Binge drinking en chirurgie

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Creol
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Binge drinking en chirurgie

Message par Creol »

Bonjour.

Je reviens vers vous face à un problème de prise en charge.

Pour des raisons ... "budgétaires" l'ELSA de mon département est indisponible ce mois ci et le centre d'addictologie est indisponible pour le mois (voir plus).
Nous nous retrouvons dans un service de chir traumato (des patients qui restent en moyenne moins de deux semaines, voir moins d'une semaine) pour différents traumatismes d'accidents de la route.
Nous avons un patient âgé d'une vingtaine d'année adepte de la "défonce alcoolique" et de préférence d'alcool "fort" (vodka, rhum, tequila et wiski) sur une très courte durée (30 min pour une défonce totale).

Notre médecin et chir ferment les yeux (le patient va partir dans 5 jours) et ne veut rien prescrire à part du B6/B12/biono et notre cadre ne veut rien savoir.

Quelle peut être notre prise en charge face à jeune patient ? Comment en tant qu'infirmier pouvons nous jouer notre rôle ?

Merci pour vos réponses.
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soso81
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Re: Binge drinking en chirurgie

Message par soso81 »

Difficile.....essayer de comprendre pourquoi il a cette conduite de mise en danger de sa vie....20 ans,la fin de l'adolescence normalement avec un début de maturité qui est censé le faire grandir dans sa tête et ses comportements...
Compliqué car l'ado en général n'en fait qu'à sa tête,n'écoute pas grand chose venant des adultes,a le déni de ses problèmes,a besoin de s'affirmer par la prise de risque
Essayer d'instaurer un dialogue sans jugement,écouter,encourager une relation de confiance,avoir un rôle éducatif,de prévention
A-t-il des problèmes familiaux,un mal-être,une difficulté à assumer les changements physiques,psychologiques et sociales dûs à l'adolescence et au passage à l'âge adulte
Faire peut-être un relais avec le médecin traitant
Pas facile....avec cette sensation d'être seul au monde pour l'aider au vu de ce que tu dis..abandon des médecins,du cadre,des structures défaillantes...
Peut-être as-tu dans l'établissement une assistante sociale....un psychologue dédié à solliciter en consultation le temps de son hospitalisation....
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cosmos
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Re: Binge drinking en chirurgie

Message par cosmos »

+ 1 avec soso81.
caqui13
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Re: Binge drinking en chirurgie

Message par caqui13 »

Creol a écrit :Bonjour.

Je reviens vers vous face à un problème de prise en charge.

Pour des raisons ... "budgétaires" l'ELSA de mon département est indisponible ce mois ci et le centre d'addictologie est indisponible pour le mois (voir plus).
Nous nous retrouvons dans un service de chir traumato (des patients qui restent en moyenne moins de deux semaines, voir moins d'une semaine) pour différents traumatismes d'accidents de la route.
Nous avons un patient âgé d'une vingtaine d'année adepte de la "défonce alcoolique" et de préférence d'alcool "fort" (vodka, rhum, tequila et wiski) sur une très courte durée (30 min pour une défonce totale).

Notre médecin et chir ferment les yeux (le patient va partir dans 5 jours) et ne veut rien prescrire à part du B6/B12/biono et notre cadre ne veut rien savoir.

Quelle peut être notre prise en charge face à jeune patient ? Comment en tant qu'infirmier pouvons nous jouer notre rôle ?

Merci pour vos réponses.
Vous n avez pas de CMP , ou de CSAPA , ou l adresser ?
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Prosper
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Re: Binge drinking en chirurgie

Message par Prosper »

Quelle est la demande du patient ?

Il manque pas mal d'informations, comme le contexte, la periodicité, ...
Ce qui peut amener vers une problematique d'alcoolisme ou non. Dans ce cas là, tu peux voir si le patient en a conscience via par exemple un entretien infirmier informel. Si oui, tu peux l'orienter vers un centre specialisé. Si non, il n'y a pas grand chose à faire, surtout dans un context de traumato.
Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
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Creol
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Re: Binge drinking en chirurgie

Message par Creol »

Bonjour.

effectivement j'ai des éléments à vos questionnements.

Ce patient est à 1 jour de sa sortie.
Il se "défonce" à l'alcool tous les jours depuis 3 ans.
Soit 3 litres de whisky tous les jours sur une consommation de 1 litre le matin 1 le midi et 1l le soir. ET encore, si il va en boite ya 1 L de plus, "parce que c'est fun" et que "les copains font pareil"

Lorsque je lui ai parlé des conséquences de l'alcool. Il ne semble pas les assimiler. Pour lui les alcooliques ont 60 ans et plus (ce qui, dans sa tranche d'âge est très très très loin)

Ce qui me gène le plus dans sa prise en charge n'est pas sa consommation (qui en soit est déjà dramatique) mais bien cette espèce de "je m'en foutisme" du genre ---> il est pas là pour longtemps ce n'est pas mon problème

Je sais que mes collègues d'ELSA font un bon boulot. mais moi quand j'ai ce genre de personne et que j'essaie d'établir une relation de confiance, je me trouve limité et dans le temps et dans mon champ d'actions. Car en §Chir on traite d'abord LE problème de jour (qui est forcément lié à son opération) et donc l'alcoolisme n'est pas une "priorité".
infirmier dans une vie antérieure.
Anonyme222222

Re: Binge drinking en chirurgie

Message par Anonyme222222 »

Tu as la réponse à ta question... Une éducation ça ne se fait pas en 3 jours sinon ça se saurait.
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Prosper
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Re: Binge drinking en chirurgie

Message par Prosper »

Tant que le patient n'a pas de demande et/ou de remise en question de son comportement, cela parait complexe de le prendre en charge. Car au mieux tu peux commencer quelque chose, mais il faut une certaine motivation pour qu'ensuite il continue en consultation externe.
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