquement quelques grands courants dans notre histoire de la psychiatrie. Ca reste cependant des notions assez floues vaguement dégrossies. J'ai cru comprendre que les soignants étaient allergiques aux DSM, aux étiquettes ou aux grandes théories quand j'ai essayé d'en parler avec eux.
Je vais essayer de les interroger sur la notion de cadre oui.
La dernière fois que j'ai posé une question bien précise c'était sur un patient qui restait dans un état de stupeur et risquait la fausse route aux repas. J'ai demandé si il avait perdu son réflexe de déglutition, on m'a dit "oui" et j'ai demandé comment ça se faisait, si c'était pas un réflexe automatique on m'a répondu "non". J'ai pas pu avoir plus de dialogue que ça. Pourtant je reviens toujours à la charge avec d'autres questions quand je sens que je ne dérange pas trop.
Myloma : j'ai l'impression que je ne correspond pas du tout à leur critère de bonne élève, que ils ont des attentes et que je les déçois. Est-ce qu'ils vont se remettre en question, réfléchir à mon encadrement? je ne pense pas. Tout doit être forcément de ma faute je suppose. La deuxième semaine mon tuteur m'a demandé de rédiger un planning de journée. Je l'ai fait et puis, à tort, je ne l'ai pas montré. Il ne l'a vu que récemment. Il était surpris, m'a donné quelques conseils pour que ce soit mieux et m'a reproché de ne pas lui avoir montré plus tôt.
Avant d'arriver à ce stage, j'ai fait des recherches sur la sectorisation, les psychoses, les traitements J'ai lu des témoignages aussi pour essayer de me faire une idée de l'ambiance. J'ai réfléchi à des objectifs également, propre à mon parcours et à la psychiatrie.
Je prend le temps de faire exactement ce que tu me dis "vous avez parlé d'hystérie pour Mme Machin, mais je ne vois pas trop comment ça se manifeste...et qu'est ce qu'on fait dans ces cas là? Est ce qu'on sait ce qui déclenche?" ou alors "J'ai discuté avec M Truc, il m'a parlé de ça, il a l'air angoissé, et puis il est venu dîner en pyjama alors que d'habitude il est habillé. Qu'est ce qu'il risque de se passer?" "J'ai essayé d'aborder le problème de l'alcoolisme avec Mme Bidule, son retour à domicile, elle m'a confié ça." On me dit de noter dans le PC quand je fais des entretiens. Mais ce ne sont pas des entretiens formels. Alors j'ai noté dans le logiciel, mais ça m'a pas paru très pertinent. J'ai fait voir à une infirmière, elle n'a rien dit, je crois qu'elle a fait semblant de lire...
Lenalan : j'ai eu un début de stage difficile sur les toilettes où l'aide soignante à chaque geste me disait "faux, zéro, c'est nul, là ton soin de vaut rien". J'osais plus rien faire! pareil pour désinfecter une chambre, mais là on était 2 étudiantes, c'était plus détendu, et puis on ne me l'avait jamais expliqué lors de mon premier stage. Le pire c'est que je fais très bien les lits au carré, j'ai juste mal attrapé le drap sur la table de nuit alors il s'est tout déplié de travers...
C'est vrai qu'avec les commentaires que je reçois, je me sens incapable de gérer le stage de 2ème année à la rentrée. Le 3ème année qui était là avait 8 patients à charge, ça m'a étonné.
Je suis très très sensible à la critique (trop?) et c'est vrai que le moindre commentaire je le prend très à cœur...
Augusta : on a déjà eu 2 discussions à coeur ouvert avec ma formatrice, elle m'a dit qu'elle me faisait un entretien thérapeutique. Je me suis plus sentie patiente que élève soignante au final. Elle attend que je m'ouvre à l'autre, que j'arrête d'être dans la retenue, que je sorte de mon armure. Que je sois plus tactile, plus franche dans mon toucher. Pour elle les soins techniques sont moins importants que ça. Depuis, j'ai essayé de discuter avec des patients vers qui je n'osais pas aller, un patient m'a même demandé de venir pour qu'on parle juste tous les deux. J'essaie de communiquer avec un monsieur qui entre en état de stupeur, de comprendre pourquoi quand comment ça arrive, qu'est ce qui peut le ramener avec nous.
C'est vrai que l'écoute beaucoup, essaie de reprendre les geste, le ton, les mots de certains soignants.
Le premier jour de mon stage, le troisième année m'a aussi dit : très dur la psy en 1ère année, comme ça. Je n'ai pas compris tout de suite pourquoi...
C'est vrai que je n'ai pas encore pensé aux apports de ce stage, j'ai plus vu ce qu'il déconstruisait en moi et l'angoisse de la non-validation.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Bruno : en effet, maintenant que j'y repense, bien sûr qu'on a parlé de Freud, et vu chronologiquement quelques grands courants dans notre histoire de la psychiatrie. Ca reste cependant des notions assez floues vaguement dégrossies. J'ai cru comprendre que les soignants étaient allergiques aux DSM, aux étiquettes ou aux grandes théories quand j'ai essayé d'en parler avec eux.
Je vais essayer de les interroger sur la notion de cadre oui.
La dernière fois que j'ai posé une question bien précise c'était sur un patient qui restait dans un état de stupeur et risquait la fausse route aux repas. J'ai demandé si il avait perdu son réflexe de déglutition, on m'a dit "oui" et j'ai demandé comment ça se faisait, si c'était pas un réflexe automatique on m'a répondu "non". J'ai pas pu avoir plus de dialogue que ça. Pourtant je reviens toujours à la charge avec d'autres questions quand je sens que je ne dérange pas trop.
Myloma : j'ai l'impression que je ne correspond pas du tout à leur critère de bonne élève, que ils ont des attentes et que je les déçois. Est-ce qu'ils vont se remettre en question, réfléchir à mon encadrement? je ne pense pas. Tout doit être forcément de ma faute je suppose. La deuxième semaine mon tuteur m'a demandé de rédiger un planning de journée. Je l'ai fait et puis, à tort, je ne l'ai pas montré. Il ne l'a vu que récemment. Il était surpris, m'a donné quelques conseils pour que ce soit mieux et m'a reproché de ne pas lui avoir montré plus tôt.
Avant d'arriver à ce stage, j'ai fait des recherches sur la sectorisation, les psychoses, les traitements J'ai lu des témoignages aussi pour essayer de me faire une idée de l'ambiance. J'ai réfléchi à des objectifs également, propre à mon parcours et à la psychiatrie.
Je prend le temps de faire exactement ce que tu me dis "vous avez parlé d'hystérie pour Mme Machin, mais je ne vois pas trop comment ça se manifeste...et qu'est ce qu'on fait dans ces cas là? Est ce qu'on sait ce qui déclenche?" ou alors "J'ai discuté avec M Truc, il m'a parlé de ça, il a l'air angoissé, et puis il est venu dîner en pyjama alors que d'habitude il est habillé. Qu'est ce qu'il risque de se passer?" "J'ai essayé d'aborder le problème de l'alcoolisme avec Mme Bidule, son retour à domicile, elle m'a confié ça." On me dit de noter dans le PC quand je fais des entretiens. Mais ce ne sont pas des entretiens formels. Alors j'ai noté dans le logiciel, mais ça m'a pas paru très pertinent. J'ai fait voir à une infirmière, elle n'a rien dit, je crois qu'elle a fait semblant de lire...
Lenalan : j'ai eu un début de stage difficile sur les toilettes où l'aide soignante à chaque geste me disait "faux, zéro, c'est nul, là ton soin de vaut rien". J'osais plus rien faire! pareil pour désinfecter une chambre, mais là on était 2 étudiantes, c'était plus détendu, et puis on ne me l'avait jamais expliqué lors de mon premier stage. Le pire c'est que je fais très bien les lits au carré, j'ai juste mal attrapé le drap sur la table de nuit alors il s'est tout déplié de travers...
C'est vrai qu'avec les commentaires que je reçois, je me sens incapable de gérer le stage de 2ème année à la rentrée. Le 3ème année qui était là avait 8 patients à charge, ça m'a étonné.
Je suis très très sensible à la critique (trop?) et c'est vrai que le moindre commentaire je le prend très à cœur...
Augusta : on a déjà eu 2 discussions à coeur ouvert avec ma formatrice, elle m'a dit qu'elle me faisait un entretien thérapeutique. Je me suis plus sentie patiente que élève soignante au final. Elle attend que je m'ouvre à l'autre, que j'arrête d'être dans la retenue, que je sorte de mon armure. Que je sois plus tactile, plus franche dans mon toucher. Pour elle les soins techniques sont moins importants que ça. Depuis, j'ai essayé de discuter avec des patients vers qui je n'osais pas aller, un patient m'a même demandé de venir pour qu'on parle juste tous les deux. J'essaie de communiquer avec un monsieur qui entre en état de stupeur, de comprendre pourquoi quand comment ça arrive, qu'est ce qui peut le ramener avec nous.
C'est vrai que l'écoute beaucoup, essaie de reprendre les geste, le ton, les mots de certains soignants.
Le premier jour de mon stage, le troisième année m'a aussi dit : très dur la psy en 1ère année, comme ça. Je n'ai pas compris tout de suite pourquoi...
C'est vrai que je n'ai pas encore pensé aux apports de ce stage, j'ai plus vu ce qu'il déconstruisait en moi et l'angoisse de la non-validation.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Difficultés stage psychiatrie
[color=#008080][/te faire un entretien thérapeutique !! c'est étrange, tu es soignante et non patienteLysambre a écrit :Bonjour,
Bruno : en effet, maintenant que j'y repense, bien sûr qu'on a parlé de Freud, et vu chronologiquement quelques grands courants dans notre histoire de la psychiatrie. Ca reste cependant des notions assez floues vaguement dégrossies. J'ai cru comprendre que les soignants étaient allergiques aux DSM, aux étiquettes ou aux grandes théories quand j'ai essayé d'en parler avec eux.
comment ingurgiter les cours de psy en qq "leçons"! c'est impossible
Je vais essayer de les interroger sur la notion de cadre oui.
La dernière fois que j'ai posé une question bien précise c'était sur un patient qui restait dans un état de stupeur et risquait la fausse route aux repas. J'ai demandé si il avait perdu son réflexe de déglutition, on m'a dit "oui" et j'ai demandé comment ça se faisait, si c'était pas un réflexe automatique on m'a répondu "non". J'ai pas pu avoir plus de dialogue que ça. Pourtant je reviens toujours à la charge avec d'autres questions quand je sens que je ne dérange pas trop.
comme on dit, ce sont des réponses "fermées" au dialogue, avec ça comment avancer?
Myloma : j'ai l'impression que je ne correspond pas du tout à leur critère de bonne élève, que ils ont des attentes et que je les déçois.
bonne élève? je te conseille d'oublier cette notion, en IFSI tu travailles pour toi , pas pour "plaire aux formateurs ni soignant", j espère ne pas te vexer ]
]Est-ce qu'ils vont se remettre en question, réfléchir à mon encadrement? je ne pense pas
c'est probablement leur fonctionnement pour toi et les autres étudiants[/color]
. Tout doit être forcément de ma faute je suppose. La deuxième semaine mon tuteur m'a demandé de rédiger un planning de journée. Je l'ai fait et puis, à tort, je ne l'ai pas montré. Il ne l'a vu que récemment. Il était surpris, m'a donné quelques conseils pour que ce soit mieux et m'a reproché de ne pas lui avoir montré plus tôt.
la prochaine fois, tu sauras qu'il faut présenter le travail demandé, et le plus tôt possible (sans te juger bien sûr, maintenant tu sauras qu'il faut le faire)
Avant d'arriver à ce stage, j'ai fait des recherches sur la sectorisation, les psychoses, les traitements J'ai lu des témoignages aussi pour essayer de me faire une idée de l'ambiance. J'ai réfléchi à des objectifs également, propre à mon parcours et à la psychiatrie.
Je prend le temps de faire exactement ce que tu me dis "vous avez parlé d'hystérie pour Mme Machin, mais je ne vois pas trop comment ça se manifeste...et qu'est ce qu'on fait dans ces cas là? Est ce qu'on sait ce qui déclenche?" ou alors "J'ai discuté avec M Truc, il m'a parlé de ça, il a l'air angoissé, et puis il est venu dîner en pyjama alors que d'habitude il est habillé. Qu'est ce qu'il risque de se passer?" "J'ai essayé d'aborder le problème de l'alcoolisme avec Mme Bidule, son retour à domicile, elle m'a confié ça." On me dit de noter dans le PC quand je fais des entretiens. Mais ce ne sont pas des entretiens formels. Alors j'ai noté dans le logiciel, mais ça m'a pas paru très pertinent. J'ai fait voir à une infirmière, elle n'a rien dit, je crois qu'elle a fait semblant de lire...
tu es arrivée avec qq notions, je répète, la psy ne s'acquiert pas en 10 leçons pour les nuls, ni le reste d'ailleurs![]()
bien, on te demande de noter? parfait, cela veut dire que tes propos sont pertinents et ont leur place dans le dossier du patient
parfait pour suivre le patient à l'aide de ces données
l'infirmière a dû regarder ce que tu as écrit, je pense que tu avais mis des conneries, elle te l'aurait signalé ou d'autres après elles
sachant que ce dossier peut être consulté X temps après, le boulot de lIDE est de vérifier que l'étudiant note des écrits pertinents
Lenalan : j'ai eu un début de stage difficile sur les toilettes où l'aide soignante à chaque geste me disait "faux, zéro, c'est nul, là ton soin de vaut rien". J'osais plus rien faire! pareil pour désinfecter une chambre, mais là on était 2 étudiantes, c'était plus détendu, et puis on ne me l'avait jamais expliqué lors de mon premier stage. Le pire c'est que je fais très bien les lits au carré, j'ai juste mal attrapé le drap sur la table de nuit alors il s'est tout déplié de travers...
ben oui, nous qui te lisons, nous étions tous tout à fait capable de faire des lits sans même l'avoir appris !
sans doute parce que nous avions la science infuse!
rho, ça m'énerve de voir qu'on te casse à cause de cela! évidemment, nous avons fait comme toi, pas au top bien sûr, il faut bien commencer et nous étions comme toi je te rassure![]()
C'est vrai qu'avec les commentaires que je reçois, je me sens incapable de gérer le stage de 2ème année à la rentrée. Le 3ème année qui était là avait 8 patients à charge, ça m'a étonné.
ne compare par ce qui n'est pas comparable
tu débutes, la nana de 3ème année a qq stages au compteur
il faut que tu te fasses confiance, mais là c'est difficile vu les commentaires![]()
Je suis très très sensible à la critique (trop?) et c'est vrai que le moindre commentaire je le prend très à cœur...
tu vas devoir apprendre à prendre la distance, cela se fait mais pas en 15 jours
surtout quand on est très jeune, ce n'est pas évident
il faut aussi que les réflexions ne sont pas toutes pour te casser, mais pour te faire prendre conscience de tel ou tel problème, cherche quel message est véhiculé,
certes, on te dit "t'es nulle", c'est parfaitement idiot
si on te dit, "non, n'injecte pas de cette façon", interroge sur la bonne façon de faire, pourquoi on t'arrête lors d'un soin (préjudice possible pour le patient? mauvaise position ? ..)
ainsi tu vas apprendre de tes erreurs
Augusta : on a déjà eu 2 discussions à coeur ouvert avec ma formatrice, elle m'a dit qu'elle me faisait un entretien thérapeutique. Je me suis plus sentie patiente que élève soignante au final. Elle attend que je m'ouvre à l'autre, que j'arrête d'être dans la retenue, que je sorte de mon armure. Que je sois plus tactile, plus franche dans mon toucher. Pour elle les soins techniques sont moins importants que ça. Depuis, j'ai essayé de discuter avec des patients vers qui je n'osais pas aller, un patient m'a même demandé de venir pour qu'on parle juste tous les deux. J'essaie de communiquer avec un monsieur qui entre en état de stupeur, de comprendre pourquoi quand comment ça arrive, qu'est ce qui peut le ramener avec nous.
C'est vrai que l'écoute beaucoup, essaie de reprendre les geste, le ton, les mots de certains soignants.
Le premier jour de mon stage, le troisième année m'a aussi dit : très dur la psy en 1ère année, comme ça. Je n'ai pas compris tout de suite pourquoi...
C'est vrai que je n'ai pas encore pensé aux apports de ce stage, j'ai plus vu ce qu'il déconstruisait en moi et l'angoisse de la non-validation.
en psy il y a bcp moins de soins "physiques" qu'en servixce de médecine par ex
la priorité est la relation et les entretien
mais cela s'apprend au cours des stages
oui, c'est un peu tôt dans ta formation et c'est dommage, tu n'as pas encore eu le temps de prendre tes marques mais cela viendra

color]Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Difficultés stage psychiatrie
Merci pour cette réponse rapide.
Oui, c'est sûr que je ne pense pas à plaire aux tuteurs ou formateurs, je pense à mes soins avant tout. Alors non, je ne me vexe pas.
Oui c'est sur, maintenant je saurai qu'il faut que je rende ce qu'on me demande le plus tôt possible, et que je le montre, quitte à insister!
Je suppose alors que mes écrits sur les patients étaient corrects, au vu de ce que tu m'en dit.
Oui, je dois voir le côté constructif des critiques, d'ailleurs je met ce qu'on me dit en pratique. Je comprends bien que c'est pour que je m'améliore avant tout. J'attends l'IDE qui me demandera sympathiquement pourquoi elle m'arrête afin que je trouve ce qu'il faut corriger. Je n'aime pas beaucoup la technique de : je ne dis que à la fin ce qui va pas. Mais c'est vrai que le patient peut se sentir mal si il entend que l'élève fait beaucoup d'erreurs.
Je suppose que ma formatrice voulait que j'aille comprendre en moi ce qui me pose problème dans mes relations à autrui, d'où l'entretien.
Sûrement que ce stage arrive tôt dans mon parcours, mais heureusement que pour d'autres élèves de ma promo ça se passe bien dans leur pavillon!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Oui, c'est sûr que je ne pense pas à plaire aux tuteurs ou formateurs, je pense à mes soins avant tout. Alors non, je ne me vexe pas.
Oui c'est sur, maintenant je saurai qu'il faut que je rende ce qu'on me demande le plus tôt possible, et que je le montre, quitte à insister!
Je suppose alors que mes écrits sur les patients étaient corrects, au vu de ce que tu m'en dit.
Oui, je dois voir le côté constructif des critiques, d'ailleurs je met ce qu'on me dit en pratique. Je comprends bien que c'est pour que je m'améliore avant tout. J'attends l'IDE qui me demandera sympathiquement pourquoi elle m'arrête afin que je trouve ce qu'il faut corriger. Je n'aime pas beaucoup la technique de : je ne dis que à la fin ce qui va pas. Mais c'est vrai que le patient peut se sentir mal si il entend que l'élève fait beaucoup d'erreurs.
Je suppose que ma formatrice voulait que j'aille comprendre en moi ce qui me pose problème dans mes relations à autrui, d'où l'entretien.
Sûrement que ce stage arrive tôt dans mon parcours, mais heureusement que pour d'autres élèves de ma promo ça se passe bien dans leur pavillon!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Difficultés stage psychiatrie
Mais comment font ils pour travailler ? S'il n'y a pas de références théoriques il me semble bien compliqué de répondre à des questions qui demandent de s'y référer. D'où des réponses fermées à vous questions.Lysambre a écrit :Bonjour,
Bruno : en effet, maintenant que j'y repense, bien sûr qu'on a parlé de Freud, et vu chronologiquement quelques grands courants dans notre histoire de la psychiatrie. Ca reste cependant des notions assez floues vaguement dégrossies. J'ai cru comprendre que les soignants étaient allergiques aux DSM, aux étiquettes ou aux grandes théories quand j'ai essayé d'en parler avec eux.
Je vais essayer de les interroger sur la notion de cadre oui.
La dernière fois que j'ai posé une question bien précise c'était sur un patient qui restait dans un état de stupeur et risquait la fausse route aux repas. J'ai demandé si il avait perdu son réflexe de déglutition, on m'a dit "oui" et j'ai demandé comment ça se faisait, si c'était pas un réflexe automatique on m'a répondu "non". J'ai pas pu avoir plus de dialogue que ça. Pourtant je reviens toujours à la charge avec d'autres questions quand je sens que je ne dérange pas trop.
C'est malheureusement un problème qui a tendance a se généraliser dans les équipes de psychiatrie. Agir sans réfléchir ... On ne s'appuie sur rien d'autre que sur des prescriptions, protocoles et un reliquat de cadre. Les grandes théories se sont toujours construites à partir de la pratique. L'idée n'est pas de les maîtriser mais de retrouver dans l'observation quelque chose de la théorie pour ensuite l'utiliser comme modèle de compréhension de ce qui se passe pour une personne donnée dans une situation donnée.
Le cadre c'est pas juste un truc a tenir coûte que coûte. C'est avant tout un support de discussion. Il ne s'agit pas de faire valoir une position mais de la faire comprendre. C'est la différence entre un "gardien" et un "soignant". Je mets ces termes entre guillemets car il me semble que les gardiens de prison n'ont certainement pas ce positionnement de "faire valoir" systematique, qui ne peut être que générateur d'agressivité.
Je pense que le stage, même si c'est court, est un bon moment pour venir questionner la théorie. Et le livre " la psychiatrie pour les nuls" et une bonne base pour ouvrir la discussion. Il ne s'agit pas d'ingurgiter de la théorie mais de pouvoir s'y intéresser dans l'interaction avec le terrain.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Difficultés stage psychiatrie
Il me semble que l'essentiel a été dit mais je voudrais relever quelques points variés.
"Tenir un cadre" est une expression creuse qui ne sert qu'à justifier l'arbitraire et l'autoritarisme des soignants.
Je reprends votre description initiale en deux temps :
Vous avez parfaitement raison d'employer le mot "résultat" pour articuler les deux temps de l'action. C'est probablement parce que vous étiez là pour que, je vous cite, "personne ne se resserve", que cette personne est venue se resservir. Je suis étonné qu'on ait pu vous demander un truc pareil !
Car si on est un peu honnête.
Il y a 40 sucres et 30 patients. Chaque patient prend un sucre, il en reste 10, chacun a donc été servi équitablement.
Certains veulent en reprendre, d'autres non. Quel est le problème à ce que ceux qui veulent se resservir se resservent, s'ils ne lèsent pas les autres et qu'aucune situation d'injustice ne survient ? Au fond, qui ça emmerde vraiment ?
Quel degré de liberté acceptons nous de céder aux patients ? Quel contrôle sur ce qui se passe dans le service sommes nous prêts à céder? Ce sont ces réflexions en apparence basiques qui mènent à la création de clubs thérapeutiques et plus globalement de ce que l'on a appelé "psychothérapie institutionnelle". Nous travaillons avec des adultes, considérons les comme tels et pas comme de grands enfants à qui on dit que un bonbon ça va, deux c'est trop... En s'étonnant qu'ils se comportent sur le mode avec lequel nous les traitons !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
C'est délirant de lire un truc pareil, ça n'a rien à faire dans un stage ! J'ai déjà senti que certains élèves avaient besoin de faire une thérapie mais faut pas tout mélanger. Je trouve incroyable qu'on t'ait dit un truc pareil et j'espère que ça n'est pas dit sérieusement.on a déjà eu 2 discussions à coeur ouvert avec ma formatrice, elle m'a dit qu'elle me faisait un entretien thérapeutique. Je me suis plus sentie patiente que élève soignante au final
En psy, le nouveau paradigme, c'est l'a-théorisme, donc pas étonnant qu'il n'y ait plus de place pour l'enseignement des grands courants de pensée, de toute façon un infirmier c'est fait pour faire ,pas pour penser.Je suis plutôt surpris que les différents courants théoriques n'aient pas été abordé en cours.
Tu n'as pas à "autoriser" un dernier verre à qui que ce soit dans un service de psychiatrie, sinon tu rentres dans des questions de hiérarchie malade/soignant qui n'ont aucune valeur soignante.Je n'avais pas décidé moi même de tenir ce cadre là, j'ai juste essayé de faire ce qu'on me demandait. J'ai autorisé un dernier verre à 2 patients (un qui boit peu, j'avais envie qu'il s'hydrate, l'autre qui à tendance à manger tout le temps). La personne qui a repris du sucre cherche à se remplir, à se gaver et en même temps elle teste toutes les limites (ici comme à l'extérieur). Alors oui, je pense que c'est important de lui donner un cadre pour ne pas qu'il ai des comportement trop excessifs, pour canaliser ses pulsions.
"Tenir un cadre" est une expression creuse qui ne sert qu'à justifier l'arbitraire et l'autoritarisme des soignants.
Je reprends votre description initiale en deux temps :
Hier par exemple, on m'a demandé de gérer seule la fin du goûter en étant ferme pour que personne ne se resserve. Résultat un patient est venu prendre du sucre.
Vous avez parfaitement raison d'employer le mot "résultat" pour articuler les deux temps de l'action. C'est probablement parce que vous étiez là pour que, je vous cite, "personne ne se resserve", que cette personne est venue se resservir. Je suis étonné qu'on ait pu vous demander un truc pareil !
Je vous renvoie à la question de Bruno :Je lui ai demandé de le reposer, que non il n'était pas en crise d’hypoglycémie. Il m'a sourit et l'a mangé.
Et vous propose une autre ouverture sur cette situation : au fond, était-ce bien une question d'hypoglycémie ? N'est-ce pas, peut-être, une question de pouvoir de l'un sur l'autre. Vous êtes là témoin de ce que l'on nomme "verticalité". Avoir le pouvoir sur l'autre, c'est décider, quel qu’en soit l'argumentaire, si il a le droit de reprendre un sucre ou pas. Votre situation est très intéressante et je vous invite à vous questionner dessus, pour vous-même en premier lieu.Qu'est ce que vous pensez de cette position de tenir un cadre pour que personne ne se resserve ?
Car si on est un peu honnête.
Il y a 40 sucres et 30 patients. Chaque patient prend un sucre, il en reste 10, chacun a donc été servi équitablement.
Certains veulent en reprendre, d'autres non. Quel est le problème à ce que ceux qui veulent se resservir se resservent, s'ils ne lèsent pas les autres et qu'aucune situation d'injustice ne survient ? Au fond, qui ça emmerde vraiment ?
Quel degré de liberté acceptons nous de céder aux patients ? Quel contrôle sur ce qui se passe dans le service sommes nous prêts à céder? Ce sont ces réflexions en apparence basiques qui mènent à la création de clubs thérapeutiques et plus globalement de ce que l'on a appelé "psychothérapie institutionnelle". Nous travaillons avec des adultes, considérons les comme tels et pas comme de grands enfants à qui on dit que un bonbon ça va, deux c'est trop... En s'étonnant qu'ils se comportent sur le mode avec lequel nous les traitons !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Difficultés stage psychiatrie
Bonjour,
Je viens aux nouvelles suite à mon entretien de ce matin avec le formateur référant. Une autre IDE que ma tutrice était présente lors de l'entretien.
Le point positif : j'ai bien compris et intégré la démarche de soins, c'est complet, pas grand chose à dire là dessus.
Pour le reste : j'ai enfin su, grâce à cette IDE ce qu'il se disait de moi dans l'équipe concernant mon encadrement. On ne me fait pas assez confiance pour que j'exécute des actes infirmiers en autonomie ou guidé. Ils ont trop peur de l'erreur (et pas envie de me mettre en situation d'échec). Je comprend mieux le positionnement de certains infirmiers vis à vis de moi. Ceux qui sont fermés doivent penser que ça sert à rien de m'apprendre quoi que ce soit, que je suis "l'élève pas douée et dangereuse pour les patients".
Cela dit ce matin j'ai été super bien encadrée pour ma première IM. L'IDE m'a demandé de quoi j'avais besoin, comment j'allai procéder, et pourquoi. Elle m'a montré comment placer mes doigts correctement, les petits trucs pratiques pour ne pas être embêtée dans mes mouvements. Bien entendu, avant d'aller chercher le patient, mon stylo a explosé dans ma poche, j'ai du me nettoyer, nettoyer à nouveau mon environnement, tout ça! Bref, je pique, je fais un léger retour et là, paf! du sang! J'étais dans un vaisseau, l'infirmière a terminé à ma place...Le hasard n'est pas toujours aidant avec moi.
Pour en revenir à cet entretien avec mon formateur, il m'a trouvé assez mal pour m'autoriser à arrêter mon stage maintenant et le rattraper cet été en m'expliquant que ce n'était pas un échec. Sinon, je le termine et puis...peut être un rattrapage cet été. J'ai plutôt envie de dire, je passe au rattrapage quoi qu'il en soi. Mais la décision d'arrêter maintenant ou non me revient. Me voilà du coup en plein questionnement.
Il m'a aussi rappelé que je pouvais demander un report d'année ou encore stopper net et me réorienter. Tout étant possible et envisageable, je ne suis guère plus avancée, mis à part que maintenant, je sais que l'équipe ne m'accorde pas de confiance et que certains ne me considèrent même pas comme élève IDE. Qu'est ce que je fais de ça maintenant?
AmThLi : pour précise le contexte, le goûter touchait à sa fin et il fallait bien à un moment ou un autre rentrer le chariot après avoir annoncé que chacun devait reposer son verre. C'est vrai que sinon, j'aurai pu rester plantée là jusqu'à épuisement de toute denrée comestible.
La question n'était clairement pas le manque de morceaux de sucre ni de risque hypoglycémique. C'est le patient qui est très demandeur :de soins, de nourriture, d'occupation. Il n'a jamais présenté de problème glycémique. Il cherche à transgresser toute limite établie (à l'extérieur également) et là, il y en avait une belle :l'étudiante doit rentrer le chariot de goûter. C'était trop tentant pour lui, je suppose ^^
Qui est-ce que ça emmerde vraiment de prolonger un peu le goûter? les soignants qui ont autre chose à faire! Alors comment mettre fin au goûter sans frustrer personne? Faut-il laisser les patients se servir et resservir à l'infini? croquer des morceaux de sucre à pleine dent en prétextant une hypoglycémie? Comment faire réfléchir un patient qui ne veut pas s'interroger sur ce besoin compulsif et permanent de nourriture? Et j'ai déjà presque une analyse de situation pour mon retour de stage, c'est stimulant intellectuellement!
Quand j'en ai parlé lors de ce bilan ce matin : on m'a dit que je n'avais pas à autoriser le premier patient à se resservir à boire (il est très désorienté en ce moment, et je boit pas beaucoup, j'ai cru bien faire mais j'ai crée une inégalité).
Quand j'ai expliqué que j'avais été ensuite parler au patient avec l'IDE qui m'avait demandé d'être plus ferme, on m'a expliqué que je n'avais pas su trouver le juste milieu, que j'avais perdu patience, que ce n'était pas facile. C'est moche à dire mais : je n'ai pas perdu patiente, j'ai juste voulu démontrer que si on me demandait d'être ferme, j'en étais aussi capable. De la patience j'en ai bien plus que ça!
Pour résumer : pas grand chose de positif, beaucoup de propositions, pas mal de réflexions, de remise en question. J'ai du mal à faire un choix pour mon avenir de soignante (ou non soignante), la peur d'entrer en deuxième année, la peur de ne pas y entrer! Dur d'éclaircir les idées pour le moment.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Je viens aux nouvelles suite à mon entretien de ce matin avec le formateur référant. Une autre IDE que ma tutrice était présente lors de l'entretien.
Le point positif : j'ai bien compris et intégré la démarche de soins, c'est complet, pas grand chose à dire là dessus.
Pour le reste : j'ai enfin su, grâce à cette IDE ce qu'il se disait de moi dans l'équipe concernant mon encadrement. On ne me fait pas assez confiance pour que j'exécute des actes infirmiers en autonomie ou guidé. Ils ont trop peur de l'erreur (et pas envie de me mettre en situation d'échec). Je comprend mieux le positionnement de certains infirmiers vis à vis de moi. Ceux qui sont fermés doivent penser que ça sert à rien de m'apprendre quoi que ce soit, que je suis "l'élève pas douée et dangereuse pour les patients".
Cela dit ce matin j'ai été super bien encadrée pour ma première IM. L'IDE m'a demandé de quoi j'avais besoin, comment j'allai procéder, et pourquoi. Elle m'a montré comment placer mes doigts correctement, les petits trucs pratiques pour ne pas être embêtée dans mes mouvements. Bien entendu, avant d'aller chercher le patient, mon stylo a explosé dans ma poche, j'ai du me nettoyer, nettoyer à nouveau mon environnement, tout ça! Bref, je pique, je fais un léger retour et là, paf! du sang! J'étais dans un vaisseau, l'infirmière a terminé à ma place...Le hasard n'est pas toujours aidant avec moi.
Pour en revenir à cet entretien avec mon formateur, il m'a trouvé assez mal pour m'autoriser à arrêter mon stage maintenant et le rattraper cet été en m'expliquant que ce n'était pas un échec. Sinon, je le termine et puis...peut être un rattrapage cet été. J'ai plutôt envie de dire, je passe au rattrapage quoi qu'il en soi. Mais la décision d'arrêter maintenant ou non me revient. Me voilà du coup en plein questionnement.
Il m'a aussi rappelé que je pouvais demander un report d'année ou encore stopper net et me réorienter. Tout étant possible et envisageable, je ne suis guère plus avancée, mis à part que maintenant, je sais que l'équipe ne m'accorde pas de confiance et que certains ne me considèrent même pas comme élève IDE. Qu'est ce que je fais de ça maintenant?
AmThLi : pour précise le contexte, le goûter touchait à sa fin et il fallait bien à un moment ou un autre rentrer le chariot après avoir annoncé que chacun devait reposer son verre. C'est vrai que sinon, j'aurai pu rester plantée là jusqu'à épuisement de toute denrée comestible.
La question n'était clairement pas le manque de morceaux de sucre ni de risque hypoglycémique. C'est le patient qui est très demandeur :de soins, de nourriture, d'occupation. Il n'a jamais présenté de problème glycémique. Il cherche à transgresser toute limite établie (à l'extérieur également) et là, il y en avait une belle :l'étudiante doit rentrer le chariot de goûter. C'était trop tentant pour lui, je suppose ^^
Qui est-ce que ça emmerde vraiment de prolonger un peu le goûter? les soignants qui ont autre chose à faire! Alors comment mettre fin au goûter sans frustrer personne? Faut-il laisser les patients se servir et resservir à l'infini? croquer des morceaux de sucre à pleine dent en prétextant une hypoglycémie? Comment faire réfléchir un patient qui ne veut pas s'interroger sur ce besoin compulsif et permanent de nourriture? Et j'ai déjà presque une analyse de situation pour mon retour de stage, c'est stimulant intellectuellement!
Quand j'en ai parlé lors de ce bilan ce matin : on m'a dit que je n'avais pas à autoriser le premier patient à se resservir à boire (il est très désorienté en ce moment, et je boit pas beaucoup, j'ai cru bien faire mais j'ai crée une inégalité).
Quand j'ai expliqué que j'avais été ensuite parler au patient avec l'IDE qui m'avait demandé d'être plus ferme, on m'a expliqué que je n'avais pas su trouver le juste milieu, que j'avais perdu patience, que ce n'était pas facile. C'est moche à dire mais : je n'ai pas perdu patiente, j'ai juste voulu démontrer que si on me demandait d'être ferme, j'en étais aussi capable. De la patience j'en ai bien plus que ça!
Pour résumer : pas grand chose de positif, beaucoup de propositions, pas mal de réflexions, de remise en question. J'ai du mal à faire un choix pour mon avenir de soignante (ou non soignante), la peur d'entrer en deuxième année, la peur de ne pas y entrer! Dur d'éclaircir les idées pour le moment.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
- augusta
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Re: Difficultés stage psychiatrie
Accroche-toi et termine ce stage!
J'ai du mal à comprendre le discours du formateur....
Terminer ce stage c'est montrer à quel point tu es motivée, c'est montrer aussi que tu peux faire face aux difficultés.
Recherche le contact avec les IDE qui t'encadrent volontiers, et avec lesquelles tu te sens en confiance.
Tout n'est peut-être pas perdu....
Bon courage pour la suite....Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
J'ai du mal à comprendre le discours du formateur....
Terminer ce stage c'est montrer à quel point tu es motivée, c'est montrer aussi que tu peux faire face aux difficultés.
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Tout n'est peut-être pas perdu....
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"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Difficultés stage psychiatrie
là il y a qq chose qui m'échappe, tu viens de commencer ta formation et il faudrait que tu maîtrise tout?
c'est le sentiment que j'ai en te lisant
évidemment, tes gestes sont incertains, qui de nous a eu le geste sur dès le 1er soin?
sans vouloir froisser mes collègues qui bossent en psy, je pense que la formation aurait dû rester distincte, comme je l'ai eue
j'ai fait une formation "en soins généraux" et heureusement pour moi, car j ai vite compris que la psy "ce n'est pas pour moi", cf plus haut
et quand bien même si j avais opté pour inf en psy (formation à 'appui), il m'aurait fallu du temps pour prendre mes marques! comme pour mes collègues qui interviennent sur ce post,
alors comment reprocher à une jeune étudiante de ne pas savoir quelle attitude avoir?
alors, je te conseille de continuer et ton stage et ta formation
c'est "hard" pour toi mais ne te laisse pas démonter, tiens bon
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c'est le sentiment que j'ai en te lisant
évidemment, tes gestes sont incertains, qui de nous a eu le geste sur dès le 1er soin?

sans vouloir froisser mes collègues qui bossent en psy, je pense que la formation aurait dû rester distincte, comme je l'ai eue
j'ai fait une formation "en soins généraux" et heureusement pour moi, car j ai vite compris que la psy "ce n'est pas pour moi", cf plus haut
et quand bien même si j avais opté pour inf en psy (formation à 'appui), il m'aurait fallu du temps pour prendre mes marques! comme pour mes collègues qui interviennent sur ce post,
alors comment reprocher à une jeune étudiante de ne pas savoir quelle attitude avoir?
alors, je te conseille de continuer et ton stage et ta formation
c'est "hard" pour toi mais ne te laisse pas démonter, tiens bon
