l'actualité sanitaire et sociale 2016

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minijim
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l'actualité sanitaire et sociale 2016

Message par minijim »

salut
je me propose de vous mettre tous les articles que je peu trouver sur les sujets sanitaire et sociale.
Si d'autres sont intéressé c'est ouvert a tous et ca aide




Les oreilles des adolescents sont soumises à rude épreuve… Plus d'un quart d'entre eux écoutent trop longtemps et trop souvent de la musique à un niveau trop élevé. « Des générations de sourds sont en préparation », regrette Bruno Frachet, professeur d'ORL (hôpital Rothschild à Paris). Il développera ce thème, ainsi que les liens entre électronique et audition, samedi 3 septembre, au théâtre de l'Odéon*, à Paris. Mais il estime aussi nécessaire de veiller à la bonne santé des oreilles des enfants dès la petite enfance.

Le Point.fr : On a le sentiment que les troubles de l'audition sont plus négligés que ceux de la vision chez les jeunes enfants, en période de rentrée scolaire. Est-ce la réalité ?

Professeur Bruno Frachet : Le problème est un peu différent de celui de la vision, car les mamans se rendent en général compte très vite que leur enfant entend mal. Et pour cause, il ne répond pas quand elles les appellent. Mais quand un enfant devient dissipé en classe, quand il ne semble plus intéressé par ce que dit le maître ou la maîtresse, il faut tester son audition. Ce comportement peut être dû au fait qu'il entend mal. Il n'est pas rare de découvrir alors une otite séreuse, donc la présence de liquide derrière le tympan. À la différence de l'otite aiguë, elle n'est pas douloureuse. Un traitement médical, voire la mise en place d'aérateurs trans-tympaniques, les fameux yoyos, permet de régler ce problème.

Le principal motif d'inquiétude aujourd'hui concerne la fatigue auditive, liée à des expositions sonores trop élevées…

Oui, et cela commence très tôt. Une enquête Ipsos publiée en octobre 2015 indiquait que près de 10 % des enfants de moins de 2 ans s'endorment avec un casque sur les oreilles. C'est dramatique. Il faut y ajouter que 21 % des moins de six ans, 74 % des 7-12 ans et 95 % chez les adolescents utilisent régulièrement un casque audio et des écouteurs. Et, chez ces derniers, le niveau sonore est très élevé. Ils disent que ça donne de bonnes vibrations : la puissance sonore est alors tellement forte que ça peut ébranler la cage thoracique. On peut imaginer les dégâts sur les fragiles mécanismes de l'audition.

Vous redoutez des générations de sourds. Tous les jeunes sont-ils concernés de la même manière ?

Non, certains sont plus vulnérables que d'autres. Après un concert, ceux qui se plaignent de façon durable de bourdonnements et d'une sensation d'oreille cotonneuse doivent mettre leurs oreilles au repos, ne pas mettre d'écouteurs ni de casques pendant au moins 24 heures. Ensuite, ils devraient éviter au maximum les expositions à des niveaux sonores importants – donc les concerts et les discothèques. C'est d'autant plus important qu'il n'existe pas de médicament pour traiter la fatigue auditive. Je dis régulièrement aux jeunes patients : faites attention, vous avez dans l'oreille un petit bijou, une usine unique. Elle consomme ses propres produits ; quand il n'y en a plus, c'est la surdité. Pour toujours.

Le gouvernement va encadrer les centres dentaires low cost


Quatre mois après la liquidation de la société Dentexia, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a remis, jeudi 28 juillet, son rapport à Marisol Touraine, ministre de la santé, et au collectif des patients de l’enseigne de soins dentaires qui a fait faillite laissant désemparés des centaines de personnes.
L’IGAS propose de débloquer « 3 à 10 millions d’euros » pour financer les soins des 2 200 victimes de la chaîne fondée par Pascal Steichen. Et à l’automne, elle proposera les « conditions d’un encadrement plus strict des activités de ce type de centres », précise une porte-parole. Le code de santé publique pourrait ainsi être révisé, précise l’IGAS pour éviter toute « dérive commerciale ».
Phénomène national
Mme Touraine suivra-t-elle ces recommandations, lesquelles correspondent aux desiderata des praticiens libéraux ? Car au grand dam des 42 000 chirurgiens-dentistes français, les centres dentaires se multiplient. Rien ne bride leur expansion.
Leur ouverture est « trop simple », déplore le Conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes (CNOCD), qui se félicite de l’adoption d’un « nouveau cadre réglementaire ». Depuis 2009, la loi dite Hôpital, patients, santé et territoire exige seulement une déclaration auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) pour créer un tel centre.
« Au premier semestre, plus de quarante centres ont ouvert leurs portes », s’insurge Gilbert Bouteille, président du CNOCD. Le phénomène est national. Et il serait criant en Ile-de-France :...


Le lait maternel, « premier vaccin des nouveau-nés », selon l’Unicef

Deux femmes allaitent, le 23 juillet à Buenos Aires en Argentine.
Le lait maternel est d’une importance vitale pour l’enfant, un nouveau-né devrait pouvoir en bénéficier dès la première heure de son existence et connaître sans le moindre délai le contact charnel avec sa mère. Tel est le message que le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) veut faire passer, à l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement, qui se tient jusqu’au 7 août.
L’Unicef publie un rapport à partir d’un ensemble d’études réalisées sur les cinq continents, toutes en faveur de la tétée précoce. Elles montrent que près d’un enfant sur deux, soit 77 millions de bébés à travers le monde, n’est pas mis au sein assez rapidement. Le premier lait ou « colostrum » est très riche en nutriments et en anticorps. Les enfants allaités très rapidement ont de ce fait moins de risques d’être victimes de diarrhées, qui peuvent leur être fatales, et de pathologies respiratoires, en particulier dans les pays en développement.
« Plus la mise au sein est tardive, plus le risque de mortalité augmente lors du premier mois de vie, au moment où l’enfant est le plus vulnérable aux maladies », notent les experts. Chaque minute compte. Le risque de mortalité du nourrisson augmenterait de 41 % lorsque la première tétée est repoussée de deux à vingt-trois heures, de 74 % au-delà de vingt-quatre heures.
Lire aussi : Généraliser l’allaitement sauverait plus de 800 000 enfants par an

« Question de vie ou de mort »
Les enjeux sanitaires sont considérables. En 2015, la moitié des enfants qui n’ont pas atteint l’âge de 5 ans sont décédés au cours de leur première année. Un allaitement précoce peut être une « question de vie ou de mort », alertent les experts de l’Unicef.
« Si tous les bébés étaient uniquement nourris de lait maternel de leur naissance jusqu’à 6 mois, environ 800 000 vies seraient sauvées chaque année », estime France Beguin, experte en nutrition pour l’Unicef. « Le lait maternel est le premier vaccin des tout-petits. C’est la première et la meilleure façon de les protéger contre les infections et les maladies », rappelle-t-elle.
Sur la même ligne, l’Organisation mondiale de la santé préconise un allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant, puis partiel jusqu’à ses 2 ans. L’Unicef regrette pour sa part que moins de la moitié des petits soient encore au sein à cet âge, une proportion qui ne varie guère depuis 2000.
Le Fonds insiste sur les bienfaits à long terme de ce mode d’alimentation sur le développement cognitif de l’enfant, et même sur ses performances scolaires. Son plaidoyer en faveur de la tétée est sans restriction : celle-ci peut même concerner les mères séropositives pour le VIH, tout en donnant au bébé des traitements antirétroviraux. En guise d’argument supplémentaire, il avance un gain économique de plusieurs milliards de dollars par an.
Poids des traditions
L’allaitement, qui est inscrit sur la liste des Objectifs de développement durable de l’ONU, s’améliore depuis quinze ans, mais encore trop lentement. En Asie du Sud par exemple, où la tétée précoce est passée de 16 % dans les années 2000 à 45 % en 2015, 21 millions de nourrissons n’en bénéficient toujours pas.
Au niveau mondial, la mise au sein rapide est passée de 32 % dans les années 2000 à 45 % en 2015. Manifestement, des freins nombreux persistent, dans les pays développés comme dans ceux en développement.
Lire aussi : Les mères isolées, « seules capitaines à bord », pour le meilleur et pour le pire

L’un des points d’achoppement tient au fait que « l’allaitement n’est pas seulement une affaire de femmes », affirment d’emblée les experts de l’ONU. Ils en déduisent donc que celles-ci devraient recevoir l’aide des gouvernements, des communautés, de leurs proches et des employeurs, mais sans détailler les mesures de soutien qui pourraient changer la donne. Ils reprochent surtout au personnel soignant de ne pas jouer suffisamment son rôle de conseil auprès des jeunes mères.
LE TAUX LE PLUS FAIBLE CONCERNE L’AFRIQUE DE L’OUEST ET CENTRALE, OÙ PRÈS DE LA MOITIÉ DES BÉBÉS ÉCHAPPENT À UNE PREMIÈRE TÉTÉE VITALE
Le rapport souligne aussi le poids des traditions culturelles et familiales. Dans certaines parties du monde, les coutumes veulent que l’on donne d’abord au nouveau-né de l’eau sucrée, voire du thé, du beurre, du miel, du lait animal… Il arrive même que le colostrum soit considéré comme dangereux et jeté. Les auteurs épinglent au passage l’offensive des producteurs du lait de substitution, qui tend à transformer la perception de l’alimentation des bébés dans les pays en développement.
L’allaitement est d’ailleurs « une des rares questions de santé publique dont les tendances sont plus positives dans les pays en développement que dans les pays riches », estiment-ils. C’est en Afrique de l’Est et australe que la mise au sein est la plus rapide, avec 59 % des bébés allaités dès la première heure, contre 55 % pour l’Union européenne. Cependant, le taux le plus faible concerne l’Afrique de l’Ouest et centrale, où près de la moitié des bébés échappent à cette première tétée vitale.
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Zika : les autorités américaines déconseillent aux femmes enceintes de se

Un inspecteur répend de l’antimoustique dans le quartier de Wynwood, à Miami.
Un inspecteur répend de l’antimoustique dans le quartier de Wynwood, à Miami. JOE RAEDLE / AFP
Les autorités de santé américaines ont recommandé lundi 1er août aux femmes enceintes d’éviter le quartier de Wynwood, à Miami (Floride), où elles redoutent la propagation par les moustiques du virus Zika, qui peut causer de graves malformations du fœtus. Les autorités ont fait part vendredi et lundi des premiers cas de transmission connus du virus par des moustiques sur le territoire continental des Etats-Unis.
« Nous recommandons aux femmes enceintes d’éviter de se déplacer dans cette zone » du nord de Miami, a déclaré Tom Frieden, directeur des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Les femmes enceintes qui se sont rendues à Wynwood depuis le 15 juin sont appelées à contacter leur médecin, a ajouté M. Frieden. Et celles qui attendent un enfant et vivent dans le secteur doivent utiliser des préservatifs ou pratiquer l’abstinence, a-t-il encore conseillé.
14 personnes porteuses du virus
« Le ministère de la santé de Floride a identifié dix nouvelles personnes en Floride porteuses du virus Zika, qui l’ont probablement attrapé par une piqûre de moustique. Cela porte le nombre de personnes ayant contracté le Zika localement à 14 », a détaillé dans un communiqué lundi Rick Scott, gouverneur de Floride. Il explique toutefois que la plupart des personnes ne montrent aucun symptôme de Zika. « Rien de ce que nous avons vu ne montre une transmission étendue, mais il est possible qu’une transmission constante touche certaines zones », précise-t-il.
Lire aussi : Premier mort lié au Zika aux Etats-Unis, sur l’île de Porto Rico

Le gouverneur Scott a demandé aux CDC de déployer une équipe d’urgence composée de spécialistes pour « accroître [les] efforts face à des cas de transmission autochtone du virus ». M. Frieden a fait savoir qu’il a répondu favorablement à cette demande. Mais le sujet est source de tensions chez les parlementaires américains, et le Congrès ne parvient pas à s’entendre sur les fonds requis par le président Barack Obama (1,9 milliard de dollars) pour répondre à cette menace.
Transmis par la piqûre d’Aedes, présent en Amérique latine et dans les Caraïbes, le virus Zika est tenu pour responsable de nombreux cas de malformations congénitales chez les nourrissons, notamment la microcéphalie (malformation de la boîte crânienne), et de maladies neurologiques rares chez les adultes.
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GlaxoSmithKline et Google s’unissent contre l’asthme et le diabète


L’homme bionique ne sera bientôt plus de la science-fiction. Le groupe pharmaceutique GSK a annoncé, lundi 1er août, la création d’une coentreprise avec Verily Life Sciences, filiale de Alphabet (Google). Le groupe américain en détiendra 45 %, le britannique en conservera la majorité.
Baptisée Galvani Bioelectronics, en mémoire du scientifique italien Luigi Aloisio Galvani, qui découvrit la bioélectricité au XVIIIe siècle lors d’expérience sur des cuisses de grenouille, cette société bénéficiera d’une enveloppe de 640 millions d’euros sur sept ans pour financer la recherche, le développement et la commercialisation de traitements bioélectroniques.
GALVANI BIOELECTRONICS EMPLOIERA UNE TRENTAINE DE SCIENTIFIQUES, INGÉNIEURS ET MÉDECINS
L’entreprise installera son siège social dans le centre de recherche et développement (R&D) de GSK, situé à Stevenage, au nord de Londres. Un deuxième laboratoire est prévu aux Etats-Unis dans les locaux de Verily, au sud de San Francisco. Galvani Bioelectronics emploiera une trentaine de scientifiques, ingénieurs et médecins, a fait valoir le groupe GSK par communiqué, en tablant sur une création effective de la société d’ici à la fin de l’année 2016.
Améliorer la miniaturisation des appareils
GSK accélère. Le britannique, qui dépense 4 milliards d’euros dans la recherche de médicaments et vaccins chaque année, explore en solo ce champ d’activité depuis 2012. Le groupe promet le lancement d’implants bioélectroniques dans les dix ans. Connu pour son service de R&D qui emploie 11 000 personnes dans le monde, GSK a affecté une équipe d’une cinquantaine de chercheurs à ce domaine d’avenir. En 2013, il a aussi lancé un prix venant récompenser les meilleures recherches de bioélectronique ; sa dotation atteint 1 million de dollars (900 000 euros).
Lire aussi : Malgré le Brexit, GSK investit 330 millions au Royaume-Uni

Lire aussi : GSK ne déposera plus de brevets dans les pays les plus pauvres

La signature de cet accord avec Verily est « une étape cruciale pour GSK », a annoncé lundi, également par communiqué, Moncef Slaoui, le président de la division vaccins de GSK, qui prendra la présidence du conseil d’administration de la nouvelle société. Le groupe britannique aux 32,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires espère traiter des pathologies grâce à des impulsions électriques diffusées sur le système nerveux via des implants. Plusieurs pathologies seraient éligibles à ce type de traitements, assure M. Slaoui.
L’ASTHME POURRAIT ÊTRE SOULAGÉ PAR L’IMPULSION DE COURANTS AFIN D’ÉVITER LA CONTRACTION DES POUMONS LORS DE CRISES
L’asthme, par exemple, pourrait être soulagé par l’impulsion de courants afin d’éviter la contraction des poumons lors de crises. L’implantation d’un appareil de la taille d’un grain de riz suffirait, d’après son site Internet. L’arthrite est également une maladie dont le groupe espère soulager les inflammations en équipant les personnes concernées d’appareils miniaturisés. Tout comme le diabète.
En s’alliant à Verily, GSK espère améliorer la miniaturisation de ses appareils, leur monitorat par des logiciels et l’analyse des données recueillies. « La médecine bioélectrique est un territoire d’exploration nouveau dont le succès exigera la conjugaison d’une expertise biologique et de nouvelles technologies hautement miniaturisées », explique Brian Otis, directeur technique de Verily, dans un communiqué.
Déjà de nombreux partenariats
GSK n’est pas le premier acteur de l’industrie pharmaceutique à se tourner vers le groupe de Larry Page et Sergey Brin. La société californienne a déjà pactisé avec nombre de sociétés. Elle s’est associée au groupe suisse Novartis dans la fabrication d’une lentille de contact qui mesure le taux de glucose, indice fondamental pour les diabétiques. Elle est aussi partenaire de la biotech américaine Biogen pour étudier la progression des scléroses grâce à des capteurs et des bases de données. Depuis l’été 2015, Verily Life Sciences est également alliée au français Sanofi dans le cadre de recherches pour mieux gérer le diabète. En outre, le 9 décembre 2015, la firme américaine s’est associée à l’américain Johnson & Johnson pour fonder Verb Surgical, une société spécialisée dans les robots utilisés lors d’opérations chirurgicales.
Lire aussi : L’alliance de Sanofi et de Google dans le diabète reçoit le feu vert de l’UE

Tout comme Google s’est imposé comme la référence des moteurs de recherche sur Internet, la filiale du groupe Alphabet est devenue un acteur incontournable du marché de la santé. Elle n’est cependant qu’un petit poucet au sein de la firme californienne aux 21 milliards de dollars de chiffre d’affaires. L’entité baptisée Other Bets (« d’autres paris », en anglais) dont elle relève – au même titre que Nest, la société spécialisée dans la domotique d’Alphabet, et Fiber, son service d’accès à Internet par la fibre – a généré seulement 448 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2015. Elle a surtout essuyé 3,6 milliards de dollars de pertes opérationnelles. La recherche est à ce prix.
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Etats-Unis : la hausse du prix de l’EpiPen, un traitement médical populaire, fait polémique

L’EpiPen, du laboratoire Mylan, contient de l’adrénaline auto-injectable utilisé comme traitement de réactions allergiques aigües afin d’éviter un choc anaphylactique.
La hausse est spectaculaire. Entre 2007 et 2016, le prix de l’EpiPen, un traitement populaire d’urgence face aux chocs allergiques, est passé de 100 dollars (89,75 euros) à plus de 600 dollars (538,20 euros).
L’EpiPen est utilisé dans le cas d’allergies sévères, notamment pour les enfants, et jouit d’un quasi-monopole aux Etats-Unis. Son prix est devenu rédhibitoire pour de nombreux patients, qui ont décidé de se mobiliser.
Une pétition sur le site MoveOn.org appelant le fabricant, le laboratoire Mylan, à annuler la « hausse immorale du prix » du traitement, a déjà récolté plus de 286 000 signatures. Même l’Association médicale américaine (AMA) a appelé le laboratoire à abaisser ses tarifs :
« L’AMA demande depuis longtemps à l’industrie pharmaceutique de rester raisonnable concernant le prix des médicaments, et, avec des vies en jeu, nous appelons le fabricant à faire tout ce qu’il peut pour limiter ces coûts exorbitants. »
Lire aussi : Le prix d’un médicament contre la toxoplasmose bondit de 5 400 % en un jour

Le laboratoire fait un geste, sans convaincre
Face au tollé, le laboratoire Mylan a pris des premières mesures, jeudi 25 août, pour rendre ce médicament plus abordable. Il a annoncé qu’il allait distribuer des cartes de paiement permettant de couvrir environ 50 % du prix de l’EpiPen, vendu par paquets de deux. Mais l’initiative n’a pas convaincu les élus et les personnalités politiques.
Le laboratoire Mylan est un donateur de la Fondation Clinton, à laquelle il a versé entre 100 000 et 250 000 dollars. Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidentielle, n’en a pas moins condamné ses pratiques tarifaires : « De l’EpiPen peut sauver des vies. Il n’y a aucune justification à ces hausses de prix », a-t-elle personnellement écrit sur Twitter. « C’est scandaleux, et ce n’est que le dernier exemple troublant en date d’une entreprise qui profite de ses clients », a-t-elle ajouté dans un communiqué sur Facebook.
Pour le sénateur républicain Chuck Grassley, l’annonce de Mylan jeudi « ne change pas le prix du produit ». Il a noté que les bénéficiaires des programmes d’assurance-maladie Medicare (pour les plus âgés) et Medicaid (pour les plus démunis), ainsi que les patients ne bénéficiant pas de la carte de rabais proposée par le laboratoire, devaient payer plein tarif.
« Il est temps de changer les règles du jeu et d’introduire de la concurrence », a plaidé la sénatrice démocrate Amy Klobuchar. Elle a demandé à la commission fédérale de la concurrence américaine (FTC) d’enquêter sur ces hausses de prix. L’élue a souligné que les dix médicaments sur ordonnance les plus répandus aux Etats-Unis avaient tous connu de fortes augmentations de prix.
Le débat sur le prix des médicaments fait rage depuis plusieurs mois aux Etats-Unis, et plusieurs auditions ont déjà été organisées au Congrès sur ce thème. Hillary Clinton a dit qu’elle entendait mettre en place une législation sur la question si elle était élue.
Un générique d’EpiPen, moins cher
La polémique persistant, le laboratoire a annoncé, lundi 29 août, le lancement d’un générique dans un délai de « plusieurs semaines », au prix de 300 dollars (269 euros) au lieu de 600 dollars. Une démarche tout à fait inhabituelle, sachant que l’EpiPen est toujours sous brevet et qu’aucun traitement concurrent n’a reçu l’approbation des autorités sanitaires.
La directrice générale du groupe, Heather Brech, s’est défendue en expliquant que Mylan avait consacré des centaines de millions de dollars à l’amélioration de l’EpiPen depuis qu’il l’a racheté en 2007 à l’allemand Merck KGaA. « Notre décision de lancer une alternative générique à l’EpiPen est une réponse commerciale exceptionnelle. Nous avons décidé que la meilleure solution était de contourner le système des marques et de proposer une alternative. » Le laboratoire, établi aux Pays-Bas, a ajouté qu’il continuerait à promouvoir et à vendre la marque EpiPen.
Ce traitement n’est pas le seul à avoir vu son prix s’envoler. Les laboratoires Turing ont ainsi augmenté, il y a un an, de quelque 5 000 % le prix d’un médicament, le Daraprim, utilisé contre le paludisme et des co-infections du sida.
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Hypertension : les dangers d’un traitement trop agressif chez les coronariens


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C’est un résultat qui devrait inciter les médecins à la modération, dans le traitement de l’hypertension des personnes atteintes d’une maladie des artères coronaires (les gros vaisseaux qui irriguent le cœur). Car trop faire baisser la pression artérielle, chez ces personnes, augmente la mortalité ou le risque de survenue d’accident cardiovasculaire (infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Telle est la conclusion d’une vaste étude internationale, publiée le 30 août dans la revue The Lancet. Elle était présentée le même jour au congrès annuel de la Société européenne de cardiologie, à Rome, par le professeur Gabriel Steg, de l’hôpital Bichat (AP-HP, Paris), qui a coordonné cette étude.
Dans 45 pays, les auteurs ont analysé les données d’une cohorte de 22 672 personnes traitées pour hypertension (soit une pression artérielle supérieure à 140/90 mmHg). Toutes présentaient un ou plusieurs signes d’une atteinte de leurs artères coronaires. Par exemple, elles avaient fait un premier infarctus du myocarde depuis plus de trois mois ; l’examen de leurs artères coronaires révélait un rétrécissement de plus de la moitié du diamètre artériel, dû au dépôt d’une plaque de graisses ; ou encore, elles avaient bénéficié d’un pontage coronarien ou de la pose d’un stent.
Enrôlées en 2009 ou 2010, ces personnes ont été suivies durant cinq ans en Europe, au Canada, en Amérique latine et en Asie. Elles ont été classées selon les valeurs des pressions artérielles obtenues sous traitement, par tranches de 10 mmHg. Les chercheurs ont enregistré les événements cardiovasculaires et les décès survenus. Ils ont ensuite calculé le surrisque de ces patients, selon les valeurs de la pression artérielle (PA). Cela, par rapport à une PA de référence : 120-129 et 70-79 mmHg, respectivement, pour les PA systolique et diastolique.
Résultats : une hypertension persistante, malgré le traitement, est associée à un risque accru. Sans surprise, évidemment. Mais une pression artérielle trop basse également. Ainsi, une PA systolique inférieure à 120 mmHg augmente le risque de 56 %. Une PA diastolique comprise entre 60 et 69 mmHg l’accroît de 41 % ; et quand elle chute à moins de 60 mmHg, le risque est doublé. D’où cette fameuse « courbe en U » : le risque est accru pour les valeurs les plus hautes et pour les valeurs les plus basses de la PA (en réalité, il s’agit plutôt d’une courbe « en J », le risque augmentant davantage pour les valeurs hautes).
« Depuis une vingtaine d’années, on avait observé cette courbe en U ou en J, en particulier chez les coronariens. Cela suggérait qu’il fallait faire attention à ne pas trop baisser la pression artérielle chez ces patients », explique Gabriel Steg. Mais depuis deux ans, ce résultat a été « battu en brèche par un essai clinique et une méta-analyse. Ils semblaient indiquer qu’un traitement intensif de l’hypertension, en abaissant la PA à moins de 120 mmHg, était associé à des bénéfices majeurs chez les coronariens. »
D’où un vif débat entre experts. Les données de cette cohorte mettront-elles fin à la controverse ? « Ce sont des données très robustes, obtenues chez un très grand nombre de patients et dans de nombreux pays. Elles confirment les résultats les plus solides dont on disposait jusqu’ici », estime le professeur Xavier Jouven, cardiologue à l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP, Paris). Il s’agit par ailleurs d’une étude menée chez des personnes traitées dans la vie courante : elle s’affranchit de biais importants inhérents aux essais cliniques. Pour Xavier Jouven, « c’est un retour au bon sens ». Les courbes en U, souligne-t-il, sont d’ailleurs classiques en biologie : par exemple, pour le poids corporel ou le taux de cholestérol dans le sang.
Pour autant, « ce résultat ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt : il ne doit pas occulter les bénéfices majeurs du traitement de l’hypertension, souligne Gabriel Steg*. Un tiers des personnes hypertendues ne sont toujours pas diagnostiquées. Et parmi les hypertendus traités, un tiers à la moitié ne parvient pas à revenir à des valeurs de PA normales. »
Ce registre a été financé par le laboratoire Servier. « Aujourd’hui, toutes les Big Pharma soutiennent de vastes études de cohortes, sans enjeux commerciaux immédiats pour elles, analyse Xavier Jouven. Philanthropie ? C’est peut-être une manière de redorer leur image. Mais c’est aussi un moyen très sûr d’accéder à des données-clés sur l’épidémiologie des maladies et les caractéristiques des patients à travers le monde. Notamment dans les pays en développement, un marché énorme. »
minijim
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Cœur Carmat : un premier pas vers la commercialisation ?
La société annonce la première implantation de son cœur artificiel dans le cadre d'un nouvel essai clinique, avant une éventuelle mise sur le marché.

Publié le 30/08/2016 à 12:19 | Le Point.fr
Un nouvel essai vient de commencer avec le coeur Carmat ( du nom du Professeur Alain Carpentier et de la société Matra) Un nouvel essai vient de commencer avec le coeur Carmat ( du nom du Professeur Alain Carpentier et de la société Matra) © MEIGNEUX/SIPA

Le communiqué de Carmat est aussi laconique qu'à l'habitude, et pourtant, l'annonce est d'importance : « Carmat, concepteur et développeur du projet de cœur artificiel total le plus avancé au monde, visant à offrir une alternative aux malades souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire terminale, annonce que la première implantation de son cœur artificiel bioprothétique dans le cadre de l'étude pivot a été effectuée conformément aux autorisations de l'ANSM [agence du médicament, NDLR] et du CPP [comité de protection des personnes, NDLR]. » La société précise que les données cliniques recueillies au cours de l'étude pivot compléteront les données techniques du dossier de marquage CE, qui est nécessaire pour pouvoir commercialiser un produit dans l'Union européenne. Elle ajoute que « conformément aux bonnes pratiques cliniques », elle « n'envisage pas de communiquer individuellement sur les implantations des patients de l'étude et sur leur état de santé ».
Une étude sur 20 à 25 patients

Tout cela mérite quelques explications. Le premier essai clinique de ce concentré de technologie (dont le nom a été créé à partir de celui du Pr Alain Carpentier et de la société Matra) destiné à remplacer un cœur défaillant avait porté sur quatre personnes souffrant d'insuffisance cardiaque à un stade très avancé. Il s'agissait d'une étude dite de « faisabilité », menée en France entre septembre 2013 et janvier 2016. Tous ces opérés sont aujourd'hui décédés, mais ce premier travail mené chez l'homme avait atteint son objectif, à savoir une survie à 30 jours après l'implantation pour au moins la moitié d'entre eux. Finalement, trois ont passé ce seuil, l'un d'entre eux ayant même survécu plus de huit mois. C'est pourquoi l'étape suivante a pu être enclenchée.
Le 13 juillet dernier, Carmat a annoncé avoir obtenu l'aval des autorités françaises pour démarrer cette fameuse étude pivot, qui doit porter cette fois sur 20 à 25 patients suivis à 180 jours dans dix centres d'implantation en Europe. Cette fois, il ne s'agit plus forcément de patients souffrant d'insuffisance cardiaque en phase terminale : l'étude pivot devrait inclure des patients « éligibles à la transplantation dont la probabilité d'obtenir un greffon est très faible ». Avec l'annonce hier du démarrage de cette nouvelle étude, le titre de la société a bondi de près de 6,5 %, alors qu'il avait connu des hauts et des bas au fil des résultats des quatre premières greffes. Carmat continue toujours à afficher la même ambition : « Pallier le manque notoire de greffons dont sont victimes des dizaines de milliers de personnes souffrant d'insuffisance cardiaque terminale irréversible, les plus malades des 20 millions de patients concernés par cette maladie évolutive en Europe et aux États-Unis. » Une ambition jugée démesurée par certains, en raison du coût de ce cœur artificiel (aux alentours de 150 000 euros).


Actualité Santé Le palmarès des hôpitaux
Spécial hôpitaux - Cancer : le fabuleux essor de la radiothérapie robotisée
Le suivi automatisé de la tumeur permet de s'adapter aux mouvements du patient, modélisé. L'ultraprécision de la robotique au service de la santé.
PAR FRANÇOIS MALYE ET JÉRÔME VINCENT
Modifié le 30/08/2016 à 09:59 - Publié le 29/08/2016 à 10:11 | Le Point

Au départ, un bête robot d'usine automobile. Et l'idée visionnaire d'un neurochirurgien américain sorti de Harvard, John Adler, aujourd'hui âgé de 62 ans et professeur à Stanford, de l'adapter dans le domaine de la radiothérapie. Aujourd'hui, le CyberKnife, le robot de sa société, Accuray, est devenu l'une des machines incontournables dans ce domaine et est installé dans onze établissements de santé français prestigieux, publics comme privés. À 6 millions d'euros la machine, y compris les travaux à réaliser dans les locaux. « La radiothérapie est un des domaines qui ont le plus évolué ces dernières années, notamment dans le domaine de la robotique médicale », remarque Jocelyne Troccaz, directrice de recherche au CNRS du laboratoire Timc-Imag à Grenoble et spécialiste du sujet.
C'est d'abord en chirurgie que le robot médical s'est imposé. Le premier, développé aux États-Unis à la Mayo Clinic en 1985, était une machine guidée par les images d'un scanner et permettant, à partir d'un point d'entrée minuscule dans le crâne, un geste extrêmement précis comme l'introduction d'une électrode dans le cerveau. Suivra l'orthopédie, avec des robots meulant comme une machine-outil de précision l'os d'une hanche où sera posée une prothèse. Enfin, la chirurgie endoscopique, qui a conquis l'urologie et la chirurgie digestive, gynécologique et pédiatrique. Mais c'est aussi une longue histoire chaotique sur fond de guerre de brevets, d'accidents médicaux parfois, et dont le bénéfice pour le patient reste difficile à évaluer. « Une récente étude publiée dans The Lancet sur une cohorte de patients australiens ayant subi une prostatectomie [ablation de la prostate] montre qu'il n'y a pas de différences avec la chirurgie classique, explique Jocelyne Troccaz. Mais surtout que c'est très dur à mesurer. Ce n'est pas tout blanc ou tout noir. »
Dans le domaine de la radiothérapie, le registre est différent. Les trois premiers CyberKnife ont été installés en 2005 dans des centres de lutte contre le cancer (Antoine-Lacassagne à Nice, l'Institut de cancérologie de Lorraine à Nancy et le centre Oscar-Lambret à Lille), dans le cadre d'un appel à projets de l'Institut national du cancer après une recommandation favorable de la Haute Autorité de santé. Depuis, huit autres ont été installés*, le dernier à l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), à Paris, en avril. « C'est une vraie nouvelle alternative thérapeutique, explique le Dr Jean-Emmanuel Bibault, du service d'oncologie-radiothérapie. C'est de la radiothérapie guidée par l'image qui permet d'irradier au plus près la tumeur sans endommager les tissus sains situés autour d'elle. »
Ambulatoire

Car la véritable avancée, c'est le « tracking tumoral », le suivi de la tumeur par le bras automatisé de la machine, qui irradie en s'adaptant aux mouvements du patient, notamment liés à sa respiration et à sa digestion, modélisées. « L'indication est posée par l'équipe en réunion de concertation pluridisciplinaire. On réalise ensuite un scanner du patient, on enregistre son cycle respiratoire, les images sont envoyées en numérique à la salle de physique où on reconstruit le patient en 3D à l'aide de ses coordonnées cartographiques. Les médecins définissent les volumes, les cibles et les organes sains autour, tout cela est envoyé à la console de calcul de la machine qui, pour respecter la prescription médicale, décide du parcours du bras et de son faisceau. » Résultat, une précision inférieure au millimètre permettant de traiter des tumeurs de moins de 5 centimètres. Principales indications : d'abord le cancer du poumon, chez des patients qui refusent la chirurgie ou n'y sont pas éligibles en raison de problèmes cardio-vasculaires, d'insuffisance coronarienne ou de broncho-pneumopathie chronique obstructive ; ensuite les tumeurs du foie, inopérables ou après échec d'un traitement. Mais le champ d'application de la machine s'est élargi : lésions intracrâniennes primitives ou secondaires, tumeurs des vertèbres, et des recherches sont menées actuellement sur les cancers du pancréas, de la prostate et du sein. « C'est une très bonne machine, car elle traite les tumeurs précisément en apportant un gain thérapeutique important. L'appareil peut adapter une partie de ses paramètres pour être le plus précis possible, explique Jean-Yves Giraud, physicien médical au CHU de Grenoble. Cela a changé la philosophie des radiothérapeutes, car maintenant on peut fractionner le traitement et le réaliser en plusieurs séances en employant des doses plus fortes. » Celles-ci se pratiquent en ambulatoire et n'ont pas recours à l'anesthésie, car la procédure est non invasive et indolore. « Pour le cancer du poumon, l'organe que nous ciblons à l'HEGP, les résultats sont aujourd'hui identiques à ceux de la chirurgie, mais je pense qu'on peut faire mieux », explique Jean-Emmanuel Bibault. Surtout, il y a beaucoup moins d'effets secondaires. « Souvent, en sortant de la séance, les patients nous demandent si la machine était en marche. »
Bloc. Intervention au service du professeur Jouanneau, à l'hôpital Pierre-Wertheimer de Bron (Rhône), deuxième de notre classement en chirurgie de l'hypophyse. © Louise Oligny

Le Pr Gilles Calais, cancérologue, dirige le Centre d'oncologie et de radiothérapie du CHU de Tours, premier établissement universitaire où la machine a été implantée. « C'est un bénéfice indéniable pour les patients. La puissance de la machine n'est pas liée à celle de l'accélérateur, mais au traitement, à l'analyse des images qu'elle réalise en permanence. Il y a des détecteurs et, en temps réel, le logiciel est capable de se déplacer au millième de seconde. C'est l'avenir, car nous allons, dans tous les domaines, vers des traitements de plus en plus ciblés. Moins toxique et plus précis, ce robot nous permet d'irradier plus intensément la tumeur. » La Sécurité sociale a validé le traitement en le rétribuant bien, ce qui permet aux établissements de rentrer dans leurs fonds. Bien d'autres secteurs cliniques utilisent des robots médicaux : « On peut citer la radiologie interventionnelle, la curiethérapie, l'angiographie, tous les domaines où le traitement des images numérisées, voire leur fusion, accroît la précision », dit Jocelyne Troccaz. Mais pas question de fantasmer sur un robot qui, devenu intelligent, permettrait de s'affranchir des médecins. « Je n'imagine pas cela, ou alors il se passera beaucoup de temps avant que cela n'arrive, si cela arrive. » « Nous n'en sommes pas encore là, les robots sont encore assez bêtes », complète Jean-Yves Giraud.
* Au centre François-Baclesse de Caen, au centre Léon-Bérard de Lyon, au CLCC Eugène-Marquis de Rennes, au CHU de Tours, à l'HEGP, ainsi que dans des cliniques privées : centre de radiothérapie Hartmann de Levallois-Perret, Clairval à Marseille, polyclinique Bordeaux-Nord Aquitaine.
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Spécial hôpitaux - Psychiatrie : les dérives de l'isolement thérapeutique
Trop souvent, des malades sont privés de liberté. Les établissements de soins psychiatriques affichent des taux d'isolement étrangement hétéroclites.

Enfermement. Chambre d'isolement thérapeutique avec "contention mécanique" au centre hospitalier des Pyrénées, à Pau, où cette pratique est très rare. Enfermement. Chambre d'isolement thérapeutique avec "contention mécanique" au centre hospitalier des Pyrénées, à Pau, où cette pratique est très rare. © Louise Oligny

Ça devrait être une pratique de dernier recours. Et pourtant, 26 676 patients, au sein des établissements de soins psychiatriques français, ont connu en 2014 un enfermement, plus ou moins long, dans une chambre d'isolement thérapeutique, souvent avec une « contention mécanique », c'est-à-dire sanglés par des courroies. Bien sûr, cette privation des droits fondamentaux est parfois nécessaire pour calmer une crise et protéger le patient, souvent contre lui-même. « Mais il faut des raisons cliniques très détaillées, explique le Dr Thierry Della, du centre hospitalier des Pyrénées, à Pau, il s'agit d'une prescription médicale. Le médecin doit donner son avis quotidiennement, et tout doit être inscrit dans un registre avec un protocole précis. Si on suit ces règles, le taux d'isolement thérapeutique est bas. » C'est le cas dans ce CH, où il s'élève à 0,44 % pour une moyenne nationale de 1,9 %, selon les données du RIM-P 2014, base statistique qui regroupe les données d'hospitalisation anonymes des patients séjournant dans les établissements qui prennent en charge les troubles mentaux en France. Le problème est que cette pratique se répand. En 2013, ce taux d'isolement était de 1,76 %. La durée moyenne d'enfermement augmente également : elle était de 13,8 jours en 2013, elle passe à 14,3 jours en 2014. En réalité, la mise à l'isolement s'est banalisée. Pis, elle est souvent pratiquée de façon anarchique, parfois au détriment de patients vulnérables. C'est le constat qu'a dressé le contrôleur général des lieux de privations de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, dans un rapport qui fait froid dans le dos. Il a été publié en mai, résultat de 120 visites dans 112 établissements de soins psychiatriques, soit 40 % du parc. « La manière dont ces mesures sont mises en oeuvre est souvent humiliante, indigne, parfois dangereuse et [...] s'apparente, dans certaines conditions, à des traitements inhumains et dégradants. » Et de citer des cas de patients abandonnés au long cours à l'isolement, parfois pendant plusieurs mois, une prise en charge médicale « approximative », c'est-à-dire des médecins qui ne passent pas toujours pour actualiser le traitement, voire qui laissent au personnel soignant des ordonnances antidatées, et même des patients enfermés à titre de punition. Comme dans ce centre hospitalier où bon nombre d'entre eux avaient avoué aux contrôleurs que, s'ils refusaient de prendre leurs médicaments, « cela entraînait systématiquement la menace d'un placement en isolement avec contention et injection ». Une menace selon eux régulièrement mise à exécution.
Il y a surtout une forte hétérogénéité au sein des équipes. Certains pratiquent beaucoup l'isolement, d'autres pas du tout ou presque. – Denys Robiliard, député PS
Comment en est-on arrivé là ? En cause tout d'abord, l'abandon de cette question par les responsables politiques successifs, toujours peu enclins à s'investir dans ces sujets de privation de liberté, et encore moins dans des périodes sécuritaires. « La quasi-absence de réflexion publique sur le développement de ces traitements laisse perplexe », note Adeline Hazan. Il aura fallu attendre la loi de santé de Marisol Touraine pour que l'isolement thérapeutique soit enfin encadré juridiquement et qu'un registre soit créé au sein de chaque établissement, grâce à l'amendement déposé par le député PS Denys Robiliard, déjà auteur, en 2013, d'un rapport sur la psychiatrie. « Il y a surtout une forte hétérogénéité au sein des équipes. Certains pratiquent beaucoup l'isolement, d'autres pas du tout ou presque, sans que rien ne permette d'expliquer ces différences », explique celui-ci. Le contrôleur se félicite de cette avancée : « Cette absence de cadre laissait place à toutes les interprétations, à toutes les pratiques et à la soumission des équipes soignantes dès lors qu'il s'agissait d'appliquer une prescription médicale. » Car les professionnels ont aussi leur part de responsabilité : « L'absence de réflexion collective [...] a empêché l'élaboration de normes, ce qui a laissé une large place à l'arbitraire médical dans un contexte sécuritaire », ajoute le contrôleur général. Elle a également raison de rappeler qu'« aucune étude scientifique n'affirme l'efficacité thérapeutique de la contention ou de l'isolement ».
Dangereuse banalisation

Il existe d'autres méthodes, au moins pour limiter l'enfermement, comme « la contention relationnelle, par la présence et la parole soignantes ». « Pas assez de personnel », lui ont répondu bon nombre de professionnels... alors que la mise à l'isolement en demande beaucoup également. Quid des référentiels de bonnes pratiques, datant de 1998, et de l'Anaes, ancêtre de la Haute Autorité de santé (HAS) ? « Elles n'empêchent pas les dérives. » Quant aux familles des personnes hospitalisées, elles sont souvent laissées dans l'ignorance de l'étendue de ces pratiques.
« La contention est un indicateur de la bonne ou de la mauvaise santé de la psychiatrie. Plus la psychiatrie va mal, plus la contention est utilisée », reconnaît Jean-Claude Pénochet, président du Syndicat des psychiatres des hôpitaux. Mais les établissements présentent des différences parfois énormes et difficilement explicables. Ainsi, au Centre hospitalier spécialisé de la Savoie, à Bassens, qui fut l'un des premiers établissements visités par le contrôleur général en 2008, les inspecteurs avaient noté à l'époque que « les médecins ne s'interrogeaient pas de manière régulière et organisée sur la nécessité de lever ou de prolonger l'isolement. Il en résulte une banalisation du séjour en chambre d'isolement, aggravée par le recours qui peut être fait à la contention physique ». Aujourd'hui, l'hôpital affiche le troisième taux d'isolement de France (11,81 %), soit cinq fois la moyenne nationale. « Mais c'est parce que nous comptons également les patients qui sont isolés dans des chambres normales, fermées », explique le Dr Claire Gekiere, vice-présidente de la Commission médicale d'établissement (CME), assemblée des médecins des centres hospitaliers spécialisés. Ce qui est quand même une privation de liberté, et dans des chambres qui ne sont pas conçues, en termes de sécurité, à cet effet. Au centre hospitalier universitaire de Reims, les 9,39 % seraient dus à la présence d'une « unité d'urgence au sein de l'établissement ». Mais bien d'autres centres en disposent et n'affichent pas de tels chiffres. Reste le dernier de la classe, le centre hospitalier de Nemours, avec un taux d'isolement stratosphérique de 18,91 %. Mais, comme l'explique sa directrice, « il s'agit d'un défaut de logiciel, il compte les heures en jours ». Les patients rectifieront d'eux-mêmes.
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Bretagne : un village recherche un médecin… sur YouTube !

C'est ce qu'on appelle un buzz atypique ! Landudec, village de 1 400 âmes situé dans le département du Finistère, est à la recherche d'un médecin généraliste. Et le village a diffusé sur Internet son offre d'emploi… en vidéo ! Qu'ils soient jeunes, âgés, écoliers ou kinés, les habitants de Landudec, aidés par un professionnel audiovisuel local, se sont mis en scène afin de dénicher un remplaçant au dernier médecin local parti en retraite il y a quatre ans.

Malgré des bourses versées par l'agence régionale de santé (ARS), de plus en plus de villages isolés, comme Landudec, se retrouvent abandonnés au niveau médical. Alors, pour y remédier, quoi de mieux que d'utiliser le pouvoir des réseaux sociaux. D'abord destinée à l'événement « Généraliste Dating », qui met en contact des professionnels de la santé avec de futurs généralistes, la vidéo, intitulée « Toubib or not Toubib », a finalement été publiée sur YouTube afin d'en tester ses répercussions. Résultat : plus de 44 000 vues en à peine un mois, et 4 candidatures enregistrées. Le futur docteur est prévenu : les Landudecois l'attendent avec impatience !
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Spécial hôpitaux - Garches, l'hôpital de l'espoir pour l'anorexie


Experts. L'unité de réanimation nutritionnelle de l'hôpital de Garches est le seul service en France spécialisé pour réanimer ces malades. Reportage.

Par François Malye et Jérôme Vincent


Carence. L’unité de réanimation nutritionnelle de l’hôpital de Garches compte 15 lits, pour des patientes souvent entre la vie et la mort. Il en faudrait 75 en Ile-de-France.

i Carence. L’unité de réanimation nutritionnelle de l’hôpital de Garches compte 15 lits, pour des patientes souvent entre la vie et la mort. Il en faudrait 75 en Ile-de-France. © Louise Oligny pour "Le Point"

En ce début d'été, treize patientes sont hospitalisées dans l'unité de réanimation nutritionnelle de l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches, sur quinze lits disponibles. Elles souffrent toutes de troubles extrêmement graves du comportement alimentaire et sont arrivées dans ce service hospitalier unique en France, parce qu'elles sont souvent entre la vie et la mort.

Louise*, l'une d'entre elles, a dépassé la soixantaine. Elle est anorexique depuis plus de quarante ans. Sans être exceptionnel, c'est assez rare, car la mortalité de cette maladie mentale aux sévères conséquences physiques est importante : 10 % des malades sont décédés au bout de vingt ans. Le chef de cette unité, le Pr Jean-Claude Melchior, l'a soignée pour la première fois il y a trente-cinq ans – une longue relation. Le médecin connaît tout de sa « vie un peu compliquée ». Parisienne pure souche, diplômée, elle a vécu seule chez elle sans pouvoir travailler plus que quelques années.

Tuberculose et champignons

Très jeune, elle a attrapé la tuberculose et, comme si cela ne suffisait pas, ses poumons ont été affaiblis par des infections dues à des champignons. Assise dans son lit, calée par un oreiller cinq fois plus gros qu'elle, toussotant, elle semble aussi fragile qu'une feuille de papier à cigarettes. Moralement, elle est encore combative : « Je ne veux pas mourir, pour ma famille, mais j'ai vraiment peur, cette fois, de ne pas y arriver. » À son entrée, elle a absolument souhaité une sonde gastrique pour être alimentée, alors que la grande majorité des anorexiques, pourtant faméliques quand elles sont hospitalisées ici, rechignent devant ce soin nécessaire.

Mais la situation de Louise est très critique sur le plan organique. Elle crache du sang et les médecins redoutent qu'elle fasse une embolie pulmonaire – un caillot qui obstrue une artère des poumons. Faut-il lui donner ou non des anticoagulants ? Un diagnostic certain doit être posé, des examens complexes pratiqués, et son état impose qu'elle soit mise sous assistance ventilatoire. Un anesthésiste-réanimateur de l'hôpital passe la voir, un pneumologue également. On décide de la transférer en réanimation. Louise est rassurée, elle va être surveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre.





iCas extrêmes. Le Dr Mouna Hanachi (à gauche) et son interne, Maria Dema (à droite). Pour l’équipe du Pr Melchior, quelle que soit la situation, l’anorexie est une maladie curable. © Louise Oligny pour "Le Point"



Dans une autre chambre, une jeune fille qui habite en Ile-de-France est là pour un sevrage d'accès boulimique. Dans quinze jours, elle partira pour une clinique près de Montpellier. L'objectif est de l'éloigner de sa famille dans un but thérapeutique. Dans la pièce voisine, Claire doit observer un repos strict, et même être accompagnée en fauteuil pour aller aux toilettes, à 3 mètres de son lit. Elle a de l'eau autour du cœur, une péricardite et quelques autres œdèmes. Elle ne se supporte pas, « je suis difforme », se plaint-elle. Maryse, elle, est hospitalisée depuis plusieurs semaines, décharnée. Elle affiche une passivité totale, ne dit rien de sa maladie ni de ses états d'âme, ne reprend pas le moindre gramme. Elle interpelle le professeur sur ses douleurs d'estomac. « Cela fait quatorze fois qu'on en discute, Maryse. Tant que vous ne reprendrez pas de poids, vous souffrirez. Dès que vous regrossirez un peu, ça ira mieux. »

Familles culpabilisées

En permanence, l'équipe soignante doit jongler entre des problèmes purement médicaux souvent complexes, mettant en jeu la vie des personnes hospitalisées, et des problèmes psychiques individuels et relationnels. Ce qui suppose un niveau de compétence élevé et des moyens humains fournis. Jean-Claude Melchior est anesthésiste-réanimateur de formation. Il a vécu les années catastrophes de l'épidémie de sida, avant l'arrivée des trithérapies, qui ont changé le sort des malades, et a monté cette unité pour ressusciter les anorexiques et boulimiques extrêmes. « C'est ce que les gens ont dans la tête qui m'intéresse. » Son adjointe, le Dr Mouna Hanachi, a un solide bagage médical et s'est formée aux troubles du comportement alimentaire dès son internat. Elle a développé la communication avec les malades. Une psychiatre, une psychologue, un kinésithérapeute, une diététicienne, une assistante sociale voient les malades plusieurs fois par semaine. L'interne en médecine, Maria Dema, est auprès d'eux plusieurs fois par jour. Malgré toute cette attention, il manque généralement le soutien des familles aux malades, car elles sont extraordinairement culpabilisées. « Une mère se dit toujours : qu'est-ce que j'ai mal fait pour que ma fille soit comme ça ? » constate le Pr Melchior.

 Quand je reprends du poids, j'ai l'impression d'être fatiguée, alors que dans mon état habituel je me sens pleine d'énergie. 

Dans une aile adjacente du service, une patiente se rétablit d'une septicémie, une infection du sang potentiellement mortelle ; une autre, arrivée depuis peu et pesant 26 kilos, commence tout juste, après maintes négociations, à accepter l'idée d'être soignée. Victoria nous fait part de ses angoisses éternelles devant la nourriture et de ses obsessions d'activité : « Petite, j'avais horreur des repas de famille. J'avais l'impression d'être amarrée à une ancre et que je ne bougerais plus jamais. J'ai besoin d'être toujours en mouvement, je n'aime pas dormir. Quand je reprends du poids, j'ai l'impression d'être fatiguée, alors que dans mon état habituel je me sens pleine d'énergie. » Par « état habituel », comprenez : cadavérique. « Tout ce que vous nous dites va nous servir à vous aider », lui répond, imperturbable, le Dr Hanachi. « Nous voyons arriver des jeunes filles qui ont déjà été hospitalisées pour maigreur extrême à une, deux, trois reprises dans les centres les plus spécialisés de Paris ou de province. Elles nous sont adressées parce qu'elles rechutent. Nous ne perdons pas espoir. Certaines malades guérissent à la cinquième ou sixième hospitalisation », poursuit la praticienne. Il n'est pas impossible que des anorexiques aillent très mal pendant vingt ans, frôlant la mort, cheminant d'une hospitalisation à une autre, et tout à coup « guérissent ».

« Quand nous n'y arrivons pas, nous nous disons que nous allons réfléchir. On ne sait jamais si, quand et comment ça va se débloquer », ajoute le Pr Melchior. Car rien n'est simple avec ces malades. Par exemple, un geste élémentaire avec tout un chacun et très informatif pour le personnel soignant, la pesée, prend des proportions extravagantes avec les anorexiques et boulimiques. « Auparavant, les patients étaient pesés deux fois par semaine. Ils s'y préparaient, buvaient un litre d'eau pour simuler une prise de poids. On a instauré des pesées aléatoires », indique Jean-Claude Melchior. Mais c'est dur à organiser dans un service où une présence permanente jour et nuit toute l'année doit déjà être prévue, avec des roulements nombreux et un effectif restreint.

Liste d'attente

Seule unité de recours nationale, ce service de nutrition clinique des troubles du comportement alimentaire reçoit un cinquième de patients de province et doit faire face à de multiples cas extrêmes qui posent des problèmes de conscience. Des patients de 20 kilos, des personnes qui refusent tous soins dans une attitude suicidaire, de nombreux autres qu'il faut hospitaliser contre leur volonté, sous contrainte (20 %). « Gérer la liste d'attente est très difficile, nous sommes envahis de mails, d'appels téléphoniques. Nous avons calculé qu'il faudrait 75 lits comme les nôtres rien qu'en Ile-de-France pour faire face aux besoins. Je ne réanimerais peut-être pas une personne en phase terminale de cancer et qui n'est plus accessible à aucun traitement, mais une jeune fille anorexique, même en impasse, c'est complètement différent. » Jean-Claude Melchior n'en démord pas : pour lui et son équipe, quelle que soit la situation, l'anorexie est une maladie curable.

Pourtant, en dehors d'élans d'émotion intenses et périodiques, comme quand le pays apprend la mort de Laurence Chirac, les troubles du comportement alimentaire, qui touchent environ 600 000 personnes en France, ne sont pas une priorité sanitaire. Même en Ile-de-France, la région la mieux pourvue en structures spécialisées, les insuffisances sont criantes. Cinq à dix fois par an, l'unité de réanimation nutritionnelle de Garches, appelée de Meaux, Versailles, Saint-Denis... pour assister une personne extrêmement dénutrie, répond qu'il n'y a pas de place et apprend ensuite qu'elle est décédée. Faute d'autres structures semblables, certaines patientes meurent alors qu'elles pourraient être prises en charge. On continue comme ça ou on fait quelque chose ?
*Les prénoms ont été changés.


Dr Sophie Criquillon-Doublet* : "C'est une maladie qui a un coût"

Le Point : Comment doivent être pris en charge les troubles du comportement alimentaire graves ?

Dr Sophie Criquillion-Doublet : La prise en charge doit être précoce et triple : nutritionnelle, psychologique, corporelle. Les structures offrant simultanément ce trépied thérapeutique ont un avantage scientifiquement démontré. C'est une perte de chance pour les patients et patientes de ne pas être vus dans de tels centres spécialisés.

Pourquoi manque-t-on de tels centres en France ?

Parce que les professionnels, médecins généralistes, gastro-entérologues, endocrinologues, psychologues, psychiatres... de l'enfant et de l'adulte ne sont pas formés à l'anorexie-boulimie, sauf si c'est leur volonté propre. C'est une pathologie assez peu gratifiante, qui nécessite un investissement en personnel important. Et puis ça a un coût. Cette question n'est pas en haut de la pile des priorités sanitaires du ministère de la Santé.

Est-ce vraiment une nécessité ?

Il y a dans notre pays beaucoup d'anorexiques et de boulimiques qui meurent, qui souffrent, qui sont désespérés faute de structures spécialisées. Des régions entières sont des déserts thérapeutiques. En 2016, certains patients anorexiques meurent en soins palliatifs parce qu'on ne croit pas possible de les soigner, de les prendre en charge. Aujourd'hui, un patient sur deux souffrant de troubles du comportement alimentaire n'est pas pris en charge. C'est la deuxième cause de mortalité des adolescents et des jeunes adultes, juste derrière les accidents de la route.

*Clinique des maladies mentales et de l'encéphale, hôpital Sainte-Anne, Paris.
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Cœur artificiel : un nouveau patient vient de le recevoir


TRANSPLANTATION – La société Carmat a réalisé ce lundi la première transplantation de son cœur artificiel dans le cadre de la seconde phase de son essai clinique. L’objectif final : obtenir l’autorisation de le commercialiser.


31 août 09:17 © TF1 group

Un nouveau pas de franchi pour la société Carmat, qui développe un cœur artificiel total. En réalisant la première implantation ce lundi 29 août, la société entre dans la phase finale de son essai clinique : "l’étude pivot". Si celle-ci se révèle être un succès, la société pourra obtenir le marquage CE, indispensable à la commercialisation du produit dans l’Union Européenne. Cette prothèse constitue un espoir pour toutes les personnes qui n’ont que peu, voire pas du tout, de chances de recevoir un greffon. Selon des informations Ouest-France, l’opération a eu lieu à l’hôpital Laënnec de Nantes, en fin de semaine dernière.

Comment se déroule l’essai clinique ?

Cette opération était attendue depuis le 13 juillet, date à laquelle Carmat a obtenu le feu des autorités françaises pour démarrer la seconde phase de son essai clinique. En tout, 20 patients seront sélectionnés afin de recevoir le cœur artificiel. Ils seront ensuite suivis pendant 180 jours, contre 30 jours fixés auparavant.

Qui est éligible ?

Les critères ont été élargis. Lors de la première phase de l’essai clinique (2013-2016), les quatre implantations prévues ne pouvaient avoir lieu que sur des patients souffrant d’une insuffisance cardiaque en phase terminale. De plus, ils ne devaient pas pouvoir prétendre à une greffe cardiaque classique. Désormais, les cobayes pourront être des personnes éligibles à la greffe du cœur mais devront être en bas de liste, et donc avoir peu de chances d’en recevoir un.


L’annonce de cette opération a été faite par la société Carmat via un communiqué. Mais celle-ci prévient qu’elle ne communiquera que sur " l’avancement général du processus de marquage CE ". La raison ? Rester conforme " aux bonnes pratiques cliniques ". Mais la société cotée en bourse craint peut-être aussi pour ses actions. Un article du Monde explique que l’action s’est effondrée en mars 2014, après le décès du premier patient.




Dans tous les cas, trouver des alternatives au don d’organes reste une priorité. Une nouvelle étude, présentée au congrès 2016 de la Société européenne de Cardiologie et relayée par le site Pourquoi Docteur, révèle que le nombre de patients souffrant d’insuffisance cardiaque pourrait tripler d’ici 2060.
minijim
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L’excès de viande rouge favoriserait… la dépression


ALIMENTATION – Maladies cardiovasculaires, insuffisance rénale… abuser de la viande rouge peut être toxique pour l’organisme. Et cela pourrait même affecter votre santé mentale, selon les conclusions d’une nouvelle étude.

C’est bien connu, la santé passe par l’assiette ! Une nouvelle recherche s’est intéressée à l’impact de l’alimentation sur la dépression et il pourrait bien y avoir un lien. Les conclusions des travaux, publiées dans la revue British Journal of Nutrition, suggèrent ainsi que trop manger d’aliments pro-inflammatoires pourrait favoriser la dépression.


Outre des facteurs psychologiques et biologiques, celui de l’alimentation serait donc à prendre en compte. En France, près de 3 millions de personnes ont connu un épisode dépressif au cours de l’année selon l’Assurance Maladie.

Méthodologie : les données de plus de 6.000 femmes analysées

Les chercheurs ont analysé les données 6.438 femmes, âgées d’en moyenne 52 ans. Ces dames présentent en effet deux fois plus de risques que les hommes de faire une dépression. Les scientifiques ont récupéré les informations de 5 enquêtes australiennes menées entre 2001 et 2013. Ce qui leur a permis de passer au crible les habitudes alimentaires et de suivre l’évolution de la santé des personnes étudiées dans le temps.


Ce que l’étude a montré : la façon de s’alimenter impacte la santé mentale

Verdict : 18% des femmes ont présenté plus de risques de souffrir d’une dépression. A l'opposé, celles qui ont privilégié des aliments anti-inflammatoires ont diminué leur risque de 20%. " Ces résultats suggèrent qu’un régime anti-inflammatoire est associé à un risque inférieur de dépression chez les femmes d’âge moyen ", résume les chercheurs.


Comme le relève le site Top santé, une précédente étude a déjà montré qu’une réaction inflammatoire du cerveau pouvait être liée à la dépression. Les marqueurs spécifiques à la réaction inflammatoire étaient plus élevés chez les dépressifs.


Ce qu’il faut en conclure : limiter certains aliments, sans les proscrire

Une mauvaise alimentation serait ainsi un facteur de risque de la dépression. Certains aliments comme la viande rouge, les fritures, les sucreries ou ceux riches gras trans sont donc à limiter. Pourquoi ? Ils accentuent l’inflammation de l’organisme. Ce mécanisme de défense, qui aide à lutter contre les agressions (blessure, infection…), peut aussi être néfaste lorsque la réponse est inadaptée. Dans ce cas, la réaction inflammatoire favorise certaines maladies comme le cancer, Alzheimer ou l’arthrose.




En revanche, d’autres aliments comme les noix, les choux, l’huile de colza, l’ananas ou le chocolat noir sont réputés pour leurs vertus anti-inflammatoires. En outre, d’autres aliments contiennent des nutriments qui augmentent la production de neurotransmetteurs cérébraux. Et oui, consommer de l’avocat, de la banane ou des fruits rouges aide à rester de bonne humeur, même quand c’est la fin des vacances !
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Re: l'actualité sanitaire et sociale 2016

Message par Oreily »

Bonjour, n'hésitez pas à lire les actualités et brèves d'infirmiers.com :

http://www.infirmiers.com/actualites/ac ... miers.html
et
http://www.infirmiers.com/component/com ... ew,enbref/

Bien à vous.
minijim
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Re: l'actualité sanitaire et sociale 2016

Message par minijim »

super merci
du coup ce post sert a rien...
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