Faute professionnelle & habitudes de service
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Faute professionnelle & habitudes de service
Bonjour a tous,
Hier à mon travail en ssr il m'est arrivé qqch dont je voudrai vous parler et pour avoir vos avis. (ATTENTION TEXTE LONG)
Hier matin à 5h une patiente DID a fait une hypo à 0,44 avec signes D'hypo (sueurs, froid). Ma collègue de nuit à donnè une collation afin de la resucrer (sucre lents & rapides)
Quand je suis arrivée pour prendre mon poste a 6h30, ma collègue de nuit me relate cet événement & me dit qu'elle a repris un dextro avant qu'on arrrive. La patiente était remontée à 1g88.
Pour tout le monde de l'équipe présent ayant écouté ce fait, y compris moi, le pb était "résolu", il n y'avait pu qu'a attendre le médecin pour le prévenir.
Mais pas d'urgence vital & de risque de coma diab, étant donné que la patiente n'était plus en hypo après re-sucrage mais en légère hyperglycémie.
Lors de mon tour de médoc vers 7h30, je constate que la patiente a de la levemir 40UI le matin et umuline en SB. Cliniquement la patiente était mieux, plus de signe d'hypo, je l'ai même questionner & briefer sur les signes d'hypo afin que cet incident ne reproduise plus. De plus, le petit dej va bientôt être distribué puisque la charrette à petit dej est au bout du couloir.
Alors je lui ai fait la levemir, mais 30 UI (pas d'umuline) sans refaire de dextro àu préalable puisque comme d'habitude dans le service, ce sont les filles de nuits qui font les dextro du matin en même tps que le tour des constantes.
Dans la matinée je suis repassée voir la patiente pour faire son pansement, elle était bien, cohérente & alerte. Pas de signe d'hypo.
A 12h g repris un dextro : il etait a 1,72.
Patiente bien, sans signe d'hypo apparents.
Pas d'injection d'umuline faite (prescrit en SB le midi aussi)
Avec la charge de travail présente ce matin, j'ai omis de prévenir le médecin que la patiente avait fait l'hypo à 5h & il a découvert l'hypo en regardant les trans IDE de ma collègue de nuit.
Je me suis donc fait "incendiée"par le médecin me disant que j'aurai du le prévenir quand même, que j'aurai pas dû faire la levemir.
Ma chef qui était là aussi m'a également "incendiée" & ma dit les même choses que le Dr, puis ma dit que j'aurai du refaire un dextro avant de faire la levemir, qu'elle aurait pu être de nouveau en hypo quandd je l'ai vue pr le tour des médocs.
J'ai continué mon boulot jusqu'à la fin de mon poste & ma chéf m'a convoqué après le poste. Elle m'a annoncé que mon CDD est rompu & non renouvelé pour la faute professionnelle que j'ai faite le matin.
Avec le recul, je me rend compte que j'ai fait une faute en ne reprenant pas le dextro & en injectant la levemir, même si j'en ai fait moins (Du coup dépassement de compétences aussi). & que cliniquement tout allait bien & que mes collègues non plus n'était pas inquiet. Mais je m'en veux surtout d'avoir suivi les "habitudes" de service & d'oublier de le transmettre au médecin.
Et vous, qu'auriez vous fait à ma place ?
Ai je vraiment mal agi ?
Cela justifie t'il de rompre mon CDD qui terminait normalement demain ? N'y avait il pas une autre "punition" (mise à pied qqs jrs, blâme...) ?
Croyez vous que je puisse continuer mon métier ? & que je suis faite pour l'exercer ?
Merci d'avance pour ceux & celles qui liront & me répondront à ce roman.
Hier à mon travail en ssr il m'est arrivé qqch dont je voudrai vous parler et pour avoir vos avis. (ATTENTION TEXTE LONG)
Hier matin à 5h une patiente DID a fait une hypo à 0,44 avec signes D'hypo (sueurs, froid). Ma collègue de nuit à donnè une collation afin de la resucrer (sucre lents & rapides)
Quand je suis arrivée pour prendre mon poste a 6h30, ma collègue de nuit me relate cet événement & me dit qu'elle a repris un dextro avant qu'on arrrive. La patiente était remontée à 1g88.
Pour tout le monde de l'équipe présent ayant écouté ce fait, y compris moi, le pb était "résolu", il n y'avait pu qu'a attendre le médecin pour le prévenir.
Mais pas d'urgence vital & de risque de coma diab, étant donné que la patiente n'était plus en hypo après re-sucrage mais en légère hyperglycémie.
Lors de mon tour de médoc vers 7h30, je constate que la patiente a de la levemir 40UI le matin et umuline en SB. Cliniquement la patiente était mieux, plus de signe d'hypo, je l'ai même questionner & briefer sur les signes d'hypo afin que cet incident ne reproduise plus. De plus, le petit dej va bientôt être distribué puisque la charrette à petit dej est au bout du couloir.
Alors je lui ai fait la levemir, mais 30 UI (pas d'umuline) sans refaire de dextro àu préalable puisque comme d'habitude dans le service, ce sont les filles de nuits qui font les dextro du matin en même tps que le tour des constantes.
Dans la matinée je suis repassée voir la patiente pour faire son pansement, elle était bien, cohérente & alerte. Pas de signe d'hypo.
A 12h g repris un dextro : il etait a 1,72.
Patiente bien, sans signe d'hypo apparents.
Pas d'injection d'umuline faite (prescrit en SB le midi aussi)
Avec la charge de travail présente ce matin, j'ai omis de prévenir le médecin que la patiente avait fait l'hypo à 5h & il a découvert l'hypo en regardant les trans IDE de ma collègue de nuit.
Je me suis donc fait "incendiée"par le médecin me disant que j'aurai du le prévenir quand même, que j'aurai pas dû faire la levemir.
Ma chef qui était là aussi m'a également "incendiée" & ma dit les même choses que le Dr, puis ma dit que j'aurai du refaire un dextro avant de faire la levemir, qu'elle aurait pu être de nouveau en hypo quandd je l'ai vue pr le tour des médocs.
J'ai continué mon boulot jusqu'à la fin de mon poste & ma chéf m'a convoqué après le poste. Elle m'a annoncé que mon CDD est rompu & non renouvelé pour la faute professionnelle que j'ai faite le matin.
Avec le recul, je me rend compte que j'ai fait une faute en ne reprenant pas le dextro & en injectant la levemir, même si j'en ai fait moins (Du coup dépassement de compétences aussi). & que cliniquement tout allait bien & que mes collègues non plus n'était pas inquiet. Mais je m'en veux surtout d'avoir suivi les "habitudes" de service & d'oublier de le transmettre au médecin.
Et vous, qu'auriez vous fait à ma place ?
Ai je vraiment mal agi ?
Cela justifie t'il de rompre mon CDD qui terminait normalement demain ? N'y avait il pas une autre "punition" (mise à pied qqs jrs, blâme...) ?
Croyez vous que je puisse continuer mon métier ? & que je suis faite pour l'exercer ?
Merci d'avance pour ceux & celles qui liront & me répondront à ce roman.
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Re: Faute professionnelle & habitudes de service
la sanction est vraiment disproportionnée, ne t'en fait pas ne remet pas en cause ton métier pour cela des erreurs on en fait tous et toute et c'est comme ça qu'on apprend malheureusement. après serte tu n'as pas revérifier la glycémie mais comme tu le disais c'est une mauvaise habitudes de l'établissement donc pourquoi pas ne pas faire une FEI à ce propos d’ailleurs. après, tu n'as pas fait ça n'importe comment tu avais déjà la donnée de l’infirmière de nuit ou le dextro indiqué 1g88 au matin et tu n'a décelé aucun signes cliniques en faveur d'une hypoglycémie. puis a midi tu as recontrôlé la glycémie qui était à 1g72 donc toujours en hyperglycémie et le levémir que tu lui a injecté au matin ce justifie largement ici.
serte tu aurais pu recontrôlé et le signalé au médecin mais au bout du compte la patiente va bien et c'est ça qui devrait compter aux yeux de ta hiérarchie.
serte tu aurais pu recontrôlé et le signalé au médecin mais au bout du compte la patiente va bien et c'est ça qui devrait compter aux yeux de ta hiérarchie.
Re: Faute professionnelle & habitudes de service
Non, je ne pense pas, vous avez fait votre travail....Mammamia a écrit :Ai je vraiment mal agi ?
Cependant deux petits "bémols" :
- Prévenir le médecin, même si la situation était "résolue" à priori.
- Refaire un dextro de contrôle avant l'injection
Aurait été mieux.
La sanction me parait vraiment lourde; il n'y a eu aucun dommage pour la patiente.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: Faute professionnelle & habitudes de service
Bonjour,
Vu de loin (c'est-à-dire à partir de vos écrits, sans connaître l'organisation du service, votre patiente etc.), le problème principal est de ne pas avoir prévenu le médecin.
Pour avoir vu un bon nombre d'hypoglycémies sévères (en smur, nous n'intervenons quasiment que pour les comas hypoglycémiques), la glycémie capillaire faite après le ressucrage (IV ou per os) n'est pas une garantie que le problème soit réglé. Il faut se fier à un ensemble de signes : la glycémie, la disparition des signes associés (en particulier sueurs), et le retour à un état de conscience correct (orientation spatio-temporelle etc.).
Mais comme ça fait toujours plaisir de documenter de façon chiffrée le dossier, j'ai trouvé une astuce : je fais réaliser la glycémie capillaire par le patient. S'il est capable de se piquer, de mettre la goutte dans le lecteur, de faire l'hémostase du point de ponction, et d'interpréter la valeur, c'est que sa tête va mieux.
Bon nombre d'hypoglycémies sont gérées par les patients, et le médecin n'est pas consulté. Le principe de base est que c'est le diabétique qui s'occupe de son diabète.
Pour simplifier, il y a trois choses qui vont déterminer la glycémie : l'alimentation, l'insuline (endogène ou exogène, celle du patient et celle qu'on lui injecte), et l'activité physique.
Devant une hypoglycémie, il faut chercher et trouver une explication, et pas seulement résoudre le problème. Par exemple, si le patient a pris sa dose habituelle d'insuline, la même alimentation, mais qu'il a fait le trajet domicile-travail en footing au lieu de prendre le bus, c'est l'augmentation de l'activité physique qui est la cause de son hypoglycémie. S'il s'est fait la dose habituelle d'insuline mais qu'il n'a pas mangé ou moins que d'habitude, vous avez également l'explication.
Si vous n'êtes pas sûr d'avoir une explication, il faut absolument que ce patient bénéficie d'une consultation médicale rapidement, voire d'investigations supplémentaires. Le piège serait de passer à côté d'un autre problème, en particulier d'une infection qui déséquilibrerait le diabète.
Dernier point, le diabétique a un carnet de diabétique. Il faut y noter les événements indésirables tels que les hypoglycémies et les actions correctrices.
Vu de loin (c'est-à-dire à partir de vos écrits, sans connaître l'organisation du service, votre patiente etc.), le problème principal est de ne pas avoir prévenu le médecin.
Pour avoir vu un bon nombre d'hypoglycémies sévères (en smur, nous n'intervenons quasiment que pour les comas hypoglycémiques), la glycémie capillaire faite après le ressucrage (IV ou per os) n'est pas une garantie que le problème soit réglé. Il faut se fier à un ensemble de signes : la glycémie, la disparition des signes associés (en particulier sueurs), et le retour à un état de conscience correct (orientation spatio-temporelle etc.).
Mais comme ça fait toujours plaisir de documenter de façon chiffrée le dossier, j'ai trouvé une astuce : je fais réaliser la glycémie capillaire par le patient. S'il est capable de se piquer, de mettre la goutte dans le lecteur, de faire l'hémostase du point de ponction, et d'interpréter la valeur, c'est que sa tête va mieux.
Bon nombre d'hypoglycémies sont gérées par les patients, et le médecin n'est pas consulté. Le principe de base est que c'est le diabétique qui s'occupe de son diabète.
Pour simplifier, il y a trois choses qui vont déterminer la glycémie : l'alimentation, l'insuline (endogène ou exogène, celle du patient et celle qu'on lui injecte), et l'activité physique.
Devant une hypoglycémie, il faut chercher et trouver une explication, et pas seulement résoudre le problème. Par exemple, si le patient a pris sa dose habituelle d'insuline, la même alimentation, mais qu'il a fait le trajet domicile-travail en footing au lieu de prendre le bus, c'est l'augmentation de l'activité physique qui est la cause de son hypoglycémie. S'il s'est fait la dose habituelle d'insuline mais qu'il n'a pas mangé ou moins que d'habitude, vous avez également l'explication.
Si vous n'êtes pas sûr d'avoir une explication, il faut absolument que ce patient bénéficie d'une consultation médicale rapidement, voire d'investigations supplémentaires. Le piège serait de passer à côté d'un autre problème, en particulier d'une infection qui déséquilibrerait le diabète.
Dernier point, le diabétique a un carnet de diabétique. Il faut y noter les événements indésirables tels que les hypoglycémies et les actions correctrices.
Re: Faute professionnelle & habitudes de service
la patiente va bien, ce qui aurait du jouer en ta faveur .
S'il y avait eu problème tu l'aurais vu, donc tu aurais fait le dextro de contrôle etc...
Donc pas de problème selon moi, tu devrais te rassurer .
Courage de toute façon ton CDD est terminé et tant mieux .
S'il y avait eu problème tu l'aurais vu, donc tu aurais fait le dextro de contrôle etc...
Donc pas de problème selon moi, tu devrais te rassurer .
Courage de toute façon ton CDD est terminé et tant mieux .

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Re: Faute professionnelle & habitudes de service
mmh rupture abusive de cdd, avec des indemnités a la clefs aux prud'homme ? même pour un jour 

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Re: Faute professionnelle & habitudes de service
En plus de ce qui a été dit, on en revient à ce problème d'organisation qui fait quoi, comment et pourquoi ?
Perso une glycémie faite par l'équipe de nuit peut dater de 2h voir 3 avant l'insuline du matin. J'avais un collègue de nuit qui nous les faisait à 5h du matin. L'insuline étant à 8h (petit dej dans la chambre) c'était "comme ça".
sujet similaire justement : http://www.infirmiers.com/forum/les-inf ... 54422.html
Mais ce "comme ça" sort le soin de son contexte, de sa nature et de son utilité en temps réel. Ce qui est malheureusement courant dans de nombreux services. Et on a eu plusieurs cas comme le votre dans mon ancien service et eu de très grosses frayeurs, si bien que toute l'organisation des soins a été revu.
Donc vous n'êtes pas le(la) seul(e) fautif dans ce cas, et l'organisation du service, je l'espère, devrait changer à ce niveau.
Je vous conseille de vous défendre. Ne serait-ce que pour la forme. Car ce genres d'histoires se répètent et pas de la bonne manière.
Bon courage.
Perso une glycémie faite par l'équipe de nuit peut dater de 2h voir 3 avant l'insuline du matin. J'avais un collègue de nuit qui nous les faisait à 5h du matin. L'insuline étant à 8h (petit dej dans la chambre) c'était "comme ça".
sujet similaire justement : http://www.infirmiers.com/forum/les-inf ... 54422.html
Mais ce "comme ça" sort le soin de son contexte, de sa nature et de son utilité en temps réel. Ce qui est malheureusement courant dans de nombreux services. Et on a eu plusieurs cas comme le votre dans mon ancien service et eu de très grosses frayeurs, si bien que toute l'organisation des soins a été revu.
Donc vous n'êtes pas le(la) seul(e) fautif dans ce cas, et l'organisation du service, je l'espère, devrait changer à ce niveau.
Je vous conseille de vous défendre. Ne serait-ce que pour la forme. Car ce genres d'histoires se répètent et pas de la bonne manière.
Bon courage.
infirmier dans une vie antérieure.
Re: Faute professionnelle & habitudes de service
Pour répondre à cela, Oui je trouve la sanction très dure et brutale, j'en ai parlé à mes collègues qui pensent cela également et me soutiennent. Je me suis remise en question, par rapport à mon métier, je n'ai rien vu venir. J'ai déjà eu un cas d'hypo sévère plus que cela et ça avait été géré.leonheart59 a écrit :ne t'en fait pas ne remet pas en cause ton métier pour cela ; pourquoi pas ne pas faire une FEI à ce propos d’ailleurs.
La FEI c'est une bonne idée mais je ne pourrai pas la faire étant donné que je ne suis plus en contrat ^^
Et oui j'ai estimé faire la levemir sans "danger" car comme tu le dis, j'ai évalué les signes d'hypo et sa conscience (Consciente puisqu'elle ma répondu à un cachet qu'elle l'a le matin).
En tout cas merci pour cette réponse, ça me rassure et me re motive à ne plus refaire ce genre d'erreur et ne plus compter sur certaines habitudes de service
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Re: Faute professionnelle & habitudes de service
Je reviens sur l'aspect relation avec l'employeur.
Je serais très surpris que votre employeur entame une procédure de rupture prématurée d'un CDD pour ce problème, surtout s'il se termine bientôt. Une telle procédure prend du temps (convocation pour un entretien, lettre RAR etc.) et est susceptible d'être attaquée au tribunal, alors qu'il est bien plus simple de ne pas vous renouveler votre contrat.Mammamia a écrit :Elle m'a annoncé que mon CDD est rompu & non renouvelé pour la faute professionnelle que j'ai faite le matin.
[...]
Cela justifie t'il de rompre mon CDD qui terminait normalement demain ?
Re: Faute professionnelle & habitudes de service
Oui Jo_bis, je suis d'accord avec cette réponse. ça été ma grande erreur de ne pas refaire le dextro même si le précédent était bon. Et oui j'aurai dû avertir le médecin et ne pas l'oublier. Mais je pense que l'organisation de service actuelle, les "soucis" divers qui se sont accumulés, la pression de ma chef et ses réflexions permanentes sur tous ce que je fais (Mais pas que à moi, pour mes collegues aussi), le fait d'être en retard dans la distrib des médocs, le manque de médocs dans les piluliers, etc.. je crois que tout cela m'a "poussé" à la faute.Jo_bis a écrit :
- Prévenir le médecin, même si la situation était "résolue" à priori.
La sanction me parait vraiment lourde; il n'y a eu aucun dommage pour la patiente.
Je ne me cherche pas d'excuse, je voudrais vrmt que mon erreur servent de leçon pour éviter qu'elle ne recommence. j'ai eu de la chance que la patiente a été bien tout le temps de ma PEC, ça aurait pu se passer différemment.
Re: Faute professionnelle & habitudes de service
Pour l'explication, je crois que c'est la patiente venait passée la nuit et a fait une hypo en fin de nuit, car son repas, sa dose d'insuline et son activité physique étaient les mêmes que la veille. J'ai donc pensé que le TTT insuline était trop élevée, c'est pour cela que g fait 30UI au lieu de 40.Leopold Anasthase a écrit : Bon nombre d'hypoglycémies sont gérées par les patients, et le médecin n'est pas consulté.
(...)
Devant une hypoglycémie, il faut chercher et trouver une explication, et pas seulement résoudre le problème. Par exemple, si le patient a pris sa dose habituelle d'insuline, la même alimentation, mais qu'il a fait le trajet domicile-travail en footing au lieu de prendre le bus, c'est l'augmentation de l'activité physique qui est la cause de son hypoglycémie. S'il s'est fait la dose habituelle d'insuline mais qu'il n'a pas mangé ou moins que d'habitude, vous avez également l'explication.
Il m'est arrivé de faire ce genre "d'expérience" dans un autre service spécialisé en diabéto,avec des IDE conseil en diabéto et référente diabéto. C'est elle qui m'ont expliqué qu'il fallait procéder comme cela pour adapter les insulines. Et le font sans pour autant informer le diabétologue qui sait ce qu'elles font.
Je crois que j'ai voulu refaire cela mais pas dans le bon service et pas avec les mêmes opinions ^^
Pour le risque d'infection, je ne savais pas cela, merci pour l'info

Re: Faute professionnelle & habitudes de service
Oui c'est vrai que ça aurait pu jouer en ma faveur mais quand ma chef et le médecin m'ont "engueulée", je leur ai dit cela et ils n'ont rien voulu savoir...copa a écrit :la patiente va bien, ce qui aurait du jouer en ta faveur .
S'il y avait eu problème tu l'aurais vu, donc tu aurais fait le dextro de contrôle etc...
Donc pas de problème selon moi, tu devrais te rassurer .
Courage de toute façon ton CDD est terminé et tant mieux .
Merci pour ton msg de soutien, avec cet événement je suis tombée au plus bas et je me suis vrmt mise la pression et la faute sur moi ! Merci

Justemoijp : Je me suis renseignée au prud'homme car rompre le CDD à une journée sans documents à signer ou à garder, j'ai trouvé ça louche. Le prud'homme m'a dit d'appeler l'inspection du travail. Et finalement, ils m'ont dit qu'ils avaient le droit de rompre le CDD sans donner de papiers, c'est à l'employeur de remplir et signer les papiers (Mais quels papiers ? L'inspection n'a pas su me répondre). Par contre, ma chef aurait du me donner un papier notifiant l'arrêt du CDD car normalement, je dois être payée jusqu'à la fin du contrat que je sois là ou non et sans ce papier, je ne peux rien prouver si sur ma fiche de paie, je ne suis pas payée de la dernière journée de contrat...
Re: Faute professionnelle & habitudes de service
C'est exactement cela dans mon service aussi. J'espère qu'ils changeront la façon de faire pour ne plus refaire ce genre d'erreur. cT la 1ere fois que je voyais ce genre d'habitude, car dans d'autre service, on faisait les dextro en même temps que les médocs.Creol a écrit :En plus de ce qui a été dit, on en revient à ce problème d'organisation qui fait quoi, comment et pourquoi ?
Perso une glycémie faite par l'équipe de nuit peut dater de 2h voir 3 avant l'insuline du matin. J'avais un collègue de nuit qui nous les faisait à 5h du matin. L'insuline étant à 8h (petit dej dans la chambre) c'était "comme ça".
Merci pour le msg

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Re: Faute professionnelle & habitudes de service
Bonjour,
Il faut distinguer plusieurs choses. En France, en cas de problème, on cherche à couper un cou. Autrement dit, on cherche un responsable qui a fait une faute et on le sanctionne. L'analyse globale des problèmes n'est pas à la mode : c'est plus compliqué, plus coûteux (en apparence), et ça entraîne des remises en question qui semblent bien plus complexes que de couper un cou.
Le problème, c'est que si c'est la solution choisie (vous attaquer pour faute), il va être difficile de se défendre en évoquant une analyse plus globale du problème. Pour paraphraser un vieil adage en latin, Nemo auditur alter turpitudinem allegans , ou autrement exprimé, « on ne peut pas se défendre en évoquant les fautes des autres ».
Si on fait une analyse fonctionnelle, il y a plein d'éléments à soulever. Entre autres, le fait que la glycémie est faite à distance de l'injection d'insuline. Mais de façon plus globale, en France, il est de tradition de ne pas appeler le chef, parce que c'est bien vu. En gros, quand un médecin dit que telle infirmière est une bonne infirmière, il ajoute « elle ne m'appelle jamais ». C'est pareil pour les médecins, entre internes et séniors.
Pour votre cas, si vous n'avez pas de papier écrit, je vous conseille de retourner au boulot. Dans le cas contraire, on peut évoquer une rupture de votre part par abandon de poste.
Il faut distinguer plusieurs choses. En France, en cas de problème, on cherche à couper un cou. Autrement dit, on cherche un responsable qui a fait une faute et on le sanctionne. L'analyse globale des problèmes n'est pas à la mode : c'est plus compliqué, plus coûteux (en apparence), et ça entraîne des remises en question qui semblent bien plus complexes que de couper un cou.
Le problème, c'est que si c'est la solution choisie (vous attaquer pour faute), il va être difficile de se défendre en évoquant une analyse plus globale du problème. Pour paraphraser un vieil adage en latin, Nemo auditur alter turpitudinem allegans , ou autrement exprimé, « on ne peut pas se défendre en évoquant les fautes des autres ».
Si on fait une analyse fonctionnelle, il y a plein d'éléments à soulever. Entre autres, le fait que la glycémie est faite à distance de l'injection d'insuline. Mais de façon plus globale, en France, il est de tradition de ne pas appeler le chef, parce que c'est bien vu. En gros, quand un médecin dit que telle infirmière est une bonne infirmière, il ajoute « elle ne m'appelle jamais ». C'est pareil pour les médecins, entre internes et séniors.
Pour votre cas, si vous n'avez pas de papier écrit, je vous conseille de retourner au boulot. Dans le cas contraire, on peut évoquer une rupture de votre part par abandon de poste.
Re: Faute professionnelle & habitudes de service
Oui en cours de légis, on a appris que pour engager la responsabilité de l'IDE en France il faut 3 choses : la faute, le dommage et le liens entre les 2.Leopold Anasthase a écrit : Il faut distinguer plusieurs choses. En France, en cas de problème, on cherche à couper un cou. Autrement dit, on cherche un responsable qui a fait une faute et on le sanctionne. L'analyse globale des problèmes n'est pas à la mode : c'est plus compliqué, plus coûteux (en apparence), et ça entraîne des remises en question qui semblent bien plus complexes que de couper un cou.
Pour votre cas, si vous n'avez pas de papier écrit, je vous conseille de retourner au boulot. Dans le cas contraire, on peut évoquer une rupture de votre part par abandon de poste.
Dans mon cas, je n'ai trouvé que la faute puisque à défaut d'avoir pas refait de dextro, la patiente n'a eu aucun dommage. Et ma faute n'a pas de lien avec qqs dommages pour la patiente, mais elle est liée à l'organisation de service + ses habitudes, la surcharge de travail et pression de ma chef. Etes vous d'accord ?
Par contre, comme vous dites, je n'ai aucun papier de leur part stipulant l'arrêt de mon CDD avant la fin. J'aurai bien suivi votre conseil mais mon poste d'aujourd'hui annulé était 14h-21h30...
Croyez vous qu'ils puissent engager des poursuites car je ne suis pas présentée au poste, alors que c'est eux qui m'ont clairement dit de ne pas revenir ? Car je l'ai demandé à ma chef pour venir aujourd'hui, vu qu'il me restait une journée à faire et elle l'a refusé catégoriquement. Mais aucun écrit, juste des paroles...
Savez vous les poursuites qu'il peut y avoir dans ce cas de rupture de contrat par abandon de poste ?
Merci pour vos informations
