Témoignage

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CeliaIFSI
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Message par CeliaIFSI »

Bonjour, ou plutôt bonsoir !

Je souhaite vous faire part de ma petite "expérience" car je pense (et j'espère) ça n'est pas arrivé qu'à moi.

Tout d'abord je vais remonter un peu plus loin, à l'année dernière !
J'étais en terminal ST2S, je ne me considère pas comme une bonne élève ni comme une mauvaise, j'avais des lacunes (Bio, maths.... ) mais de toute façon j'avais le BAC en fin d'année. J'ai décidé de passer mes concours en parallèle car en vérité il n'y a presque que ça qui comptait: REUSSIR MES CONCOURS
J'en ai donc passé 4 en travaillant seule, de mon côté, j'enchainais test psycho sur test psycho car c'était ce qui me faisait le plus peur !!! J'avais des livres et des livres que j'emmenais partout, en cours aussi. Oui oui pendant chaque cours je me mettais dans mon livre et planchais sur ces concours. Mes copines me disaient "Toute façon c'est sur que tu les auras, tu as vu comme tu bosses" ... (On était une majorité à les passer dans ma classe).
Donc, je suis aller assez confiante aux écrits, bien que le jour J'étais très stressée et je me disais "Bon ce n'est pas grave si tu n'y arrive pas tu aura essayé" mais en vérité je les voulais !!
Je vous passe les détails, j'ai réussi un écrit sur quatre et le seul oral que j'ai pu passer j'ai su en sortant que je ne l'aurais pas.
Très déçu, mais je ne l'ai pas montré.

Je me suis donc inscrit à une préparation aux concours pour faire plaisir à mes parents et pour rester un minimum dans " l'univers scolaire ".

J'ai eu cours le jeudi et vendredi à partir du mois de septembre mais en biais et toujours pour garder un rythme, j'ai décidé de travailler.
Oui, TRAVAILLER ce grand mot. Je ne savais pas à quoi m'attendre mais je voulais le faire pour acquérir une expérience et me conforter dans mon choix de projet professionnel. J'ai donc postulé dans toutes les EHPAD de ma ville.
J'ai finalement été embauchée par le Centre Communal d'Action Social de ma ville qui m'a proposé un poste de remplaçante en tant qu'agent d'accompagnement dans un accueil de jour pour personnes âgées atteintes de troubles cognitifs.

Remplaçante= Ils peuvent t'appeler n'importe quand et te mettre n'importe où mais tu peux refuser bien entendu

Donc j'arrive à mon premier jour toute contente mais stressé.
Je rencontre ma collègue qui m'explique très rapidement que l'équipe est normalement composée de cinq personnes mais que nous ne sommes plus que deux (2 retraites et 2 arrêts maladies). Elle finit par me dire que c'est compliqué car l'infirmer est à mi temps et donc à elle seule elle doit exercer son métier d'Aide Médico Psychologique et remplir les tâches de l'infirmière lorsqu'elle n'est pas là.

.... Je prends vite peur.

Nous avons eu beaucoup, beaucoup, beaucoooouuupp de différents elle et moi, et c'est peu dire.
Ce qui a été difficile pour moi c’est tout d’abord d’assimiler mon rôle envers un public auquel je n’avais jamais été confronté, mais aussi de me faire une place avec ma collègue qui avait l’habitude de travailler avec les mêmes personnes pendant 10 ans, et des personnes expérimentées.
J'arrivais dans une structure que je ne connaissais pas, avec un rôle que je n'arrivais pas bien à comprendre puisqu'au final on ne m'avait pas préparé à ce manque évident de personnel.
Je rentrais chez moi le soir dépité, je finissais la journée dans le bureau les larmes aux yeux devant ma collègue qui n'était pas réceptive et avec qui je n'arrivais pas à communiquer, ça à durer deux semaines. Au bout de deux semaines elle m'a regardé et m'a dit " Tu es sûr que tu veux être infirmière? " Cela peut être une question comme une autre mais dans ma situation ça voulait plutôt dire "T'es vraiment sûr que tu es prête à faire ce métier ? T'es certaine que tu t'es pas planté ? "

ULTIMATUM

Je suis rentré chez moi ce soir là, dans mon tout petit appartement en me posant cette même question. Alors oui à ce moment là, je me suis dit oui c'est ce que je veux faire, oui c'est ce que je vais faire, j'ai ouvert les yeux et je me suis dit qu'il fallait que je lui montre et que je me montre à moi même que j'étais prête à aller de l'avant.

C'est un bref résumé de ce qui s'est réellement passé car je vous assure que c'était très très dur moralement et les personnes qui ont déjà vécu ça me comprendront.
Aujourd'hui je travaille toujours avec cette personne et je la remercierai jamais assez. Grâce à elle j'ai tout d'abord appris beaucoup personnellement. J'ai grandi et pris de l'assurance, j'ai évolué et j'ai appris à aimer ce que je faisais.
Professionnellement j'ai compris que le métier de soignant n'était pas toujours facile, j'ai compris que l'adaptabilité est un grand critère de la profession, j'ai compris beaucoup de choses sur le public avec lequel je travaille mais aussi sur la relation avec l'équipe.
Je ne cesse d'évolué et si je peux vous dire quelque chose, vous les personnes qui vivent ça actuellement et ou qui le vivront peut être un jour:

Ne baisser pas les bras, si c'est ce que vous voulez vraiment posez-vous vous même les bonnes questions, ne vous laissez pas influencer et demandez-vous ce que vous valez.
Relevez-vous toujours plus fort(e), prenez l'expérience, prenez les obstacles qui se mettent dans votre chemin et avancez, ça ne vous fera que grandir.
Sachez prendre confiance en vous et montrez ce que vous valez aux autres mais aussi à vous-même.
Soyez fières !!!!

Le métier que l'ont veut faire, n'est pas facile, n'est pas toujours rose au contraire, notre chemin jusqu'au diplôme va être semé d'embuches et même après nous allons rencontrer des problèmes. Mais ne perdez jamais de vue votre objectif, recentrez-vous, nous devons être là pour les autres, être attentifs à nos collègues et ne pas s'oublier soi-même.

Je finirais par vous dire courage, les concours sont bientôt là. N'abandonnez jamais vos rêves et vos objectifs. 8) 8)
" Si vous rêvez de quelque chose, c'est que vous êtes capable de l'accomplir "
Xinus
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Re: Témoignage

Message par Xinus »

Hé oui, le métier de soignant (Infirmier, Aide-soignant, AVS, AMP et j'en passe) sont des métiers de tous les jours.

Je parle en connaissance de cause étant moi-même AS dans un SSIAD d'un CCAS comme le tiens. J'ai des horaires très peu apprécié par bon nombre d'employés (7h/12h -17h/20h) une coupure qui peut être usant à la longue. Je suis dans le domicile et je peux t'assurer que ce qu'on peut y voir n'est jamais facile : la misère, la violence, la maltraitance, des personnes vivent avec 3 fois rien encore aujourd'hui en France en 2017.

Tout comme toi, je compte devenir Infirmier, un choix de longue date, mais à mes 18 ans j'ai fuis face à tant de responsabilités et de souffrance (des patients et des soignants). Aujourd'hui j'en ai 25 et mon projet à bien mûrit. Je ne me considérais comme étant pas assez "mûre" à 18 ans pour faire ce métier, ce qui ne veux pas dire que c'est le cas pour tout le monde. Mais dans ce corps de métier, il vaut mieux connaître ce qui nous attend, sous peine de ce manger un mur.

Le premier obstacle et évident : le concours. Il est clairement là pour faire le tri dans les candidats, afin d'éliminer ceux qui sont venus là pour "essayer" ou se trouver une voie de garage...

Les écrits sont là pour mettre à jour auprès des correcteurs nos capacités écrite (cqfd), notre manière de nous exprimer, notre culture générale, notre compréhension des consignes. Cela semble barbant, mais en réalité cela montre déjà si vous êtes en mesures de devenir ou non un étudiant infirmier. En effet la communication écrite est très importante dans notre métier (les transmissions entre équipes, les informations à rentrer dans le dossier du patient), tout ce qu'on écrit est stocké et sert de preuve en cas de problème. Tout ce que vous ferez en tant qu'Infirmier sera à rentrer dans un dossier soit de façon manuscrite, soit informatique. Le rôle infirmier va plus loin que celui d'AS et demande des capacités de réflexion afin d'être en mesure d'analyser de nombreuses données et y trouver un résultat.

Les test psycho-techniques test nos capacités de réflexions, d'analyses et de rapidités. Il n'est pas nécessaire d'être un cador en Math pour être Infirmier. Pour ceux-ci il faut en faire et en refaire, et surtout comprendre la logique de chaque type de test.

Pour l'oral, beaucoup y vont avec de nombreuses lacunes, pourtant essentiel pour devenir Infirmier. Tu as peut-être passé l'écrit avec succès, c'est bien, mais l'oral, c'est autre chose. Là vous faites face à trois professionnels, une psychologue, une cadre de santé formatrice et une infirmière ou autres. Tout les trois sont là pour savoir si vous êtes réellement motivé et renseigné sur la réalité du métier. Car entre penser connaître le métier, et réellement savoir de quoi il en retourne, il y a parfois un fossé.

Le métier d'infirmier n'est vraiment pas simple. Des conditions de travail qui ne vont pas en s'améliorant (horaire en 8h / 10h / 12h) nous travaillons les week-end et jours fériés, de jour comme de nuit, bien souvent en sous-effectifs (même si c'est pas toujours récurrent). En face de nous nous avons des êtres humains en souffrance, à cause de la maladie, la vieillesse, parfois avec des histoires de vie ou des contexte de vie très difficile. En face de vous vous aurez rarement des personnes joyeuses, souriante, agréable. Heureusement il y a des patients très agréables et gentils, mais dites vous bien que ce n'est pas dans la majorité des cas.

Tout ça, le jury veux que vous le sachiez avant de vous présenter à eux, que vous soyez au clair quand à la réalité du métier dans lequel vous souhaitez vous engager. Je tire un tableau bien sombre du métier que j'envisage de faire, car en faire un tout joyeux tout beau ne représenterai pas la réalité. Il y a quand même de bons moments à vivre, des équipes super, des services au top, mais les conditions de travail sont vraiment pas faciles à vivre.

C'est un métier qui attire beaucoup de candidats, de par sa sécurité de l'emploi (même si désormais il devient de plus en plus difficile une fois diplômé de trouver un emploi d'infirmier proche de son foyer). Il est donc normal de voir de nombreux candidats aux concours, qui ne sélectionnera que les meilleures. Celui de ma ville le nombre est d'environ 1500 candidats chaque année. Seulement 150 sont pris, soit 10%. C'est peu. Ce qui rend l'accès à un IFSI compliqué, comme notre futur métier. Il est donc important de bien préparer sont concours. Il n'est pas simple et le nombre de places très restreint. Si vous êtes réellement motivés, et travailleur, cela ce verra. Autant à l'écrit qu'à l'oral.

Sur ce bon courage à toi Célia ! Il est vraiment bien que tu te soit rendu compte de la réalité du domaine professionnel dans lequel tu t'engages. Echouer à un concours infirmier n'est pas un véritable échec, prend le comme une leçon pour revenir plus forte et mieux préparée ! Déjà ton travail te permettra d'être plus à l'aise la prochaine fois, et ça crois moi, cela se ressentira à l'écrit, comme à l'oral pour le jury :o
Ancien commercial titulaire d'une licence professionnelle, reconverti depuis 2015 en Aide soignant passionné par son métier.

Candidat aux concours infirmier de 2017 dans l'Est de la France !
Anonyme123123123

Re: Témoignage

Message par Anonyme123123123 »

Bravo Célia et Xinus pour vos témoignages.

Je prépare actuellement le concours; hélas j'ai déjà 23 ans :lol:

J'ai pas eu la chance d'avoir des parents tournés vers la santé ou le social. Bref, on choisit pas famille, on n'a pas tous droit au même conditionnement, à la même transmission des passions; c'est pas donné à tout le monde d'être sûr de sa carrière à dix-sept ans le bac à peine en poche. Mais le jour où on sait bah on sait.

J'ai un parcours semé d'embûches également.

J'ai trois expériences en milieu hospitalier, chirurgie de la main en stage de troisième (malheureusement la vie a fait que je n'ai pas plus tôt eu l'idée de médecin ou d'infirmier malgré cette découverte assez jeune :( , j'étais plus parti sur des études de biologie-chimie pour faire technicien tout juste après le bac ...), service civique en gériâtrie, brancardier (SSR).

Courage à tous et à toutes
Dernière modification par Anonyme123123123 le 14 janv. 2017 10:07, modifié 2 fois.
Xinus
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Re: Témoignage

Message par Xinus »

Jeanboulanger a écrit :Bravo Célia et Xinus pour vos témoignages.

Je prépare actuellement le concours; hélas j'ai déjà 23 ans :lol:

J'ai pas eu la chance d'avoir des parents tournés vers la santé ou le social. Bref, on choisit pas famille, on n'a pas tous droit au même conditionnement, à la même transmission des passions; c'est pas donné à tout le monde d'être sûr de sa carrière à dix-sept ans le bac à peine en poche. Mais le jour où on sait bah on sait.

J'ai un parcours semé d'embûches également.

J'ai trois expériences en milieu hospitalier, chirurgie de la main en stage de troisième (malheureusement la vie a fait que je n'ai pas plus tôt eu l'idée de médecin ou d'infirmier malgré cette découverte assez jeune :( , j'étais plus parti sur des études de biologie-chimie pour faire technicien tout juste après le bac ...), service civique en gériâtrie, mission d'intérim brancardier récemment (avec des patients en rééducation fonctionnelle). Et là j'avoue que c'est pas évident de décrocher à nouveau des remplacements en brancardage ou ASH.

Courage à tous et à toutes
Rassure toi tu n'est pas tout seul dans ce cas ! :)

J'ai 25 ans, et j'ai toujours voulu faire IDE mais trop timide et pas assez confiance en moi à 18 ans. J'ai donc poursuivis sur des études supérieures en commerce (bac commerce) pendant 3 ans jusqu'en Licence Professionnelle. Après un peu de taf et une réelle confiance en moi, j'ai décidé de changer de voie pour aller dans les soins, et donc reprendre un an d'étude pour faire AS (car pas les moyens financier immédiat pour faire 3 ans d'études infirmiers). Désormais tout les voyants sont au vert, après 2 ans de taf en tant qu'AS. A 25ans bientôt 26, reprendre 3 ans d'études n'est jamais évident, c'est sûr c'est mieux à 18 ou 20 ans. Mais si c'est vraiment ce que tu veux faire, rien n'est impossible ;)
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Lenalan
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Re: Témoignage

Message par Lenalan »

Xinus a écrit :A 25ans bientôt 26, reprendre 3 ans d'études n'est jamais évident, c'est sûr c'est mieux à 18 ou 20 ans. Mais si c'est vraiment ce que tu veux faire, rien n'est impossible ;)
Pourquoi c'est mieux à 18 ans? Au contraire, je trouve que l'âge idéal pour débuter ces études c'est autour de 30 ans.
J'ai été diplômée à 41 ans, j'y ai vu beaucoup plus de points positifs que négatifs. De toute façon la carrière d'une IDE est courte (8 ans en moyenne) donc même en commençant à 45 ans, c'est pas un souci et c'est pas problématique pour les concours, au contraire. Il y a beaucoup plus de trentaines et plus en IFSI que de gens de 18 ans...
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Re: Témoignage

Message par Jo_bis »

Lenalan a écrit :Pourquoi c'est mieux à 18 ans? Au contraire, je trouve que l'âge idéal pour débuter ces études c'est autour de 30 ans.
Je suis d'accord.
Je pense que la formation d'IDE devrait être ouverte uniquement à ceux qui ont une expérience en tant qu'aide soignant de 3-5 ans.
Parce qu'à 18 ans, on entre en formation un peu comme un "scolaire", sans trop comprendre les impératifs de la formation (maturité, rigueur, prise de recul...) et 3 ans plus tard, on se retrouve diplômé (souvent en passant au travers des gouttes) et certains n'ont toujours pas acquis ces impératifs.

Je vais peut-être loin mais ce serait, à mon avis bien mieux.
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Re: Témoignage

Message par Patt »

Et si on aime pas exercer le métier d'aide-soignant ? Et pourquoi aide-soignant serait moins exigeant qu'infirmier ?

Dans ma promo je vois des jeunes qui sont à l'ouest et pour qui ça se passe mal, mais c'est aussi le cas pour les "adultes". Il y a plus de jeunes qui ont arrêté mais c'est aussi parce qu'on est plus nombreux.

Je suis d'accord sur le fait qu'on est censé gagné en maturité, en compréhension du monde qui nous entoure avec l'âge et les expériences. Pour autant on peut très bien s'en sortir en étant une jeunette/un jeunot sorti du bac. J'ai plusieurs amis qui sont venus à l'ifsi directement après le bac et qui font parti des personnes qui s'en sortent le mieux. On peut supposer que l'on se trompe moins avec l'âge MAIS généraliser à ce point et être si incisif sur les plus jeunes ça me gêne vraiment.

Je ne connais pas le situation de toutes les personnes de ma promo (et je m'en fou) mais j'espère que mes amis et moi même ne seront pas diplômés juste parce que nous sommes "passés aux travers des gouttes". (enfin, pour être honnête j'ai souvent l'impression d'arnaquer tout le monde tellement je me sens loin de ce que je devrais savoir faire et être)

Je ne pense pas que le fait de travailler avant en tant qu'aide-soignant soit une solution. Par contre ne pas laisser pourrir des situations en ifsi oui. Il y a des personnes dont a bien ciblé que ce sont des dangers publics mais qui sont toujours avec nous en troisième année, pourquoi ?
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Re: Témoignage

Message par Lenalan »

Je suis d'accord, il ne faut pas généraliser, j'ai aussi connu des gens pas au top à 35 ans et super au top à 18 ans (dans ma promo il y en avait une seule qui sortait du bac sur 95, et elle valait le coup :D ).

Je réagissais à la remarque de Xinus qui disait "c'est mieux à 18 ou 20 ans que 26 ans", je disais que non pas du tout, à moins qu'elle n'ait des arguments dans ce sens. Ce n'est pas une formation "classique" type fac où on est à l'ouest si on a dépassé 30 ans, bien au contraire c'est courant (ça veut pas dire que l'âge garantit la qualité professionnelle ni inversement, ni que les plus jeunes seront les plus nuls).

Les gens diplômés qui sont passés "à travers les mailles du filet" on peut tous en citer. Comment ils ont fait? Mystère.... mais si je suis un jour dans un lit j'aime autant qu'ils ne me touchent pas, ni mes enfants, et je le leur dirai :lol:

Quant à être aide-soignant avant, peut-être pas, parce que c'est pas le même métier et on a pas forcément le goût pour ça. L'important serait de rappeler à certains dès la 1ère année qu'on apprend pas à courir avant de marcher, et qu'avant de vouloir faire des soins techniques compliqués "de la mort" (ce qui semble l'objectif de tous, mais il faut les calmer) il faudrait savoir faire une toilette et maîtriser les soins de confort, ça donnera des réflexes non négligeables. ça m'horripile quand les ESI de 1ère année se plaignent de devoir "suivre" les AS une semaine ou deux et les ESI de 3ème année qui rechignent à faire les toilettes ou faire manger les gens parce que "je n'apprends rien" (mais si on apprend, même nous on voit des choses en faisait une toilette ou en faisant manger quelqu'un qu'on n'avait pas vu en lui donnant ses traitements ou en changeant sa perf, alors même diplômés, si on a la possibilité de faire des soins d'hygiène, ne pas hésiter).

Si la formation était plus "globale" (sans mettre de côté les soins d'hygiène et de confort) et qu'on nous emmerdait moins avec les concepts à la noix qui ne servent à rien dans le monde du travail, on aurait moins de branquignoles dans les services (dont je fais peut-être partie parce que mon Dieu, je rame! Et aucun concept ne vient à mon secours, à part le concept de chocolat). C'est indépendant de l'âge, mais on ne peut pas dire que c'est mieux de faire cette formation à 18 ans qu'à 30.
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Re: Témoignage

Message par Patt »

Je suis choquée :choque:
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Les concepts ne servent à rien ? :choque: Je veux dire, ce n'est pas grâce à ça que tu es performante dans ce que tu fais ??

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Hummm ne serait ce pas plutôt toi qui n'es pas à la hauteur de ce que les concepts ont à t'apporter ? Je ne peux que douter :?

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Re: Témoignage

Message par Lenalan »

Voilà c'est ça, j'ai pas eu le niveau pour accéder aux concepts :lol:
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Re: Témoignage

Message par caqui13 »

Lenalan a écrit :Voilà c'est ça, j'ai pas eu le niveau pour accéder aux concepts :lol:
C est les élèves qui t apprennent a vivre , mais MDR ....
Ces concepts n ont ni queue , ni tete , et ne servent a rien ....
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Jo_bis
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Re: Témoignage

Message par Jo_bis »

Patt a écrit :Et si on aime pas exercer le métier d'aide-soignant ? Et pourquoi aide-soignant serait moins exigeant qu'infirmier ?
Qui a dit cela ?
Pas moi, en tout cas... :choque:

Aide-soignant, comme infirmier, à un niveau d'exigence, qui est à la fois different et complémentaire. Ne pas opposer les deux car certaines missions sont communes.

Moi, je vous parle de positionnement professionnel, de capacité à "gérer" les contraintes d'une profession.
Je persiste et je signe.
Patt a écrit : On peut supposer que l'on se trompe moins avec l'âge MAIS généraliser à ce point et être si incisif sur les plus jeunes ça me gêne vraiment.
Incisif ? Pourquoi ?
Je dis ceci :
Jo_bis a écrit :et 3 ans plus tard, on se retrouve diplômé (souvent en passant au travers des gouttes) et certains n'ont toujours pas acquis ces impératifs.
Je ne généralise pas.
Patt a écrit : Je ne pense pas que le fait de travailler avant en tant qu'aide-soignant soit une solution
Moi, si.
Patt a écrit :Et si on aime pas exercer le métier d'aide-soignant ?
Justement, c'est le rôle propre de l'IDE, elle est censée "aimer" les soins de confort.
Patt a écrit :Les concepts ne servent à rien ? Je veux dire, ce n'est pas grâce à ça que tu es performante dans ce que tu fais ??
Des concepts, comme leur nom l'indique, sont une approche "théorique" du soins infirmier.
Le problème, c'est leur transcription en pratique que très peu de (futurs) professionnels savent faire.

La performance n'a rien à voir là dedans...le professionnalisme, oui.
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