travail en USLD
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travail en USLD
Bonjour. Je suis étudiante infirmière en 3ème année, diplômée dans un mois.J'ai rdv demain matin pour un poste en CDD en USLD.
Y avez vous déjà travaillé?
Cela vous semble t il jouable pour un premier poste? Je crains d'être débordé ( beaucoup de patients pour peu de soignants).
D'avance merci.
Laetitia
Y avez vous déjà travaillé?
Cela vous semble t il jouable pour un premier poste? Je crains d'être débordé ( beaucoup de patients pour peu de soignants).
D'avance merci.
Laetitia
ESI 2013-2016 !!
- Little-Gum
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Re: travail en USLD
Bonjour Laetitia, je travaille en USLD depuis 1 mois et il s'agit de mon premier emploi en tant qu'ide.
Pour ma part, je prends en charge un étage complet de 40 résidents. Je t'avoue que la charge de travail est dense et n'est pas de tout repos. Niveau soins ca dépend, moi j'ai des perfusions sous cutanée, des glycémies capilaire/insuline, pose de KT, surveillances des paramètres vitaux, IM de temps en temps, prise de sang, parfois des gaz du sang (mais c'est très rare), pansements d'escarres etc. Pour une première expérience je trouve ça bien car tu vas pouvoir connaitre les résidents au fil du temps, connaitre leurs traitements, les pathologies.
C'est sur, le temps d'adaptation n'est pas moindre mais quand tu commences à les connaitre tu te sens déjà plus à l'aise.
En espérant avoir répondu à tes questionnements.
Bon courage.
Pour ma part, je prends en charge un étage complet de 40 résidents. Je t'avoue que la charge de travail est dense et n'est pas de tout repos. Niveau soins ca dépend, moi j'ai des perfusions sous cutanée, des glycémies capilaire/insuline, pose de KT, surveillances des paramètres vitaux, IM de temps en temps, prise de sang, parfois des gaz du sang (mais c'est très rare), pansements d'escarres etc. Pour une première expérience je trouve ça bien car tu vas pouvoir connaitre les résidents au fil du temps, connaitre leurs traitements, les pathologies.
C'est sur, le temps d'adaptation n'est pas moindre mais quand tu commences à les connaitre tu te sens déjà plus à l'aise.
En espérant avoir répondu à tes questionnements.
Bon courage.
IDE depuis Novembre 2015 

Re: travail en USLD
Bonjour Laetitia 
Je suis comme toi, IDE 3eA diplômée dans quelques jours. J'ai fait mon dernier stage en USLD et ils m'ont embauchée par la suite pour juillet/aout à venir.
Globalement, c'est un service qui prend en charge des patients en perte d'autonomie dont l'état de santé ne permet pas un retour à domicile. La plupart des patients vont donc vivre la fin de leur vie dans ce service...
Du coup, la relation avec les patients est souvent "très forte", un peu comme en EHPAD.
Il y a de tout, pneumo, cardio, gastro, en gros des pathologies stabilisées mais à haut risque de décompensation. Tu as aussi des patients avec des dispositifs nécessitant des soins pluri-quotidiens : trachéos, stomies, SAP... ne permettant pas une prise en charge à domicile. La multiplicité des soins te permettra de continuer à progresser dans les soins techniques, et souvent il y a un IDE qui fait 9h-17h pour t'aider.
C'est difficile car il y a beaucoup de patients, mais c'est super intéressant ! L'important est d'être organisé et surtout de savoir détecter un AEG ou une décompensation.
En tout cas, une belle expérience pour ma part.
Bon courage, n'hésite pas si tu as d'autres questions

Je suis comme toi, IDE 3eA diplômée dans quelques jours. J'ai fait mon dernier stage en USLD et ils m'ont embauchée par la suite pour juillet/aout à venir.
Globalement, c'est un service qui prend en charge des patients en perte d'autonomie dont l'état de santé ne permet pas un retour à domicile. La plupart des patients vont donc vivre la fin de leur vie dans ce service...
Du coup, la relation avec les patients est souvent "très forte", un peu comme en EHPAD.
Il y a de tout, pneumo, cardio, gastro, en gros des pathologies stabilisées mais à haut risque de décompensation. Tu as aussi des patients avec des dispositifs nécessitant des soins pluri-quotidiens : trachéos, stomies, SAP... ne permettant pas une prise en charge à domicile. La multiplicité des soins te permettra de continuer à progresser dans les soins techniques, et souvent il y a un IDE qui fait 9h-17h pour t'aider.
C'est difficile car il y a beaucoup de patients, mais c'est super intéressant ! L'important est d'être organisé et surtout de savoir détecter un AEG ou une décompensation.
En tout cas, une belle expérience pour ma part.
Bon courage, n'hésite pas si tu as d'autres questions

Diplômée en 2016
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
IDE de nuit, fatiguée mais heureuse
- Maximousse1989
- Insatiable
- Messages : 409
- Inscription : 10 juil. 2016 20:42
Re: travail en USLD
Bonjour,
Je suis infirmier en USLD depuis un peu plus d'un an et il s'agit de mon premier poste.
Est-ce jouable? Oui, bien sûr.
Cependant vous avez mis le doigt sur l'une des difficultés de ce service: Beaucoup de patients vs peu d'infirmier(e)s.
Il y a 45 patients dans mon service, pour un effectif minimal de 1 IDE + 6 AS le matin / 1 IDE + 3 AS l'aprem.
Effectif minimal donc effectif le plus courant, malheureusement.
En effet, même si les patients en USLD requièrent en moyenne moins de soins techniques que dans un court séjour, ils sont tellement nombreux qu'au final la charge de travail est conséquente, on court beaucoup, même en connaissant le service; 3 pansements d'escarre sur l'aile B, deux injections sur l'aile A, 3 bilans en C...on se retrouve vote surpris par le temps au début.
Le simple fait de préparer les médicaments prend beaucoup de temps (surtout qu'il faut en général ouvrir et broyer).
De plus, la majorité des personnes accueillies sont des patients âgés dépendants (GIR 1-2), avec des troubles cognitifs importants et des antécédents longs comme le bras, ce qui veut dire qu'il n'est pas toujours évident de déterminer la cause d'un problème.
Cela signifie aussi que certains soins que je considérais comme simples en arrivant dans le service sont en réalité plus long/plus complexes que prévu.
Exemple: On ne pose pas souvent de VVP, mais le jour où il faut en poser une chez une patiente agitée, souffrant de la maladie d'Alzheimer et au capital veineux très dégradé...
Il faut aussi être prêts à être régulièrement confronté à la fin de vie, y compris chez de nouveaux arrivants.
En effet, malgré le nom (longue durée) nous recevons régulièrement des personnes qui relèvent, d'entrée de jeu, d'une prise en charge palliative.
Personnellement, c'est une chose que je trouve vraiment intéressante, mais ça m'a demandé de remettre en question certaines choses, notamment de hiérarchiser différemment mes priorités.
Il faut être patient, avec les patients bien sûr mais aussi avec les familles, le relationnel tient une part importante et il n'est pas évident du tout de trouver le temps au milieu du reste.
Personnellement, ce qui m'énerve c'est d'avoir l'impression de ne pas arriver à tout faire bien, toute la paperasse, tous les "à côté" administratifs qui prennent un temps fou quand on est seul de service pour l'étage.
Il s'agit néanmoins d'un service intéressant et que j'ai choisi, je voulais faire de gériatrie et, contrairement à ce qu'on entend dire parfois, j'ai beaucoup appris.
Notamment:
-Prises en charges palliatives: Évaluation de la douleur physique et de la souffrance psychologique, confort de la personne, manipulation de PSE ( pour des doses fines et continues d'antalgiques notamment ), accompagnement des familles.
-Soins d'ulcères et d'escarres: La prévention au quotidien mais aussi, évidemment, les pansements. Si vous travaillez en USLD vous risquez d'en bouffer.
-Connaissances sur de nombreuses pathologies chroniques: Diabète, Alzheimer, Parkinson, HTA ainsi que sur les processus physiologiques liés au vieillissement.
-Connaissances en pharmacologie: La fragilité de nos patients ainsi que les problématiques propres au vieillissement m'ont poussé à bosser et re-bosser dans ce domaine.
-Soins d'hygiène et de confort: Évidemment, avec des patients ayant souvent perdu une grande partie de leur autonomie, il s'agit du quotidien.
-Quelques situations d'urgence: Rares, mais nos patients étant fragiles, il faut être capable de reconnaître les signes d'une décompensation, hiérarchiser, s'adapter.
-Organisation et autonomie: Pas d'interne attaché au service, le médecin qui est là entre 9h et 18h mais qui est responsable de plusieurs étages, autant dire que j'ai bien ramé les deux premiers mois.
-Le soin relationnel: Je pense que j'ai assez développé le sujet. Je rajouterai juste que j'ai appris à être plus zen, plus calme, heureusement.
Et évidemment les gestes d'examen classiques (bilans sanguins, hemocs, écouvillons, ECBU sur aller/retour, hgt, etc).
Je pense changer de service d'ici quelques mois (de toute façon je ne voulais pas rester plus de deux ans au même endroit pour mon premier poste) mais je ne regrette nullement d'avoir commencé par l'USLD, je reviendrai certainement à la gériatrie et je pense même m'orienter vers les unités de soins palliatifs d'ici quelques années.
Voilà, j'espère avoir pu aider ceux/celles qui se posent des questions sur le "long séjour".
Cordialement
Maximoussr
Je suis infirmier en USLD depuis un peu plus d'un an et il s'agit de mon premier poste.
Est-ce jouable? Oui, bien sûr.
Cependant vous avez mis le doigt sur l'une des difficultés de ce service: Beaucoup de patients vs peu d'infirmier(e)s.

Il y a 45 patients dans mon service, pour un effectif minimal de 1 IDE + 6 AS le matin / 1 IDE + 3 AS l'aprem.
Effectif minimal donc effectif le plus courant, malheureusement.
En effet, même si les patients en USLD requièrent en moyenne moins de soins techniques que dans un court séjour, ils sont tellement nombreux qu'au final la charge de travail est conséquente, on court beaucoup, même en connaissant le service; 3 pansements d'escarre sur l'aile B, deux injections sur l'aile A, 3 bilans en C...on se retrouve vote surpris par le temps au début.
Le simple fait de préparer les médicaments prend beaucoup de temps (surtout qu'il faut en général ouvrir et broyer).
De plus, la majorité des personnes accueillies sont des patients âgés dépendants (GIR 1-2), avec des troubles cognitifs importants et des antécédents longs comme le bras, ce qui veut dire qu'il n'est pas toujours évident de déterminer la cause d'un problème.
Cela signifie aussi que certains soins que je considérais comme simples en arrivant dans le service sont en réalité plus long/plus complexes que prévu.
Exemple: On ne pose pas souvent de VVP, mais le jour où il faut en poser une chez une patiente agitée, souffrant de la maladie d'Alzheimer et au capital veineux très dégradé...

Il faut aussi être prêts à être régulièrement confronté à la fin de vie, y compris chez de nouveaux arrivants.
En effet, malgré le nom (longue durée) nous recevons régulièrement des personnes qui relèvent, d'entrée de jeu, d'une prise en charge palliative.
Personnellement, c'est une chose que je trouve vraiment intéressante, mais ça m'a demandé de remettre en question certaines choses, notamment de hiérarchiser différemment mes priorités.
Il faut être patient, avec les patients bien sûr mais aussi avec les familles, le relationnel tient une part importante et il n'est pas évident du tout de trouver le temps au milieu du reste.
Personnellement, ce qui m'énerve c'est d'avoir l'impression de ne pas arriver à tout faire bien, toute la paperasse, tous les "à côté" administratifs qui prennent un temps fou quand on est seul de service pour l'étage.
Il s'agit néanmoins d'un service intéressant et que j'ai choisi, je voulais faire de gériatrie et, contrairement à ce qu'on entend dire parfois, j'ai beaucoup appris.
Notamment:
-Prises en charges palliatives: Évaluation de la douleur physique et de la souffrance psychologique, confort de la personne, manipulation de PSE ( pour des doses fines et continues d'antalgiques notamment ), accompagnement des familles.
-Soins d'ulcères et d'escarres: La prévention au quotidien mais aussi, évidemment, les pansements. Si vous travaillez en USLD vous risquez d'en bouffer.
-Connaissances sur de nombreuses pathologies chroniques: Diabète, Alzheimer, Parkinson, HTA ainsi que sur les processus physiologiques liés au vieillissement.
-Connaissances en pharmacologie: La fragilité de nos patients ainsi que les problématiques propres au vieillissement m'ont poussé à bosser et re-bosser dans ce domaine.
-Soins d'hygiène et de confort: Évidemment, avec des patients ayant souvent perdu une grande partie de leur autonomie, il s'agit du quotidien.
-Quelques situations d'urgence: Rares, mais nos patients étant fragiles, il faut être capable de reconnaître les signes d'une décompensation, hiérarchiser, s'adapter.
-Organisation et autonomie: Pas d'interne attaché au service, le médecin qui est là entre 9h et 18h mais qui est responsable de plusieurs étages, autant dire que j'ai bien ramé les deux premiers mois.
-Le soin relationnel: Je pense que j'ai assez développé le sujet. Je rajouterai juste que j'ai appris à être plus zen, plus calme, heureusement.
Et évidemment les gestes d'examen classiques (bilans sanguins, hemocs, écouvillons, ECBU sur aller/retour, hgt, etc).
Je pense changer de service d'ici quelques mois (de toute façon je ne voulais pas rester plus de deux ans au même endroit pour mon premier poste) mais je ne regrette nullement d'avoir commencé par l'USLD, je reviendrai certainement à la gériatrie et je pense même m'orienter vers les unités de soins palliatifs d'ici quelques années.
Voilà, j'espère avoir pu aider ceux/celles qui se posent des questions sur le "long séjour".
Cordialement
Maximoussr
La gériatrie c'est la vie!
Re: travail en USLD
Hello !
Pour ma part je suis IDE dans un EHPAD/USLD psy.
En effectif sur les unités d'USLD il y a une IDE pour 25 patients.
C'est moins que mes collègues plus hauts, mais les pathos psy augmentent nettement la charge de travail.
Et tout le travail sur les pathos somatiques en est largement complexifié...
C'est mon premier poste, et j'apprends beaucoup, que ce soit au niveau des soins (pansements complexes, gastrostomie, perf, différents sondages et prélèvements...), du relationnel, de la prise en charge de la douleur, des prises en charge palliative etc.
C'était pas évident au début, notamment parce que le médecin n'est globalement là que 5 demi-journées par semaine. Il faut s'adapter, être curieux tout le temps, survivre à la pression et hiérarchiser ses taches, en permanence. On a assez régulièrement des décompensations qui nécessitent des soins d'urgence et hospitalisation et pour cela au début, la difficulté a été pour moi d'évaluer la gravité de chaque situation.
Bref, il faut être polyvalent ! En tout cas, c'est un lieu d'exercice très enrichissant si tu te donnes la peine de compléter tes connaissances tout le temps.
Pour ma part je suis IDE dans un EHPAD/USLD psy.
En effectif sur les unités d'USLD il y a une IDE pour 25 patients.
C'est moins que mes collègues plus hauts, mais les pathos psy augmentent nettement la charge de travail.
Et tout le travail sur les pathos somatiques en est largement complexifié...
C'est mon premier poste, et j'apprends beaucoup, que ce soit au niveau des soins (pansements complexes, gastrostomie, perf, différents sondages et prélèvements...), du relationnel, de la prise en charge de la douleur, des prises en charge palliative etc.
C'était pas évident au début, notamment parce que le médecin n'est globalement là que 5 demi-journées par semaine. Il faut s'adapter, être curieux tout le temps, survivre à la pression et hiérarchiser ses taches, en permanence. On a assez régulièrement des décompensations qui nécessitent des soins d'urgence et hospitalisation et pour cela au début, la difficulté a été pour moi d'évaluer la gravité de chaque situation.
Bref, il faut être polyvalent ! En tout cas, c'est un lieu d'exercice très enrichissant si tu te donnes la peine de compléter tes connaissances tout le temps.
> ESI 2012-2015 : IDE en EHPAD/USLD ... =)