A bout

[sirene]

Blocop, en tout cas, pour moi ça semblait clair que tu racontes ton expérience de stagiaire

Mais oui, moi aussi je ne comprends pas ce principe d'humilier, d'enfoncer, de dénigrer les stagiaires.... Franchement, moi je le vois comme un investissement: cette ESI va devenir dans quelques mois ma potentielle future collègue, ou la future soignante de ma famille, mes amis.... Donc autant qu'elle soit compétente !!

( je crois que ce qui m'insupportait le plus à la fin de ma formation, c'était de me faire appeler " la petite ", "la stagiaire" au bout de 4 semaines.... Sérieusement, on retient le nom de 20 patients tous les jours, mais le nom d'une stagiaire c'est pas possible? )

[Lenalan]

Pas du tout Blocop, j'avais bien compris que c'était toi la stagiaire et pas l'inverse

[Lenalan]

Blocop, en tout cas, pour moi ça semblait clair que tu racontes ton expérience de stagiaire

Mais oui, moi aussi je ne comprends pas ce principe d'humilier, d'enfoncer, de dénigrer les stagiaires.... Franchement, moi je le vois comme un investissement: cette ESI va devenir dans quelques mois ma potentielle future collègue, ou la future soignante de ma famille, mes amis.... Donc autant qu'elle soit compétente !!

( je crois que ce qui m'insupportait le plus à la fin de ma formation, c'était de me faire appeler " la petite ", "la stagiaire" au bout de 4 semaines.... Sérieusement, on retient le nom de 20 patients tous les jours, mais le nom d'une stagiaire c'est pas possible? )

A certains endroits, mon prénom était retenu dès le 1er jour, à d'autres c'était des "la stagiaire", "la petite" (alors que j'ai 10 ans de plus qu'elle), voire "Machine" ou même "Georgette" (excuse: "j'arrive pas à retenir ton prénom, alors autant que je t'appelle Georgette")
Bizarrement c'est pas dans la seconde catégorie que ça se passait le mieux.....

[Jo_bis]

A certains endroits, mon prénom était retenu dès le 1er jour, à d'autres c'était des "la stagiaire", "la petite" (alors que j'ai 10 ans de plus qu'elle), voire "Machine" ou même "Georgette" (excuse: "j'arrive pas à retenir ton prénom, alors autant que je t'appelle Georgette")

Il m'est arrivé de prendre les devants, quand on me demandait "comment tu t'appelles", je répondais "la stagiaire" !
Certaines IDE éclataient de rire, prouvant ainsi leur sens de l'humour.

[Anyone]

Exactement ça!! Fais ci fais ça.. Ça m'énerve car je peux même pas montrer ce que je sais faire, de quoi je suis capable..
En tout cas faut trouver le positif, je sais quelle professionnelle je ne veux pas être..

[Crow]

Est ce que je te rassure si je te dis que ce n'est pas fini ?

Des gens qui vont casser ta bonne humeur, tu en trouveras même quand tu seras diplomée (et que ta relève du matin fait la gueule et est particulièrement désagréable, minant du coup ton sourire du matin que tu affiches alors que t'es déclaqué, que tu as 26 patients, un transfert dans la nuit aux USC pour melena massif, un patient sous PSE d'insuline qui fait le yoyo niveau HGT, un patient qui décompense gentiment son sepsis, un grand agité dément qui veut se barrer en te donnant des coups de canne ...).
Alors tu continues à sourire (surtout si tu le forces pas). C'est une excellente arme le sourire, surtout chez les enquiquineurs (et crois moi, je les ai aussi connu en stage). Y a rien de plus rageant qu'un sourire devant quelqu'un qui fait la gueule. Rajoute un peu d'humour et tu as le combo ultime de la survie en milieu hostile.
Et respire... parce que la fin de formation est très dure moralement et physiquement. Parce qu'il y a le mémoire, l'attente de la fin qui est de plus en plus difficile, la fatigue des 3 ans qui joue sur les nerfs et la patience, le fait qu'on en demande de plus en plus en stage et qu'il faut "assurer". Un petit conseil (que j'essaie aussi d'appliquer en temps qu'IDE). Prends le temps de prendre le temps pour décompresser... ouais je sais... c'est hyper facile à dire et je l'applique pas tout le temps moi même (et cémal !). Mais il faut et il faudrait ! Prend deux heures pour aller voir un film, faire du sport, aller voir des potes, te balader, lire un bouquin (pas d'anat et physio !), bref, tout ce qui te fait du bien... le glandage sur canapé ou dans un bon bain est aussi à prescrire. Je me suis toujours dis que je devrais investir dans un punching ball parce que c'est un outil thérapeutique parfait de décharge de frustration/colère/impuissance/stress/rasleboljevousemmerdeetjerentreàmamaison ! A défaut, hurle un bon coup dans un coussin !

Ça a l'air de la perte de temps, surtout quand on a l'impression en fin de formation d'avoir une montagne de chose à faire, mais pas du tout... parce que tu seras plus dispo, plus reposée, plus ouverte et plus combative après. L'accumulation est ta pire ennemie de ta fin de formation... et de ta future vie professionnelle.
Faut se rappeler que pour bien prendre soin des autres, il faut bien prendre soin de soi même

[neoestebaneva]

Bonsoir à tous,
Je décide d'écrire un post pour avoir quelques conseils..
J'ai commencé mon stage il y a une semaine déjà dans un hôpital. Cela se passe bien le service me plaît. Seulement certains soignants ruinent un peu ma bonne humeur lorsque j'arrive dans le service. Je ne sais pas comment réagir. Entre ceux qui font comme ci que je n'étais pas là, ceux qui me demandent de réaliser des choses que je n'ai jamais vues et ceux qui me prennent clairement pour de la main d'oeuvre (oui oui c'est le mot) cela me gâche un peu le stage malgré que cela m'intéresse beaucoup.. Je suis pourtant une bonne élève (S6) j'ai validé entièrement mes deux précédentes années j'ai toujours eu des bons bilans de stage avec mes 10 compétences validées et je suis plutôt débrouillarde, souriante et volontaire !! Je sais qu'il me reste que 4 mois (normalement) avant le diplôme mais je suis vraiment à bout de cette pression psychologique.. Je suis jeune (21ans) et je n'ai pas beaucoup confiance en moi et ces situations me déstabilisent.. Que devrais-je faire ?

Merci d'avoir prêter attention à mon post...

c'est le jeu ma pauvre Lucette, je compatis, on à toutes vécu cela. Continue à faire de ton mieux pour les patients, à t adapter à tes interlocuteurs, à prendre des initiatives, montrer que tu es de bonne volontée et serre les dents bientot tu seras IDE et ce sera réglé même si en tant que professionnelle il y aura aussi ce genre de difficultés malheureusement...

[minidoux973]

Ouf merci! ça me rassure de vous lire! Je suis en 3ème année, diplômée en juillet et je suis à bout! Parfois je me dis qu'aide-soignante m'irait peut-être mieux!!!
Ma formation s'est toujours bien passé, mais là je me lève le matin en traînant les pieds et je vais en stage la gorge serrée.
Pourtant je suis stagiaire chez les "meilleurs des meilleurs" (lol), ceux qui ont une combi et qui marchent en mode cow-boy car ils sont l'élite, est-ce que vous avez deviné où je suis???
Mais l'ambiance est très spécial, c'est difficile de trouver sa place, j'ai les connaissances (pas toutes mais les bases je les ai) mais l'équipe me déstabilise, j'ai l'impression d'être une intrus. Les urgences-smur c'est un milieu limite hostile où il faut s'imposer parfois d'une manière forte, et ça n'est pas ma personnalité. Du coup je reste sur la touche en me maudissant de ma timidité.
Pffff, ajoutez à ça mon dossier d'APP à rendre (toujours pas commencé), mes questionnaires de mémoire (toujours pas distribué), des soucis perso (une séparation et un déménagement en urgence)....
C'est quand juillet?

[Lenalan]

Ouf merci! ça me rassure de vous lire! Je suis en 3ème année, diplômée en juillet et je suis à bout! Parfois je me dis qu'aide-soignante m'irait peut-être mieux!!!
Ma formation s'est toujours bien passé, mais là je me lève le matin en traînant les pieds et je vais en stage la gorge serrée.
Pourtant je suis stagiaire chez les "meilleurs des meilleurs" (lol), ceux qui ont une combi et qui marchent en mode cow-boy car ils sont l'élite, est-ce que vous avez deviné où je suis???
Mais l'ambiance est très spécial, c'est difficile de trouver sa place, j'ai les connaissances (pas toutes mais les bases je les ai) mais l'équipe me déstabilise, j'ai l'impression d'être une intrus. Les urgences-smur c'est un milieu limite hostile où il faut s'imposer parfois d'une manière forte, et ça n'est pas ma personnalité. Du coup je reste sur la touche en me maudissant de ma timidité.
Pffff, ajoutez à ça mon dossier d'APP à rendre (toujours pas commencé), mes questionnaires de mémoire (toujours pas distribué), des soucis perso (une séparation et un déménagement en urgence)....
C'est quand juillet?

J'étais exactement à ta place il y a un an, et je vomissais tous les matins en attendant que ces semaines sombres se terminent.... J'ai rien en commun avec ces gens, et j'ai jamais réussi à m'intégrer (et j'ai envie de dire: tant mieux). J'ai eu un bon bilan (très bon même), on va dire que j'ai fait le maximum en milieu hostile dans une discipline que je déteste et où jamais je ne mettrai les pieds....

Regarde ma signature pour voir où je travaille.... Et ces gens ne sont pas meilleurs où plus compétents que moi, on a le même diplôme et les mêmes compétences, même s'ils se prennent pour l'élite (je sais pas s'ils peuvent gérer 40 personnes âgées, sans médecin sur place, en toute autonomie, avec une grosse partie de personnes très dépendantes, démentes ou atteintes d'Alzheimer...).

[sirene]

Pour moi c'est le stage au bloc qui a été l'épreuve...
L'ambiance spéciale, les chirurgiens immondes avec les ide ( donc imagine avec l'ESI ), et surtout le manque de relationnel... Les 4 semaines les plus longues de ma formation !!
Moi non plus je ne suis pas du genre expansif, plutôt timide et introvertie, et au bloc t'as plutôt intérêt à t'affirmer.
J'aime le relationnel, les prises en charge globales, bouger ( franchement le taf d'ide circulante n'a rien de passionnant pour moi...), la diversité...
Bref, tout le contraire du bloc !

Accroche toi, la dernière ligne droite est épuisante, mais ça vaut le coup, tu pourras enfin être la soignante que tu veux ensuite..

[Lenalan]

Je pense que j'aurais pas aimé le bloc, on me raconte de ces trucs... (les chirurgiens qui aboient, qui jettent les instruments par terre quand il est pas content.... sans compter un patient qui dort de A à Z ).

[sirene]

Je pense que j'aurais pas aimé le bloc, on me raconte de ces trucs... (les chirurgiens qui aboient, qui jettent les instruments par terre quand il est pas content.... sans compter un patient qui dort de A à Z ).

C'est ça... Le chirurgien qui cache pendant 10 min une compressé sous sa chaussure pour voir si tu fais bien le compte des compresses c'est clair qu'on a que ça a faire de fouiller les poubelles pour voir si une compresse n'est pas passée à l'as... Sans compter le temps d'anesthesie supplémentaire pour rien ), passer les 3/4 de son temps à ne rien faire, mal voir, et se geler..
Bref, au moins je suis sûre que je n'irais pas y bosser

[Lenalan]

C'est l'avantage des stages pourris, on sait où on va pas postuler J'ai des collègues qui ont eu de super mauvaises expériences en réa aussi.... Bizarrement ce sont des lieux de stage très "prisés" où tout le monde rêve d'aller.... Sauf certains comme moi, j'ai adoré le SSR, la médecine gériatrique (où je suis allée parce que personne ne voulait y aller, et je regrette pas du tout), les soins palliatifs, l'HAD.... C'est pas du tout la même approche.